qu’à l’occident, que le Bélier peut être
vaincu et disparoitre. L’auteur explique
k signification de ce» deux en blêmes.
Il dfrdir Bélier , qu’accompagne
Persée à son coucber, et que la Sphère
barbare unit, ensemble au troisième
décan ( i ) Perseus. Corpus slrietis ,
Persée , qui, dans la Sphère Egyptienne
de Kirker, est peint avec le Bélier,
dont il porte les,c-osnes pour coëlliire,
qu’il est le Roi des Perses et des Mè-
des (2). On disoit précisément la même
chose de Persée ; et on supposoit, que
c’étoithii;qui avoit donné son nom à.la
Perse , et celui de Méduse aux Mède-,
comme on peut le voir dans Cedrerms.
Il dit que le Bouc est le Roi des
Grecs, (3) leur premierChef. Ce Bouc,
ou plutôt la Chèvre , accompagnée des
deux Chevreaux , étoit précisément
celle de Jupiter , Dieu des Grecs, celle
qpi l’avoit allaité , et qui lui fit donner
le surnom d’Ægiochus,ou porte-chèvre
{ Hjgin. 1. 2.c. 14..) Ainsi, ceque Persée
et son Bélier étoient pour les Perses,
le Cocher et sa Chèvre l’étoient pour
les Grecs. Chacun y vovoit sa première
Divinité et le premierChef de lanation.
Les Grecs disoient, que cette Chèvre
avoit fait fuir les Titans et les
Géans, qui furent chassés du Ciel (4).
C’est bien là une victoire du Bouc sur
les forts du Ciel , qui sont chassés et
écrasés.
On observera aussi, que Daniel dit de
ceBouc(5 ) , qu’il éleva sa corne jusqu’à
l’armée du Ciel, contre les forts; qu’illes
fit tomber du Ciel et les foulaaux pieds.
Ce sont là les événemens qui doivent
s’accomplir au dernier jour de la malédiction
, c’est-à-dire , à la fin de l’hy-
ver ou de l’âge de fer ; au moment où le
printemps ramènera l’âge d’oret régénérera
la nature , et où arrivera la fin et
(1) Scaliger, not. ad Manil. p. 373.
(2) Daniel, c. 8. v. 20.
(3) Dan. c. 8. v. 21.
(4) Ibid. v. 10.
(g) Hjgin. 1. 2. c. 14,
la consommation des siècles. Nous ne
suivrons pas plus loin l’examen de ]a
fietionmystagogique de Daniel - sur |a
ruine de l’ancien monde, et sur la ron.
sommation des siècles, caractérisée pat
les signes Célestes , qui dévoient, ifl«*
quer cette époque ,,pt fixer le retourâ®
Soleil à l’Equinoxe,' époque de l’année
où nous avons déjà dit, que les traditions
anciennes des premiers Chrétiens
fi soient l ’avénenient du grand Jusre
la fin de l’ancien ordre de choses | ét
1 établissement d’un nouvel ordre, dont
séries ou l’Agneau symbolique du Soleil
seroit le Chef. Revenons à cet
Agneau, que l’auteur de l’Apocaljpsa
nous montre ici sur la montagne , avec
le cortège duodécimal du Soleil. La
montagne de Sion, sur laquelle pariât
l’Agnçau , me semble êtré lé 'bord
oriental ou la montagne, sur laquelle à
son lever paroit le signe où le Soleil a le
lieu de son exaltation. Son arrivée à
ce point étoit fêtée dans tout l’orient,
comme on peut voir dans M. Hyde, de
vet. P ers. Relig. c. g. p. t z ÿ , etc.
Les-eent quarante-quatre mille personnes,
qui avaient le signe sacré sur
le front, sont évidemment les mêmes
qui dans le c. 7. v. 3 et 4. , sont appelés
les serviteurs de Dieu, choisis dans
les douze Tribus, à raison de douze
mille par Tribu. Les rapports que
cette fiction , comme nous l’avons fait
voir,, a avec le Zodiaque , doivent
trouver ioi leur application. C’est la
suite naturelle des douze signes, dont
le premier est s ir ie s , qui porte le SH
]eil. C’est avec raison , que l’auteur de
l ’Apocalypse dit d’eux : « Ceux-là sut-
v veut l’Agneau par-tout où il va (6).
Ils s’unissent aux 24 vieillards (7)>
ou aux Génies , compagnons du Dieu
de la Lumière, et aux Génies tutélaut8
Xact. l. 1. c. ai.
Eratoslh. c. 13.
(6) Ibid. v . 4.
(7) Ibid. v . 3. ■■
des Heures, pour former le concert des
Cieux, et pour concourir à l’harmonie
[universelle du monde, dont l’impulsion
première étoit censée partir du
premier signe. C’est ainsi que dans
Nonnes, Jupiter Ammon , on le Dieu
paré des cornes du Bélier , tue le Dragon
Typhon , et entre dans sa gloire
avec le printemps, au moment où se
célèbrent les nôces d’Harmonie, fille
de Vénus.
Mais avant que le renouvellement
I de toutes choses s’opère , il faut préalablement
que le grand jugement ait
lieu. Nous ayons vu, que l’auteur, après
avoir placé son globe sur ses pivots et
ses pointafixcsdanslech. 4; avoir ouvert
Ile livre de la fatalité, dans les ch. 5
[et 6. et tracé,dansleschapitres suivans
Ijusqu’au onzième , l’esquisse des tableaux
effrayans des malheurs,quidoi-
I vent précéder le grand jour des ven-
[ geances, nous a conduit jusqu’au moment
où le jugement va arriver ,
[comme on peut le voir (1) dans l’a-
jvant-dernier verset de ce onzième cha»
[pitre : »Le temps de votre colère , Sei-
[ »gneur, est arrivé , dit l’Hiérophante ;
Iule temps de juger les morts , et de
I » donner des récompenses auxProphè-
Ii! tes vos serviteurs, et aux Saints (les
In initiés), et d’exterminer ceux qui ont
[»corrompu la terre ». Arrivé à cetins-
Itant fatal, l’auteur a appelé nos re-
Igards vers les Creux, et nous a montré
P es signés célestes placés, tels qu’ils
jdevoient l’être , d’après les traditions
■ Mystiques et Astrologiques au moment
i , ce grand événement, ou à l’époque
icquinoxiale du renouvellement pério-
laïque de la nature. Ces signes étoient
I ? ‘ orient et à l’occident, le Vaisseau,
|:a Vierge Céleste , le Dragon , la Ba-
I nne et Méduse ; et s i rie s qui occvrpuit
I e bord oriental, le matin de ce grand
■ Jour et. qui traînoit à sa suite l’ordre
■ üooenaire des signes, qui, avec les 24
heures, forment l’harmonie universelle.
L ’auteur porté ensuite ses regards sur
lemilieu du Ciel, qui étoit encore un des
points principaux des détermination*
Astrologiques. Il y voit trois Constellations
brillantes, qui sont l’Aigle,
le Vautour Céleste et le Cygne. L’un
de ces trois oiseaux est un des quatre
animaux , qui caractérisent lés quatre
Evangélistes; c’est celui de Jean.
Comme dans les principes des Chal-
déens et des Perses , les Constellations
et les Etc-iles renfermoiént
des Génies et des Intelligences , on
étoient conduites par des Anges , l’auteur
de l’Apocalypse les désigne sous
le nom de trois Anges , qui volent
au milieu du Ciel (2). a Je vis un Ange,
» qui voloit par le milieu du C ie l,
» portant 1 Evangile éternel, pour l’an-
» nonçer à ceux qui sont sur la terre,
» à toute nation, à toute tribu , à toute
» langue, et il disoit d’urre voix forte:
* craignez le Seigneur et rendez-lui
» gloire , parce que l’heure du juge-
» ment est venue ». Il étoit suivi de
deux autres, dont l’un annoneoit la destruction
de la grande Babylone , qui
doit s’accomplir dans le 17 et 18'. chapitre,
et dontl’autïe prédisoit là défaite
de ceux qui auroient adoré la Bête
et son image , et qui seront jetés dans
l’étang de feu et de soufre; ce qui s’exécute
dans le 19e. ; après quoi le jugement
arrivera , comme il arrive en
effet au vingtième chapitre. Le jugement
une fois exécuté V la nature se
renouvelle , et un ordre de choses plus
admirable se rétablit, dans les deux derniers
chapitres 21 et 22.
Ainsi tout ce chapitre contient une
inspection des isignes célestes, qui présagent
les deux grands événemens , qui
vont accompagner le jugement ; c’est-
à-dire , le jugement et la condamnation
de Babylone et celui des adorateurs
du mauvais principe ou de la Bête,