à la Lumière, qui brille clans le corps
du-Soleil. Tu es, dit le poète , le feu
sfCré , qui entretient, l’activité; de nos
sens : Tu es le principe de notre intelligence,
comme tu es la source de
la Lumière.
Eoni.es sensificus, menlis fons, Lucis ori~o.
C’est à-peu-près, ce que dit Orphée :
Vita, consilium et Lux.
.L/C pocte regarde le Soleil comme
l’iutelligence première et universelle,
dont nos âmes sont émanées, -oucomme
la source visible de l'intelligence du
grand Tout. Ce qui est exactement
conforme à uqiie théorie, et à cè que
disent Cicéron etMacrobe, que le Soleil
est mens nwndi , (i) l’intelligence
universelle , ou' celle du, monde. Le
même Macrobe (a) appelle Bacchus ,
qu i* dit , et que nous avons prouvé
-..elrele Soleil, l’intelligence de Jupiter,
la raison de Bien , son Logos , parce
que , dit ce savant, les physiciens ont
appelé le Soleil la grande intelligence
du monde. Macrobe s’explique, etdit,
qu’il est le principe intelligent d’où
sont émanées tontes nos âmes intelligentes:
conséquemment il est le même ,
que le Logos , dont parle St. Justin ,
| ou que le Verbe des Chrt tiens : que cette
raison , ouiutelligencé universelle, dont
. chaque homme a une portion, et dont St.
Justin dit, que tous ceux qui suivent, sa
Lumière, quelqu’ ils soient, doivent être
réputés Chrétiens ,ou arnis de Christ'
ce qui est vrai, quand on sait que
Chr:st est le Soleil, principe de toute
intelligence. Les Payées dorinoient au
Soleil la même épithète, que les chants
des Chrétiens donnent à Christ à
Noël , lorsqu’ils l’appellent. Consilia-
rnis r fortis , potens. Cette épithète
oe Consiliarius est le mot Covsi/ium,
nom que la théologie d’Orphée donne
a la Lumière j d’où les mêmes initiés
aux mystères d’Orphée ont tiré l’épi,
thète de Dieu ■ Consiliarius , qu'i|s
dorment au Soleil.
Le poète continue':,
Regnum naluræ, décès atqueassertioDlvrim
Mundauus que oculus , falgor spïeadeii’iig I
Olympi,
C’est à lui qu’appartient l’empire i e
la nature; il en fait le plus bel ornement.
Il nous retrace 1 image des Dieux
dont il atteste l’existence, il est l’oeil du
monde et le foyer de la lumière, doat
brille tout l’üiympe,
"Ultraxnundanum fus est oui ceraere Patrem
Et magtïuin'spectare Deum.. ’
Il n’est pourtant pas. le premier Ilieu.
Il a son Père ", qui est le Père invisible,
placé au-delà des sphères-, et que 1«{Ï
seul peut voir. ( t ) 11 siège sur les
limites du monde visible, et du moade
intellectuel, dont il est le lien, tenant
au monde visible par le corps du Soleil
, auquel il es.t attaché ; mais pars»
.nature la pins pure,’ il tient'à l’Être
incorporel et au monde intellectuel,
qui a aussi son Soleil intellectuel, dont
j celui-ci n’est que l’imagé. Lui seul voit
le premier Dieu , ou sou Père , celui-,
que Platon dit être placé au-delà des
limites de l’intelligence humaine, et
concentré en lui-même avec son intelligence
souveraine , dont le- Soleil
seul est l’image sensible, «t Parce que
» le Dieu suprême , et l’iutelJi-
» gence née de lui , étant placées
» au - dessus de l’ame ,. sont aussi
w au-dessus de la nature ». (3) C’est
bien là le Père ultra, mundamts , que
le Dieu Soleil seul peut voir , connue
il nous en retrace l’image. C’est, ifij
que Christ dit de lui : u Personne ne
jj voit le Père , que son fils».(4)
Cui circulus a’ tbroe
P a îe t et immensis inucleraris raptibus orées.
(1) Macroh. Somn. Scip. 1. i . c , 37.
vO Macroh. Saturnul. 1. 1. (3) Macrob. Somm. Scip. 1. 1 . c . 2.
(4) Joana. c. 2.1.
I II renferme en lui le feu principe infel-
■ ligent, qui circule dans l’Ether, et qui
■ entretient son mouvement , fonction ,
■ que les uns attribuoient à l’ame, ou au
WSpirititS) et d’autres Menti, ou à l’inte-1-
llizence, ( 1 ) cause de l’ordre et de la
■ régularité des mouvemens célestes.
> Il étoit-regardé comme le!'lien de
« l’harmonie des sphères, au milieu des-
I quelles le corps du Soleil est. placé,
I p0ur en régler le mouvement, et entre-
I tenir leur éternel acôtird. C’est, pour
■ cela, qu’on lui donnoit -l'épithète de
■ Médiateur , on àe Mesités , { u.) épi-
■ thètè (pie l'on.donne aussi à Christ, à
■ Mitlira, et à Bacchus.
[ Kmn medium tu curris ilér, dans sôlus arnica
ni
[ Tcmperîem superis , coin-pellrihs atque
I . coarçeijs
[ Sydi'a sa.cra Deûm, cuni Legc-m cursîhus
addis.
I II faisoit voler son Cliar dans le qua-
! trième cercle des orbites planétaires ,
■ avant dp chaque côté trois autr.es or-
I Dites , qui circonscrivoient. la sienne.:
K et il-donnoit la double quarte dei’har-
I manie céleste. ,
Ilinc est quncl quarto juSést decurrere Circo:
ut !ij.i perfèclâ nuiiiènis ratioue prohetur.
; Non 11e à principio gamiunui ludps-tetra-
cliordon ?
I étoit le moiwgenès , ou le fils uni-
I <j(ie de ^on père, eh sa première tm; -
I ïistioi^ lumineuse. Sa tête sacrée brii-
I de l’éclat de douze rayons , qui
B la^dnronnoicnt ; nombre égal à ce-
I 7*! des mois et des heures , qu’il en-
I êer,dre dans sa course. Sou char étoit
I de quatre coursiers , représentant
K quatre élémens', qui sont soumis à
I »on action ,- et qu’il modifie et dirige
Par sa puissance.
H H
I V E R S E L . L m iry
Solévn teLatiusïi vocita t, quodsolus honore
Post Patrem sis lacis apex ,fa d iis que sà~
cratum
Bis senis perhibent caput auréa Lumitia
ferre ,
Quod tôt idem menées, toticlcin quod con -
ficis ho ras.
Quatuor alipedes dicunt te flectere habenis,
Qaod solus domites , quam dant elemenla ,
quadrigam.
Christ paroît également escorté de ses
douze Apôtres , et il a.ses quatre Evan-
élisfês , dont les quatre animaux symboliques,
empruntés de qu;;tre constellations
, répondent chacun à un des
quatre élémens distribnésdans le?douze
signes , ainsi qu’aux quatre étoiles
Iluyides , qui forment les quatre points
cardinaux de là sphère. Janus, qui pré-
sidoiti. l’ouverture de l’année chez ies
Romains, a voit aussi ses douze autels et
ses quatre faces , pour représenler les
douze moisetlesquatre saisons.LaVierge
des constellations, qui ouvrit également
l’année, et qui tieut le petit Dieu Soleil
.entre ses bras , est pareillement représentée
dans l’Apocalypse avec une couronne
de douze étoiles sur la .tête. Les
Romains, les Grecs, les Egyptiens, etc.
avoient ies douze,grandes intelligences,
ni présidoient aux douze mois et aux
onze signes. On appercoit aisément le
but allégorique de cette division duo-
décimaledansleeortégedeChrist, quand
Christ, comme on l’a prouvé, est le
Soleil.
Son emploi est de dissiper les ténèbres
, de lever le voile obscur , qui
couvre la nature et de l’embellir puisa
lumière pure; ce qui lui mérite l’épithète
de Piioebus, ou de lumineux', qui dévoile
l’avenir eu écartant lesombres qui
le couvrent ; celle de Lyæus , qui
chasse les soins iiiquiefs de la nüir.
II est Sérapis sur les rives du Nil, Osiris
à Memphis, Mitlira eu Perse , Plutôt!
W Sollust. Phil. l ’ rod. vir. Tim. 1. x. p. 62.