■ qiv sc trouvent entre ce cercle, jusqu’à
la distance de quarante-un degrés dix minutes,
élévation de l’Equateur au dessus
de l’Horizon , quand celle du Pôle est
«le,quarante-huit degrés cinquante minutes.
A ce terme commence le cercle
Antarctique , qui comprend les astres
toujours visibles chez nos Antipodes.
Là les routes des astres sont tellement
coupées par l'Horizon , qu’elles
finissent par n’avoir plus qu’un point
de contact avec lui, par leur partie
supérieure , et que le reste , ou plutôt
la totalité de leur cercle, est entièrement
abaissé sous l’Horizon. Au-delà de
cet éloignement de l’Equateur, c’est-à-
dire, de quarante-un degrés dix minutes
pour Paris, tous les astres jusqu’au Pôle
inférieur ou Antarctique sont invisibles
pour nous. Ainsi, deptûs le Pôle éleyé du
te Pôle boréal , jusqu’à quarante-huit
degrés cinquante minutes d’éloignement
du Pôle, les astres sont tou j ours sur notre
Horizon, etseroient toujours visibles , si
le soleil ne nous empêchoit pas de les
voir , en les éclipsant par la lumière du
jour. Mais dès que le crépuscule, qui précède
la nuit, commence, on les apper-
çoit, jusqu’au crépuscule du matin;et
Cela dans toutes les saisons, et tous lps
jours. Les astres, qui se trouvent placés
depuis ce cercle jusqu’à l’Equateur,
ne sont pas visibles , durant tonte leur
révolution ; mais néanmoins ils le sont
dans une grande partie, etiis sont cachés
moins de temps, qu’ils ne sont visibles ;
et cela s proportion qu’ils sont plus éloignés
dei’Equateur, ou moins distans du
Pôle élevé. Pans l’Equateur h* sont autant
de temps cachés, qu’ils sont visibles. Au-
delà de l’Equateur , en allant vers le
Pôle abaissé , ils sont plus long-temps
invisibles, qu’ils ne sont visibles, tellement
qu’au-delà de la distance à l’Equateur
de quarante-un degrés dix minutes
pour Paris , ils cessent d’être visibles.
La durée de leur apparition est d’autant
plus courte , qu’iis sont plus éloignés
dj l’Equateur, ou qu’ils ont plus de
déclinaison, puisqu’on appelle déclinai-;
son, pour les astres, la distance perpendiculaire
de- leur parallèle au cercle de
l’Equateur , qui est le terme zéro de
toutes les déclinaisons, soit au Nord,
soit au Midi, ou soit boréales, soit australes.
C’estnon seulementladistance, dont
les astres sont de l’Equateur, ou leur
déclinaison qui fait varier la durée de
leur apparition sur notre Horizon ; mais
cette durée varie encore par la position,
où se trouve placé sur la terre l’observateur
, ou la position respective de son
Horizon avec l’Equateur et avec le Pôle.
Sphère parallèle.
Car il y a trois manières , dont l’Horizon
peut être placé relativement au Pôle.
Si l’observateur est au Pôle même de
la terre , ce qui est presqu’impossible ,
car jusqu’à présent on n’y a pas pénétré,
alors il a sur sa tête le Pôle céleste, et
l’Equateur céleste est dans son Horizon,
Donc tous les astres,’ se mouvant dans
des parallèles à l’Equateur , paroissent
se mouvoir là aussi dans des routes pa:
rallèles à l’Horizon , ou dans des Azi-
muths, puisque l’Horizon et l’Equateur
sont confondus dans cette supposition.
Donc il n’y a pour lui ni lever ni coucher
des astres, si ce n’est pour les Planètes,
qui tantôt voyagent au-dessus , tantôt
au-dessous de 11 iorizon. Cette position
s’appelle Sphère droite. Le Soleil, qui
est six mois au-dessus de l’Equateur , se
trouve aussi six mois de suite au-dessus
de l ’Horizon d’un tel observateur ; et réciproquement
six mois au-dessous, puisqu'il
voyage aussi pendant six mois au-
dessous de l’Equateur.
Sphère droite.
Pour celui , qui est sur l’Ecjuateur
terrestre , et qui conséquemment voit
circuler perpendiculairement sur 6a tête,
et par son Zénith, l’Equateur céleste,
il voit les astres de l’Equateur et tou*
ceux des parallèles à l’Equateur s’élever
perpendiculairement sur son Horizon; ce
qui s’appelle avoir la Sphère droite 0
perpejadicpl®*^'
Perpendiculaire. Comme l’Equateur ne
Peut être coupé qu’en deux parties égales
Par l’Horizon, parce qu’ils sont tous deux
les grands cercles, et qu’il est de lana-
Ure des grands cercles de se couper
gaiement ou en deux portions égales,
K; y a donc une moitié de la route des
■ astres cachée , et l’autre visible,
fin effet, dans cette position , ces deux
trands cercles , étant perpendiculaires
l’un à l’autre, passent par le Pôle l’un
•le l’autre ; puisque tout Pôle est placé
perpendiculairement au plan de chaque
-ercle, dont il est Pôle. Donc, de même
•jue l’Equateur passe par le Zénith de
Ket observateur, ou par le Pôle de son
■ Horizon , de même l’Horizon passe par
■ es Pôles de l’Equateur, qui sont ceux
■ lu monde ; mais il ne peut passer par
■ es Pôles , qu’il ne passe par les extrémités
de. la ligne , qu’on appelle Axe ,
j|et qui enfile les centres de tous les petits
■ ercles parallèles à l’Equateur. Donc tous
s cercles, qui sont les routes des divers
fctres, et sur lesquels ils sont placés ,
lune distance proportionnelle à leur déclinaison
, sont coupés par le centre, et
Bonséquemment en deux par l’Horizon,
©une ils sont visibles durant la moitié
# e leur révolution, et invisibles pendant
■ autre moitié , à quelque distance qu’ils
■ oient placés du Pôle, ou quel que soit
leur déclinaison. Voilà quels sont les
phénomènes de la Sphère droite, ou de
la position delà Sphère, pour un observa-
ieur situé-sur l ’Equateur terrestre, ou
Ions ce qu’on appelle la Ligne.
Sphère oblique,
11 est une troisième position de la
Ipihere ; et celle-là est la plus commune.
* est la position oblique, ou qejle d’un
■ Ômme, qui n’habite ni sous le Pôle ,
SQUS let Ligne , mais dans tous les
.oints ou sous toutes les latitudes in-
^ ^ e“ a*rés ; à Paris, par exemple, près
” u HU(uante-neuvième degré de lati-
SPbdliei- u > tous les astres se meuvent
quement, et tiennent des deux dl-
Ve m Sphère. Tome Ut.
rectioris, savoir , de la direction parallèle,
qui est celle de l’habitant du Pôle ,
et de la 'direction perpendiculaire , qui
est celle de celui qui vit sous la Ligne.
La direction oblique des astres approche
plus ou moins du parallélisme ,
et de la perpendicularité , que l’observateur
habite plus, ou moins près du Pôle
ou de l’Equateur. A l’Equateur, les astres
restent visibles douze heures, et douze
heures invisibles. Au Pôle, ceux qui sont
visibles le sont toujours ; mais on n’y
voit que la moitié des Etoiles. Dans la
position oblique, ils sont visibles treize,
quatorze heureSjetc. jusqu’à vingt-quatre
heures. Ceux qui passent ce terme sont
toujours visibles. Cette progression de
durée de l ’arc visible d’un astre , appliqué
au Soleil,-qui s’avance d’un Tropique
à l ’autre , et qui , par son mouvement
en déclinaison, produit une augmentation
ou une diminution de duree
pour les jours et les nuits , donne une
progression ou échelle graduée, de demi-
heure en demi - heure , pour la plus
grande durée des jours,
Climats,
C’est cette échelle qui détermine les
climats. Ainsi l’observateur , qui s’é-
loigne de l’Equateur et qui s’achemine
vers un des Pôles, lorsqu’il a voyagé .
assez , ou acquis assez de latitude
terrestre, pour que la durée de son
plus grand jour excède d’une demi-
heure celle du plus grand jour sous
l’Equateur , laquelle est constamment
de douze heures, alors il est arrivé à
la lin du premier climat, et il va passer
au second. Lorsqu’il aura son plus long
jour de treize heures , il aura passé le
second climat, et il se trouvera au commencement
du troisième etc. Ainsi l’habitant
de Paris , qui a son plus grand
jour de seize heures , ou dont le plus
grand jour excède douze heures de 1*
quantité de huit demi-heures , afranchi
le huitième climat, et il est au commencement
du neuvième. Lorsqu’on passe le