xnière , se mouvant par elle - même.
Le corps I opaque de sa nature , est
éclairé par l’urne.
La.clarté intellectuelle produit la lumière.
. . . La lumière dans le Ciel re-
prcSentelTiitellectderame. La lumière
seule est l’image de l’intelligence. De
même que , dans tout le monde intelligible
, règne le même, acte d’intelligence
, de même dans le monde visible
est répandue cette substance lumineuse,
qui en est l’image-De là le passage de
julien sur la lumière, regardée comme
un acte pur de l’intelligence pure répandue
dans toute la nature. Elle est
pure , il est vrai , mais elle sort hors
de scfn principe , qui est la Lumière
invisible et incorporelle , cause de celle
qui est visible et corporelle. Tout ceci
revient à notre .explication des deux
natures de Christ, lumièreincorpoft lie
dans Dieu, et corporelle dans le Soleil.
- ' ' . |
C’est ainsi, que Plotindistirgiiedeux
Jupiters.L’un est l'Intellect pur, absolument
séparé de la matière ; l’autre est
l’a me intellectuelle., mais unie au corps
du monde." -
c e t te t h é o r i e d ’à b s t r a c t i o n s d a n s P l o -
t in , n i d a n s le s e x p l i c a t i ion s d e s o n
C o :m n ien fc a te in r . O n ne_doi t s ’ a t t a c h e r
i c i , q u ’ a s a i s i r l e c a r a c t è r e o r i g in a l d e
la p h i lo s o p h i e , o u d e la t h é o l o g ie d e
c e s s i e c i e s - l a ., e t q u ’ a r em t i r q u e r , 1 jn s -
tpj a q u e l p o in t , la th é o r i e dt -s t r o i s 1p r in -
c i p es i i g u r o i t d a n s la th é o l c > g ie .a ik ' i e n -
n e ;; q u e l é to :it l e i i r - o r d r e . g r a d u é e t la
succession du Bien, où du Per'©; de
l’Intellect, ou du Fils , ci enfin de Pâma
universelle, ou du Spiritus et sar-
tout les rapports dii .second,, avec; la
lumière intellectuelle dans .l’ordre int.
tellectr e!, et avec la lumièi-ejcotpordlle
dans le inonde, visible. Passons aux autres
philosophes. - .
Les Pères de l’Eglise et Ids écrivains"
ecclésiastiques eux-mêmes nous -Jour-
( i ; Augusi, dsîÇiv,. Dei. 1. iq , c e tg . è .
niront encore les matériaux nécessaires
pour faire ces rapprocliemens.
S. Augustin, (i)dans saCité deDiçu
examine ce que Porphyre entend par
principes. Il nomme , dit-il, le premier!
le Dieu Père ; et le second le Dieu Fih
qu’il appelle l’Intellect paternel , ou
l’intelligence du Père. Il ne dit rien
de l’Esprit-Saint, ou au moins il ne
s’enexpliquepasassez clairement, quoiqu’
il en nomme Un troisième intermédiaire
, que je ne comprends pas bien.
S i , comme Piotin , lorsqu’il disserte
sur les trois principes , il entendoit parce
troisième Paine , il ne devoit pas
dire qu’ il est intermédiaire, au qu’il sert
de lien commun au Père et au Fils ; car
Piotin place le Spiritus ou Parue après
[’Intellect paternel ; au lieu , que.celui-
ei, lorsqu’il dit, qu’il est le lien intermédiaire,
ne le place pas après, mais
entre deux. Il a exprimé , comme il à
pu, ou comme il a voulu,.ce,que,(bous
appelons Esprit-Saint ..eteéqui est le
iSpiritus , non, pas du Père ou du; Fils
seulement., mais de l’un -et de l’autre
ensemble. Les philosophes (ii) se donnent
beaucoup plus de liberté que, nouq
dans l’emploi.- des expressions ,;et ne
craignent point, dans l’exposé de matières
très-üilhxûbs à eutendre, de: choquer
les oreilles -religieuses ,. au lieu
que nous, nous sommes assujétis à
certaines expressions , à- des formults
consacrées , dont nous ne devons pas
nous éeàrter , dans .la crainte,, que. l’abus
dés mots ne .dénature la . pureté
des idées , et n’engendre des opinions
fausses etiinpies. . , . eriplus loin- . , .(2)
Vous nous parlez du Dieu Père et 4«
son 1-ils , que vous appselez .l’Intelleot
Paternel, ou l’intelligence du Père, et
d’un\Dteu intermédiaire- , que nous
croyons-être notre S. Esprit, et vous
les appelez dans votre .style les trois
Dreux. Quoique.vous vous servit z d’i x-
pressions iticori-héfcsv xjduleS. Augustin
» vpps voyez;.ççpeudant d’que jna-
(2) ILiii!. c.oeql.I é, . ",
niete telle quelle , et comme à travers jouer le triste rôle qu’on lui attribue,
le£. ombres , le but vers lequel on doit lui parut dégrader la Divinité ; et il
tendre! " Mais vous ne voulez pas ré-’ n’admira que la partie PlatoniCiemié
connoître l’incarnation ( c’est-â^dfre 1 la’ de cet Evangile.
naisffincebumainé,ausemd’uneViefgej-' Eüsèbe observe, que la-ressemblatice
du Fils de Dieu,par sa nature iifcüpetbief des idées théologiques des Platoniciens
de l'bangèniènt .incarnation'qui fait et des Chrétiens sur le x^rest! despîti*
notre salut., et par laquelle nous pour- frappantes. Il cite Amelius, philosophe
rons arriver au bonheur, que nous' Platonicien, qui enseigne la tnêmè auc-
croyons , et que nous appércevons en trine , etqui s’étaye de l’autorité d’un
partie. Ainsi, vonsvoyez d’unenianuTe philosophe Barbare , qu’Éhsèbe prê-
quèlconqué #t comme de loin , et à tend devoir être St: Jeaff, parce -que
travers itde’espèce de brouillard la la théulogie de ce philosophe Bàrbàtq
_ pa trie, où uotts devons dernenrrr, niais' est absolument 1k thème , que celle- dé’
■ vous n’essayez’pas' de tenir la fmifé Jeàif. Mais, outre que Jednue fut pas'
■ qui, y conduit. l’inventeur dé cëtfe doctrine, on ne peut
La raison de cette différence, entre pas soupçonner , que jamais le philoso-
■ les Platoniciens et les Chrétiens , que phe Amelius ait pu regarder comme
■ S. Augustin dit consister sur-tout dans un philosophe l’auteur d’une légende
■ le refus, que faisoient les Platoniciens ridicule, parce qu’à la tête de cette
■ d’admettre l’incarnation du xoyot au sein légende se trouvent cousues y je ne sais
■ d’une Vierge, ainsi que samort et sa ré- comment, trois ou quatre sentences
■ snrrcction, vient de ce que les Chrétiens philosophiques, du genre des abstrac- {
■ n’avoient emprunté des Platoniciens, tions Platoniciennes; et qu’aux yeux
■ que la doctrine des trois principes, qui d’un philosophe l’ouvrage de Jean eut
■ rtoit commune aux deux sectes, avec l’air d’un ouvrage pHUosophique. Ce
■ e ti es-legeres nuances de différence; philosophe Barbare sera, non pas Jean,
■ au heu que la naissance au sein de maisl’auteUr dont Jean, ou’ Ie rédae-
I , l . tttge y toit une fiction de lAs’ ro- teur de l’Evangile de Jean emprunta
■ mgie sacrée des Orientaux , laquelle ce lambeau sur le xojotoU sur le Verbe,
■ rt ep,r0,t Pour r’en dans les opinions qui ne tient en rien au reste de l’oü-
■ t0” ,s" r le LoSos > ou sur l’in- vràge, et qui semble avoir été attaché
■ leiiigence de Dieu. Mais le reste de la apres coup à Ta tête de la fable pi-
■ (oetnne sur le Verbe appartenait aux toyable du Logos incarné,
■ mtoûicmns; aussi ne la dêsàvonoient- 'Ce qu’il y à au mbins:de certain ,
ML- Pfs: 11 n y «voit que l’ incarnation , c’est quel’anonyrtre , que cite Amelius,
llesî"101nc V 6 tlu’<>n -Ia propqsojh qui s’exprime à-peu-près cunime Jeun, et
■ dorhJi,0 dit, qu’un qiie jusqu’à l’incarnation du Logos,tout
1 ... litt«)icien voyant le Cbmmen- y est énoncé comme chez Jean. Le
■ sen! e Evangile de St. Jean , le Verjie est. tin des prétulefs principes
■ (’hrétin0rCefjU theolr>gicj«e de la secte’ de toutes choses ; il est?éuDieu; ikesV
reconnu t Platon tout Diéir: fönt a été fliif’pat ldi ; il Ust
Iföut'pji 1 nVt>* 0n ^ Srav®t par- la vie dès êtres animéis1;'il descend dans1
PWêtà 6-A* è j r f à senle chose, qui’ l’ô’fdfe des corps ; il paroîtsèfùs la formel
■ « Et tr '.t,1‘.es*: pËbffl ® I f fiq.'t ' de l’ÜOnime, K retourne à son prin- ’
■ du Vierlf* carofactumest.n L ’idée cipe , ou il redéviènt Dieu , çoinme i l ’
fcnverTer(imttari y “ W Dfen’ étoit alJ pardvànti > | P j è s t millemeritP
,. Pa»m tes hommes, et poury question du crucifie ment, du >~°yos . cir-
I August;cw;f-r)- ;y 29. ' •‘♦ « 3 : ; ? '
R elis , Vnia. Tome III. R