Bélier jusqu’à la Balance exclusivement.-
Les six. signes méridionaux sont ceux
qui sont au Midi de l’Equateur, depuis
la Balance, jusqu’aux Boissons inclusivement.
On les disingue aussi en signes
qui montent droit, et en signes , qui
moulent obliquement. Les premiers se
comptent depuis le Cancer, jusqu’au
Capricorne ; et les seconds, depuis le
commencement du Capricorne , jusqu’à
la lin des Gémeaux. Ces mêmes signes
sont connus , sous le nom de signes ascendants,
et de signes descendans, relativement
aux Solstices, et au mouvement
du Soleil et des Planèteâ de haut en
bas et de bas en haut.
La moitié du cercle , depuis le Lion
jusqu’au Capricorne, s’appelle la grande
moitié , et elle est subordonnée au
Soleil; l’autre, la petite, et elle est subordonnée
à la Lune. Nous avons donné
«ce preuve de cette distribution, quand
nous avons parlé des domiciles des Planètes
, dans le premier Livre de notre
Ouvrage ( 1 ) , et dans notre explication
de la Religion Chrétienne, à l’occasion
du portail de Notre-Dame de
Paris.
La moitié du Zodiaque, depuis le
commencement d'J r ie s , jusqu’à la fin
vie la Vierge , s’appeloit la moitié
chaude ; l’autre moitié s’appeloit la
froide. C’est la distinction établie entre
l ’empire d’Ormusd, de la lumière, de
la chaleur et du bien, et celui d’Ah-
riman, des Ténèbres, du froid et du
mal.. Cette théorie nous a servi à expliquer
la fable d’Adam, d’Eve et du
Serpent.
Le quart du Zodiaque , depuis Arles,
jusqu’à la fin des Gémeaux , est
chaud’- humide , printanier, puéril ,
et sanguin. Le second quart chaud-
sec, d’Lté, de la nature jAe la jaunisse
et de la bile. Le troisième froid-
sec, d’Automne, tenant à l’âge moyen
(1) Ci-de's. t. i , 1. Z , c. q p. 177.
(2) Firmic. 1. a , c. 13. Ptotera. Tetrab. I. 2 ,
£. 11. Haly de Judic. Asu. part. I.
et de caractère mélancolique. Le der.
nier quart froid-humide, et d’Hiver, an.
partient à la vieillesse ; il est fleguia-
tique. De ces observations, il n’y aura
guère d’utile pour nous, que ce qd
tient à la température des saisons.
On trouvera des détails encore plus
grands sur les formes, et sur les qua-
lités des signes, dans Firmicus , dans
Ptolémée ( 2. ) , et dans Haly.
Ainsi Arles est un signe mâle, équinoxial
, royal, ignée , fort, véridique,
quadrupède, à demi-corps, d’un oeil |
languissant, errant, indompté, impur
luxurieux, domicile de Mars, exaltation
du Soleil, dépression de. Satura*
(o). Je ne citerai que cet échantillon,
qui suffit pour juger, qu’une partie de
ces caractères du premier signe appartient
à l’Astrologie , qui a réuni ,
sous chaque animal céleste , les clifté-
reiites distributions et divisions, affec
tées aux différens signes.
Les observations de Ptolémée sont
plus Météorologiques, et peuvent mériter
plus d'attention, par cela même
qu’elles se lient' à la température de
l ’air, et qu’elles peuvent entrer dans
les Poèmes, et les fictions sacrées sur
l ’année et les saisons. Ainsi Arles, a
cause de l’Equinoxe, qui arrive sous ce
signe consacré au feu ( 4), engendre les
Eclairs et les Tonnerres. Nous avonsvn,
dans le Poème des Dionysiaques , cette
idée Météorologique rendue par la fis!
tion de Jupiter, qui reprend alors sa fondre
pour terrasser Typhon , Génie dei
Ténèbres et de l’Hiver. Ptolémée continue
, et il marque des pluies et du
vent au commencement de ce signe)
au milieu un air tempéré ; à la fin 1 “*
la chaleur , mais une chaleur qui brûle,
et qui engendre souvent des maladies.
Il donne au Taureau la double 1CI11‘
pérature du Belier, mais avec un pen
chant plus grand vers- la chaleur. fic
(;) -Firinic. ibjd, ,
M Ptoiem. Tetrab. 1. » , c. I I .
environs des Pléiades produisent les
tremblemens de terre, les vents, les
brouillards. Le voisinage d’Aldébaran
a un caractère de feu, qui produit les
Eclairs et les_ Tonnerres., -dans lesquels
périt la .mère de Bacchus , une
des Etoiles voisines d’Aldébaran. Pareillement
la Balance où sont les Centaures,
enfans de la nue, qui verse
sur Hercule des torrens de pluies, est
regardée par Ptolémée , comme un
signe aqueux , qui produit aussi des
vents et engendre la mortalité. Je me
borne à ces exemples , qui prouveront,
que ces observations Météorologiques
sur les signes se lient quelquefois aux
fictions sacrées des anciens.
I On distribua les Elémens dans les
[signes ( 1 ). Nous avons donné ailleurs
cette distribution (a); c’est pourquoi
[nous n’en parlerons pas ici. Nous ajouterons
seulement à ce que nous avons
[dit, que l’on avoit donné au premier
Triangle, qui résulte de cette distribution,
[ou au Triangle du feu, le nom de
[TrianAè diurne, masculin et septentrional.
[ Il avoit pour premier maître, pendant
le jour, le Soleil ; et pour second
naître., Jupiter. C’étoit l ’inverse pendant
la nuit. Saturne partageoit néan-
| moins l’un et l'autre empire ( 3 ). Le
1 riangle de la terre, nocturne, féminin,
méridional, avoit pour premier Chef,
pendant le jour, Vénus, et pour se-
|C[>nd, la Lune. C’étoit le contraire la
smt. Mars tenoit cependant à l ’un et
a 1 autre. Le Triangle aérien, réputé
uirne , male et oriental , avoit pour
premier Chef, durant le jour, Saturne,
pour second Chef, Mercure ; c’étoit
Ie contraire la nuit. Jupiter cependant
îlj1!ï?Se°b l’un et l’autre empire. Enfin
“ Duangle de l'eau, nocturne, férni-
11,1 et occidental, avoit pour premier
Chef, le jour , Vénus, et pour second,
Mars. C’étoit le contraire la nuit. La
Lune néanmoins tenoit, de l’un et de
l’autre.
On imagina encore d’autres Divisions
et d’autres sous-divisions du Zodiaque ,
connues sous le nom de Dodécaté-
mories et de Douzièmes (4). Les sous-
divisions de chaque signe en douze ,
et du Zodiaque entier en cent quarante-
quatre parties , donnoient, en quelque
sorte, dans chaque signe, un petit Zodiaque,
dont le petit signe occupoit deux degrés
et demi du grand signe. Chacune de
ces petites parties portoit le nom
d'Arles, ou de Belier, Taureau, etc (5 ).
O11 appel oit aussi ces sous-divisions des
lieux. Les Dodécatémories suivoient
une autre marche, et apparteuoient à
une autre théorie -Astrologique ( 6 ).
On divisa aussi chaque signe par dix,
à raison de trois degrés par signe. Cette
sous-division étoit l’ouvrage des Chal-
déens (7). Nous en avons fait usage ,
dans notre dissertation sur les Apoca-
tastases ou sur les Cycles (8).
La precession des Equinoxes, en déplaçant
les constellations du Zodiaque,
des lieux qu’elles occupoient dans la
division duodécimale (9) de ce cercle,
de trente degres en trente degrés, ou
en douze maisons , à commencer du
point équinoxial de Printemps, toujours
mobile et rétrograde', a donné lieu à
une distinction entre les animaux ou
signes intellectuels , et qui n’existent
que dans l’imagination qui les conçoit,
et les animaux visibles des douze
constellations du Zodiaque. Ces derniers
sont les configurations d’animaux
ou les images , qui groupent un certain
nombre d Etoiles, d une étendue
plus ou moins grande, et qui .mettent
plus ou moins de temps à monter, à
raison du plus ou moins de longueur
j 1) Firmic. 1, » , c. u .
M K \ *>L », c. 4, p. 198. I. 2 J C- II.
(Çi L 2 , c. I«J. Ptoiem. 1. i, ç, 22.
Jalnus. arm. ^Clim. p. 54.5.
(6) Firmic. 1. a , c. iC.
(?) Ptol. 1. 1 , c. 2:21
(8)* Ci-dess. m s p. 160,
(?) Sairnas. Pn®i. a an. Ciim. p. 14,