» le jour natal du Momje ; on .dit que
» le Bélier en ce. pïorhent oCcUpoit
» le milieu du Ciel. O r , çonimèlepoint
» culiuinant est en quelque'sorte le
» sommet de notre nt'uusphere » lé,
» Bélier fut' placé pour cette raison
»1 à l’a tétè de^j autres signés ,,comme
» âyàiit occupé, pour ainsi dir-c, la
»- tété du Mondé', au moment où pâli'
rt/t pour la première fois là lu-
» mière." A l’horizon , 'mon toit lé. Gan-
» cer , portant lé croissant de. la,
'o Lpne , suivi, immédiatement dn
».‘LionV que inontoit.le S'olpil ;• puis
» Àxercurè javec ia Vjèrgd,éetc‘, et én-
» : fin Saturne‘suf le Clàjùicorne. fer-
», mort, la marche »VConséquemment
Saturne’sè levoit le dernier , au nio-
m en tou finissait le joui- et commen-
coît la nuit. Ce fut, ajouté Macrob.e,
la ràî0n qiii fit assigner a chacune
de; Cès‘ Planètes., pour domicile Y lé
signe -qif’ell'e oêchpôit à pet in’stant
Firmicùs ( i ) , place également au
lieu appelé l’Hqrprcope , ou au bord
oriental le milieu, du C,ànçer , au moment
où le Ciel commença à se mouvoir.
Les aUfres Planètes , cjhacun^
dans, leur, signe , Se troùypiént sou^
l’horizoù , et y montoierit successivement
, pendant toute la durée du premier,
jour.
. Cefle tradition , Astrologique sur la
posStion du Cançer , à l’instant où
s’ouvrit la marebe de la Nature, est
Coülirrrtée par Ænée de Gaze ( 3 ) ,
qUî nous dit., que les.ïïiérophautes de
l’Égypte., parnii leurs opinions sur l’o-
rigirie et fa formation du Grand Tout,
faisoient présider le,Cancer à l’heure
nïfiUé'dlr Mondé. Cis qui s’aqcorple;
parfait cm enÇ avec le sentiment de Porphyre
(3) , ‘qui fait/ cOnifnéncér l’àn-
néé'E^yptleniip a lç', Népinènie d u f lw
rr
. (3) Æneaa Gaz^gs, la Thcaphrg^U;. Bib,
(ria<2.Patr. Pàrisl’n. T . la . p. b^y. j
(3) Pqrhy, ck- antro ISÿmpti, p. 364, et
Ploteip, Tetrabâl.a, ivjo,.. P> '
f i i , ari AcKMa ,de . Sirips j, (qui monte
toujours ayp.c. qp'signe , et qui, présida
à la Nijis^aqce dp rMoride,.ainsi .qgi
Rcgiilns q,ui ,, sons. le. Cieljdè BabyJ
loue, monte en même-temps que lui',
C’est ce qui fait dire à Sqliu , à l’occiu
sion .du leyer dé.Ja, Cauicule, que les
prêtres de l’ijgypfe.regsipdqient ce mo>
meqt; comme ï’heùrs .«alaie du Monde,(
4 ) .V qu’ils jfiiispienfc
commencer te Monde, et toutes, les ré.
volntions, au point même où connu en-
epit u n grande année , ou la période
S.ottiia.qut; , que Firmicùs appelle
împroppernent là grande année de restitution
d.çs PJanètçs. C’est, son le-;
vêr, qui excitoit l’intumescence .des
eaux, et qui faisoit déborder le Nil dans
lés plaines qui,, à cette époque.,,,al-
loient être inondées par une espèce
de déluge périodique (5 )., Il étoit ,1e
dixième, chef, ou Décan du Zodiaque,
comme Xîxutrus. etpit le dixième roi,
soùs lequel arriva, la, grande inondation.
Aussi,. lui donnoit-on l’épithète
SHydragogos , et Solin ajoute, qu’à)
son lever Ie .fjenve se debordoit avec,
la plus,j grande,, abondance.
I l étoit un Pàranatellpn du Cancer
Y dit Servips.; c'est-à-dire:, comme
il explique lui-même cette dénomination
> l’astre principal qui accompagne
toujours le Cancer dans son le-,
ver. (6). Donc, le Cancer montant,,sii?
l’horizon ,.ap moment nata;l du
Sirius, y mpnt,oit aussi., , et l’upet
Pâiitre, présidoiept,à cette, naissance;»
l'un comme signe;:,',et, l’autre comme
Pararia-tellop du signe natal.
Voilà don.o fiétat des Cieux bien
déterminéji et: nous, avons, fixé de I*
manière,, lfi, plus, précise ;'la posifipfl
que cloit avpir notre. Sphère , au mon
jncntio.ù .commence la révolution, d
■ (4) .Solin, c, 3s-,
(5) P lé t. de feidf p;. 363,
Herod. 1. 2. c. 19.
(6) Serviua Çpmm, 111 G-eorg. 1, 1, v. 21
■ consé-quenirté»
I Conséquenirnent où elle finit. Car l’ins-
I tant, qui sépale la fin de la première
Idu commencement de la seconde , est
|un instant indivisible, qui suppose
■ conséquemment le même état des
■ Cieux. Mais indépendamment de cette
■ conséquence si nécessaire , nous avons
■ aussi le thème du Monde, à l’époque
■ du déluge, qui nous a été conservé
IparNounus, poète. Egyptien, qui n’a
■ pas manqué de le décrire tout au long I dans sa fable du déluge ; ce qui prouve
■ que ces fictions tenoient à l’Astrologie,
ietétoient liées, comme dit Berose, au
■ mouvement des.astres, dont elles dé-
Ipendoient. La position, qu’il leur as-
■ signe éf est à-peu-près, celle que Fir-
Ijnicus et Macrobe assignent aux Pla-
uètes, au moment du départ. La Lune
■ est revenue au Cancer ; le Soleil au
■ Lion. Donc , le déluge arrive au Sols-
■ tice ,. à i’instant du débordement du
■ Nil, et au lever de Sirius. Mercure
■ est placé à son domicile de la Vierge,
■ Mars au Scorpion , Saturne au Capricorne.
Vénus et Jupiter seuls sont
■ déplacés , mais toujours dan- leur do-
Cmcile. Nonnus seulement a pris le
»econd domicile pour le premier. On re-
■ ponnoît aisément la méprise. Telle est
Ba position, que vont reprendre les Pla-
fcetes, à l’instant précis où finit le
Blonde , pour se régénérer (2). Jupiter
■ irrité contre les Géants et contre la
■ génération coupable, qui a mis à mort
■ pu fils , fait entendre au milieu des
■ 1rs la redoutable trompette, qui an-
■ once la fin de l’Univers. La terre
Ifet bientôt submergée par les torrens ,
■ m se précipitent des sept cataractes
■ Q v leh L’écume blanchissante s’élève
■ iscpi’aux Cieux , et se mêle à la voie
Jetés, g Le feu de l’amour seul n’est
Joint éteint par les eaux du déluge.
Jeucalion , porté sur son vaisseau ,
Blu.Ue J?r^S sommc*: de l'atmos-
‘ tre- Enfin la terre se dessèche par
H Ù) Nonn. Dlonys, 1. 6, v. 230,
I Relig. Unir. Tome III.
la retraite des eaux ; et le soleil durcit
le limon , d’où doit sortir la nouvelle
génération , à laquelle Bacchus
apporte le présent du vin, ignoré des
premiers hommes (3) ; et alors paroît
avec lui le Dieu du siècle , en cheveux
blancs, tenant en main la clef des teinps
et des générations.
Dans Nonnus , le déluge suit aussi
Pincèndie de l’Univers, comme la catastrophe
solstitiale suit celle qui termine
fa période équinoxiale.
Telle est la position des Cieux donnée
par Petosiris .et Necepsos , pour la
position primitive , et par Nonnus ,
pour celle qui s’était rétablie au moment
où le Monde alloit être renouvelle
; position que Nonnus a tirée des
vieux poèmes Egyptiens sur les Cycles,
dont les débris lui servirent à
composer son ouvrage. Nous pouvons,
d’après cela , mettre notre globe dans
la situation où ctoient placées les
sphères des Prêtres, lorsqu’ils coinpo-
soient leurs fables sacrées sur la nature
et sur les révolutions du temps- Le
Ciel va se présenter à nos yeux, tel
qu’il s’offroit à ceux du poète Astrologue,
et nousappercevrons aisément
l’origine des principaux traits de la
fable de ce poème.
Le dernier jour de l’Univers finis-
soit , et la dernière nuit commençoit
sa carrière , au moment où l’on vovoit
monter sur l’horizon le signe opposé
au Soleil, alors au Lion; ce signe étoit
le Verseau Céleste , penché sur son
urne, d’où se précipitent des torrens»
U étoit immédiatement précédé de
Saturne, alors au Capricorne , qui, en
finissant de monter , traînoit à sa suite,
le Verseau, et qui l’annoncoit (A). Ce
Verseau , ou l’homme qui est figuré
dans ce signe, tenant en main une urne,
d’où coule un fleuve , a passé dans
toute l’antiquité pour être le fameux
Deucalion , sous lequel arriva le dé-
(2) Nonn. Dionys. 1. 7. v».10. etc,
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