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fois déterminée , la durée de la période
fictive le fut, également, puisqu’ellesuî-
roit une marche parallèle, et nécessairement
correspondante à celle des divisions
du Zodiaque , ou du cercle qui
mesure les huit mouvemens.
U s’agit donc de prouver actuellement,
que la période de restitution,
imaginée parles Astrologues de la Chal-
dée , est toute entière calquée sur les
divisions du Zodiaque astrologique , et
que , dans sa totalité comme dans ses
parties ..élémentaires , elle correspond
parfaitement, soit à la somme des petites
divisions du Zodiaque , soit aux
autres grandes divisions du cercle. ,
De même donc que la période totale
renferme un espace de 432,000 ans ,
le cercle entier du Zodiaque comprend
432,000 petits élémens , qui ensuite
par leur réunion composent des divisions
plus grandes, de 600 , de 3600,
comme la période Chaldaïque est composée
également des périodes de 3600
ans , de 600 ans, et de 60 ans ; ensorte
qu’entre les divisions progressives de la
période et du cercle il y a une entière
correspondance. Voici comme nous
sommes parvenus à cette observation.
Les Astrologues, qui vouloient donner
de la précision à leurs calculs , ne
se bornoient pas à observer, dit Üri-
gene (1) , le lieu des planètes dans les
signes ; on pomsoit l’exactitude jusqu’aux
soixantièmes de soixantièmes
des dodécatémories. On appdoit proprement
dodécatémorie ,en terme d’As-
trologie , le douzième de chaque signe ,
on uneespèce de deux degrés et demi, que
l'onmétamorphosoiten signes, etauquel
on en donnoit Je nom, en suivantl’ordre
des signes Aries, etc, pour éviter les fractions;
cequiiormoitune espècede petit
Zodiaque, qui rouloit dans les douze signes
et quiy faisoitdouze révolutions(2).
Ptolemée, dans son Tetra bible (3), en
parle sons le nom de douzièmes des si-
(ï) Origeii. CommiH. G-enes.
rij Sabras. Ami, Ciitn.p, 54^'
gnes , de deux degrés et demi cbscnm
Mais il ajoute , qu’il y avoit d’autre«
Astrologues, qui divisoient le signe en
dix parties au lien de douze , ou qui
avoientdes décatémories. aulieu de do.
décatémories ; et que chacune de ces
divisions, qu’il appelle degrés, ou lieux
des signes , étoient sous l’inspection
d’un chef ou d’un génie ; et. qn’on avoit
dans cette distribution suivi la méthode
Chaldaïque. Cette sous-division nom
donne 120 lieux dans tout le Zodiaque,
à raison de dix par signe , comme la
périodeChaldaïque renferme 120 Sans
ou divisions périodiques du temps.
Si donc nous appliquons aux décaté.
mories Chaldéennes les sous - divisions
sexagésimales, que les autres Astrologues
appliqùoient aux dodécatémories,
pour donner plus d’exactitude aux observations
, division d’ailleurs qui a été
appliquée à tout dans l’Orient, il s’ensuivra
, que chaque décatémorie ou
grand degré , ou lieu du signe , se sous-
divisant en soixante minutes, et la mB
nute en soixante secondes , le granïj
degré , ou la décatémorie , dont 120
composent tout le Zodiaque, renfermera
3600 secondes, comme le Sare
renferme 3600 ans , et que 120 fois '
3600 nous donnerons 432,000 secondes,
ou petites parties, comme 120 Sans
de 3600 ans donnent la grande période
Chaldaïque. Pareillement, comme nous
trouvons chez les Chaldéens la période
de 600 ans, au nombre des élémens de
la grande période, nous trouvons aussi
dans chaque signe 600 minutes, a rai-
son de 60 par chaque décatémorie,laquelle
est une des 120 divisions du Zodiaque
, ou un dixième du signe d»
Zodiaque. Eiitin , comme la période de
6oq ans elle-même a pour élément
la période de 60 ans répétée dix fois,
le signe a pareillement 60 minutes répétées
dix fois , lesquelles minutes s*
sous-divisent encore en 60 secondes, 0»
Éirmic. 1. 2. c. i 5 .
f'ij J’tolem. Telrabbil.we 1. 1 c. si. «a
l en nombre sexagésimal , ensorte que
Kes nombres 60,600 , 3600 , et 120
■ multipliés parce nombre3,600, quisont
Iles élémens de la grande période , sont
■ aussi ceux de la division du Zodiaque,
■ et que' les sous-divisions progressives
Bes Sares de 3600 ans , des Néres de
Boo ans, des Sosses de 60 ans, suivent
Bbsolumentla progression des .divisions
B t des sous-divisions du Zodiaque en
B ° secondes , et 60 minutes , 600 mi-
■ iultcs pour un signe , en 3600 secondes
■ pour chaque dixième de signe ou déca-
Btémorie, et en 120 fois 3600 secondes,
■ pour tout le Zodiaque.
I En effet., suivant la tradition Chal-
■ ibnn.e, rapportée par le Syncelle, d’a-
Bpirf Berose , il s’est écoulé jusqu’au
Bdéluge 120 Sares , à faison.de 3600 ans
■ pour chaque Sare, sous-divisé en Ne-
Bt-.? de 600 ans et en Sosses de'60 ; ce
■ qui donne pour le tout 432,000, pro-
■ duit de 3600 , valeur du Sare, par 120 ,
Rtombre de Sares que renferme la durée
B lu monde, jusqu’à sa destruction par
B c déluge. Or ce nombre et ses sous-
Blivisions'', comme nous venons de le
■ voir, sont exactement semblables aux
■ brisions et aux sous-divisions du Zo-,
■ diaque Astrologique, qui renferme 120
■ décatémories, chacune de 366 petites
■ parties , ou soixantièmes de soixan-
■ jième.'
I Après avoir établi cette covrespon-
| Rance entre le Zodiaque et la Période,
| pous allons voir comment les petites
| divisions sexagésimales , dont 432,000
■ composent le Zodiaque , engendrent
■ pes années , une pour chaque division.
I papposons le cas où la coïncidence
■ éprouve la plus petite différence qu’on
■ Pylsse imaginer , mais qui , en se nrul-
■ Pp.hant tous les ans , s’avance vers la
B Coïncidence avec la marche la plus
B lente' possible c’est-à-dire , celui où
■ coïncidence a été presque parfaite.
■ p la première révolution solaire, à une
■ pccGndé près. Autrement , supposons
| Nue le Soleil ét.aut. au point, o d 'A -
Rctig, Unii>. Tome III.
ries , la planète , qu’on lui compare ,
se trouve placée immédiatement près
de lui, dans la case d’avant ou d’après
, ensorte qu’il n’y ait d’intervalle,
que le point même qu’occnpe la planète,
ou un 432,oooeme du Zodiaque.
Il est clair, qu’au bout de deux ans ,
il y aura un écart de deux points; de,
trois, au bout de trois ans , etc. mais
qu’au bout dé 432,000 ans , le cercle de
tous les écarts possibles étant par--
couru , la planète se .retrouvera à l’origine
de toutes les divisions , ou au
point A'Arles , et que pour la première
fois la coïncidence aura lieu.
Si nous eussions supposé le premier
écart , ou l’écart annuel , qui se reproduit
au bout de chaque révolution
solaire, être de 2 points,la planète y se-
roit revenue au bout 216,000 ans , intervalle
, qui est la moitié de 432,000
ans, et conséquemment pour la deuxième
fois, au moment où s’achève la
grande Période. Celle qui auroit eu
3 ,4 , 5 , 6, 8 , 10, 12 , etc. de points,
d’écarts , nombre dont 432,000 est un
multiple , y seroit encore revenue ,
et la coïncidence eût été la 3e, 4e, 5 e,
6e, 8e, 10e, 120, qui auroit eu lieu, pendant
la grande Période multiple de ces
nombres. Quant aux Planètes, dont l’é -
cart n’eût point été une somme de
points, qui pût. être exprimée par un
nombre , dont 432,000 seroit multiple ;
celles-là y seroientau moins revenues,
quand il y auroit eu autant de révolutions
solaires , qu’il y a de points
dans Je Zodiaque; c’est-à-dire, apres,
une période égale à celle de la Planète,
qui n’a qu’une seconde d’écart;'et dont
le retour est le plus lent possible. Donc,
s’il n’est aucun cas , aucun lieu où l’on
puisse supposer une planète quelconque,
qui ne doive la ramener au point
A'Arles avec le Soleil , soit_ pour la
première fois , soit après plusieurs retours
, au moment, où s’achève la période
de 432,000. Elles doivent toutes
s’y trouver, eu quelque nombre qu’elles