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S E C T I O N DEUX I ÈME ,
D U Z O D I A Q U E .
L e Zodiaque est une bande circulaire
des Cieux, divisée en douze parties
égales, de trente degrés chacune, lesquelles
sont figurées par douze Images,
connues sous les noms de Belier, Taureau
, etc. C’est dans cette bande, d’environ
dix-huit degrés de largeur, et qui
coupe l’Equateur en deux points opposés,
qu’on appelle points Equinoxiaux,
que circulent toutes les Planètes. La
route du Soleil est au milieu , et à égale
distance des deux bords, qui terminent
la largeur du Zodiaque. On appelle
cette route la Ligna Ecliptique , parce
qu’il faut que la Lune. se trouve sur
cette route, ou dans le point de son
orbite, qui la coupe, pour qu’il y ait
une Eclipse
Comme le Zodiaque ou le cercle des
douze animaux comprend les routes
de toutes les Planètes, qui, par leur
influence et leur combinaison avec l’action
toute-puissante du Soleil, dirigent
le grand oeuvre de la végétation et de
la fatalité, et règlent les saisons ; le
Zodiaque a été regardé, comme une
des premières causes de génération (1),
et il joue un rôle important dans la
Théologie ancienne. C’est dans ce cercle
principalement, que circuloit l’ame du
inonde et des Sphèreg ; c’est là qu’elle
subissoit les différentes métamorphoses,
qui exprimoient les diverses qualités et
les quantités d’énergie qu’elle dévelop-
poit, et les graduations différentes ,
suivant lesquelles son activité étoit modifiée
, durant la révolution annuelle
du Soleil. C’est dans ce cercle , que
voyageoit le temps, et le Dieu qui
nous en donne la plus belle mesure ;
ce temps , dont les principales époque!
étoient caractérisées par des symbole!
variés, distribués, dans ses douze divisions
; ce temps, qui naissoit du sein
de l’éternité , sans fin lui-même , parce
qu’il renaissoit toujours; fini, parce qu'il
commençoit et finissoit à chaque rero-
lütion mesurée par le Zodiaque, et qui,
dans sa marche en même temps créatrice
èt destructive, engendroit tout
et détruisoit tout. C’est sur cette route,
que planoit éternellement le Dieu am
douze ailes (3) , et qu’il semoit la lumière
et la chaleur , qui font naître
et éclairent toutes les productions du
temps. C’est lui qui embrassoit cette
période de biens et de maux, de Lumière
et de Ténèbres, que se parta-
geoient entre eux également Ormusd
et Ahriman ( 3 ).
Voilà cette fameuse carrière, où le
Dieu du temps, sous le nom àl Héraut
(4 ) , héros infatigable, conduisant le
char du Soleil, rcmportoit douze victoires
sur douze animaux féroces, distribués
dans les douze Stations du Cirque
annuel. Après avoir fourni cette pénible
carrière , il reprenoit son immortalité
et sa jeunesse , en devenant flepou*
d’Hébé. Ailleurs, sous le nom d'Osint
et de Bacchus, nous l’avons vu voyager
dans l’Univers , pour y faire aimer s
(1) Ocell. Lucan, c. 2 , §. 1 7 , Edit, de Batt,
(z) Clem. Alex. Strom, i. 5, g. j 63(
[■ puissance et reprendre ses bienfaits,
(bans une antre fable, il s’achemine'à
tjgj conquête du fameux Belier à Toison-
-d’Or, qui appartenoit à un des fils du
[Ssieil. '
Ici on peut y voir unflenve,quijaillis-
Isant du Belier ou de l’Agneau, Chef des
Hlouze signe»,coule sans cesse entre ses ri-
lyes fécondes, sur lesquelles sont plantés
[des arbres, appelés arbres de vie, qui produisent
des fruits chaque mois. Plus haut
Iç’étoit une ville lumineuse , qui avo.it
[dciuze portes et douze fondemens , ap-
fciryés chacun sur une pierre précieuse,
t Dans toutes ces allégories, dans tous
les poèmes et les légendes sacrées, sur fié temps et sur le Soleil, qui l’enchaîne
p son char, on est sans cesse forcé de
reporter son esprit vers le Zodiaque ,
et sur les figures qui sont tracées dans
fchacune de ses Divisions. Il est donc
■ à propos de connoître le nombre de ■ es Divisions, les diverses dénominations
données à ce cercle générateur ,
■ elles des emblèmes variés , qui y sont
feints, et les rapports dé chacune de les Divisions avec les autres emblèmes,
Spi, étant hors du Zodiaque , se lient
fiiéanmoins avec lui et avec ses par-
lies, soif .par leur lever, soit par leur Boucher. C’est là ce que nous avons
fppelé la théorie des Paranatellons.
■ Des dijjarens noms du Zodiaque.
I Les Grecs ont appelé ce cercle Loxos,
qecercle oblique , parce qu’il coupe obli-
jnement l’Equateur; Zodiacon , ou
ïrcle, soit de la vie, soit des animaux
|U1 y font dessinés. Ils le nomment les
Çutes du Soleil ( 1 ) , Aga.lniatàpolos ,
"!phos, Pcripolésis Z odiou , Do-
rCtltci- morion (x).
Les Romains l’ont nommé Signijcr,
le cercle qui porte les signes, et dans
lequel rôulent les douze Images, dit
Achille Tatius (3) : Varii mutator circulas
anni ( 4)-
Manilius l’appelle Arx Mundi, la
forteresse du monde, parce que c’est
en lui que sopt consentrées les causes
des générations et des destructions ,
dans le système de la fatalité et des
influences.
Hermès l’appelle la grande Tente ,
Tabernaculum ( 5 ).
Les Egyptiens , considérant ses rapports
avec la Religion, l’appeloient
l’Empire des douze grands Dieux, Ta-
metouro en Teniphia. Chacune de ses
Divisions étoit sous l’inspection d’un
de ces Dieux ( 6).
Les Egyptiens modernes , ou les
Coptes, nomment les douze signes les
douze Tours (7). C’est dans une semblable
Tour , qu’avoit été enfermée
Danaë , mère de Persée, qui est placé
sur le premier signe. Peut-être sont-ce
les Tours , qui couronnent la tête de
Cybèle.
Les Arabes les nomment les douze
Citadelles, (8) ou la Bande des douze forteresses
, Phalek al Bàrrlgi Ou Phelek
al B urugi (ç) et Mbitaka al Burugi,
on simplement Mintaka. Ce mot B urugi
répond au met Palais, en Persan ILuslik ,
en Latin A r x , et Pyr'ges en Grec. Ils
le désignent aussi sous le nom de Nitac
et cl’Almantica ( 10).
Les, Syriens appellent le Zodiaque
Cliudronutho de Malûshe, le cercle
des signes ( 11 ), ou l’enceinte des douze
signes (12).
Chez les Hébreux et leurs Rabbins ,
il se nommé la roue des signes , Ophan-
Hammazzaloth ;d'à-Sphère' des signes,
b) Aracus.
b) Cæs. p. io.
(a f dlli,L Tat- c. a j .
p) Eucan.
Il) S eîlïiès in Pimandro.
c,\ . GEdip. Riccioli, t. r , p. 402.
r» EJkig. p: 2.9—3’Oi '
Dc la Sphère, Tome JII,
(8) Riccioli, p. 4^5-
(<>} H yd. Comm. Uiug. p. 29— 30. Salin. Præf.
arm. Clim. p- 25. '
(1©) Rayer, t. 22,
(11) Hyde, ibid.
( ia ) üiccioii, p. 401»
c î