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P R Ê F A C E .
| ( ] B T O u' v 'r a &E, fini déjà
I mie fois à la' fin de décembre mil
■ sept cent quatre-vingt, a été revu
|et refait , dix ans après , en I7 9 °-
[Nous avons cru devoir .suivre le
| précepte du .bon Horace : Nonum pre-
I iiiatur in anmini. Le temps, de non-
I yellqs vues J ont apporté quelques I changemeiis ; mais le tond des ex-
Iplications , pour la très-grande partie, I est le Tncine ; et grand nombre cle cha- I pitres se Sont trouvés les memes , sur- I font ceux qui, sont d’une démonstra-
I tion incontestable. En comparant la
»nouvelle façon à la première, sans
I avoir consulté Souvent notre premier
I travail, nous avons eu les mêmes so-
I lotions ; et cet accord au bout de dix
■ ans a justifié la solidité de nos expli-
■ cations. Nous ne prétendons pas les ga-
I rantir toutes, parce que l’ouvrage que
I nous éOrtimentons, contenant plusieurs
I fictions arbitraires, ou qui tiennentà des
■ sciences abstraites, telles que la Ca-
■ baie , èt l’Astrologie Orientale , dont
■ riousn’avons pas tous les principes, nous.
K avons.été souvent obligés denous réduire
I à des conjectures dans les traits de de-
■ tail. Mais nous osons croire, que nous
■ avons bien saisi le caractère général
I de l’ouvrage , que nous avons apperçu
R le but, reconnu les dogmes principaux ,
■ qui en forment la base ; bien ana-
I lysé le plan , et souvent bien expliqué
I plusieurs tableaux, dont l’auteur mys-
■ tique lui-même indique la place et l’orL
■ ginal dans les (lieux , où' l’Astronomie
I ]cs conserve encore. Si notre opinion est
I Justé sur le succès de notre travail ,
I nous aurons un avantage, que personne
■ ue peut nous contester ,. c’est d’être les
premiersqui ayons encore compris quelque
chose à une grande énigme religieuse,
dont la solution étoitsi désespérée,
que les tentatives faites pour la résoudre
passoient, depuis long-temps’,
pour une indication de folie dans les
hommes ordinaires , et chez les grands
hommes, comme l’abus de l’esprit ,
ou le côté ibibie de leur génie , qui
avoit besoin qu’une grande gloire déjà
acquise excusât un môment de rêverie
et de délire.
Il falloit deux grands noms , tels que
ceux de Bossuet et de Newton, pour
excuser les tentatives infructueuses,
que ces auteurs firent pour expliquer
l’ouvrage , que nous commentons , et
nous enhardir nous - mêmes dans nos’
recherches , en nous faisant croire,
qu’on pouvoit chercher ce qu’ils étaient
persuadés qu’on pouvoit trouver. Peut-
être pensera-t-bn, qu’il y avoit déjà
de l’orguc-il a cciurir une carrière n,u
Bossuet et Newton avoient échoué ;
mais nous avons senti, que leur peu de
succès vint d’une erreur ou d’un préjugé
assez général, ‘savoir, que l’ouvrage,
qu’ils cherchoient à expliquer, étoit
inspiré. C’en étoitastez poui les egsrtr
tons deux ; puisque d’abord ils ont supposé
à cet ouvrage un Caractère, qu’il
n’a jamais pu avoir. Ils auroient dû au
'contraire mettre en avant cette grand®
vérité ; qu’il n’est point d’ouvrage inspiré
; qü il n’qst point de livre, qui ne
soit l’ouvrage dès hommes et en conséquence
qui ne contienne ou leurs erreurs
', 011 leur science.- L ’etôit donc
là ce qu’il falloit y chercher ; et c’est
ce qu’ aucun n’y a cherché. On a toujours
voulu y voir la science de la
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