ailleurs, Afys enPhrygie, Amrnon , ôu
le Dieu- Bélier en Libye , Adonis à Bibles;
enfin il est le Dieu commun de
tons les peuples , qui l’honorent sous
une -foule de noms différent :
'Nam tcnc-briis proliibens rëtygis quoi cêèrula
lucèt ;
lime Pieebum ' perhibent prodentem occulta
(uluiù ; ■
\bi , qui a disso: vis n oc tu ma ad missa, LyfC’im.
Tu Sera pim p ilus,’Memphis veneratur Osii-im,
Bissonu sacra Milhram , dilernque femmquè
Typliouuui.
Àtvs publier item ,curvîet puer almus aratri:
Antmou arenlis bibj/ee , ac Biblus Adonis.
Sic ve.no cuuclus te noniiiie convocat orbis.
Ou voit parce passage, que le Soleil
n ( t é lu grande Divini té de tous les peu-
pfjï , malgré la différence des noms,
des attributs et des légendes. 1! est cet
Apollon fameux, qui triomphe du Serpent.
ennemi de la Lumière , comme
Christ Iriompliedit prince des.ténèbres,
qui emprunte la figure 8 «Serpent, pour
perdre les eniaUscie la Lumière sesélus.
Il est. ce Bacchns Lyæns , qui naît,
meurt, descend aux enfers et ressus-
-eite, après avoir été mis en pièces par
les monstres serpentipèdes. Il est le
Dieu Sérapis entortillé du Serpent ; ce
Sérapis, dansle temple dnquelon trouva
cii Egypte la Croix , signe symbolique
de la vie future , Suivant l’interprétation
des Egyptiens eux-mêmes, comme
i>n peut le .voir dans Sozomène et Ruf-
fihfj ce Sérapis ou Soleil Sérapis , que
l’Empereur Adrien assure être le Dieu
des Chrétiens. 11 est cet Osiris, qui
jn-aît, qui meurt et. ressuscite, comme
Lhrist ( c’est ce qu’on a vu à l’article
d’Osiris ) ; il est le fameux Mithra,
dont on fetoit la naissance le jour de
N bel, Mitlira né dans un antre , comme
Christ, dans son étable ; Mithra mort
et ressuscité*, et qui par sa mort sauve
<;eux, qui oroyent en lui, comme on
l’a Tu dans la lin de notre ciiap. z ■
Mithra, dont la Religion est si semblable
à la nôtre, qui a ses mystères
son Baptême , son Eucharistie , etc.;
Mithra enfin , qui s’unit au Taureau
comme Christ à l’Agneau , pour régénérer
la nature au printemps. Il est le
Dieu Ammon, peint sous la forme de
l’Agneau ou du Bélier , et qui a son
siège dans le signe équinox:al du printemps,
où le Soleil rapporte son plus
beau tripmphe, Enfin il est le fameux
Adonis, qui meurt, descend aux enfers
et ressuscite , et dont les fêtes sont établies
dans les mêmes pays oit est née
la Religion du Christ. Il est le jeune
Atys, qui, après avoir été pleuré pendant
trois jours , retourne à l’empire
des Dieux , et dont les fêtes expriment
le triomphe du jour sur la nuit, et
étaient accompagnées de l’inunolatiou
de F Agneau ou du Bélier , éomme on
l’a vu à l’article d’Atvs. Enfin il est
le Dieu commun de tons les peuples,
comme il est leur flambeau commun,
et son culte répandu dans tout l’univers
y existe sous une foule de
formes et de noms différens . . . . Sic
vario , etc... Il est donc aussCGhrist;
car Christ a tous les traits merveilleux
de Mithra, d’Adonis, d’Osiris, etc.
morts , descendus aux enfers et ressuscités
comme lui. Christ est, comme le
Soleil, le fils unique du père invisible,
celui qui seul peut voir son père placé
au-delà de l’univers visible, et qui
seul nous en retrace l’imagé.
Salve vera Deûm bâcles, vitltusque paterne.
On lui donne le surnom mystique de
Baccliusrns-, que les Chrétiens Grecsont
allongé en rmrsf , en ajoutant la terminaison
de leur langue. Ce mon mystiqù?
composé de trois lettres, dont la valeur
numérique exprime le nombre 608 ; #
valant 400 , t valant 200 et » valant
8. C’est ce qui est exprimé dans le
vers, qui suit immédiatement ceux que
nous venons de citer.
Octo et sèxcenlis numeris, oui li liera trina
Conformel sacrum nom en, cognomen et oineft
I j ÿ poète finit par prier -cé Dieu clé lui
■ .permettre de s’élever jusqu’aux vôïïfes
■ éfbérées , demeures "naturelles1 de l’iii-
■ telligence, et. de pouvoir V êoniioitfe
J ]w Astres, qui brillent süi le éûrps sa-
■ cré du Ciel- ■’ F K
| pa palcr ccthercos mentis conscéncleré'ciêlùs, ’
■ AstJ'igcrtunque sacro sùb iiomine noscere Corlimï,
■ ' ; 1.... - ' ■■ '\.
Le poète termine ici son hymne sur
■ le principe Lumière , source de l’intel-
■ ligence des hommes et'-des1 Génies; et
H il le place à la suite du tableau le plus
H brillant de la Lumière éthérée (tu),
H dont la substance remplit les sept corps
■ lumineux, qui composent le système
H planétaire ; de la même manière qùe
■ Jean représente lé fils de l’Homme, tout
H rayonnant de lumière, ayant en main
■ sept étoiles , et placé au milieu des
■ sept chandeliers d’or. Eblouie de cet
■ éclat lumineux , la Philologie transpor-
■ tée dans la sphère du Soleil adresse cet
B hymne superbe au père de la Lumière,
■ au Soleil source féconde , d’où partent
■ les rayons de lumière éthérée, qui se
B répandent dans les autre» Astres.
B On a dû voir dans cet hymne une
B foule de traits caractéristiques du So.-
■ Iril, (pii sont les mêmes que ceux du
■ Verbe ou du Logos, ün parle de son
B p™ , que lui seul peut voir. Il est la
■ Lumière et la source de nos intelli-
■ gences, comme Christ, est L u x homi-
■ ttwn, ; il est, je médiateur de l’univers.
■ Bonze rayons lumineux forment sa
■ couronne, comme les douze Apôtres,
■ queChristappelle J/ilios tucis, compo*
■ sentson cortège. Il est la figure de sou
BPcie , sa véritable image. Christ ne
■ Parle pas autrement de hii-même, et
■ es,Docteurs Chrétiens n’en ont pas
■ j autre idée. Enfin , comme Christ, on
E S B sous figure de l’Agneau ou
I r f V tCS ’ °U s’’* PretI^ d’autres attribut*
■ c autres noms, c’est pour, mourir et
I ( 0 Voyez Éulhyin, Zygab. pauop. b, et 10,
ressusciter comme Christ. Ou' Voit que
la première partie de cet hymne, toute
théologique, et la secondé, tonte M y -
thologique, s’accordent également avec
la,Théologie des Chrétiens sur le L o ges
, et.avec leur légende sur Hiomtnè-
.. Dieu mortel, ressuscité pour le saint des
hommes , et pour les affranchir de
l’empire du Prince des ténèbres.
Outre 1 e Spiritus ineorporelet îaLu-
mière pareillement incorporelle, qui
composoit l’essence divine, les Spiritualistes
admettaient l’unité même de l’Etre,
à quiappartenoitceA/AnVusetcefle
intelligence qui étoient en lui et qui né
p ou voient être sans fui, comme il ne
pouvoit être sans eux. Ils l’appèloient
la première cause , le-bien suprême,
limité première, et paternelle , qui
dans son sein fécond rénfermoit l’iri-
telligence et le Spiritus , ou l'intelligence
et la vie éternelle de Dieu (y).
Voilà ce qu’ils appeloient le Père1,
comme il* appeloient son intellect, ou
son Logos le fils du Bon , la Lumièredu
premier principe.
Tout ceci va être prouvé par l’extrait
abrégé de différens passages, qui
nous fei'ont connoître la nature, l’antiquité
et l’universalité de cette Théologie
mystérieuse.
Avant, de rassembler les dogmes des
anciens Philosophes sur les trois principes
supérieurs au monde et à la matière
, il est bon de remarquer, que non»
devons toujours entendre le Verbe de»
Chrétiens' par le vhc ou le koyoar des
Payens. En effet ce mot Verbum, ou
Verbe n’est qu’une des acceptions du
mot Myca en Grec, mot par lequel les
Chrétiens Grecs expriment toujours le
fils de Dieu. L ’Evangile de Jean, écrit
originairement en Grec, le nomme hoyocTf
mot' qui signifie raison , intelligence ,
et. parole , parce que la parole elle-même
n’est que l’image de la raison (1), oit
que la raison rendue sensible, et presque
revêtue d’un corps. Ainsi la raison di