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çsi parure. Aussi nous «vous écrit ers
mots : dépouillement de la Nature.
Sous le Scorpion , on lit froids ; sous
Sagittaire , neiges; sous le Capricorne ,
glaces et brouillards , siège des ténèbres
et dos longues nuits; soqsle V erseau
, pluies et frimais; sous les Poissons,
vents impétueux.
Nous avons ainsi distribué les phénomènes
météorologiques , et les situations
variées de. la nature sublunaire
dans.lé cercle annuel, divisé en douze
temps, de manière à ce que.les sigpes
célestes et leurs effets , au moins dans
l'opinion, des Anciens , qui en,tyoient à
leur action sur la terre , offrissent à
l ’oeil du lecteur une correspondance
telle , qu’elle se manifeste en général
tous les ans.
La série des six mille temps ou ans,
durant lesquels l’homme vit heureux,,
forme un contraste bien frappant entre
les six autres mille , où il vit soumis
à l'empire d’Aliriman , jusqu’à ce qu’il
rentre dans le règne d’Ormusd , ou
dans le Paradis. Il y rentre par la porte
de l’Agneau ou d'Jiries , du trône duquel
coule leiîeuve d’Orion, ou le G y ou,
un des fleuves du Paradis terrestre,
comme l’Apocalypse nous le représente.
Sur cette porte est placé le fameux Cher
lu b à épée flamboya il te , qui en défend
l’eiîtré e. Ce Chelub est Hersée, placé ainsi
dans nos. sphères , et qui défend le
Bélier à toison-d’or.
Nous avons .fait graver l'effigie du
Soleil , de cet Astre que Platon appelle
le fils de l’Etre-Suprênie,et. dont
Christ prit la forme ; et nous l’avons
mise-sur l’Agneau réparateur ou sur
*4 rie s , parce que c’est-là que l’Astrologie
avoit fixé le signe de son exaltation
et de son entrée dans sa Toute-
puissance. C'Y toit aussi à cette époque
que les adorateurs, du Soleil avoient
fixé sa. plus grande fêté„(i), connue
les Chrétiens y ont attaché la ,'célé-;
(i) Hycl. de Y, 1. Pers. Rel.
N I V E R S E L L E.
■ bralion de leur l’âques , et les Juif*
la fête du passage de l’empire du mal
à celui du bien et à In terre promise.
Nous avons pareillement fait graver
Sur les limites de l’empire du mal et
des ténèbres;, près de la Balancé , les
Constellât tous qui montent avec elle, et
qui ramènent lés hivers à la suite de la
récolte des fruilsi ,,
Parmi ces Constellations est le fameux
Dragon du Pôle, qui gavdoit; les
pommes des Hespéridcs, et tinté les sphères
représentoieut entortillé autour
d’un antre, comme le Serpent d’Eve.
Nous v avons: aussi placé le Bootès,
appelé Areas , ce fameux Lis de Ly-
caon, que sou père servit; dans un festin
aux Dieux, crime qui fut le ternie de l’âge
d’or , et attira sur la terre la vengeance
des Immortels. Alors Thémis, Astrée ou
la Vierge-céleste, monta aux Cieux,
et abandonna l’homme coupable à tous
ses malheurs /2)t
Nous y avons aussi fait dessiner le
Loup, ce fameux Eoup-Fcurisy qui,,
d a n s la T béo I ogie des Scandinaves, concoure
avec le Serpent à introduire le
ma! dans l’univeré.
Enfin nous y avons projeté le Serpentaire,
Platon et son Serpent, qui
monte en même-temps que la Balance,
et qui a sur sa tête là couronne d’A-
riadue et de Proserpine. Nous avons conservé
à-ce Serpent le nom que lai donnent
encore aujourd hui les Perses ,
celui de Serpent d’Eve, et d’Heva,.
comme l’appellent encore les sphères
Arabes. 11 est le fameux Astre-Ser-
pen t, dont parle la Cosmogonie des Perses;
cette Couleuvre mère de l’hiver,
dont A brima n prend la forme, pour introduire
le .mal dans le monde.
Toutes ces Constellations répondent
au septième mille,, on au septième
signe occupé par la Balance , époque
périodique , à laquelle la Cosmogonie
des Perses fixe le terme du bien et do
(2) Qvid. Métairior, 1, 1 , fu ll, 6,
l’action du bon principe , comme celle
des Hébreux fixe au septième jour le
■ repos de Dieu, et. à sa suite la chute
■ de l’homme, séduit par la femme et
■ le Serpent.
Nous y avons ajouté le lever des
Pléiades, s'gue annuel du labourage,
et du travail imposé à l’homme par le
Dieu de Moyse, après qu’il eut été déchu
de sa première félicité,
j Nous y avons joint , sous le Capricorne,
l 'effigie de Sinus , appelé
Seth , nom connu dans la Genèse,
et qui figure avec les autres personnages
allégoriques. Nous avons aussi placé
à sa suite POEuochops, ou Verseau Ga-
11 vmède / enlevé aux Cieux., afin que
ceux qui voudront suivre dans scs
éfails cette Cosmogonie hébraïque
■ aient déjà quelques données pour com- inniencer ce travail. Pour nous, il nous
[suffit de la première fable, comme
[étant Punique bâ-e de la fable de
JChrist,que nous allons maintenant expliquer.
Avant de passer à cette ex-
K
plicafion , nous invitons le lecteur à
comparer notre Planisphère avec la
théorie que nous venons de développer
Sur les deux principes et sur l’action
successive d’Ormusd et d’Aliriiuau ici-
bas , dans le lieu où la Nature a pl .cé
l'homme, qu’elle a soumis à l’empire
du bien et du mal. L ’Agneau, cl le
Serpent , tracés aux termes des deux
empires, doivent déjà lui donner, dés-
le premier coujr-d’oe il, le mot, de l’énigme
d’une Cosmogonie, dans laquelle
le Serpent introduit le mal, et
l’Agneau le répare ; et où l’un agit
dans la saison des fruilsou des pommes,
et l’autre au printemps, au moment où
toute la Nature se régénère, sous lés
rayons puissans du Soleil. Cet astre chaise
devant, lui les ténèbres et les rigueurs
de l’hiver, qu’avort amenées le Serpent
d’automne sur la terre , et ït
vient en triompher, sous le signe de
l’Agneau céleste. Le développement
de cette idée Cosmogonique va faire le
sujet du chapitre suivant.
C H A P I T R E I I ,
S u r l a R é p a r a t i o n .
- o u s .avons vu dans le chapitré
Ipréeédent , que l’histoire de la chute
■ j}retendue de l’homme , sur laquelle
I P*- appuyé tout le système religieux
I Bes Chrétiens , ou l’ouvrage de ta rnis-
I E'011 Christ, est une pure allégorie.
I P°>w avons conclu avec raison , que
I ra réparation d’une faute allégorique
I P°uvoit être qu’allégorique elle-
I piêiiie. Nous allons * prouver aetuelle-
«neiit: qu’elle l’est effecti vcmen t., et que
^■ f réparateur est l’être physique ; qui
B 01,!’, ’"établir le désordre physique, et
■ B?*“ réunit tous les caractères*:mysié-
■ Ieux de Christ, qui 11e peuventVcxpliqucr
que par lui, et ne conviennent
qu’à lui Seul. Nous avons déjà indiqué ,
que ce réparateur devoit être le ,80-
leil, qui au printemps rend au jour
son empire sur les ténèbres qu’avoit-
étcadues sur k terre le Serpent d’automne.
C’est lui qui revêt nos campagnes
des ornemens, dont les froids de
l’hiver les avoit. dépouillées.
Voyons si Christ, cette lumière qui
éclaire tout oeil en venant au- monde,
suivant l’Evangile de ’Jean-, a tous les
caractères que la mysticité et l’Astrologie
donnoient au Dieu Soleil , et cefit
dans les deux époques principales'de sa