h a b i t o n s d e l 'O l y m p e . L e s D i e u x r e c o n -
n o i s s a n s le s p l a c è r e n t , a v e c l e u r é t a b l e ,
p a rm i le s C o n s t e l l a t i o n s .
O n d o n n e à la N é b u l e u s e d u C a n c
e r ( i ) , l e n o m d e Phataè, Prnesepe, o u
d e C rèche ; o n l a p l a c e p r è s d e s A n e s :
L e C a n c e r a p o r t é d i f t e r e n s n o m s ,
d a n s d i v e r s e s la n g u e s .
L e s A r a b e s e t l e s H é b r e u x , l e n o m m
e n t , i ' e r î a a , Sarta/i, Assartan( i ) -,
Alsartan (3 ) , Assartano (4 ).
L e s S y r i e n s , Sartpno ; l e s P e r s e s ,
Chercjengh ; l e s T u r c s , Lcnkiitçh, Len-
kitch , Yenkutch , Yenkitch, J' leu-
kutch, Yilenkitch ( 5 ) .
L e s G r e c s l ’ a p p e l l e n t Oàrcinos, Opls-
tobamos , Octapous o u Oc dp es, Asta-
' c i l s y Cammants.
L e s I t a l i e n s , Granchïo, c e u x d e
R o m e , Grarizo ( 6 ) .
L e s L a t i n s , Cancer-, Neva.
L e s A l l e m a n d s , Crebs ( 7 ) .
. L e s I n d i e n s l e n o m m e n t Karjang,
e n P e l l i v i ( 8 ) , e t Carcalla Kam, e n
l a n g u e B r am e ( y ) .
B l a e u le n o m m e Nepa , A s lacas ,
Cammarus / Cyllenium, ve l Mcrcuiii
Syclus ; e n I t a l i e n , Gammaro ; le s V é n
i t i e n s l ’a p p e l l e n t , Astase, H é s y c l i iu s
Cabeiros, d ’a u t r e s fagùuros.
O n d o n n e , c h e z l e s A r a b e s ( 1 0 ) , à la
N é b u l e u s e l e n o n i d e IdeeLeJ, e t c e lu i
d e Vesèbre (j i ) .
U l n g - B e i g b ( 1 2 ) l u i d o n n e c e u x d e
M ’alaph, e t d e A l - Nethra, e t a u x
E t o i l e s q u i s u i v e n t , le s n o m s d e lilmâre 'ni
ou Al-Himardn ; c e s o n t le s d e u x A n e s .
(1) Erarosth. c. 11. Germ. ibid. A rat. v. 893—
897 Germ. p. 7. Nonn. 1. 1 , v. 455. Prccl. c. 16.
Theon , p. 197. Achill. Tat, c. 3.;. Kipparch. 1.2,
c. 26. Theocrit. rdÿil. 22, v. 21. F lin. 1. 18, ç.
3Ï- Aîfra». c. 22,
(2) Epiph.adv. Hoercfli Comm. d’Alfrag. p. 108.
Payer, tab. 25.
(3) RiccioL. p. 137,
(4) Csa. p. 60.
(5) Hyd. Coram. ad Ulug-Beigh. p. 35.
(6) Cæî. c. 4 > p. 60.
(7 Ibid. p. 5p.
(8) Anquedl..
(9) Gentil.
(roy Ptylom. Tetrab. c. 9.
Dans les serres droites du Cancer
Chelae, on place trois petites Etoiles*,
et dans les. gauches, deux ( i3 ).
On donne à ces serres le nom <Je
Acubène (14) ,Azubène,Zuben Asartani
On fixe dans cosigne la huitième station
de la Lune , Anachera ( i5 ), .qn\,a
appelle Gueule du Lion : d’autres ]>
nomment Alnéthra , et Emphal
Asad\i6);
On dorme au Cancer l’épithète r\’Ar.
dens ou de brûlant , de terme ou de
borne de la course du Soleil (1.7). Il est
appelé aussi une des portes du Ciel ;
c’est celle des, hommes (t8).
C’est le domicile de la Lune (19), le
lieu de l’exaltation de Jupiter, le siège
de Mercure-, dans la distribution des
signes entre les douze grands Dieux (io), ;
Ce signe étoit affecté à l’élément de l’eau. I
Columelle (2.1) fixe le coucher total
du Cancer, au seize des Calendes de
Févi Ier. Il est accompagné de froids.
C’est un coucher du matin. Les Fastes
d’Ovide marquent un coucher Cosmique
de ce même Cancer, au trois des
Noues de Janvier (22). Ce même coucher
est marqué au même jour parCo-
lurneile 5 on y lit temps variable (20). ]
Le treize avant les Calendes de Juillet,
le même Calendrier fixe l’entrée du Soleil
au Cancer, accompagné de tempête
; c’est au quinze, que le fixe
Ovide (24). Enfin .Columelle marque un.
coucher du milieu du Cancer, pour la
veille des Nones , avec indication de
chaleur (2 5 ).
(11) Ricciol. p. 127. Bayer Uran. tab. s 5.
(12) Ulug-Beigh. p. 7 2 -74 . (13) Hygin, 1. 3, c. 22.
• (14) Eay. t. 25. Scatig.in Manil. p- 309.
0 0 Alfrag. p. 109.
(16; Hyde Comm. ad Ulug-Beigh. p< 3J*
(17; Germ. c. 1.
(18) Macrob. Som. Scip. 1. 1.
(19) Ibid. 1. 2.
(20) Manil. 1. 2, v 438.
(21) Columelle, 1. 1 1 , c. 2, p. 427.
22) Ovid. Fasr. !. 1 , v. 3i3.
2{) Columelle, p. 431 --.,27,
(24) Fast. 1. 6, v. 727. -
(25; Columéll. ibid. p. âtôi i ,r,
cinquième
C I N Q U I E M E S f G N E .
L I O N .
T ors les Astronomes Anciens ont dit,
que ce Lion étoit l'animal fameux dans
j l'histoire d'Hercule , sous le nom de
j Lion de Némée, dont la défaite fut le
résultat du premier travail de ce Hé-
jros( i). Aussi a-t-il retenu le nom de
j b'émèen ou de Lion de Némée ( z ). On
1 raconte, qu’Hercule seul, et sans armes,
[leterrassa et l’étrangla,et qu’il en porta
la peau le reste de sa vie, en mémoire
j de cette action glorieuse ( 3 ). On
a vu , dans notre chapitré sur Her-
jcnle, que c’est par cette Constellation,
[que nous avons expliqué le premier tra-
| vail de ce Héros, et que c’est à ce signe,
I que nous avons attaché le commence-
I rnent de la série des douze travaux.
Pisandre, Auteur de l’Héracléide, et plu-
I sieurs autres Auteurs , a voient écrit sur
■ cet animal céleste, si l’on en croit Hy-
■ &n (4 )» etEratosthène. On disoit, qu’il
T avoit été placé aux’Cieux, comme un
I monument destiné à rappeler le sou-
P e,n5r du premier travail d’Hercule (5 ).
iNigidiusprétendoit, qu’il avait été nourri
jéans la Sphère de la Lune, par ordre
■ de Junon, et que de-là il étoit tombé
■ sur la terre, en Arcadie, où il s’étoit
■ retiré dans une caverne près de Nép
1® ( 5 ), afin de surprendre et de faire
■ périr Hercule. Mais Ge Héros, armé de
K f f l h » , c. Germ. c. n . Eratosth.
I e* 12‘ Theon. p. i a 3.
14oi - j ,.an^’ ^ Vt 1* *•> v* 621; 1- 3 > 5 » v. «04.
i l l Eratosth. c. ia . Manil. 1. 2 , v . 32.
( \ &$¥*• !• * » c * a 5» Eratosth. c. 12.
Cy6)) Germanie, c. 11. Hygin. Fab. 30.
De Sphère. Tome III.
la massue de Molochus son hôte, F attaqua
et le défit. Depuis ce moment la
massue devint son arme, et la peau
du Lion vaincu lui tint lieu de dou-
clier, le reste de sa vie. Ce premier
trait de courage rendit Hercule cher
aux mortels , et au contraire plus odieux
à Junon. L’animal vaincu fut placé aux
Cieux, où. il forme une Constellation,
vaste^et remarquable. Plusieurs veulent ,
que ce soit à cause de lui, qu’aient été
institués les combats Gymniques, connus
sous le nom de jeux Néméens ( 7 ).
Quelques-uns pensent, qu’il fut consacré
aux Cieux , en qualité de chef et
de roi des animaux, et qu’il y fut
placé par Jupiter (8 ) , qui a son siège
dans ce signe, dans la distribution qui
a été faite des douze grands Dieux,
entre les signes ( 9 ).
Ce signe est le domicile du Soleil,
et il est affecté à l’élément du feu. Plutarque
appelle le Lion l’animal Solaire
(10). Théon dit, qu’il étoit consacré
au Soleil (11).
Héraclide de Pont le nomme un animal
ignée ou tout de feu, lequel est
un symbole du feu Ether (12) ; il redouble
les ardeurs de l’Eté, en joignant
ses feux à ceux de la Canicule (13).
Aussi Horace l'appelle - 1 - il le Xion
(7) Germanie, ibid.
(8) Hyg. 1. 2y c. 25. Theon, p. 123. Erat.c. 12.
(9) Manil. 1. a , v. 439.
(iô) Plut, in Sympos.
(11) Theon , p. 123.
(ia) Heracl. Opusc. Myth. p. 49®»
(13) Theon, p. 12.2.
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