très, et disposée, tel le qu’elle doit l’être,
pour celui qui va consulter les décrets
du destin , qui résultent de l’action des
Planètes, combinée avec celle des fixés.
Voici maintenant le tableau que le Ciel
off re à l’Hiérophante, à quion va révéler
l’avenir. On remarquera, que c’est au
Ciel que le Génie l’appelle , et que c’est
sur le Ciel qu'il arrêté ses regards. Ecou-
tonS-le parler. V. 2. «-Et ayant été
» soudain ravi en esprit, je vis an même
» instant un trôné dressé dans le Ciel,
» et quelqu’un assis sur ce trône. Celui
» qui étoit assis paroissoif. semblable à
» une pierre de jaspe et de sardoine :
» et il y avoit autour de ce trône un
» arc-en-ciel, qui paroissoitsemblable
»-à une émeraude. V. 4. Autour de ce
» même trône , il y en avoit 24 autres ,
» sur lesquels é fuient assis 24 vieillards
» vêtus de robes blanches , avec des
» couronnes d’or sur la tête. V. 6. 11
» sortoit du trône des éclairs , des ton-
» nerres et des voix , et il y avoit dc-
» vant le trône sept lampes allumées ,
» qui sont les sept esprits de Dieu
» Vis-à-vis du trône, (i)ily avoit une
» mer, transpareutéTeomme le verre et
» semblable à du cryptai , et au milieu
» du trône et autour du trône il y avoit
s> quatre animaux pleins d’yeux devant
» et derrière. .V. 7. Le premier animal
» étoit semblable aim Lion; le second à
» un Veau (ou Boeuf). Le troisième, a'tol t
» le visage semblable a un Homme ; et
».le quatrième étoit semblable à l’Ai-
» gle. V. 8. Ces quatre animaux avoient
» chacun six ailes , et ils étmènt pleins
» d’veux à l’entour. V. 9. Et lorsque 1rs
» quatre animaux Tendoient. .gloireÿà
» celui (pii est assis sur le trône , et qui
s vit dans le siècle des siècles. (2) V. te.
» Les .24 vieillards se prosternoier.t de-
» vant celai qui est assis sur le trône ,
u et àdoroient celui qui vit dans le siè-
» cle des siècles »).
Il n’est pas difficile clé1 reconnut tre
0) V. 6.
dans ce trône le Ciel ou le Firmament J
trône sur lequel on place la Divinité 1
et l’Eternel,(|ui vit dans tous les siècles.
Les 24 parties du temps, que le Ciel
engendre par sa révolution , ce temps
toujours représenté sous l’émblênie
d’un vieillard , sont désignées par 24
vieillards , qui entourent le trône de!
l’Eternel, père du temps et des heures,
La division de ce temps en quatre par-
tics de 6 heures en 6 heures , tempj
que chacune des grandes divisions du.
Zodiaque en signes fixes y sur lesquels
s’appuye la Sphère, mettent à passer
au méridien , est désignée par sis
ailes , symbole ordinaire du tempset
du mouvement de la révolution du Cid.
Les figures des quatres animaux sont,
les quatres figures célestes , qui sont
attachées à ees quatre divisions princi-
cipales dit Zodiaque où circule letemps,;
ainsi que les sept Planètes. Enfnles
veux sont les étoiles dont le Ciel,
véritable Argus dé la fable , est parsemé.
Voilà à quoi sc réduisent, tour]
ces emblèmes. Nous allons donner ™
plus grand développement à notre explication
, en l’étayant de preuves,«
ne laisseront aucun doute sur la vérité.
D’abord il est certain, que le (irmaa
ment ou le- Ciel a été regardé comme
le lieu de l’univers, sur lequePposeisj
trône de Dieu. Le Seigneur a placé son]
trône dans le Ciel, dit le Psalmistejl
( Psal. 102. v.iq.jetdans Isaïe, c.éra
vi 1. Dieu d it, le Ciel est. mou trôn^a
Le trône de Dieu , que l’auteur de l’Apocalypse
appercoit, est donc dansé
Ciel , appelé Eirmnment. C’est donc
là qu’il faut que se portent- nos te-
gards. - * ; .
Quant a la grande mer ou aux eau»,
qu’il aopeFçoit auprès de ce tronc,,
ceci tient encore aux idées jvbysiqw*
des Orientaux Cbaldéens , Juifs, Alè,
bes, Syriens. Le Psahniste , (Ps.i4“'i
(2) V . 10.
I , \ parle de ces eaux, qui sont-au-
B'essul du firmament. Laudate emn
■ p...;,- Coelorum et aquee quoe super I|/’te/0 sunt. Les Arabes l’appellent la
Uande mer sans fin , placée au-dessus
|u firmament. Les Syriens , le grand
Jocéan , immense et sans terme. (1).
K jCS trois jeunes gens, que Nabucpdo-
■ tiozor est supposé jeter dans la four-
Biaise, (Daniel, c. 3. v. 60.)invite toute
B l a nature ù bénir I)ieu , dans le laineux
■ Cantique , dont chaque verset coin-
Hinencc toujours par Bénédicité. Ils 11-
Hvitent entre autres les eaux, qui sont
H tendues au-dessus du C iel, a louer le
Bsrigneur. Bénédicité Cosli ( — ) jDo—
Btiino. 60. Bénédicité aquoe, quoe.su-
W L rr Coelos sunt. Et il avoit dityjueJ- .
Hqr.es versets plus haut, v. 0 4 , 5o.
UEenedictus, es in throno llegni tui.
wSkenedictus.qui inlueris Abyssos etpe-
Wkes super Càembim. Benediclus es
■ b firmamento Caili, etc.
I St. Justin (a) enseigne comme une
■ îoetrine. de l’Ecriture, quelacon-
Hrcxité des Cieux est chargée d’eau.
I Théophile (4) parle également du
■ Clici visible , comme ayant attiré à l ui,
B ü moment de la création , une partie
^Hes .eaux du chaos.
■ St. Augustin (5 ) prétend, que le fir-
^■ nament a été formé entre les eaux
^■ mpérienres et les eaux inférieures ; et
H n ’i! prit le nom de Ciel, de ce Ciel où
^■ ant attachés-les Astres, et cela, d’a-
^fccès'l’idée , que la Genèse elle - même
^Bonne de la formation du firnia-
Hxeut (6).
■ Cette vaste mer, cet Océan supér
ie u r aux autres, étoit le fluide lurni-
^peux,qui compose l’Ether, suivant l’E-
^Béque de Pruse , ou Patrice ', cité par
■ Cedrenus (7). L’eau supérieure, quicircule
au-dessus dufirmament,estlefluid«
Etheré , .ou l’Ether. Ce qui explique
assez bien l’idée d’Ezéchiel (8), qui
fait jaillir des étincelles et des feux des
pieds des quatre animaux , au milieu
desquels on voyoit comme des flammes
et des éclairs. Il compare ce firmament,
étendu sur la tête de ces. quatre animaux,
à un Crystal étincelant; ce qui
caractérise bien la substance Ethérée,
dont est composé le Ciel des fixes.
Cette expression de mer et d’Qcéan,
destinée à caractériser la couche du
fluide, qui circule au-dessus du firmament,
etdont lesécoulemens se manifestent
de toutes parts dans les Astres,
qui brillent au Ciel, étoit empruntée ,
de la Philosophie Chaldéenne et Syrienne,
ou des peuples savans, avec qui
les Hébreux eurent le plus de communication.
Un auteur Syrien (9),qui arecueilliles
principes de leur Astronomie Physique,
divise en dix couches ou Sphères toute
la masse ou la profondeur des Cieüx ,
jusqu’à la Sphère de la Lune et suppose
que le tout est surmonté d’un vaste
Océan , qu’il appelle la grande Mer,
immense et sans bornes.Chacune de ces
Sphères sont présidées par une intelligence
, dont l’ordre hiérarchique est
celui des Anges , Archanges , Principautés,
Puissances, Vertus, Dominations
, Trônes , jusqu’à la huitième
Sphère, ou à celledes fixes, présidée patins
Chérubins ; c’est-à-dire , par les intelligences
mêmes, que l’auteur, de l’Apocalypse
nous présente avec des ailes
et des yeux , et avec la figure des qua-
treanimaux, qui dans Ezéch-.el.sont appelés
Chérubins (10). La Philosophie
Syrienne les attache à des orbites . et
Ezéchiel les fait mouvoir avec des roues;
H (1) Kirker.tEJip. T.
■ (a.) V 56o.
. pars.
B (3) St..Justin, queest. et Respon. Orth. 93.
■ (4) Tiu-opiiil. ad AiUolyc. I. 2. c. 9.
I (A) August, <ls Civil. D e i, 1. 2. c. 9.
(6) Genes, c. 1. v . 6, et 7.
t(-7) Cedren. p. 242.
(8) C. 1. v. 7 . el v . 13. v . 22.
(9) Mor Isa ac in Plulosoph. Syriac, apud
K irk e r OEdip. T . 2. pars 1. p. 425i
(10) Ezech. c. 10. v . 1. 14. i 5. etc.