constante tirip remarquable,pour qvoir
érhappé à Àmelius* s’il eût-pris- ces.
idées, daqç l’Evangile de Jean.
Iéusèbe s’occupe à comparer les dif-
férens verse,ta du premier chapitre «de
Jean: « Au commencement le Verbe.;
etc. avec l’énoncé de la doctrine de,
l’auteur cité par Amelius. t II y trouve
avec raison une entière ,conformité;
mais il ne suit pas de-là, que Jean soit
ce philosophe barbare , ni que Jean
sgit l’auteur de celte doctrine , puisque
npiis: la, retrouvons, en grande partie
dans les Platpniciens, IJusèbe convient
lui-méme (, i ”) , que les Philosophes
Grecs s'accordent avec les Docteurs Hébreux
sur la génération du seçond principe
et sur sa consubstantialité avec le
pjemier.il prétend même, que la Tri-
nité ,, ou le triple principe , Père , Fils
et S. Esprit, se retrouye nonj-seulerpent,
dans'la doctrine, des Hébreux , mais
qu’elle est encore dans Platon , d’une
manière énigmatique. Il cite le passage
de Platon dans sa lettre à Denis , et il
ajoute, que tous oeux qui oqt expliqué
ce passage de Platon sur les trois principes.,
l’Qzit entendu du premier Dieu,,
du second , ou de l’intellect son fils , et
du troisième , de,l’ame ou du Spiritas
universel, qu’ils appellent,le..troisième
Dieu. Or , notre^àinte et bienheureuse
Trinité»; composée du Père, du Jilsct du
Saidl-Ssprit j tient aussi lieu de principe;,
pt en a la forcé, suiyant la définition
qu’en donnent nos Saintes-Ecritures’,
dit Eusèbe.
Platon, çn parlant de l’intelligence divine
,, où .résident les idées et rla vérité"
des. êtres , dit que c’est ce que les Philosophes
Barbares appellent le Verbe.,
la raison;de Dieuj; Mais ces idées abstraites
n’étant pas faites pour ceux qui
ne sont, touchés .que des choses sensibles
, qu’ils eroyept être les seulqs,existantes,
Platoqavoii,soin de n’çn parler,
qu’en préspnee -de, c^irx qui ctoient
(b Kuseb. üii-.l. c. io. p. S41.
initiés. Prenez,garde , dit,,ce Philosophe,,
que nous ne soyons entendus de
ceux qui ne sont pas initiés. En effet
il-y avoit d’autres Philosophes qui
comme nous l’avons vu;, rapportaient
tout au.matérialisme, et qui; rejetaient
toute, cette Métaphysique , d’abstractions,
qui avoit été cafquée sur l’au-
cien Matérialisme.
Eusèbe cite aussi le Philosophe Nu-
menms, (2) pour prouver l’universalité
de l’opinion des trojs principes si
semblables,aux nôtres,,, ou plutôt qui
sont les mêmes que,les nôtres.,,Ce Philosophe
nomme le premier Dieu, existant
en lui-même , Dieu un , simple
par sa nature et indivisible. Il ajoute,
que le second Dieu et le troisième Dieu
sont, pareillement Un que c’est cette
unité là ,, qui fait le bien et le principe
cl’unipn de la matière divisible par son
essence. Outre l’intelligence artiste et
ordonnatrice du monde , il admet au-
dessus son père", qu’il appelle le premier
Dieu , relativement au Demiour-
gp^, oii à celui qui ordonne/
Eusèbe dit, que quand Platon nomme
l’intelligence, elle n’est pas la première,
mais qu’elle a au - dessus, d’elle l|§j
autre plus ancienne et plus divine. Il
fait une. comparaison tirée du pilote;
qui, en conduisant le. vaisseau, regarde
au ciel et prend conseil de ce qu’il
voit au-dessus de lui ; de même le Dieu
A r tife x a les veux fixés, su.r le premier
principe son père,, qui le dirige. Il fait
l’application de.cette, idée à.ce. que dit
le hoyi des Chrétien^, ou Christ ; «Le
'».filsrie p.eutrien faire de Jui-même; •!
» ne fait, que ,ce qu’il voit-'faire à soit
» Père ».
. Eusèbe prétend, que cptle Philosophie
est blenantérieureà Platon: qu’elle
faisoit partie des .dogmes des Doçteurs
Hébreux. Ilaurqit puajouter;,qu’elIeL*l'
sqiiaH ssi par t if des. y ogjnes des, Prêtres ic
PEgypt,e et des gfllsiHiwiffifc’ l’Orient'
(ï^Eibcb. Prièj). ïiv. J., il . c. iij. g. S37- ;
Proclus, dans son Commentaire sur
Tiiuéé N rapporte d’aufres triades -du
même Numenius, qui donnoit au premier
Dieu le nom de Père, au së-
cond celui d’Arcbitecte , et qui faisoit
dii monde animé le troisième Dieu':
l Tout oetenclroit de Proclus sur l’unité et
f sur les différentes jriades est intéressant,
etdoifcêtre lu par.cçirxqui voudront bien
f saisir le oaract|ère qu’àivpit là Mctaphy-
I sique deces siècles-là. Ils verront dai-
i rement,que la triade des Chrétiens est
| l’ouvrage .du même génie, métaphysi-
I que», et nullement celuéde la révélation,
I qui est une chimère ridiejilç. La,Triade
I était le nombre familier dqicptte Théo-
| logk aincieàneiTout nombreîdivinavoit
| pour1base larTviade ; 'mais,-elle :avb..it
I avant elle et.au-df sits-xPelie'la Mpnade.
Problus .parle a u'ssiüle là triple eàhsc,
I qu'admettait. Amelius ,. et du- i’uuké
I .danaijaqudlfcdlle se fopfond:. Aria+êite
I fXçnl-B.omm le b,ien,l'’uaitaî:.ensiMtal?in-
I tel.ligeneei;qiri.®enfe:rnie«nell.e“mt,meles
I espèces et les forns.es dieschoges, oul’ar-
I chét.ypeui}iv,ersol;et enfin Pintelligence
1 àct')Ke;;qui,,produit tout. Si Amelius-,
I dit Proclus rcnfermuTcet te t triade, de-
I miourgiijue.-da'nsè.Bitriifté !;-.naus l’ap-
I proqvons, L.’un.agil parla volonté seuld-
| nient;;l’autæ'pajli’.ôædùa,etilatroisièuji)e
I- par l'énèrgia dedlaijminisiflafion. Mais
I s’il les sépaa'je.d-erl’imité-, nkius-nei ihid-
I niettpnspas,; afin,de,:ne wousrpaséeojr-
i 1er-des principes de Platoili, diftP-ro-
■ c ] , u s , 1 .e arubomnolKi'T tuomma -
I Le mênifeProclus;répondantà;Théo-
V dore, qui.adiirettnillà'tripleicaùseldè-
I iniom-gj.qm- ;>4Hine, l’inteliigenceisubs-
I tjsntielle l’,<4.îii tre 1, la subs tarife injtèl-
■ figent«et i’fcUttfé ,1a .sourefi desiainei,
1 et qui (prétendoit,'qu&JavpTferaoerU'ètdjt
f indivisible(la,secondeséisfisièvle »snisfis
■ dans la totalité, ou-lkmb'efsalii/té pet.la
I troisième divisible îùéméxjiajs les êtres
I Pat&culiersqJni- répoAd ,;qtre>ee nhiSont
P point trois Dieux ,,;ntai&ïieciJieme«t. des
facultés,de l’intelligence Divine. L’un-
est l’intelligence demipiugique, ou le
Demiourgus lui-même, considéré dans
son êtrjéf; l ’autre est sa faculté intelligents,;
.etla dernière , sa faculté génératrice:..,,’:
I, i’-î. V . §| jjf
..... Dans un.autre endroit , Proclus établit
au-dessus de la nature , pour pre-
in i ère : eause , Difn, , l’intflligence et
l’âme.- ,, ttÉ -
Il nqus peint,|ç, ,grand Tou t, renfermant'
en son sein tons les êtres corporels
et incorporels et. au-dessus la
Divinité fi/jf; ,,1’intel.ligençjE; ype et l’a me
.divinç. .Toptes Çfs jdéîepi pç;®ont point
ce I les .de .Proc lu s, ; çjlep spot communes
à tous les Platoniciens, et; sojut.emprun-
;féea delPlatpn-.er dê scSAfaîtres. G?est-
jdaus la inêmq source, qùe puisèrent les
•Doctçurs Çhrt tiens.,
jtt Kiiker, dissçrtanti sji|f l’anitéiet .sur
Ja Trinité-, du premier, pHPfijpe , fait
jenjonter,jusqu’à Pytbpgore.et apxMer-
cures Egyptiens routes, ces,,,subtilités
métaphysiques. Cettf,phdosoplue étcut
• la plus.pnçienne eitlla plus, répandue
dans i’uniy.ers^;' ejt,. n’étoit particailière
,ni au.XjChrétienp, ni a,ux Juifs^ni aux
G-re,cs, si pu, en excçptq, quelques nuau-
, ceSfdf’difrérenqç, (jujpai-aqtérJsent.tçiq-
jjpiiijsqies-drverSfs familles d’une mêjn\e
(^fije, .piiijpsophiquf, , et qui distinguent.
lea, diverse^j spçtes, d’unf 'même
,. rfligiqqj S^AugustjnjJui-méine Çj)xf-
.fpurjoff, -qiuf .Ijoujilduvoir «chez paÙSbs
P,eupjqs.rju>mpnéJp ,dps ipeesisur,.la, Di-
-.yijnité; a^SÇ^ senjj)lqjrleS:À;Celles ,qtreii
avpiefijèleiSîChri^jcns.; que les Platp-
. niçiçns.et.lqS),Pythagoriciens , que plu-
sieiijÇif’PhilosQphes Allantes , Libyens,
,,,Egypîtipnp„LidifA?, Perses, Chaluéens,
.. Spyqljesy Quulo’Syi Espagnols .aypiept
1 :plufieufsl.prin£'rpes. ibéologimics çoiii-
!;UiUins às e,ç eux sur l’unité de Dieu,, Lu-
ntjfKe et Bien,de4 Jiommes; que Iqs Chrt-
„VqnsaypupieiDtdanscpspoiutscoiumuns.
, IL. uf .y’attaehe à, dévelppper41 que .la
1 3
( 0 De Civil, Dei , c. IJ.