3 iS NOT E S DU TOM
rer.t, que la naissance de Christ étoit fixée vers l’an-
5j5oo , entre le cinquième elle sixième mille de la
durée du monde (r).
On comprendra aisément l’origine dé cette tradi- .
tion, quand on se rappel era, que les Perses fixent
la révolution totale du monde à 12,000 ans , répartis
dans les. douze signes, à commencer par Aies
ou l'Agneau. Le cinquième mille finissoit au Lion3.
donc l'intervalle du cinquième au sixième répon-
doit à la Vierge, ou au signe qui représente une
femme tenant un enfant 3qitem vacant.. Jesumet Christum
Fauste. Manichéen, at-raquanî la réalité de la nais -
sance.de .Ciirist. »fait, ce:te ..raillerie ‘ sur l ’Etoile. • Qîtippè ibi.es Stella- i/'juçiîarqiuie confirmât Gene-
sqiuma nutt 11i\ vecalnc aGdeiunmes.i d{/uJîpnu hdo Ac urngiugsist-. ncuonnet.u Fpaauris pt.o sIs.i-t 3 2 ,
c- CJ0ij On avoit Lé crit en Egypte le l•i vre 'de la nativité
iPOrus j fils d’Isis; de ce.t Orus, qui mouroit
et ressuscitoit., et .qui le premier sacrifia au Soleil ,
à.qui on ofnroit de la.myrrhe ; car c’étoit > suivant
Plutarque (2; , le présent par lequel on honoroit le
Soleil, ; ce Soleil que. les Babyloniens appçlcient
5.w r (3 ); nom quïreviëntà celui de Saotes , donné
à Jupiter et à Bacchus et qui veut „dire Sauveur.
S P H Æ R A P E R S I C A .
P R I M U ’ S ■ D E C A N U S .
ma(nAu) gVeisrtgaon psu, lcshedraen ,s c ainpï sllilltiiqou pasrtorloixo , duas spicas tum , educans pue- , lactans et cibans tum.
P A S S A G E D ’ A B U L M A Z A R .
E T R O I S I È M E
cris(g nli)a Cieonnts uMltietzh rKiaycdie ,Lca. v4a, cpr. a43 ; in suis etlam sa- etc. et le pars.’ ge
de l’auteur de l’ouvrage imparfait sur S. Mathieu,
que H y de attribue à S. Chvys os iron i e ( 5) : vous y'verrez
la cérémonie qui se pratiquait en Perse , tous les
ans àptès.la moisson ; époque , où les peuples se
ra'ssëmbloîerit sur le mont de la Victoire , et célé-
broienr une fête, qui nécessairement temboit sous
là Vierge on en août. C ’est là qu’on vit paroître,dit-
on, la laineuse étoile des Mages, que douze personnes
des pl-. s religieuses éioient chargées depuis
pbeietint ednefsa snitècles d’observer. On voyoitla figure d'un sur cette étoile. Ainsi les uns disent ,
qu’ellereprésentoit une femme, ies autres, un-petit
enfant. Notre Vierge céleste , signe des moissons ,
représente:!’ün et l ’autre.
Abuliarage (6) rapporte, que Zoroastre.,avoit
appris aux Mages, que la naissance de Christ leur
seroit annoncée par une Etoile, qui leur présenteront
l’image d’une jeune Vierge. Cùm.jue nascere- tur rp, Wiam apparituram ym ckj u s medio conspt» ctreturfwm putiiae Virnnis.
Cet te tirophérie de Zoro;r.Sti'Iî a été citée par
plusieurs anciens, et msereie . d.ans l ’Evangile dé
l’Enfaiice , traduit de l’Arnbe par Henry Sikes
( Eva,i gel.. inf. c. 8. )
(") Sei.mus y qued ascende>nieVirgin e (8) natus
mdivin a1~)ominus noster .leditsCluis ms . . . omnia ceptioi:u in ucsaq muat atido nA:s sc mcnyssitoenreïame itn 1iCrecavnluam a b ejus con- sign fi. '.fuissey et per Stellas prcefgura, tpae.r Codant
ginLem’01aMvrt;iirgïea mintitulé : Ovidi'us de vttuld ad Vir- , s’exprime aiinsi sur la Vierge cé-i
leste Çÿ),
0Virgo felix ! ô V,irgosignifica l a Per Stellas ubi sp’ca J i i t t t ! .. . 1. 5.
ca(p/.)’( Alulma^ar, l. 6 in trodu ct. in astronomeen in pr 4im doe enjautsu Drâe csiagnnooru m ) : Virgo sign um.. . oritur tii et omnium diior, uumt PeHresrame>e Cs h ae It dc Adsc, lAepErru- 'pà- pSreicmlttnzivdâo s( Sdtaet De adro^csemnat 3, pAurackbiac,s c iinftie Preprrséitcâùtr*r A. drroemnecn- dmeafcau 3l aitda e,s tc ovriprogroe , dmeucnordaa pudl a , dice virgo. Immo
dest a , vuLtu venusta , habitu supra so,l icurmin ca uplreoaltiuxmo 3 r mesaindum gseminas aristas tenens, jurepascens , pucrum'nutr iens ac à quibusdam, inna tloiocnoicbuuisn onmomenin Hatæutbnr eJae, spuumer u9msidginciq- ficantibus Wf, quern nos Greece Christum dicimus.
Riccioli (4) appelle cette Vierge-ConStellation , Virgo Dei-para.
( i ) Beausob. t. 1 , p. 354.
( 1 ) Plut. de Isid. p. 572 ; s v t o 7s e ^ r iy p e te p o p e v o ls y s i
y e ô .\ to iC i i g a , t v Ier tS 'oc ,
(3) Hesych. v . Sctsar.
(4 ) Almageste.
(5) Beausobr, t . 1 , 1. 1 , c. $ , p, 91 .
Voyez là - dessus Robert Helkcs ( in sap. lect.
V: )
On retrouve , dans la constellation du Cancer
qui à minuit étoit élevé au Méridien, la constellation
de la Crèche et de l’Ane. Les anciens l’ap-
peloient Protsept Jovis.
. On trouve au Nord les F toiles de T£)urse, que
les Arabes appellent Marthe et Marie , et le cercueil
de Lazare.
( 0 ) Les Valentiniens supposoient, que Christ
n’avoit commencé sa mission qu’à 3ûans , nombre
égal à celui des degrés d’un signé ; et qu’il étoit
mort duodecimo mense ( Iren. adv. hær. 1. 1 , 38 )•
Ainsi sa carrière, la durée de son opération ayeient
(6 ) Hist. dés D ynast. p. 4 7 . ■
'(7 ) Hyd. V e t . Rel. Pers. -p. 390.
(8) Albert. Lib. de Univers.
(9) Selden. p. 105. Beausobre, t. I, p, 32;.
N O T E S D U T O M E T R O I S I E M E . 3 i 9
«ne année , comme celle du Soleil, comme les 12
travaux d’Hercule. Nous avons vu , que les Rois
Mages sont aussi dans Orion ; en sorte que les traces
de cette allégorie astrologique ne sont pas encore
entièrement perdues.
Nous rappelerons ici , en partie, ce que nous
avons d it, dans le troisième chapitre de notre premier
livre , sur les nombres sacrés, qui se trouvent
dans toutes les Religions.
Les peuples du Nord ont le Sénat des douze
Azes , qui forment le’éortége de leur Dieu.
Les Perses admettent douze Anges , qui président
aux douze mois. Celui qui préside au
premier mois, ’ s’appelle le trésorier du Paradis
( % d- P- 24o. )
On dit que Christ fixa le nombre de ses disciples
à douze ( 1 ) , parce qu’il y a douze mois dans
l ’annee, etque Saint Jean-Baptiste fixa le nombre
des siens-à trente, à cause que les mois lunaires ont
trente jours. (Homel. Clement. I l,n ° . 23 , p. 627:
Epit. n°. a 6 ,p . 7 58.)
On lit dans Saint Clément d’Alexandrie ( Eclog.
Théod. c. 26 ) sur .la doctrine orientale (2) , que le
Valentinien Théodote prétendoit, « que les douze
» Apôtres tiennent dans l’église la place, que les
» douzesignes du Zodiaque tiennent dans la nature,
» parce que, comme ces. douze constellations gou-
» vernenr le monde des générations, de même les
douze Apôtres président sur le monde de la
» régénération ».
Le Prophète des Perses, Zoroastre , dit que
Dieu , au bout de 3000 ans, envoya sa volonté
toute éclatante de lumière (3), et revêtue d’une
forme humaine : elle étoit accompagnée de soixante-
dix de ses principaux Anges. Beausobre observe,
que ce nombre soixante-dix si fameux est celui des
Anges ou Génies , qu’on suppose s’être partagé la
terré entre eux , après la confusion des langues.
Toutes les Etoiles servent aux sept Planètes (4)3
et les sept Planètes aux douze signes du Zodiaque ,
disent les Rabbins ( Pirke Eiiez, c. 6 , p. 9 )•
Les Chaldéens, au rapport de Diodore de Sicile
( 1. 2 , p. 83 ) , comptoient douze Dieux principaux,
et leur attribuoient à chacun un mois et un
des douze signes du Zodiaque (5).
Platon représente Jupiter à la tête de onze autres
Dieux (Jupiter A ni mon ou A gnu s), qui sont les chefs
des autres Dieux,, et qui conduisent chacun la troupe
sur laquelle ils sont établis.
Les Athéniens avoient consacré un autel aux
douze Dieux, et juroient par ces douze- Dieux.
On voir, dans Martianus Capelia,- le sénat des douze
Dieux , qui s’assemble à l’ordre de Jupiter.
Beausobre ( 6 ) observe, avec' raison, que cette
(1) Beausobre, t. 2, p. 3.10.
(2 ) Ibid. p. 504.
(:j) Beausobre, t. 2, p, j.19.
(4) Ibid. p. 504. (O Ibid. p. <78.
( é ) Ibid. p.
division duodécimale , qui se retrouve par tout dans
l’ordre des Génies, qui composent le cortège et le
conseil du Dieu de la lumière,a sa source dans
une Théologie Astronomique ou Astrologique ,
qui régna chez les Chaldéens. C ’est une suLe assez
naturelle de l’opinion , que le gouvernement du
monde a été confié à douze intelligences ^ qui président
chacune aur une des douze parties du Zodiaque.
Chez les Manichéens (7} ', le père de la majesté
étoit représenté , comme le Janus Romain, avec
quatre faces. Il étoit environné de douze Puissances
ou de douze Vertus du premier ordre, revêtues de
fleurs. Saint Augustin dit, que les Manichéens parvient
de ces puissances:, comme des douze grandes
Divinités. ( Âugusf. cont. Faust. 1 5 , 5 . ) Au-dessous
d’elles , étoit une multitude innombrable
d’habitans du Ciel, des escadrons de Dieux , des
cohortes d’Anges.
Cette note est moins une répétition, qu’un rapprochement
devenu ici nécessaire.
pas(s pag )e dAeu ltar eVfoieirsg ecette fête s’appelait 1a. fete du (8). Nous avons , dans la biblioltah
èbqieuneh deuesr ePuèsree Vsi e(9rg) e, une relation du passage de ( p. 2 , part. 212. ) (q) Le poème fait par un certain Moine d’Occi-
dent, sous le nom du Poète Ovide , suppose (10)
que laSibyiledeTyburfit voir à Auguste l ’image de
la Vierge et de l’enfant Jésus; et que cette Vierge
étoit ceile des constellations , qu’on appelle Y Epi.
Ce poème fut imprimé à Lubek, en 1474. Telles
étoient les traditions, de ces siècles grossiers. Le
portail de Notre-Dame est de là fin de 1300.
(r) Martianvrs Capelia le je,présente avec une
couronne de sept rayons , nombre égal à celui
des Planètes (11). Dans son hy mne au Soleil, il en
donne douze à ce D ieu , nombre égal à celui des
signes et des Apôtres de Christ. Dans le c. 4 et 5,
il distingue deux classes” principales de Dieux
celle des douze, qui présidoient aux douze signes ,
et celle des sept Dieux. (sj On voit, dans Kirker (12), unemédaille d’Isis
ou de Cérès , laquelle tient entré ses bras.le jeune
Horus, qu’elle allaite, et qui ressemble absolument
aux figures de notre Vierge, mère de Christ. Kirker
observe, que cette image du jeune enfant IIo-
rus ou Apollon , que sa mère allaite, étoit en
grande vénération dans toute ^antiquité ; qu’il n’y
avort pas de maison , de carrefour , où on ne là
ttreor-u.uvmât. O11 la portoit au cou , comme un Phylac- ou Talisman. Elle set voit de Pénates et de
Lares. On J’invcquoit comme un intercesseur puissant.
C ’étoit l’image favorite des Basilidienà et des
Gnostiques , secte de Chrétiens la plus instruite.
J C?) Ibid: p- 617. '
(8) Bc-ausobre, t. 1 , p. 350.
(9) Bibl. Patrs t. 2 , pars a , p. 212. -
(10) Apud T r ib o ch o r. p. 42 .
( 1 1 ) Martian. Capell. de Nupt-, Phil, 1, . * , c . 4,
( 12 ) OEdip. t . 1 , p. 215,
II
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