
 
		R E i ja   L I   G  I O N   U N I   V E R   S  E  L 
 Il n’est donc  pas  étonant,  que  les  120  
 grandes  divisions ,.dii  Zodiaque  des  
 Astrologues  Chaldéenë,  qui comprennent  
 la  durée  totale  de  là  révolution  
 complète  des 8  Sphères;,  ait aussi fait  
 fixer  à  120  ans  la  plus grande  duré©  
 de  la  vie  de  l’homme, afin  qu’il y eut  
 une  entière  conformité  entre  le Ciel,,  
 qui gouverné nos destinées , et nos dés- !  
 tinéesTélles-mêmes.'C’est ainsi“, que“ là.  
 division du Zodiaque  en1  douze  signes  
 a  faitrimàginer  aussi  une  division  du  
 eorps- humain -en  douze  parties  ( 1  ) ,•>  
 chacune desquelles étoit soumise a  l’iu-  
 fluencc  d’un  de  ces-signes-  Ceux  qui*  
 ont  admis  la:division  ,en  36  parties,  
 qui  est  celle  des Décans  ,?.ont  aussi  
 porté  à  36  la  division  des  parties  du  
 corps humain , dont  chacune  étoit  subordonnée  
 à Son  Décan  (2).  Par-tôUt  
 on  retrouve  ce  génie limitatif  de  l’As-1  
 trologie  v  qui  s’est  toujours  étudié  à  
 transporter  dans la  théorie  sur  l’hom-  
 m.é Iesjnem.es divisibn&yqui-kvoient été  
 imaginées pour-teGteïi C’est sans douté  
 cette décade climatérique ;  qui’pàitagé  
 la  vie  de  l’homme  ,  qui  a  fait  distribuer  
 aussi  en  10 règnes  par  les  Chal-  
 déens  les  120  Sares  de  la  durée  du  
 monde.  ,  -u 
 - lie  premier  de  res  règnes  est de  10  
 Sares, 011 36000 ans, qui, répétés douze  
 fois, ou composés en dodécade,engendrent  
 la  première  dodécade  de  l’Echelle  
 Climatérique du monde, laquelle  
 donne  432,000  ans.  C’est peut-être  ce  
 qui  a  fait dire  à  la  Sybille de Cames,  
 suivant Servius, dans son Commentaire  
 sur ce vers  de  la  quatrième  Eglogue : 
 TJhima Cumæi venit jam Carminis.Ætas... 
 Que  k   dernier  âge  ,  qui  devait  tout  
 terminer ,  seroit  le  dixième ; de même  
 que dans la  fiction Cbaldaïque tout finit  
 sous Xixutrus  dixième  Roi  des  
 Cbaldyens.  Chez  les  Indiens,  c’est à la  
 dixième métamorphose  de  Viehonou, 
 (1)  Fîrmici 1.2. c.27.. 
 Ç )   jQrigen,  C on tr . C e ls . Itb.  uU-im-p. 428.. 
 qu’arrive  là  consommation des siècles1  
 Le nombre .10  de  la  Décade Pythagoricienne  
 y  qui  a  servi  à  com poser lés  
 quatre  âges.progressifs 1; semble  avoir  
 été exprès affecté  dans Ces  fables mystiques! 
  sur  la  destruction  et  sur  la régénération  
 périodique  des  mondes  ,  
 cpinpie  renfermant. les  10  dodéeades,  
 dont est composé  tout le  Zodiaque, et  
 qui mesurent les,restitutions  des  fixes  
 et  des  PlanèteSi.et lia  durée  des mondes 
   Le  caractère  de  la  fiction  et de  
 l’Astrologie perce par-tout dans les distributions  
 imaginées  dans l’hypothèse  
 des ; quatre  âges  de  la  Période  Indienne. 
   ■  - 
 11  qn :jest  de. même, des-  Jhuifc  générations  
 . Etrusque*,: qui ,  quoique  famées  
 .dans un. système différent’, tiennent  
 cependant  encore  à  l’Astrologie  
 et aux  divisions  du  Ciel. 
 :  Le  nombre:8 des générations Etrusques  
 qorrespofldiâux 8 Sphères qui, par  
 leur  mouvement,  les!  engendroit  ,  et  
 dont la.restitution parfaite produisoiflé  
 nombre  parfait1 du  temps,  que Platon,  
 dans  sofi  Timée,  appelle  la  Grande  
 Année ,  comme,  nous  avons, , vu  ci-des-  
 sus.  Les  Périodes:,. ainsi queles  catas-^  
 trppbps  qu.iüles, terni moi en t  ,  ètoient  
 réglées  par  leslois de la  fatalité , dont  
 lès  sept  Planètes  et  le  Ciel  des  fixes  
 étoient les véritables instrumens. Aussi  
 le  fuseau  des  Parques ,.qui  servoit à  
 filer  les  destins  de  chaque, génération,  
 et  auquel  Virgile  abandonne  le  développement  
 dfs.sièclef, dans çes vers  
 de  la  même  Eglogue : 
 Tafia sæcl-a suis dixer-unt curri'te fusis 
 Concordes^ stabili fatornm numine parcte. 
 Ce fuseau étoit formé de  huit cercles  
 concentriquesqui  décroissoient  pro'  
 gressivement,  comme les  sphères , q*  
 s’emboitoient  l’un  dans  l’autre,  et  se  
 mouvoient autour d’un même axe du®  
 des rapports  différens  de  vitesse. 
 (3)  P.clog. 4. v. 46. 
 R  E-L  I  G  I O M U  N  EVE  R  S  E  L  L E.S  i7* 
 PlatonQ) nous le représente.comme  la durée successive, tant desquatre âges  
 î  1111  grand péson , crfe.ux en dedans, dans  de  la  grande  année  des  Indiens ,  que  
 f lequel  étoit  enchâssé  un  autre  péson  des huit générations de lagrande année  
 •  dçs EtrüsquesoLes âges, eux v: mêmes, 
 gouvernés successivement par Saturne,  
 Jupiter,  et  Mars  décèlent  encore  leur  
 rapport .avec  l’ordre  planétaire,  et  la  
 série  descendante,  des  Sphères.  Mars 
 plus  petit  j.cqniyie  des  boites 
 entrent  l’une,  dans  l’autre  :  d 
 s  ,  qui  
 ans  les 
 ; deux  il y   en ayoit  lin  troisième,;  dans  
 F  celui-ci uQ  quatrième , et ainsi de suite  
 juscîuWnombre de huit; iï&ét.oient disposés  
 ehtr’eux de la même façon que des  n’est  pas  nommé.  Mais on dit qu’alors  
 cercles concentriques. Le fuseau tourne  les hommes commencèrent les travaux  
 I sur. lés. genoux, de  la  nécessité,,  dont  de, Mars,  les guerres .sanglantes et. les  
 les'trois  filles ,  qui  sont  les. Parques ,'  terribles combats! I entretiennent  et  règlent. ses  mouve-  Et  daijs  lririflic. 1. 3.  c. 1. on voit les  
 ! mens! C’est au-dessus du huitième Ciel,,  cinq  Planètes,  à commencer  par  Sa-  
 aü  milieu  de.-la  Lumière  Ëthérée,  turne, prendre successivement l’empire  
 (qu’est  attaché  le  sommet  du  fuseau ,;  des  c in q ;âges,  que  comprennent  les  
 f qui  imprime  le,  mouvement  à  toutes  grandes Apocatastaees, à la fin desquelles  
 révolutions célestes ,  dont  laicoïn-i  les  le  monde! est  alternativement  dé-  
 I cidencê,  parfaite  produit  le  nombre  truit  par  lé  feu je.it  par l’eau.  Hésiode  
 parfait  du  temps  ,  ou  la  Grande An,-.  compte iaijssi eps cinq  âges.  L ’Astrolo-  
 1 née, qui comprend  les huit générations  gie  ayant  tout  réglé  ,  elle  doit  tout  
 des  Etrusques.  C’étoit  aussi dans  ces.  expliquer. C’est donc aussi à elle à nous  
 huit sphères (2), qu’êtoient disséminées  donner  la clef des fictions, qui  se frou-  
 j les  aàxes,  destinées  à  habiter, un  jour  vent  toujours,  liées  à  ces périodes  ,  et  
 I les corps mortels ,  qt  a  fojuuér ,lps, gé-  qui ^mènent à.Ia fin dechabune d’elles  
 lIi aiéérraaftiinonnés  s«uiWccmesinsiilvreMs  drlun  monde, Ç’étoit,  quelque grande catastrophe , qui vient 
 [ à travers cès huit Sphères t;qu’ell^s;dep  
 | céndoient  pour  venir  s’établir  sur: la  
 r terre,  après s’être revêtues  de  qualités  
 | différentes, à  raison  de la nature  difié-  
 I rente,  des  Planètes  ( 3 ) e.tj du  séjour 
 terminer les jours de la génération, qui  
 va  être  remplacée.  Ce sera  le  dernier  
 objet  de nos  recherches  dans  ce  traité  
 particulier. 
 Le  besoin  de  l’Astrologie  a voit  fait 
 plus  ou  moins  long, quîélles  y   avoient  imaginerdesp.ériodes de restitution, qui  
 frit. On  voit  donc, ' qqp la  division de  comprenoient,Ja série immense de  tous  
 là du rée du monde,en huit gépérations,  les  événemens  produits  par  les lois  de  
 composées  d’ânies plus  ou  moins ver-  la fatalité; et qui, en s’achevant, termi-  
 tueuses  ,  et  d’inclinations  différentes, “  noient un  ordre  de  choses;, qui faisoit  
 ne fut  point  arbitraire, dans  la  Philo-  place  à  un,  nouveau.,  et  régéné-  
 sopliie Etrusque ; qu’elle éfjoib emprun-  roient la nature., L-’abcien ordre devoit  
 tée dés divisions  mêmes!'ç(es S.p]ières‘,  donc, être  détruit;;  et la nécessité de le  
 qui  conCpüroieht  à produire,  la grande  faire  disparoître  amenoitconséquem-  
 Eenpde,  et qui  gàrdbienf le  dépôt.desj  ment  quelque  grand  événement,  qui  
 aines  destinées  à  peupler  la  terre  suc-,  terminât Ja, vie, de Paneiemmonde y sur  
 cessivement, durant“ l’immense réyolu- '  les débris duquel devoit, s’édeyerilemou- 
 «on deysièples;) .........  ,  .1  j j   veau ; c’est-à-rdije., qu’üne période  fic- 
 Aussi lés divisions celés  ? s  .e tiesÿ f-  tive jfij't terminée  par.pnfecafa&trophé,  
 aie Astrologique entrent dans la com-  qui  ne  pouvoit pas  avoir  plus,de  réa-  
 position  des  rériécies'1 fictives  ,  sur  lité ,  que  les  révolutions  imaginaires, 
 I  E!at- âe Rep. 1.  iq. j . 616,  (3) Maeroj).Som. S:ipi  1. ïj«diS1èt 12,  ’ 
 Wat, >n Txm, p. 41.  ' .  '  . 
 y «