teau avec un capuchon ; 5°- deux hommes encapuchonnés
, assis sur des fauteuils à bras-, l’un d’eux
semble remuer un brasier avec des pincettes ; 6?-.
un Janus à deux faces , l’une vieille , l’autre jeune.
Il tire d’une porte l’année nouvelle , sous ^emblème
d’un petit homme , et fait rentrer de l’autre
main , dans une autre porte, l’homme qui représente
l’année finissante , et qui est-du côté de la
vieille face , tandis que^l’autre, ou l’année nouvelle
est du coté de la jeune. La vieille partie
du corps est couverte d’-un manteau ., et la nou-;
velle est nue. Voilà des tableaux qui conviennent à
Osiris , Dieu des Saisons, ou à Bacchus. On trouve
un de ces Zodiaques sur l’église de Strasbourg.
(rr) Quelques auteurs ont.fait subir à Christ
les mêmes métamorphoses d’âge, par lesquelles on
faisoit passer Bacchus dans les mystères,selon le
passage de Macrobe ( i) rapporté^plus haut. Pho-
tius ( Codex 1 14 ) cite le témoignage de Lucien
Ch arinus , qui, Apostolorumdans un .ouvrage intitulé Periodt tum , dit; Filium non reverà homintm facpnlis
, v siesdu mtantum apparuisse, varia que forma disci- rum , nunc juvtntm , inox stnem, rursùs vut- etc. -
P g Le lecteur doit nous pardonner de répéter
dans ce traité des choses déjà développées ailleurs.
Toute la force de nos preuves, sur Pidéntité d e là ’
Religion de Christ, avec les autres, sectes du culte
du Soleil, se tire de l’ersemble des rapprochemens
réunis en un court espace et s.ous un même coup
d’oeil. Renvoyer le . lecteur au chapitre séparé de
chaque divinité, ce seroit lui imposer une longue
tâche sans fru it , puisque sa mémeirç lui en rap-
peieroiî toujours les'traits principaux d’une manière
trop Vague , pour qu’elle pût produire Peffet que
nous attendons dfon rapprochement rapide , tel
que celui-ci. Notre Religion .étant le but auquel
nous avons voulu arriver,en examinant là.nature
des autres , c’est donc i d o i v e n t aboutir
toutes nos dissertations su^t/^'autres branches du
cuite du Soleil. C ’est le"point central, où convergent
tous les rayons de lumière , rassemblés
d’ailleurs. (tt) Cette tête ressemble assez à celle du Dionysos
, ou de l'Osiris des Gaulois , décollé sur le
mont ce Mars. (ttu) Les. mots Adonis ou A don aï, Sauveur ou Soter, et Hel, q u i, s ni va nt Servies, éfoic le nom
du Soleil (a) , étoient des noms consacrés dans
les formules des exorcistes (3) , ainsi que dans les
Talismans Astrologiques.. {xx) Nous avons déjà v u ,p a r le passage de '
l’Empereur Julien , qiie cétoit à ces deux époques
de l’année , qu’étoit fixée la célébration des mystères
, et que les objets de ces fêtes étoient accessvs
et recessus Salis. Si nous y joignons les formes astro-
. (1) Samrnaî. 1. 1 , c. ig.
(2 ) Servius in Æneid, 1. 1 , y , 6 4 Ç ,
no iniques , qui déterminent ces époques, le Serpent
d’Automne et l ’Agneau du Printemps , nous aurons
le mal. et la réparation. (yy) Les Mexicains avoient un Adonis vivant^ ou
un homme qu’on renouveloit tous les ans. On
l ’adoroit pendant le cours de l’année-, rien ne lui
manquoit du côté de. honneurs et dé la bonne
Chère. Mais l’année révolue, on l’égorgeoit ( Cé-
rém. Réig. t 7. ) ({{) Pon ta nus ( in \ °. Uranie* ) , après avoir rapporté
cette fable, et adopté l’explication physique
(4), ajoute :
T e rra etenirn Soient qu eritur deserta cadentem,
ln v id it quem tr is tis hyems, ctù soevior A p r i
H o rre t cana gelu fa c iè s . . . ,
]psa Venus postquam lachrymct effiu xire gtn isq u t
■ Défait liq u o r et c a p iii coma lo n g a révulsa est.
Ter mensem e x a n im is j a c u it } v ix deniquè quarto
Lucent h a u s it, ru ltu s et adhuc su sp ira t amores. . .
E rg o u b i S o l im o v ic to r con v e rtit ab austro,
Tum gra v id o s aperitque sin us et ca ca re la x a t
S p iranien ta n ovas re n iâ t quâ succus in ke rba s,
E t tandem complexa suum la ta tu r A d o n im .
estS. oTl,u dmi t vVitoaslaisi ucsà,l ocard leerne daisc imtuarx, imquea dnedsot iAtuuisi.t raSleide lSaoxlea tA reiaestqemue jsoeucbutunndtaet, ivnesrtnaurs mtearrriatsi calor aperit ac ecc. (aaaj Dans une certaine nuit, dit Boulanger ( des-
pot. orient, sect. 6 , p. 70 ) , où la représentation
d’Adonis étoit clans un tombeau , au milieu -de
l’obscurité et des lamentations , paroissoit tout à
coup une vive lumièie. Un Prêtre se montçoit
avec un air de sérénité, et après avoir fait une
onction sur la bouche des initiés , il disoit à
l’oreille de chacun d’eux, que le Soleil était venu,
et que l a . délivrance étoit arrivée. Cette grande
nouvelle ramenait l’alégresse, et l ’on célébroit ia
résurrection d’Adonis par toutes sortes de réjouissances.
( Voyez Jul. Firmie. et le 'livre Anglois
Purchass, Pilgrinage, 1. 1 , c. 17 , p. bd. ) Le cérémonial
de cette fête étoit connu et répandu , non
seule ment en Phénicie et en Egypte, mai? aussi chez
les Grecs et les Romains. On ne voyoit dans les
premiers jours , que deuil et qu’nfiîicrion ; on
n’enrendoit que les ciis funèbres des pleureuses
dcsclées, et l’on ne renConrroit rie tous côtés, crue
des tombeaux et des cercue'i’s. Le Christian isn e,
ajoute Boulanger, comme on v o it , date de fort
loin.t
bbb) C ’est en Phrygie ( où étoit établi le culte
d’Aîys et de Cybèle) que Ménélas «propose à Paris
(' taT liTaedrer e3, , dv’.u n1 08A g) ndeea fua ibrlea nucn sacrifice au So cil'et à et d’une Brebis noire.
Ce« deux couleurs sont ici symboliques.
(3) Mengo fia gelTu ni dæraonum.
(4) Voss, de Orig. Idol,. 1, 2, c. gjw
On trouve des monnoies de Gallien , où l’on remarque
l ’empreinte de VAgneau, ou d’Arles, avec
l ’epithète de Jupiter Sauveur, J[ovi Servatori. Et
sdearnvfa tuonrie. autre médaille de Salone , Animent Con- Abulmazar , 1. 2 , c. 5 de son introduction
astronomique, regarde la chaleur douce, comme la
«ause de la génération et du mouvement des animaux
, et le froid au contraire, comme un principe '
jdues tdei mabin uAtrioidne estu mdep scito rZruodptiaiocnu s; petr iinl caijpoiuutme .: ICdiieron peneirrant èS ocla lAidruiemt em, epte rinamcipbiuulnatt , reasc gceednietr attrmipus tem- , uugeri , renovari etc ( 1 ). (ccc) Les Chaldéens, peuples voisins des Juifs, et
tout entiers livrés au culte du Ciel et des astres,
avoient l’infitiatiôn. Mithriaque : hujus autem Mi- tahprittMz mCyhsatledraiioss quaedam initiationcs surt maxime ( Scol. Nie et ce in orat. Gregor. Naxim
)
(ddd) L ’origine du baptême peut venir de l’opinion
ancienne,où l’on étoit, que Pameavoit ses
appendices , qù’elle tiroit de la matière, et qui s’at-
tachoient à sa nature. C ’est ce 'que Clément
d’Alexandrie appelle des vertus matérielles, qui s’attachent
à l’ame , mais qui en sont détachées par
le Baptême. (, Clement. Alexand. Eclcg. propher.
„ n°. 46 , p. 1000. )
(eee) ( Beausob. t. a , p. 723. ) Les Manichéens ,
les Encratites , et autres sectaires Chrétiens em-
ployQient l’eau pure, au lieu du v in , dans la
Consécration. ( Voyez Clem. Alex. Str. 1. 1 p.
317 ; et St. Epipli. adv. Hxres. 30 , §. 16 ,p. 139.) (fff ) Comme chez nous chaque jour a son saint ,
comme on fait menaion de ce saine, et qu’on l’invo-
qiîe dans la Messe du jour de même chaque jour ,
chez les Perses, avoit son Ange, et la prière de ce
}our-là contenoit un compliment pour l’Ange du
jour (2).
Voyez aussi Beausobre ( t. 2, p. 623 etc. ) , sur la
Théologie des Mages, et*sur l’ordre hiérarchiq:.e
‘ des intelligences, Archanges et Anges, qui ont passé
dans la religion des J#ifs et des Chrétiens. O11
y verra que, dans leTalmud de Jérusalem , il est
d i t , que les noms des Anges et des mois ont
été empruntés des Babyloniens par les Hébreux : JNuodmceiins ae xm Branbsiyutmon i,â et Angelorum a^cendisse cum , ut Gabriel, Michaël etc. Gela
est rapporté par plusieurs auteurs, qu’il seroit.inutile
de citer. (V oyez aussi Hycle,c. 19.)
Fa Liste Manichéen ( apud Aug. 1. 2 0 ,4 ) reproche
aux Catholiques de n’ être que des Schismatiques,
qui se sont séparés du corps des Gentils,
et qui du reste en ont emporté' les^errenvs et les '
superstitions. Vous célébrez, dit-il, les fêtes des
Gentils, leurs Calendes , leurs Solstices etc.
5
Tout le c. 4 du liv. 9 de Beausobre , t. 2 ,
roule sur ce rapport du culte des Saints , chez les
Chré tiens , avec celui des Génies chez les Païens ;
et le chap. 5 , sur les pratiques païennes, qui ont
passé dans le Christianisme. Oa y voit le reproche,
que fait Tertullien { de Idolat. ) aux Chrétien*
d’Afrique, d’imiter presqu’en tout les Gentils.
Voyez Hospinien , ( de fest. Christianor. p. 41. )
Les anciens Persans portoient leurs enrans au
temple, peu de jours après qu’ils étoient nés, et
les présentoient au Prêtre, devant le Soleil, et devant
le feu , qui en étoit le symbole (3). Alors le
Prirfiêctarteio pnrenoit l ’enfant et le bapùsoit, pour La pu
de l’ame. Quelquefois il le plongeoit dan*
un grand vase plein d’eau ; c’est dans cette cérémonie
y queie pèredonnoit le nom à son enfantetc.
( Voyez Iiyde , c. 34. ) iggg) On voyoit en plusieurs endroits le lieu d*
la naissance de Bacehus , ù Nyse , en Elide dan*
l’Inde, dans l’Arabie (4) , et on nommoit les pays,
qu’il avoit conquis. On dor.noit en quelque sorte
la -carte Géographique de ses expéditions miraculeuses;
on voyoit les monumens qu’il avoit élevés.
Il étoit difficile de croire qu’il n’eût pas existé ,
non plus qu’Osiris , avec qui on le confond ; et
cependant les savans de ces . siècles-là nous disent,
qu’il-ne s’agi: dans tout cela que du Soleil,
le grand Dieu de tous les peuples ; et nous Pavons
proavé. Après cela , que des milliers de
Croisés aillent se faire égorger sur le tombeau du
Soleil, à Jérusalem , ou de Christ , qui doit son
origine à la même fiction mystique , que celle
qui a fait élever, dam tant de villes d’Eçypte , un
tOoAmrbideiasu. a Csiris , connu sous le nom de Taphos
ôsiItnn diCtuurt de t aipntsriuums Je vis ( 5 ') et sepnlci Suicris suis huinanitatis
Et cependant les Théolcgiens disent, les
Jupiter- est l’ame du. monde , d’autres
ms , que
e C ie l,
d'autres le Soleil. Ce n’est donc pas un homme,
quoiqu’il y ait un antre , où on le suppose né ,
et un tombeau, cù ôn dit q
’il a été enterré. On
voit que l’esprit du cérétnoni
nclennes inibaSoiW1
fions étoit de traiter le Die,
, comme s’d
fût n é, et comme s’il fût m<
t. D’;après cela ,j on
lui élevoit un tombeau , dai
lequel on déposoie
un simulacre. Voilà l’origine <
■ tousi ces tombe;;iux
du D.eu - Soleil, sous les différens noms d’Osiris ,
d’Am mon , de Bacchus, d’Adonis , de Christ etc.
■ C’est dans le tombeau de ce dernier , que l’Evequè
de Jérusalem enferme encore la bougie sacrée,
qui en sort ensuite avec un brillant éclat, allumé*
par (hhh)le Soleil de Printemps. Beausobre ( t. 2 , p. 57 ) s’attache à prouver
, que les Abraxas attribués aux Bisiiidien*
illi
I i
H P
mj l
fl
(1) Casalius cle Prof. Rît. c. 7,
(a) Hyde, p. 34«?,
(.3) Beausob. t, a , p. yia.
(4) D iod. I. 4.
(5 ) M in # . F e l. p. 2 13,