Génies , offre tine allusion à la Constellation
elle - même , appelée chez
les Phéniciens et les Hébreux , Suc-
coth Benoih (i) ; nom que l’on fradui-
soit par Tabernaculwn- FiHarum ,
.comme en peut le voir dans Selden et
dans Kirker. C'est cet assemblage d’étoiles
appelées yulgaîreprént Poussj-
nière , que l’on, voit représenté dans
le Planisphère Egyptien sürleTpnreau
Céleste, à la division duquel réellement
il appartient.
■ Ce Taureau est un des quatre animaux
, et des signes fixes, dont'nous
avons parlé plus haut. Aussi l'auteur
de l’Apocaly pse dit-il (ibid. v. 7. ), que
ce fut, un dt s quatre animaux qui leur
donna les sept coupes d’or, pleines delà
colère de Dieu. C’est-à-dirp, que le Taureau
sur;le dos duquel sont les Pléiades,
leur communique toute la force qu’il
exerceconjointementavecellessur toute
la nature. Cette force,.011 cette influence
étoit , suivant les Auteurs anciens ,
terrible pour la terre et pour la mer.
Germanicus Csesar , parlant de leur
„coucher au printemps , les caractérise
ainsi. Sydus iiehjeinerià. et terra manque
turbidum. Aussi aliohs-rious bientôt
voir, que les deux premières coupes
qu’elles versent, portent le ravage sur la
terre et. sur la mer (2). L'expression
même de coupes peut contenir une allusion
à ces astres pluvieux, ainsi qu’aux
Hyade-s qui les accompagnent , et
qu’on représentoit comme :des Nymphes
, qui versoient de leurs urnes la
pluie sûr la terre. C’es't ainsi qu’elles
;«ont représentées daiis .Mentfaucon,
dansunmonumerit où k'&Héliatiespleu-
■ rent: la 'chute dé, Phaéton leur frère.
L ’auteuiyg) les voit placées près d’une
mer de verre mêlée de feu , que nous
avons déjà vu représenter la partie
supérieure du firmament où sont les
(1) Hyfl. Coram ad TJlngbeigli. p. 53.
Selden. Synlagm. 2. c. y. pi 300 et «ton.
CËdipus , T. 1. p. 336 , etc. '
(2) Ibid. y. y.
quatre animaux , et les Pléiades grou-
pées sitr la seetion du Taureau , ou
d'un de ces quatre animaux (4).
C’est sur cette mer ou au-dessus du
firmament, que les initiés vainqueurs
de la Bête, et les compagnons du Dieu
Lumière'" sont réunis / et chantent le
canl ique du fameux passage sous Arles
ou le cantique de l'Agneau Equinoxial,
qui se dégage en partie des rayons du
Soleil. Il annonce le retour du Dieu a
l’Hémisphère supérieur , lorsqu’,vprèi
avoir franchi la ligne, qui sépare l’érn-
pire du mal et des ténèbres de celui du
bien et- de la Lumière, if va rendre à k
nature sa première’ beauté. En même
temps y dit Julien , il attire en haut
les âmes vertueuses., que l’analogie de
leur nature attache à ses rayons vie-"
torieux. « Et‘je vis une mer {&)-, co|-
» tinue l'Apocalypse (5 ) , comme du
uy verre mêlé de feu; et ceux qui étoieut
» demeurés victorieux de la Bétel, d#;;
» son image et du nombre de son üoin
» étoieut.sur cet,te' mer de ; verre,,et
» avoient des harpes. Ils chantoieiitle
a cantique de Moyse , et le cantique (b
» l’Agneau , et ils lé louoiènt dé cê qu’il
» alioit manifester ses- jugèmens».[6)1
Ce fameux cantique de Moyse se
chante encore tous les ans au Jeudi-
Saint , .nu trait, de la-seconde prophétie,
Ce cantique de Moyseét. de.l’Agneau,
comme l’ont trèsibien observé les interprètes,
est celui que chanta Moy-e
après la délivrance du peupleysoustrait
à la tyrannie tler l’Egypte y après le
fameux passage de la mer Rouge y avant
d’arriver à la.terre heureuse où scbulcit
le lait et le miel. Ce cantique1 2 ne' pou-
voit nulle part trouver mieux sa plùtce,
que dans une fiction mystique , qui est
absolument de la inênie nature ,. <|uoi-
que d’une broderie différente , et il de"
voit naturellement: être . amené au
(3) Thid. v. 2.
(4) Hyi'in. I.-2, Germanie, ad A rat. é. P*>.
(5) Thid. v. 2, '
moment où noua sommes. Car c’est
Ijri le temps où l’aine va être affran-
[ebie de l'empire du mal et des .té-
Inèbres , et passer dans le monde Lu-
Imière , après la défaite du Dragon , et
[la fuite du peuple initié loin: de Ba-
Ibvloüe , qui va être yméantie , à l’ins-
Itant où l’Agneau régénérateur asso,
[ciera les âmes vertueuses à. sa victoire.
IDans l’un et l’autre ouvrage, ce sont
[les douze tribus , soit d’Elus , soit de
Ifüs d Israël, qui par le sang de l’A-
Itmeau vont être-soustraites aux fléaux
Iterriblcs, dont le monde, désigné sous
Iles noms .soit .d’Egypte , ,s.oit de Ba-
rbrlone , va être, frappé. C’est; absolu-,
[ment la même idée, mystique,, rendue
Ien deux façons. Dans l’une et dans
[ Lutre; le salut arrive.par l’Agneau ou
Xy&rArics,sans lequelsefaitle passage à
[ uu meilleur,ordredechoses, dans le mon-
I de soit Physique soit Mystique. C’est
I (1) Epiph. adv.llæres. 1.1. c. 18.
alors qu’en Egypte on marquoit tout
de ronge, dans une cérémonie commémorative
de l’embrasement du monde
(1). § " ../m*: ; -
Nous voilà donc arrives au moment
fataldeladestruction universelle, qu’accompagne
le grand jugement. Jusqu’à
Ce moment, persor.neji’cntrera dans le
Ciel de Lumière, qui doit s’élever sur
les ruines du monde de ténèbres. Il faut
que tout soit consommé dans ce que
Daniel appelle l’ancien des jours ; et
que la séparation des amis de la Lumière
, d’aveç ceux des ténèbres , soit
faîte , afin que ceux-ci restent sous les
.débris.de la matière du monde , avec le
prince du chaos et des .ténèbres, tandis
crue les premiers.passeront avec Ormiisd
dans l’empire de la Lumière et c!e la félicité
éternelle. VoiciIe-véri table moment
de.la çrise;du monde , d.ont sept grandes
plaies vont être les préliminaires.'
C H A P I T R E S E I Z I E M E .
C ’est vraiment.dans ce chapitre que
vont commencer à se consommer les
vengeancesdu Seigneur. Il sera à propos
de le rapprocher du huitième chapitre ,
[dans lequel ces maux sont déjà annonces
dans le livre des destinées , ou
dans Je livre des sept sceaitx , par sept'
Anges, qui embouchent sept trompet
|tes. Us, sont effectués ici par sept
Anges, qui versentsept coupes de maux
|*ai' la terre. Ces deux chapitres mar-
[c?®n.*; parallèlement, comme une pro-
jpbetie avec son accomplissement, et
[on 11(5 doit pas négliger d’en suivre les
rapports- et la correspondance,
fli BS k- chapitre 8, v.,7 , le premier
[ au purcît tomber sur là tèri'é:(u)i
I ans *c chapitre 16 , v. 2, c’ eût aussi
la terre qui est frappée d’une plaie, dont
on ne définit pas la nature , et qu’on
appelle d’une manière générale vulniis
soetmm etpessimum. Dansleçbàpitre 8,
elle est caractérisée plus particulièrement.
Dans le cha'pitre 8 , v. 8 , àu moment
où l’Ange sonne la seconde trompette,
c’est sur la nier que tombe le fléau.
Dans le chapitre 16, v. 3, la seconde
coupe. verse: ans i sa plaie sur la mer.
L'effet y est bien énùneé ; mais La
cause ne .Test pas ; elle Test dans le
chapitreS et l’etfetest le même. Cesont
les'eaux changées en sang , et les animaux.
marins détruits.
Dans le chapitre 8, v. 10 ■ ce' sont
leà .fléuveû ,. qui- soht ftappés àü mo-
. L j ji : ■