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lumière, comme le Serpent séducteur
se trouve dans la même sphère ad
Jioint opposé . à la porte d’automne,
au commencement de l’empire du mal
périodique de la nature et de celui des
ténèbres.
Ce Génie est Persée , fameux dans
les allégories des Perses , lequel est représenté
ailé , tenant un grand glaive,
et appelé lui -même Chelub (1) , nom
fort approchant du Çherub de la Genèse.
— Ce nom Chelub, suivant les
Arabes, signifie chien et gardien (2).
La sphère Pcrsique en fait, mention
parmi les signes qui se lèvent avec les
Pléiades , vers les extrémités du Bélier
et le commencement dn Taureau. Il
e?t désigné par ces mots (g)': « Ici est
un brave armé d’une épée ».
On remarque , que ce n’est qu’après
que l’homme a touché à l’arbre du
bien et du mal , que pieu prend des
.mesures pour l’empêcher de toucher à
l’arbre de la réparation, ou à l’arbre
de vie, dans la crainte qu’il ne vive
éternellement. Comme il étoit. heureux
auparavant, et destiné à vivre toujours,
on ne lui en ayoit.point fait la défense.
C’est le réparateur Agneau , qui
lui en fera goûter les fruits,, lorsqnç
l’homme sera rendu à l’empire de, la lumière,
et affranchi de celui des ténèbres.
Il semble même, que l’auteur de cet ouvrage
a voulu réunir deux allégories;
l’une physique , qui est la première ,
et. la principale , et l’autre morale , et
comparer l'état de l’honnne ici-bas,
soumis à l’empire du bien et du mal,
avec celui 3 é l’homm.e réuni après la
mort au principe lumière , dont son
ame est émanée , et où il doit rentrer
par la porte de l’Agneau ou d’Ormusd.
Ceci s’accorde parfa 11ement avec la théo-
rié des mystères de Mithra , que nous
avons expliqué^ , et avec celle de l’Apo(
1) Cæsîus , p. 120,
(S) Tab. Alphons,
calypse , dont nous parlerons bientôt.
La terre peut être ici comparée à
l’état de l’homme durant les six mois
de ténèbres , pendant lesquels il est
déchu des biens que procure le Dieu
Lumière; le ciel, au contraire, à l’état
dp l’homme dans les six , mois où, Je
Soleil éclaire et échauffe notre hémisphère,
et verse tous les biens sur la
nature. Ce contraste de son état dans
les deux divisions de Tannée r en six
mois de jour et de bien , et six mois
de ténèbres et de mal, lui retrace celui
qui se trouve entre, soiyétat passé,
au seih de la lumière, dont son ame
est descendue pour animer un corps, et
celui où il est réduit dans cette région
de ténèbres, où le mal altère son bonheur.
Aussi dans les mystères anciens
de la Religion de Zoroastre , on retra-
çoît à l’fnitié la manière dont les âmes
.se dégradoient, en descendant de l’em-
pirée dans la matière ténébreuse , et
dont ensuite elles se régénéroient , en
retournant à leur principe. Les signes
Astronomiques, les portes des planètes,
celle de la descente et de l’ascension
des aines y étoient retracées, suivant.
Porphyre, et Celse , conque on le voit
dans Ofigèoc, et; comme nous l’ayons
exposé dans notre traité des Mystères.
Comme la théorie métaphysique est
nécessairement postérieure à la théorie
physique , elle a é té calquée sur elle,
et les idées , ainsi que les cérémonies
relatives aux voyages de l’ame , dégradée
par les ténèbres et régénérée par la
lumière , se tropvoient essentiellement
liées aux points équinoxiaux , et figurées
par les emblèmes qui y .sont tracés-
Ce sont-là ces allégories métaphysiques
, dont parle Pliilon (4) dans son
ouvrage sur les Allégories de l’écriture,
que nous avons développées, auxquelles
nous revenons, et dans lesquelles
(,4) Seal Ig. Not. ad. M a n i l., p; 337. '■
(4) PUil. leg. A l l e g . , p. 46,
il
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il cite un dogme d’Heraclite ; sur la
vie et sur la mort do l ’ame , dogme
qu’il prétend , que celui-ci aèoit emprunté
de Moysé. Les principes' de ce
Philosophe sont les mêmes que ceux
que Cicéron et Maerobe ont développés
dans le songe de Seipion , sur la
vie et sur la mort de l’ame (1). Mais
revenons à l’allégorie physique , dont
j cette digression nous avoit éèaïtés.
Nous venons de voir parmi lès figures
Astronomiques placées dans le Ciel,
près du point’équinoxial de printemps,
minage du Chelub armé de l’épée
i flamboyante, qui défend .l’entrée de-la
1 partie du inonde affectée au bien et à
[la lumière, comme nous trouvons à
celui d’automne le génie malfaisant,
1 qui dégrade la nature. Ce Chelub, le
même que Persée placé sur l’Agneau,
a près de lui , et sur les derniers- degrés
de l’Agneau et du Taureau , la
| belleconstelfation duCocher, qui porte
j la Chèvre qui éleva Jupiter,et les deux
I Boues ou Chevreaux, qui fournirent les
attributs de Pan. C’est, de cette Chèvre,
dit-on, que le Dieu Lumière , Jupiter
, prit le titre d’Ægioclms (y). Elle
fixa long-temps, comme Persée, et
quelques siècles avant lui, l’équiuoxe
de printemps , lorsqu'il répondoit au
commencement duTanreau, tandis que
Je Serpent et le Scorpion lixoient celui
d automne. Cet homme, accompagné
de la Chèvre , se trouve représenté
avec la femme et son serpent, tous
deux au pied de l’arbre fameux ,
dans une pierre, gravée, tirée d’une
église do France, dans laquelle on la
gardait religieusement depuis plus de
000 ans. On lit autour de l’exërguè,
en caractères hébraïques, ces mb'fs :
“ L ’hcunme voulut goûter du fruit dé-
» fendu, et. la femme lui en donna».
Ce monument a été regardé comme
te tableau historique de l’aventure
dAdam et d’Eve. Ce qu’il y :a de
(1) Mncrob. Som. Scip., 1. t. c.iô.
Rtflig. Vinw. 'Corne l l l .
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Certain , c’est qu'il y ressemble fort,
et qu’il a les caractères Astronomiques,
qui fixaient1 leydeux divisions-1 équinoxiales
indiquées d’un côté par la
Civèvre , et de l’autre par l:é Serpent,
placés des deux côtés de l’arbre du
tem ps.
On voit .du pied de l’arbre quatre
figures d’animaux : l’une est celle du
Boeuf, l’autràfcèlle du Lion, qui, à l’épo-
queoù laObèvrèannonçoit le printemps,
oceupoienf; l'un l’équinùxé du printemps,
l’autre le SulstiCed’été. Lesaeux
autres animaux ressemblent au Cheval
et à l’Ourse; ensorte qu’il n’y a pas un
seul des animaux gravés , qui ne soient
dans les 'constellations ; ce qui méfait
croire que cette pierre a tous les caractères
d’iin mono ment Astrologique,
Or comme on _y indique dms la légende
, qu’il y est question de l’aventure
d’Adam c(r d’Eve , il s’ensuit encore
, qiie-les formes Astronomiques entrent
dans la représentation de cette
allégorie , qui effectivement ne petit
s’expliquer s'aus porter ses regards sur
le Ciel, oit’se trouve le Serpent séducteur,
l’Astre-Serpent, qui amène 1rs
hivers. Cette pierre est gravée dans
le premier volume des Mém. de l’Acad.
des Belles-Lettres , et dans Montl’au-
eou.' (2) C’est aux Antiquaires à examiner
l’authenticité de ce monument, qui
s’accorde assez avec notre théorie ,
mais p if n’ eu est ici qu’nue preuve
très-accessoire.
C’cstde cettemême Chèvre et de ses
Boucs, que le Dieu Lumière au printemps’
prit souvent les attributs, sous
le nom d’Ægiochus, comme il prit
ceux de l’Agneau , sous celui d’Am-
mon, et' les cornes du Taureau , sous
celui de Baechus, au moment où l’action
créatrice du grand Demiourgos
ou du Soleil se renouvcloit tous les
ans , et où la, terre senlbloit, an moins
à sa surface, éprouver une nouvelle
(2) Montf. SuppBm. T , 1 , pl. 20 , fig. y