Salgal Hammazzaîoth ( 1 ) ; le cercle
de* signes , Igghul Hammazzaîoth ; la
bande ou ceinture des signes , Ezôr
Hammazzaîoth. On l’appelle aussi
Cheshehh Ephô dath haggalgal, Inven-
tio , sen opus Phrygionarium orbis
signorum^'E). Le Prophète Ezéçhiel ,
lorsqu’il,: voit des roues dans le Ciel,
se sert d’uns expression consacré*, pour
désigner les signes du. Zodiaque et
leur mouvement..
LçS Mexicains aroient un Cycle de
cinquante-deux ans, exprimé par une
roue entortillée d’un Serpent, qui se
mord la queue, emblème naturel du
mouvement d’un Cycle , qui se continue
et se reproduit ( 3 ).
Les Islandois en font le Sénat de
leurs douze Azes ou douze grands
Dieux ; et ils appellent ses douze Divisions
, les Forteresses célestes (4).
Les Chinois appellent le Zodiaque,
ie Chemin jaune ( 5 ).
Ils donnent le nom de. demeures et
d’hôtelleries à chaque station , _ou à
chaque division du Zodiaque, Ils rapportent
aussi le lieu du Soleil à douze
parties de l'Equateur, qu’ils appellent
places ou signes (6).
Martianus Capella donne pareillement
aux douze divisions de la route du Soleil
le nom d' Hospitia (7), hôtelleries. Les
Grecs les ont appelées Maisons (8).
Ce nom leur est encore resté chez
nous. Ils les.appellent aussi Moirai (o) ,
parties , portions ; nom qu’ils donnent
également aux Parques, qui président
à la fatalité, dont le Zodiaque et ses
Divisions sont le principal instrument.
On les nomme aussi Tomai, sections;
Dodecades , douzièmes.
On appelle les Images, qui y sont
tracées, Morphoseis, Eidola (10),
(1) Rîcciol. ibid-
(aj Bsy. IV. i.. iz;
(3) Hist. des Voy. t. 48, p, j<5.
(4) Voliîsp. v, 18— 54.
<;$) Baill • Astr. Ane. t. i , p. 475.
(6) Souciet. t. 2 , p. 9.
^7) Mart. Çapell. 1-, 1 > c. 1 •
Agalmata, ou Figures et Images ; Jn:
malia, etc.
Le Zodiaque s’appelle aussi chez lej
Grecs , le Cercle ou Cirque Olvm.
pique (11).
On ne peut pas douter, qu’ontn
les noms et les ligures emblématiques
que nous venons de rapporter, les an.
ciens n’en aient eu beaucoup d’autres
pour designer le cercle du Zodiaeue
et ses douze Divisions. C’est ainsi que
c[àns la fiction allégorique sur l’année,
.rapportée dans la vie d’Esope , le monde
y est peint par un Temple ; l’année
par une colonne , et les douze mois
et les, signes par douze villes.
Dans. l’Apocalypse,. nous avons n!
pareillement le monde ,, désigné sous]
le nom de Jérusalem et de ville Sainte,
épouse de l’Agneau et du Belier, premier
des signes, et remplie d’une éclatante
lumière. Elle y est représentée;!
environnée d’une haute et grande muraille
, où il y av.oit douze portes, 1
chacune desquelles étoit un Ange, avec
le nom des douze Tribus écrit sur chaque]
porte, etc. Là étoit l ’arbre aux dot®
fruits , qui an donnoit un chaque mois,
On voit également chez les Romalnil
les douze mois , désignés par doua
Autels placés aux pieds de Janus, oui
du Génie, qui tient les clefs du temps,!
et qui présidé à l’ouverture de l’année.
Nous-avon s vu le Zodiaque , sous d’autres
emblèmes, dansle passage de Joachi-I
tes (12) , rapporté dans notre explication
de l’Apocalypse; dans les douze vases tics j
Manichéens, dans leurs douze Gouverneurs
(10) , dans la distribution du camg
des Hébreux, et dans tous les autres
monumens de la division duodécimale,
cités dans notre livre second ( 14)-
D’après ces exemples, il e6t clair,
(8) Suri. Voc. Tyrrh.
(9) Aral. v. S59.
(10) A rat. v. 4Ï3—455.
(11) S/Hcell. p. 197.
(14) Ci-dess. t. 5 , p. 2.fe2.
(13) Ibid. ,
(m) T. 1 , 1. 2 , e, 1.
mie le génie Mystagogique et Allégo-
P-(|ue a dû reproduire le Zodiaque et
Les parties , sous tous les. emblèmes et
fcous toutes les dénominations possibles,
L ;] seroit difficile de les réunir ici en to-
fcalité. Nous nous bornerons donc à cepe-
fcitnombre de dénominations, et de figures
emblématiques , rapportées ci-des-
kus. Passons aux divisions et aux sous-
lïliyisions de ce Cercle et de ses. parties.
Divisions du Zodiaque.
| Le Zodiaque , comme nous l’avons
nit, se divise en douze parties, qu’on
japriL-He. Signes, à cause des figures
Iru’on y a tracées., et qui sont des
Binages indicatives. Les noms de ces
figures sont le Belier ou l’Agneau, le Tau-
tteau,lesGémeaux,leCancer,leLion, l’Epi,
fou la Vierge , la Balance , ou les Chèles,
tou Serres du Scorpion, le Scorpion, l’Arc
[ou le Sagittaire , le Capricorne, le
jVase-, ouïe Verseau, et les Poissons.
[ Les anciens:, par une suite de leiir
[amour pour le nombre douze ( 1 ), au-
fcjuel ils rapportoient tout g avoient
[non-seulement donné au Zodiaque douze
[signes, mais ils ,11e lui avoient aussi
[.donné (2) que douze degrés de lar-
Igeur, quoiqu’il en ait environ dix-
! huit.V
Outre ces Divisions, il en est encore
d’autres, qui tiennent plus puriiculière-
; meut à l’Astrologie , et que nous noqs
[dispenserions dé rapporter, si liAstrolo-
[gie n’entroit pas pour beaucoup dans
[ les monuinéns-des Religions anciennes.
[La connoissance de cès distributions
•pouvant devenir nécessaire , et son
: usage trouver quelque -part sa place,
1 aj cru que le Lecteur me ‘pardonne-
toit- de les lui mettre sous les yeux, .
On divisa ,les signes en t signes .mâles
ct en signes femelles ("q ). Les six mâles
sont le Belier, les Gémeaux, le Liùn,
f l Hygin,-1. 4 , c . 6.
1*1 Martian. Gapell. 1. 8.
u) F*ub. 1. 2, c. 4, Emp. àilv, IVUth.l. 5.
la Balance, le Sagittaire , ,1e Verseau.
Les six antres sont femelles, savoir le
Taureau, le Cancer , la Vierge , lo
Scorpion, le Capricorne etles Poissons.’
On voit qu’ils sont mâles et femelles
alternativement, ou de deux en deux. On
observera , que les Romains , dans la
distribution des douze grands Dieux
entre les signes , en avoient six mâles
et six femelles (4)-
On distingua , non - seulement le*
signes en males et femelles , mais les
parties mêmes des signes, et on compta
cent quatre-vingt-dix-sept parties masculines;
et cent soixante-trois féminines.
Depuis le premier degré d'A r ie s , jusqu’au
septième degré , on plaça les
degrés masculins ; depuis- le huitième ,
jusqu’au douzième,les féminins. Depuis
le treizième, jusqu’au, seizième, les masculins
; depuis le dix-septième, jusqu au
vingt-deuxième , les féminins ; et depuis’
le vingt-troisième, jusqu’au tréntième ,
les masculins. On trouve, dans Firpicus,
la table de ces sous-divisionç des signes ,
inventées par l’Astrologie ( 5 ).
Ptolémée ( é ) appelle Diurnes les
signes masculins , et S[Nocturnçs les
signes féminins., .Ils se suivent alternativement,
comme la nuit suit le jour.
Quelques-uns ont déterminé la succession
des sexes des divers signes, en
commençant : par le signe ascendant ;
comme d’autres ont oommenc.é à compter
l’ordre des signes mobiles par celui
ide.la Lune, ,à cause de la rapidité de
EÔet.te Planète. .D’autres aussi, ont par-
;tagé:tout je, Zodiaque , en quatre par-
. ties et ils .prit'appelé signes masculins
et du mafia ceux du point d Orient,
eu depuis l'Iïqrascape , jqfsqq’aii pilieu
-du Ciel ». ainsi, que ceux qui leur sont
; opposés, depuis, }1 ’.Occident, jusqu’au
bas du Ciel. Lqs. six, lautres sont réputés
féminins p signes du soir. Ils leur
. ont donné encore d’autres dénomina-
(4) Manll. 1. 9, V. +37.
(5) Firmic. 1 .4 , c. 17.
(é) Ptolémét, I. 1 , ç. IJ.