
 
        
         
		posant  donc,  que  la  Lune  soit  la  Planète  
 ,  qui préside à la première heure du  
 premier jour,  la  vingt-deuxième  heure  
 sera  encore présidée  par  la  Lune ;  la  
 vingt-troisième  par  Saturne,  en  recommençant  
 la série ; la vingt-quatrième  
 par  Jupiter ,  et  la  vingt-cinquième, ou  
 la  première, du second jour ,spar Mars,  
 Cette  même  planète de Mars,.présidant  
 n  la  première  heure  tin  second  jour  ,  
 présida  aussi  à  la  vingt-deuxième  du  
 même  jour.  La  vingt-troisième  heure  
 fut  présidée par  la  Planète  qui  la  précédait, 
   ou  par  le Soleil ;  la vingt-quatrième  
 par  Vénus.  Donc-  la  vingt-cinquième  
 on  la  première  du  troisième  
 jour  l’étoit  par Mercure;  ce  qui  nous  
 donnera  pour  Planètes., des  trois  premiers  
 jours,  la  Lune, Mars, Mercure;,  
 ou  lundi,  mardi,  mercredi,  etc.  'En  
 continuant  la  série,  on  aura  jeudi,  
 vendredi,  samedi,  et  dimanche,  jour  
 du  Soleil,  dont  la  première'heure  est  
 présidée  par  cet  Astre.  On -auroit  pu  
 également  commencer  par  le  Soleil,  
 comme  étant  le  chef  de  tous  les  Astres  
 (  1  ) , et l’on aurolt obtenu les mêmes  
 résultats,  toujours  en  suivant  l’ordre  
 rétrograde  ( 2. ).3  ou  si  i’on  eut  suivi  
 Tordre  direct ,  on eût  eu  une  semaine  
 rétrograde. 
 On remarque,  chez beaucoup de peuples  
 anciens et modernes,  une distribution  
 du  temps  de  sept  jours  en  sept  
 jours,ou égale à la première Hebdomade  
 planétaire ,  et  chacun  des jours est sous  
 pinspection  d’une  Planète.  Ce  qu’il  y  
 a  de  remarquable,  c’est  que  i’ordre ,  
 suivant  lequel  ces  jours  sont  rapportes  
 aux  Planètes;’  n’èst point  l'ordre,  suivant  
 lequel nous  les  avons vu  rangées  
 dans  les  systèmes  anciens  ;  c’est  un  
 ordre  particulier,  qui ne  se  rencontré  
 que  là, mais  qui  se  retrouve chez tous  
 les  peuples ,  qui  ont  consacré  chacun  
 des  jours  de  la  semaine à une Planète  : 
 C  )  Tsjtior.  Orig.  1. ' 5- 
 (t) dCifket  (Etîip.. t.  2,  art.  2,  p.  23a. Salin.  
 Ann.  Clim.  f.  2.5a 
 il se trouve clre^les Egyptiens , Indiens ,  
 Chinois  ,  etc.  Il  est  encore  en  usage  
 chez’ nous.  Et  comme  il n  est  p is  vraisemblable, 
  que l’idée de diviser le temps  
 par autant de jours qu il y a  v Planètes,  
 ait  fait  naître  par-tout  celle  de mettre  
 chacun  de  ces  jours  sous  l’inspection  
 d’une Planète,etdecréer pour celaunor-  
 dre particulier, le même chez tous les peuples, 
   et  qui  n '’est  point  cependant  celui  
 de la  nature ; il s’ensuit,  qu’il  y  a eu  
 un  premier  peuple, auteur  de  cette  division  
 , de qui les autres l’ont empruntée.  
 Ce peuple , suivant Dion Cassins, et Hérodote  
 ( 3 ) ,  est  le  peuple Egyptien  ( A ).  
 Voici  quel  est  l’ordre de  cette  distribution. 
   Au  premier jour préside lé  Soleil ,  
 qui tient  1*  premier  rang  dans  la  distribution  
 du  temps,  comme  il  le  tient  
 dans  l’univers.  An  second  préside  la  
 Lune ,  qui tient  aussi  le  second  rang  
 dans la  distribution  des jours,  comme  
 elle  l’a  dans  la nature.  Les cinq  autres  
 Planètes  viennent  dansl’ordre suivant :  
 Mars,  Mercure,  Jupiter,  Vénus et  Saturne. 
 '  Cet  ordre’ singulier  a pu  naître  de la  
 distribution  des  Planètes  dans  les  Dé-  
 cans,  qui  nous  donne  une;  série;  qui  
 est  la  même  que  celle  de  la  semaine  
 planétaire.  Mais  il  nous  paroît  né  à  
 nous  de  la  consécration ,  que  l’on  lit  
 des  vingt-quatre heures du jour,  à chacune  
 des  -Planètes  (4 )   ,  de  manière  
 que  le  Soleil  présidant  la  première  
 heure,  après  avoir.répété  la  série  pla-  
 nétairetroisfoisen descendant,  le  Soleil  
 recomrtierrçOit une  quatrième  série à  la  
 vingt-deuxième  heure,  Vénus  presidoit  
 à la vingt-troisième , Mercure à là vingt-  
 quatrième,  et  la  Lune  a  la  première  
 du  second  jour.... ;  et  conséquemment:  
 aussi à- la  vingt-deuxième ,  Saturne  à la:  
 vingt-troisième,  Jupiter  à  la  vingt-quatrième, 
   et Mars1 à  ia  première tira  troisième  
 jour;  ainsi  des  autres,  toujouis 
 (3.)  Herod.  1.  a. 
 (4)  Kirker  CEdipi  t.  1 ,  p.  147. 
 en  descendant  de Saturne vers la Lune,  
 et revenant  à Saturne,  pour compter. 
 Cette  origine nous  paroît aussi  naturelle  
 que  la  première , et nous croyons  
 qu’elle  est  la  vraie. 
 C’est une des raisons qu’apporte Dion. 
 Il en  donne une  autre, tirée de l ’harmonie  
 planétaire,  qui  a  pu  également  
 avoir  lieu,  dans un pays ou  l’harmonie  
 céleste  jouoit  un rôle  important dans  
 le système  religieux.  On  avoit mis entre  
 les Planètes l ’intervalle  de  la quarte, ou  
 le  cliatessaron,  qu’on  regardoit comme  
 le  premier  de  la musique. 
 Effectivement  en mettant  le  Soleil  à  
 la  tête  de: l'harmonie  céleste,  et  passant  
 à  la Planète , qui après lui occupe la  
 quatrième place,  onsupprimoit les deux  
 suivantes,  et  on  prenoit  la  troisième,  
 ou  la  Lune.  En recommençant  la série  
 des Planètes ,  ou  revenant  par Saturne  
 et  Jupiter,  qu’on supprime,  on trouve  
 -Mars  par  la  troisième ;; c’est  celle  qui  
 préside  au  - mardi.  Supprimant  ensuite  
 Te  Soleil  et  Vénus ,  on  trouve Mercure  
 qui  préside  an  mercredi etc. 
 Comineles Grecs et les Egyptiens,etc.  
 ont consacré à Mercure le  mercredi, les  
 Indiens le consacrent à Bouta, on Bouda.  
 Dans le Samscrit,  le mercredi  s’appelle  
 Boutta-Varân ;  dans  l’île  dé  Ceilan,  
 Bouda-Deria; chez  les  Siamois,  Vau-  
 Bond;  et chez les  Malabares, Boudics-  
 Kirumeo. ('Mém. Acad. Inserip. tôtri. 31, 
 р.  86.).  Ce  qu’il  y  a  dë  remarquable  ,  
 c’est  que lès Gymuosophistes de l’Inde ,  
 regardent  Bouda  comme  l’auteur  de  
 leur  philosophie  et  de  leurs  sciences,  
 de  même  que  les  Egyptieus  les  attribuaient  
 à  Mercure, 
 On  donna  à  chacune  des  Planètes  
 un  caractère  ,et  des  qualités  propres,  
 qui  la  distinguoient  des  autres,,  et  qui  
 expriim-tient  la  nature  de  ses  influen-  
 ce,S;(  t  ).  Saturne  ctojt  froid,  sec; quelquefois  
 humide  par  accident,  obscur, 
 (1)  Firmic.  1.  2,  c,  10.  Ptolem.  Tetr.  1.  2, 
 с.  8. Albohazen  ILly,  part,  1,  c. 14. 
 tenace ,  réfléchi.  Il  préside il:  à  tout ce  
 qui  tenoit  à  f  agriculture ,  aux; poids,  
 aux  mesures,  et  aux  travaux  de  l’artisan  
 5  il  annonçoit la  plus  grande pauvreté. 
  Il  avoit  en partage  la prudence et  
 la'sagacité dans  les  conseils,  etc.  Dans  
 lé  corps  humain,  il  gQuverne  l’oreille  
 droite,  la rate  et la mélancolie. Ces notions  
 sont quelquefois  nécessaires  dans  
 l’étude  de  l’antiquité,  et nous en avons  
 fait  usage,  en  expliquant  le  caractère  
 de  chacun  des  Anges  des  sept  Eglises  
 de  l’Apocalypse. 
 Jupiter  est  naturellement  chaud  et  
 humide , mais  tellement  tempéré,  qu’il  
 contribue  singulièrement  à la  propagation  
 et  à  la  conservation  de  l’espèce  
 humaine.  Il  annonce  la dignité dansla  
 figure,  la  force  dans Paine,  de  la  sagesse  
 ,  et de  l’inteliigence  pour  l’interprétation  
 des songes.  Le droit,  les lois ,  
 la  religion,  la  piété,  la  modestie,  la  
 fidélité,  et tout ce qui caractérise Panîe  
 vercueuse ,  lui  appartient.  Quelquefois,  
 mais par  accident, inconsidéré il  forme  
 des  entreprises ,  dont le  succès est-diffi-  
 cie.  Il  désigne  aussi  l’ame  patienté,  
 mais  jalouse  de  la  vengeance,  et  victorieuse  
 dans  tous  les  débats.  Il  désigne  
 les Pontifes ,  les Rois ,  les Tribuns,  
 et  en  général  toute  espèce  d’autorité.  
 Il  présage  l’espérance,  la  joie,  la  continence, 
   la  libéralité,  Part  de  la  conciliation  
 ,1a  prudence,  la  maturité  des  
 conseils,  et  l’agrément de  la  conversation  
 etc.. 
 Il  préside  à  1 ■’oreille  gauche  et  au  
 foie^ 
 Mars  est  naturellement  porté  à  la  
 colère,  véhément,  emporté,  chaud  et  
 sec.  Il  annonce trahison,  combat,  carnage, 
   pièges,  embûches,  brigandage,  
 plaies,  cruautés,  captivité,  perfidie,  
 amours  imprudens,  caractère  facile  à  
 S’offenser,  Il  désigne  des  Princes  féroces  
 ,  inhumains,  avides  de  sang,  parjures, 
   qui foulent  aux pieds le  profane 
 i 
 I 
 a 
 i 
 J