i 3 4 D E L A S P H È R E ;
U l u g - B è i g h (9 ) î iô t t im e c e t t e C o n s t e l l
a t i o n Shelyâk, e t Al-Nesr a l Wâki.
O n la n o m m e a u s s i , c h e z le s A r a b e s ,
p a r c o r r u p t i o n d u l a t i n , Alhira, e t
AUOhore ( 1 ) .
U lu g - B è ig h U a d é s ig n e e n c o r e p a r Sid-
haphdt, Testudo A n im a l , o u la T o r t u e ,
e n L a t i n , c o m m e i l h a v o i t d é s i g n é e 'p a r
Shelyàk, m o t a l t é r é d e Chelys, e n
G r e c . L e s P e r s a n s l ’o n t n o m m é e Ciengh-
Bumi, Cythara ( 2 . ) . H y d e p r é t e n d
q u e c ’e s t l ’E t o i l e b r i l l a n t e , q u i s e
n o m m e Al-Nekr, Al-Vf^àki, o u Vultur
cadens, yv-vj. Kctëtsfji.eyoç.
O n l ’a p p e l a a u s s i Al-Vakab, L y r e
t o m b a n t e ( 3 ) .
D u m o t P e r s a n Ciengh, le s A r a b e s
o n t f a i t p a r c o r r u p t i o n Sengi, e t San-
gue y Mesangue, Assangue, Azzango,
Brinek (4 ) .
L e P e u p l e l a n o m m e Dîk-Pâye, Chy-
tropos. O n l ’a p p e l a a u s s i Al-Begale ,
Schaliàf, Nablon ( 5 ) .
L e s G r e c s lu i d o n n e n t l e n o m d e
Lyra ( 6 ) , Lyre e t Chelys ; L y /v? £ > -
maiê, o u Cylleniê ( 7 ) .
L e s L a t in s l ’a p p e l l e n t Lyra ( B ) , F ï -
d e s , Fidiçula (9 ) .'
O n l u i d o n n a e n c o r e d ’ a u t r e s n o m s ,
q u i s e t r o u v e n t d a n s B l a e i i ( 1 0 ) , B a y e r ,
K i c c i o l i , N a b o d , G o s s e l in . , S t o f f l e r ,
e c t . t e l s q u e c e u x - c i : Cythara, Lyra
Amphionis, Lyra Aquilaris , Deçà-
chordon, Psalterium, Nablium , Tym-
panujTi, Canticum, Testudo , Chelys
Marina , Lutai ia , Lyra Catopherès,
d a n s A r a t u s ; o u Lyra Declivis, Exi-
lis Lyra , Phormyx ( 1 1 ) , Citharis ,
Citharion , Chelynê, Chelonê , Mus y 1 2 3 4 5 6 7 8 9
(1) Hyd. p. 18— 19. Tab. Alph. p. *17. Kirk.
P- J97- i |
(2) Hyd. ibid. Alfrag. c. 22.
(3) Corji. Alfr^gi p. 107.
(4) Cas. c. if'ÂScalig. p. 431.
(5) Bay. tab. 8. Comm. Alfrag. p. ie6.
(6) Procl. c. 14. Hipp. 1. a , c. 7.
(7) Arat. v. 765— 615— 674.
(8) Ovid. Fast. 1. 1 , v. 316— 654; 1. 2 , v.
76 ; 1. 5 , v-4 5 . Germ. c. 23. Hyg- 1. a , c. 8 ;
1. 3 , c. 6.
(9) Varro de re Rustic. 1. 2 , e, 5, Columell»
1. i x , c. 2, Plin. 1. 1 8 , c. 26.
Emus , Musculus , Testudo marina,'
Nablion , ou Nablon , Psalterium
Falco Sy lv es tris.
Vultur deferens Psalterium , PupiL
lam et Testam; Fidicen, Aquila ma*
rinay Bellua Aquatica ^ Falco, Basa-
nos f en grec , ou Tortor, en latin; en
Arabe , Nesrussa-Kat, Nesrussakito,
Aquita Cadens , Nesron, Lyra. Arionis;
Doedalio.
Les Péruviens l’appellent Urcuchil.
lay (12), et ils y peignent un Belier
de diverses couleurs.
La Lyre est placée à côté de l’/W*»-
niculus, et près du cercle Arctique.
Elle^paroît se coucher au lever de la
Vierge, et se lever avec les premières
Etoiles du Sagittaire (13).
Colnmelle (14) fixe, au onze des Calendes
de Février, son coucher du soir
accompagné de pluies. Ce coucher est
rapporté par Ovide au neuf des mêmes
Calendes (i5).
Le même Ovide marque un lever de
la même Constellation, au jour des No-v
nés de Janvier (16), avec annonce de
pluies amenées par d’épais nuages. Co-
lumelle en parle aussi, et le fixe au
même jour; il l’appelle lever du matin,
et marque ce jour-là temps variable (17).
Le même Auteur (18) place un cour
chef de la Lyre, au trois des Calendes
de Février, et un autre aux Calendes
mêmes ^ il marque pour ce jour-là le
souffle de l’Eurus, quelquefois de l’Aus-
ter, accompagné de grêle. Aux Nones
de Février, toute la Lyre est couchée
avec le milieu du Lion. Ce jour-là souf-
(10) Cxs. c. 19 , p. 185— 186. Rlcciol. p. I3J-*
1*6. Bay. tab. 8. Stoffl. c. 14. Nabod. p. a©5*
Gossel. p. 7.
(1 1) Nonn. v . 256.
(12) Ca»s. ibid.
(13) Hyg. 1. 3 , c. 6.
(14) Columell. 1. fill c. 2, p. 420—421.'
(15) Ovid. Fast. 1. 1, v. 654,
(16) Ibid. v. 316.
(17) Columell. ibid. p. 43J.
(18) Ibjd. p. 421— 422.
\
E T D E S E S
ftent le Corus, le vent de Nord, et quelquefois
le Favonius. Ovide rapporte
ce coucher total au quatre des. N ones
de Février ( 1 ). Colismelle place , aux
neuf des Calendes de Mai ( .2 ) ,1e lever
Je la Lyre , à la pointe de la nùt, avec
annonce de tempête. Ovide en fixe un
jan trois des Nones de Mai (1 ). Co-
lumelle marque , pour le trois les Ides
de Mai, un lever du matin de ja Lyre, .
avec annonce de tempête { 4 ) j m autre
aux Ides, accompagné de l’Eirus, de
[l’Euro-Notus, et d’un temps quelquefois
[humide. Il annonce , pour h veille des
[Ides d’Août ( 5 ), un couche du matin
de la Lyre, au commencemmt du premier
Automne . Il place, au treize des
[Calendes ( 6 ) du même moil, le pas-
jsage du Soleil dans la "V iergï ; le len-
Idemain tempête, et quelquefois ton-
Inerre. Ce jour-là il fait couder la Lyre
lavée la Vierge, qui sert de domicile à
iMercure, à ce Mercure , /qui on dit
[appartenir la Lyre, comnx étant une
■ de ses découvertes.
j (1) Oyid. Fast. 1. a, r . 76.
(a) Columell. ibid, p. 4M*
(3) Ovid. Fast. 1. 3 , v. 413
(4} Columell. ibid. p. 425
P A R T I .ES.
Nous nous rappelons ce que nous
avons dit quelques lignes plus haut,
que la Lyre se couche au lever de la
Vierge. C’est, sans doute, cette liaison
de la Lyre à la Vierge, ou au signe,
dans lequel Mercure a son domicile et
son exaltation, qui a été le fondement
de la fiction sur Mercure et sur cette
Lyre ; elle se lève avec le Sagittaire ,
ou au coucher des Gémeaux, où est Am-
phion avec sa Lyre.
Columelle fait naître ( 7 ) , du coucher
de cette Constellation, des tempêtes et
des pluies, au dix des Calendea de Septembre.
Il marque ( 8 ) , au trois des
Nones de Novembre, un lever du matin
de la Lyre, avec annonce de froid
et de pluie 5 au huit des Ides , un lever
total, avec souffle de l’Auster, quelquefois
du Favonius j souvent il y a du
froid. Au seize des Calendes de Décembre
répond un lever du matin da
la Lyre; l’Auster, et quelquefois, un
violent Aquilon, soufflent.
(5) Ibid. p. 428.
(6 ) Ibid. p. 420.
(7) Ibid.
<8) Ibid. p. 453.