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Ils ne connoissoient rien de plus sacré que cet
enfant mystique. Abenezra désigne ce jeune enfant,
Soleil:sous le erant nom AEgyptiis de Sérapis,simulacra lequel est quadarn le meme que le
quoi vocabantur,nomine AEgyptio pueri spe-
rapis. cie (i) , , Sé
Gela s’accorde assez avec1 ce que dit Adrien
des Chrétiens ( 2 ) , qu’ils adoroient Sérapis, ou
le Dieu sur les médailles duquel nous voyons
écrit : Hktoç 2 *çclwic.
( t ) EW vvv A iyvorlct ôsooroix'<fiv ÎTctpôsi'ou xoyav
xcu Bçeqoç su tyocrvn (3) Tièei/ret irço<ry.v\hi<riv. Kea
Tirons[JLAHf) tco Bcurthsi rtiv clitiav ' i7rvvùctvopsvo>
sh e y o v , o h 'tciçclS'otov ■ ecrnv p.v<TTY\°iov v-tfo c<m
ITfOÇHTB TOtÇ TrcLTÇÜ.CTtV DpCùV 'TO.fU.é'oÔél'.
(u) La ville de Bethléem , ville de la Lumière ,
étoit de la tribu de Juda. La tribu de Juda, dans
le Planisphère de Kirker , étoit casée sous le signe
Ldéuo Ldieo tnri b;u d’où, .est venue l ’expression: egredietur Juda. Or la Tribu de Juda étoit celle
du Soleil,,ou le domicile du Soleil. Il n’est point
étonnant d’y. voir son culte établi. On sait que les
Tribus Arabes, casées sous la protection, soit du
Soleil, soit d’un signe céleste, honoroient principalement
le Génie tutélaire de la Tribu.
Nam rudis ante ilLos tiullo discrimine vita
In speciem conversat operum ratione carebat,
E t stupefacta novo pendebat lumine mundi ,
Tum velut émis sis marins, tune lata renatis
Sidcribus. . . * . . Manil. 1. 1 , v. 64.
({' Boulanger ( despotisme oriental, p. 72 etc. )
a remarqué avec raison , que la marche du Ciel et
l ’harmonie rendue au monde ont été long temps
des motifs d’une reconnoissance constante et sans
' bornes envers l ’être suprême. Mais cet auteur , toujours
frappé de l’idée des grandes révolutions arrivées
au globe , a cru qu’il s’agissoit de ces
grandes catastrophes , et n’a pas apperçu, qu’il
ne s’agissoit dans toutes ces fêtes du Soleil, que
du rétablissement qu’il opère tous les ans dans la
nature à l ’Equinoxe de printemps, et de l ’harmonie
heureuse, qui dans le monde sublunaire tempère les
élémens à la suite de l’hiver, lorsque tout produit
et que la matière végétative subit de nouvelles
organisations. C ’est ainsi que , dans le poème de
3M onnus, on chante, dans les premiers livres , la
destruction du principe de discorde et des ténèbres,
et la paix rendue au monde au printemps, au moment
où Harmonie, fille de la Déesse de la génération
, et du Dieu, qui préside au mois Equinoxial,
célèbre ses noces avec Cadmus ou avec la
constellation, qui tous les soirs montoit la première
( 1 ) Ibid, p.- 259, .
(2) F lav . Vospis.
(3) Chrome. Alex, p»
(<*) Epiph. adyer$, Jti*rescs, c. xS, t, x.
à l’Orient, à l’instant de l’Equinoxe. Il a raison
de dire, que la fin et le commencement des périodes
des astres devinrent l ’objet de semblables
institutions ; que tous Les peuples eurent quatre
fêtes plus sole innel les dans l’année , à l’occasion
des mutations solaires,et où l’on rappeloit Us chan-
gemens périodiques , qui s’opèrent chaque année
dans la nature; et non pas ceux qui s’étoient opérés
autrefois et qui deveient se reproduire. L ’homme
ne porte pas son souvenir e£ sa prévoyance si loin.
Le besoin présent est celui qu’il sent plus vivement.
(•■ ) OQsv )ccti to KVfiov 'irtLvyjL. eoçTceleiv n Ejc-
X A H fiC t 7f c lf iS S A v q s TH K E T 8 Ms lfT /S p M O t ................
Cedren. p. 174. A ahÔiw q w 0 Xçierroc ex. Tet-
'<p!s civSTSiAev . . . ibid. p. 190.
Ce tombeau esc l’Hémisphère inférieur, séjour des
‘ténèbres ,.dans lequel est renfermé Adonis jusqu’à,
sa résurrection. estE prraitmquùem dsiiegsn uprna sAchraislitsi siste, quo Sol ingressus nis ac celeberrimus apud A ,E gey ruptiq iuoes dies ille solern- Ghron.
P- O7u- i|n et 0 viculce. in AEgypto mac tâtez ad hue apud tArEaisyptios traditio cdebratur , eùain apud idolola- {4;: in (empare enim , quando Pascha illic fiebat,
( est aillent prir.cipium veriscutnfit AEquinoctiutn) evta iinlclisn uAnEt goyvpetsi,i irlulibnruicnatm a arbcocirpesiunt per ignorantiam , sicut ac reiiqua , pterrerzadricucmH.t Fesi gquuroad auigtannis siann hgauci nidsi eig ncoictroilbours,sit orbem ôte.
suo(sç) Incipiebant AEgyptii (y) numerare rnenses signi , Aabr ieetoi st,e maptqoruee qius om Senosli sin gtorteudsie fbeasttudr soinleirtinannit- itnat ec ucletlue bsruaob aptruerz , oemt nililbi ums agrenluiqmu ehso nmoernensitb euxshibebant . par(aasnc)e vHeune enim. invenit die 23 Mardi ejusdem ac pro nobis s ,p io/tn sita liullde fseruasmtl npuaists, ioetn asenp uinltcuids ïàs sJeo,s eqpuhanot , tqiuâi aebx Aea rditmeaa iph a eraa esrcaevt eo driieu nrcehsius n, eext itNicodemo, ter- rant et , unâ sa bba taquoi
v icîeiissbatnia p riqmuii natp au Md Haradeie iueonsa meeandseims qpureim sae mdipee ry incidit (6). vir(ibbbu)s cTohnetoenlodguin, i qcuiri caitcecro lnuonct tAist hmoend imumo nrteesmur,r ctcottiois- nmeomr ifaamct àa mm ecsdsie. i; ento scatecr ian ciliipai uannttelucana in ejus me- (7). (ce) Le culte de Christ ou de Mithra paroît être
très-ancien en Angleterre et dans la Gaule. Aussi
nous voyons , que les Gaulois étoient très-exacts a
observer le juste .intervalle, qu’il y a entre la naissance
et la mort de Christ, et cet intervalle est
précisément de trois mois, jour pour jour. Théophile
(5) Rabb. Bêchai et Abiah Seba, in Exod. xa, c. 18.
(6) Uranol. t. 3. Auctar. p. 158,
{7) Uranol. t, x, p. 16$»
de
de Césarée , qui fut Evêque de Palestine ,
vers la fin du second siècle, rapporte un raisonnement
des Eglises de Gaule , sur la fameuse question,
qui faisoit %lors beaucoup de bruit: savoir,
dqou mel injoi nuart aolenm devoit célébrer la Pâque ( 1 ) : sicut nant , quâcumqiie die 8- Kal.Ja n, veChri
s; tiit a et 8 Kal. April., quando resurrectio accidit , dtbemus et pariter celebrate. Théophile fait
parler ainsi les Eglises des Gaules. ( Voyez CçnturÀ
JVIagdeb. Cent. 2 , Call. 118. ) ven(td udm) P aRsecghisa anco xD oidmeoi npie rn voigsitlr diicîtur , propter adrectionis
cjus nos non dormitntes, ut ternpus resur- ventât. Cujas noctis ratio est, s i,v see dq vuiogdi lainn teeâsd einrn
etâudme mv ith aomr âîecepit, dim passas est, sic , quod posted rns est. Éo, aquutia nre smurordèox iat g,i madu sj uPdaicsacnhdau, mu vt enn toun
srcovluomce mmuosH ,e rsned aecti aremsu crorïetcetriao tqieunizt Cchirrcias tic uinm mentor iam (2). , Ad sacra mentorum signification cm inspiciamus , qpruoepntei rj"u ibneirtniuums innodvueezr veîtes- et propter novum hominern do vêtus fermentum , et exilere vèterem expurgan- molatus est Chrïstu ,s .q, Pua rnoptutemr hP.ainscch earg on ovsittr ourm n oirvni-- lteabtermai i,opnrii mPaussc hmaelnis iast ntroivboürtuums eisnt many nstii cmè.ensibus ce-
On voit ici, comment l’initiation appliquoit les
idées physiques aux idées intellectuelles , et con-
cluoit, du renouvellement qui se fait dans la nacure,
celui qui se dèvoit opérer dans ncs âmes à
cette époque.
(ce) Lactance ( 1. 7 , c. 19 ) dit à-peu-près la
même chose sur le renouvellement de la nature entière,
et sur l’avénementde Christ, fixé par les traditriioetnusr
aCncccIiùen/kn emse dài ul’mép'boiqteume peEsqtdu iento txeinaeleb.r oTsâu mn o~catpee- , auptpiOarrebnt tt, oqtou oldu mSiebny ldleas cheins dve&nrt^si bDuse il otcauntqau easmt : fulgur
Otto!s civ s\ÔH
riüf , errai itkoIoç iv th psoern vvkIi psheuvn. gisH oacc eDset,i nnoons trqiu pae rvài gniloiboi sc dprtboprtaetru radvthtum Réduplex
ratio est , euj us noctis passus est , quod in cd et. vit.un réécrit, eu ni iff) , et pôsùzà Orbis tenw regnum recepturus est. 0 ° Peut lire tout I’offiçe du Samedi Saint,
vseurr'e lba eactban snéocrxa,t ioinn dquu a fedue. s tOrunc liys vevrinrac u: lihse eme onrotixs
Christus ab inferis victor ascendit. Tout y annonce
la fête du passage de la lumière", qui triomphe des
ténèbres , et de celui de l ’empire du mal à ceiui du
bien, de la délivrance de l’oppression , de là recréation
de toutes choses *, et p ir-tout, on y voit
l ’Agneau réparateur.
Voyez Petro delJa valle , 1. 13 , sur la cérémonie
du feu sacré, qui se pratique au siint sépulcre,
et sur la supercherie de* Prêtres, qui font croire
(1) Beaus, t 2 , p. (S^ç.
,(2) Isid. Orig. 1. <f, c. 16.
au peuple , que le feu descend du c iel, en ce jour.
Ils font cela avec tant d’adress© , que tout homme
d’esprit pourrait y être trompé. On apperçoit , dit
cet auteur > la flamme s’élever en haut, et sortir si
à propos par la voûte de la chapelle, par certaines
petites fenêtres , qu’à la voir, il semble certainement
qu’elle vienne du ciel. Le peuple incontinent
salue le feu sacré , par des cris et des témoignages^
de joie extraordinaire.
(gg) Boulanger ( dissert, sur Elie et Enoch p. 9)
observe que l ’attente du grand juge , qui devoit
renouveler toutes, choses, fixoit l’attention de tous
les peuples ; et que , comme c’est du côté de
l’Orient qu’ il devoit paroître , les yeux ont toujours
été tournés vers cette partie_du monde. Ce
qui s’explique aisément, s i , comme nous le voyons
ici , c£ réparateur de toutes choses est le Soleil,
qui, à l'Equinoxe de printemps, se lève au vrai point
d’Orient, et vient renouveler toute.la nature.dégradée
par les outrages du principe des ténèbres
et de. l’hiver.
Pour accorder le cérémpnial avec l ’ancienne
attente du grand juge à la fin des temps (3 ) , qui
étoit dégénérée en ‘une attente réglée par toutes
les périodes astronomiques et astrologiques , on
imagina des descentes invisibles du grand juge dans
le sanctuaire, à la fin des années : on fit sortir d i
temple ses emblèmes, pour les promener uye fois
par an. Ainsi les Egyptiens promenoient tous les
ans la statue de Jupiter Ammoa, ou du Dieu
qui préside à l’Agneau , ou Beiier/céleste, auquel
s’unit le Soleil de l’Equinoxe.
Au renouvellement de chaque anni&e civile , les
Juifs se sont toujours imaginés et s’imaginent encore,
que le grand juge exerce alors du haut du
ciel un jugement sur tous les hommes^ C ’est par
là qu’ils expliquent toutes les austérités qu’ ils pratiquent
alors ( cérémon. relig. c. 3. )
Il paroît même, que toutes les purifications des
Romains, rejetées au dernier mois ou en Février,
n’étoient que des préparations à l ’arrivée, du
grand juge , qui devoit transporter.les âmes dans
la Terre-Sainte et lumineuse. Nous avons notre
carême , qui , placé à la fin de l’année (car autrefois
elle commençoit en Mars ) , n’est qu’une
préparation à la fêté du passage , et comme un
préliminaire nécessaire à l’ame , pour être introduite
dans l’empire d’Ormusd , où le Roi-Soleil ,
par sa victoire sur les ténèbres, lu i, donne droit
d’entrer . et vers lequel il l’attire par la force puis-*
santé de ses rayons. ',.
Les Egyptiens attendirent le nouvel Gsiris ^4' ;
les Phéniciens, le nouvel Adonis, qui dévorent
avoir le même sort que les anciens.
Les Romains, du temps,de Cicéron , attend oient
un Roi prédit par les Sibylles, comme on le voit
dans le livre de la divination,
(3) Ibid. p. ITT.
(4) Ibul. p. 1 ) 8 , etc,
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