marque , au cinq des Calendes de
Novembre (1) , un coucher des Pléiades,
qui annonce le froid et la gelée ; au
•orme des mêmes Calendes, un coucher
de laquece du Taureau, accompagne
de pluie et du vent Awster (a).
Le même Gohnnelle^ ( T) , annonce',
.quarante-huit jours après l’Equinoxeidu
Printemps, on lever, des Pleïades , vers
le cinq des Ides de Mai. Il fixe, au huit
des Ides d’Avril B i t un coucher des
Vergiiies. Au dix des. Calendes de Mai.,
il marque un lever1 des Pléiades avec le
Soleih-. Ge jour làèest humide ; le vent
Afticus ou, Aùster soufflent;: 11 met aux
non os d® Mai B un leveJ? du matin
des Pleïades ; le vent Fayoniiis souffle.
Au six des Ides de Mai,, toutésles Pléiades
paroisserit; il pleut quelquefois ; le Fa-
vonius et le Corus soufflent. Aux Ides
d’Octobre (6), les Pléiades; se lèvent le
soir ; le vent Favonius et l’Afiicus soûl-
fient; quelquefois il y a de la pluie.
Hyades.
LesHyades, comme les Pleïades, font
partie du Taureau. Cé sont les étoiles
du front de cet animal (7) céleste. Phe4
récyde en comptoit sept, ou un nombre
égal à celui des Pleïades (8) ; d’autres
n’en comptent que cinq (9); Euripide,:
dans sa Tragédie d’Erechthee, en rédui-,
soit le nombre à trois ; : Thalès'le tc-
duisoit même à deux, et appeloit l’une
la Boréale ,,et l’autre l’Australe : un autre
en comptoit quatre (iq). Ainsil’on voit,
que les anciens ont varié sur le nombre
i l ) Ibid. p. 4\t.
(î) Iibid. p.432
, (3) Ibid. 1. 9 , c. >4 "
;(4) Ibid. 1. ) i , c. a , p. 4M-
(5) Ibid. p. 42^■
(6) Ibid. p. 4 31. .
(7) Germ. p. 7. Uran. Pet. Arat. v. 172. Manil.
J. , , v. 3yS. Hygin, 1. 2 , c. 22. German. c. 13.
Fratosth.c. 14 , Aulugell. 1. i 3 , c. 8. Isidor. Orig.
1. 3 , c. 47- Pr°cb c. lé .
(8) Theon, p. 125. Hygin, ihid.
(9) German. c. i 3 .
(10) Theon, p- i i j .
P H . È R E ,
des Etoiles du front du Taureau, connues
sous le nom cl’Hyades , et que cette
variation a été depuis deux jusqu’à sept,
le. nombre cinq et sept ont été Je plus
communément adoptés (11). Le nonigé.
itérai de ce groupe d’Etoiles est Hya.
des-, nom dont on a cherché dlilérentes
origines. Les uns veulent, qu’il vienne
du verbe gi;eç A(ye//i, qui signifie pieu,
voir. ( 12)| parce qu’elles son t censées dis.
tribuer . la pluie , à leur l&ver et à leur
coucher. Aussi Virgile les appélle-t-ii les
Hyadespluvievises (i3 ). Ceux - ci préten.
dent, que la forme, sous laquelle ces
Etoiles sont . groupées , qui est celle du
y , ou de l’y;grec , les a fait ainsi ap.
peler (14). Ceux-là disent, qu’elles s’ap-
pellent ainsi, parce qu’elles ont nourri
Bacchus,que l’on nomme souventTes(rî),
D’autres veulent, qu’elles prennent leur
nom à'//vus , qu’on, fait tantôt leur 1
frère, tantôt leur pèrfe (16), Les Latins,
qui ont cru que ce mot Iiyes vendit
du mot grec Iiy e s , qui signifie des
Porcs , l’ont traduit par Succu/ae, et c’est
sous ce nom, qu’elles sont souvent clési-.-
gnées ( 1 7 ) , dans leurs Calendriers Rustiques;
Ils leur donnent aussi le nomde
Parilicium(i&), onPalilicium(ig),etào
Succîdas, par allusion au mot grec jp&ia
voir etimmecle.r (30). Les Pôètesles ont
désignées souvent dans la Mythologie,
sous le nom de Nymphes de Dodone,
etdenourrices.de Bacchus (31).
1 On a v aiié Sur les noms particuliers1
de chacune d’elles. Les. plus connus
sont. (22)., Ambroisie, Eudora, jPediM
Cornais, To/ypco, P h ile to , l 'hyène ou
(>i) Hygin, l.,3 ,ç . 20. , ; ' , '
(12.) Aulugell. 1. 1 3 , e- 8. German. c. i 3.
(13) Virg. AEneid. 1* 4 * Içiclor• Orig. 1- ^»Cl
47. Ovid. Fast. 1. 6 j v. 198.
(14) Nonn. 1. 1
( j 5 )’. Germ. ib id .
(16) Hygin, 1. a , c. 22. Theon. p. i3a.
(17) Hygin. Fab. 192. Aulugell. 1. i 3 > c*
(18) Plin. 1. 2 , c 3ç.
(19) Germ. c. 42* StofHer. p. 96.
(zo) Isidor. Qrig. 1. 3 , c. 47’ -
2 j ) Hygin, 1.' 2 , c; 22. Geitn. Cses. c. *
22) Hygin, 1. 22. -
Thyow
S P A R T I E S. 41
Arsinoè, AEthusa, Tîypsipilè, Mar-
passa, Z e u x ip p e , P rothoë et Da-
phné (16).
On peut donc regarder la plupart de
ces noms, comme des noms diderens
des Hyades, désignées souvent sous le
nom générique d’Héliades, ou de filles
du Soleil, et de Titanides. Toutes les
fois quedans une fable, une Nymphe de
ce nom joue un rôle, c’est toujours dans
cecte partie d u Ciel, qn’ii la faut chercher,
et par les Hyades qu’on doit expliquer
la fiction. C’est même une règle générale,
pour toutes les fables, que l’on doit
regarder l’Etoile , qui' porte le nom de
tel et tel Dieu, de telle Nymphe ou de
tel Héros, comme l’Etoile qui a été
personnifiée , et .sur laquelle la fiction a.
été faite.
Parmi les Etoiles du front du Taureau,
ou parmi les Hyades, on en*distingue
une sur - tout , remarquable
par sa grosseur, son éclat et sa couleur
rouge. Elle est placée sur l’oeil du Taureau;
et les Arabes la nomment Aide-
baran, Debiro/i, Addebirhs (11), Ain-
Al-Tor y ou l’oeil du Taureau (12).
Hesychius l’appelle Monosillê (i3 ) ;
Ptolomée la nomme Subrujja ou Hypo-
cirros ; d’autres Lampadias ('14) 9 les Hébreux
, Ado ni.
Aide baran est une des quatre Etoiles
Royales : aussi Riccioli l ’appelle-t-ii ,
Stella U o mina tri x (15 ); il la nomme
encore Afin e l Taur, ou Ain (16).
Ou. fait les Hyades filles du même
père et de la même mère, que les Pleïades
(17), et on leur donne pour frère
ïiyas, qui, ayant été à la chasse en
Libye, fut mordu par un Sanglier,
comme Adonis, ou parun Serpent, et
(11) Cres. p. 36.
(12) Alfrag. ’c. 22 , p. 103; idem. p. 97—109.
Alph. p. 207— 223. Uiug-Bcigh. p. 62- 67; et
Hyde , ibid. p. 31— 3 3. *
(1 ) Hesych. y Monos.,
( 14-• Bayer , tab. a3 . Scalig. p. 4^5*
( i5) Ricctol- p. n 5.
(16 Ibid, p. j25.
(17) Theon, p. i : a . Hygin, 1. 2, c. s s .