Etoile, en obtenant des vents frais , qui
en corrigeassent les ardeurs brûlantes.
En conséquence les Dieux ordonnèrent,
qu’au lever de la Canicule , tous les ans ,
les vents soufflassent pendant quarante
julijs , chassassent par leur souffle
s taire les exhalaisons pestilentielles,
o": corromnoient l’air. Ce sont les vents
Etésiens, qui tous les ans soufflent à
cette époque. Aristée lui- même fut placé
par les Dieux au nombte des signes
célestes.
L’origine de cette fiction est aisée à
appêrcevoir, quand on sait, que-tous les
ans au Solstice d’été , au lever de Sirius,
le Verseau montait le soir. Alors souf-
floient les vents Etésiens , que l’on attri-
buoitau signe qui montait le soir, etàson
influence fraîche et humide, comme on
attribuoit les ardeurs du jour à l’Etoile,
qui le matin s’unissoit au Soleil. C’est
par une raison semblable , que les Egyptiens
disoient du Verseau, que, d’un
coup de son pied , il faisoit sortir les
eaux du Nil, hors du lit du fleuve (1) ,
qui se déborde effectivement à cette
même époque Solstitiale. Par la même
raison aussi , on lui attribuoit l’espèce
de déluge, qui couvroir alors toutes les
terres de l’Egypte. De-là vint le nom
de Deucalion , qui lui fut donné , ainsi
que la fable sacrée faite sous ce nom,
comme on a pu le voir dans notre dissertation
sur les Apocatastases.
Dans la fable de Ganymède, on sait
que celui des douze grands Dieux, que
l’on peignoit sous la forme d’un jeune
homme, qui tient une coupe , fut censé
être celui qui versoit à boire aux autres. 1 1
(1) Theon. p. 136.
(2) Hygin. Fab. 224.
(3) Idem. 2 j\ .
(4) Hyd. Comnt. ad Ulug-Beigh , p. 42— 45.
(5) Bay. t. 32.
(6) Ricc*ol. p. 126. Stoff p. 81.
(7) Kirk. (Edip. t. » , part. 2 , p. 159.
(8) Hyd. ibid.
(9) Cæs. c. i l , p. 92.
(10) Anquetil.
(11) Gentil.
(12) Hipp. 1. 1 , c. 3, Brocl. c. 6.
Comme il ne monte jamais sur l’Hori-
zon , sans être précédé de l’Aigle céleste,
on dit, qu’il avoit été enlevé au
Ciel par un Aigle. Voilï en peu de
mots l’origine des principales fictions
faites sur ce signe.
Hygin le fait fils d’Assaracus ( 2 ) ;
ailleurs il est fils d’Ericthonius ou du
Cochter (3 ).
On lui donne différens noms.
Les Arabes l’appellent Sakib al
mâ (4), Delu, A ldelu (5 ), Idrudurus (6),
Elkausu , Elkusu , Elkaus.
Les Hébreux, D e ll (7).
Les Syriens , Daulo.
Les Perses, Dûl.
Les Turcs , Kÿgha.
Tous ces noms désignent une urne et
une cruche (8).
Les Egyptiens, Monius {9). ,
Les Indiens le nomment D e l ou Dol
en Pelhvi (10) , Coumbum , en Brame
(11).
Les Grecs , Hydrochoos (12) , Cal-
p ê ( i3). .
Les Latins, Aguarius , et Ampnora,
sitüla, urna (14) ,fusor aguae, fundens:
latices (15). Tyramus aquae , P y x is ,
Cotylè (16) amnis Aquarii (17). J.uvenis
regens equant (18) Hermidonè (19)- Jü"
nonis astrum. Idoeus ,J o v is Cyncedus,
Catamitus , Pincerna , Hydridurus,
Hydrochoos (10).,
Les Arabes y peignent un mulet portant
deux sceaux (11).
On distingue plusieurs parties ; l’urne
ou le vase du Verseau ,. Calpd (22) ; le
courant d ’eau, effusio aquoe (2 3 ) ; enfin
vestis , ou son manteau, Ephaptis (24)1
(13) Germirv. p, 7.
(14) Ausenius.
(15) Germanie, e. 36.
(î 6) Stoff. p. 14.
(17) Manil. 1. 1.
(18) Ovid. Fast. 1. 1 , 651.
(19) Vitrur. 1. 9 , c. 6.
(ao) Cæsitts, p. 91.
(21) Scalig. p. 44«.
(22) Hipp. 1. 2 1 c. 22.
(•3) Arat, v. 393-399.
(34) Hipp. ibid.
jnctntile. L’Etoile de la Jambe s’appelle
Scbeat ( )■
Ulug-Beigh (2) appelle la plus brillante
des deux , qui sont à l'épaule
droite , Sad al Meltk. Celles de l’épaule
gauche, Sad a l siiud. Les -trois de la
main gauche , Sad D u ! a. ; celles de la
droite, Sad a l Achbijà. Celle de l'extrémité
de l’eau, qui est dans la bouche du
Poisson austral , A l Diphda alAwvial,
Pliatn al hût a l Genub.
S ad. al Melik signifie la fortune du
Roi (j) ; S ad a l s iu d , la fortune des
fortunes, c” est la vingt-quatrième-station
de la Lune. Sad Bula ou fortuna de-
vlutientis, est la vingt-troisième station.
On compte auprès quelques Etoiles appelées
Alana..
Sàd al Achbiia, fortuna tentoriorum,
est la vingt-cinquième station.
L’Etoile de la bouche du Poisson
austral est Diphda Awvtal, première Grenouille
, ou P hem a l hût Gjenubi, bouche
du Poisson Austral.
Bula est composé de deux Etoiles ,
dont l’une obscure , et l’autre brillante.
Celle-ei, par son éclat, semble engloutir
et absorber l’autre. Elle se lève dans la
nuit du second mois Canün., et se couche
à la fin du mois Ab.~
A. marins étend sa main gauche , jusqu’au
dos du Capricorne ( 4 ) ; de la
droite , il touche presque lacrinière du
Pégase. Il regarde le Levant, et descend
- (1) Bay. tab. 3*.
(2) Ulug-Beig. p. 98—TO>.
fi) Hyd. p. 42—43.
U) Hygin. 1. 1 , c. 28. Theon. p. 13t.
(3) Firmfc. I. 8, c. 29.
(q Cofumclj. 1. xi, c. 2 , p. 42a,
sous les flots à reculons. L ’eau de son
fie uve se termine au Poisson Solitaire ,
ou unique , connu sous le nom de Poisson
Austral. Il se couche et se lève la
tête la première.
Vers la trentième partie d’Aquariüs,
se lèvent, avec le signe même, ta faulx ,
le Loup , le Lièvre , le petit Aquarius
et l’Autel , suivant Firmicus (5 ).
Ce signe est le domicile de Saturne ,
le siège de Junon , dans la série de»
douze grands Dieux. Il est consacré à
l’élément de l’air.
Çolumelle (6) fixe, au dix-sept des
Calendes de Février , l’entrée du Soleil
dans le Verseau. Ovide le marque au
quinze (7). Ce même jour, Çolumelle
marque un lever du Verseau, accompagné
du souffle du vent Africiïs et de
tempêtes. Aux Nones de Février , le lever
du milieu du Verseau (8), avec vent et
tempête. Ovide le fixe au même
jour (9).
Çolumelle marque (10),auhuit des Ca-
lendes d’Août, le commencement du coucher
du milieu d’Aquarius, avec annonce
de brouillards et de chaleurs.
On donnoit au Verseau, sous le nom
de Cécrops, pour fillesr H e r s é f 1), Rosée,
et Droson ou Pandroson, qui signifie 1»
même chose.
Le Calendrier Rustiqne (1 z) des Romains
y peignoit un jeune homme ,
portant une cruche.
(7) Ovid. Fast 1. 1 , v . 65a,'
(8) CoiameU. ibid. p. 421.
(9; Ovid. Fast. 1 .2 , v , 14J.
(10) Columell. p. 4»8.
(1 1) Hesych. Herse.
(12) Caes. c. ix , p. 93.
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