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du Ciel. . . II y plsce sept portes ,
nombre ésal à celui-clés Planètes,
La première regardant l’Occident, fut
consacrée à la Lime, et prit un nom •analogue
au mugissement du Boeuf, animal
que la Lune cornue attelle à son cbar.
La seconde après celle de la Lune, fut
consacrée à Mercure son voisin.
La troisième à Vénus ou à Aphrodite.
La quatrième , regardant l'Aurore,
fut consacrée au Soleil , et placée au
milieu, comme le Soleil l’est au centre
du système planétaire. Il lui donne le
nom de porte d’Electre ou de Phaëton,
à cause de son éclat.
La cinquième est donnée à Mars,
séparée de Vénus par le Soleil ou Phaë-
tôn, qui se trouve entre eux deux.
La sixième, pins brillante , porte l’empreinte
de Jupiter.
La dernière, est consacrée à la septième
Planète ou à Saturne.
Caclmus retrace dans cette ville terrestre
l’image de la distribution du
monde ; et les Muses viennent y célébrer
par leurs choeurs ses noces avec
Harmonie. Vénus orne le lit nuptial,
et Apollon Isménien , se mêlant aux
Muses , chante sur sa Lyre aux sept
cordes l’hymen d’Harmonie.
Toute cette allégorie , comme on
peut le voir dans notre explication des
Dionysiaques, désigne le rétablissement
de l’harmonie et de l ’ordre dans le
Monde , au point Equinoxial de Printemps
, à la belle Néoménie du Taureau
, connue sous le nom de Vénus ;
point auquel se rapportait le mouvement
de chaque Sphère. Cadrans est le
Serpentaire en aspect avec le Taureau,
qui par son lever du soir annonçoit la
destruction de l ’PIiver et des ténèbres ,
introduits tous les ans par le Serpent
voisin du Pôle , que Théon dit être le
Serpent tué par Cadmus et par Apollon.
Cette ville de Béotie est le Monde,
ou le rétablissement annuel de l’ordre du
Monde sous le Boeuf céleste.
Cette manière d’envisager le Monde,
sous l’emblème d’une grande ville, appe-
S P H È R E ,
léela ville saint«, se retrouve dans l’Apocalypse
, oit il est représenté par une ville,
dont toutes les dimensions sont par 12
ou suivant les rapports du Dodécaèdre ,
image du Monde , selon Pythagore ,
Tintée etc. C’est sur le fondement de l’Agneau
et non du Boeuf qu’elle est bâtie.
La Tiièbes de Béotie peut être aussi
le signe céleste du Taureau , d’où partaient
les sept Sphères. On sait que .souvent
les anciens appeloientles signes les
citadelles célestes , les douze forteresses.
On trouvé aussi le système planétaire
figuré, par .sept pyrées ou sept autels
flamboyans.
Dans le monument du Mil lira , gravé
dans cet ouvrage , on voit sur le
couronnement du monument sept autels
, sur lesquels le feu sacré est allumé.
Aux deux extrémités sont le Soleil
à droite , et la Lune à gauche. ..
Au milieu est un Génie ailé , entortillé
du Serpent. Près du char du Soleil
, le même Génie , toujours entortillé
du Serpent , paroît désigner clairement
notre Hercule Ophiuchus , qui,
dans toutes les fables précédentes , est
toujours à la tête de l’harmonie universelle.
Les sept autels indiquent les sept
Planètes.
Dans le monument supérieur à celui
ci, au lieu des sept autels , on voit
sept étoiles, l’une près du Soleil, qui
est à droite ; à gauche le disque de la
Lune est sur la tête d’une femme.
Une étoile est à côté du caducée de
Mercure..
Il est encore plusieurs symboles pla:
cés à côté des étoile«, et qui désignent
chaque Planète. La plupart de ces symboles
se trouvent réunis aux figures des
sept Planètes, dans un monument antique
trouvé en Suisse , dans le dernier
siècle, ( Bochat. Mém. sur l’hist. de
Suisse, in-40. T. 2, P. 402.). Il est imprimé
à la tête du quatrième volume du
monde primitif de Gébelin , qui en
donne une fort bonne explication, à la
page 5 8 i de oe volume.
Dans
E T D E SE.S; P A R T I E S.
Dans plusieurs de cgi monumens
Mtthriaques -, on trouve la figure- du
Lion au-dessous des images du Soleil,
parce que le signe du Lion est le' do-,
micilede ce Dieu, dans la distribution
des Planètes entre les douze signes'.
C'est Ce Lion , que nous avons, vu au
milieu du Vaisseau symbolique.;
Les Perses , dès la plus haute antiqui?
t® , avoient sept pyrées. ou sept autels ,
sur lesquels brûlait l ’ëncens , eu honneur.
des sept Planètes, dit un auteur
Mah'ometan (i)/- -
La premier était Azur - Mihr , ou le
pyrée du Soleil . . . . Lé troisième étoit
celui de Mars , ou de la Planète qui
préside au troisième jour.
Dans les ’ mystères du même Mi-
thra (2) , on. .représentait . le double
mouvement des étoiles , celui du premier
mobile et melui 'des Planètes , et
°n y figurait les passages de l’âme par
les sept Sphères. C’est ainsi que dans
l’Apocalypse , lame s’élève par;, sept
Sphères , ou par sept Eglises pour arriver
au Ciel des fixes, figuré par la mer
de cristal , comme on l’a vu ci-
dèssus.
Pour figurer ce passage , on élevoit
une grande échelle , où,il y avoit sept
portes. La première étoit de plomb , la
seconde d’étain, la troisième ejahain, la
quatrième de fer, lacinquièmede cuivre,
la sixième d’argent , la septième d’or.
La première désignoit Saturas , etc. La
septième étoit celle du Soleil.
Le même système planétaire fut désigné
par les sept enceintes circulaiies d’un
temple, et par sept pierres précieuses.
Clément d’Alexandrie , qui a mieux
senti qu’aucun des antres pères lé gé.-
nie allégorique des anciens Mystago-
gues, et l’esprit général qui1 présida a
la distribution des temples anciens (3 ) ,
nous dit, qu’il seroit fort long il’entrer
dans le détail des expressions énigina-
( ’■ ) Hyd. ts. 101 , in Lihro Pharang-Gji h.ingiri.
(1) Orig. I. 6. contra 'Celsui.u, p. , Ed.it.
David is Hoeesehel, ann. 160Ç.
De la Sphère. T orna III.
3 o 5
tiqiles , employées dans las Prophètes
et dans la .loi ancienne, puisque l’écriture
sainte n’a presque d’autre langage,
que Tallé'goriétèt les' emblèmes , mais
qu’il suffit, pour en donner' une idée ,
qui fasse saisir à l'homme de bon sens
le' génie qui présida à ces- ouvrages ,
d,e rapporter quelques exemples de ces
images symboliques. Ce caractère énigmatique,
dit-il, s’apperç.oit sur le champ,
dans la distribution du temple en sept
enceintes , division fondée sur des rapports
à son objet ; et dans l’appareil
symbolique de là robe du Grand-Prêtre ,
dont les attributs se rapportaient au
Inonde visible. Tous ces emblèmes expri-
moient le système de la nature , depuis
la première-couche sphérique du Ciel ,
juSqu’àda:dernière , ou à la terre, c’est-
à-dire, comme il est aisé de le voir ,
tout le système du monde supérieur ,
jusqu’au monde sublunaire. Aussi, après
la distribution des sept enceintes, représentatives
, des sept Planètes, Ou d es sept
Sphères supérieures à la nature élémentaire,
Saint Clément’ place le grand voile
tissu de quatre couleurs analogues à
celle des élémensqu’elles représentaient;
et enfin , au centre de ce voile circulaire
, était l'autel , où brûloit lé feu
sacré , symbole de la terre (ef) placée
au centre du monde, et du sein de laquelle
s’élèvent les exhalaisons ( figurées
sans doute par les parfums qu’on y
brûloit.) Les Hébreux regardoient aussi
la partie comprise etrenférmée par le voile,
qui la séparoit des sept .enceintes planétaires,
comme le lieu, qui représentait
l'intervalle qui sépare le Ciel de la
terre, c’est-à-dire tout l’intervalle, qui est
abandonné àia nature élémentaire , dé-,
signée par le voile qui l’enfèrmoit.
Quant à la robe du Grand - Prêtre,
voici ce quil dit : « La robe du Grandit
Prêtre est le symbole ou l’emblème du
» monde sensible. Les cinq pierres pré-
(3) Stromat. 1. 5, p. 561.
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