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•que l’on traduise les noms de ces dif-
férens êtres physiques., astronomiques
et moraux, dans les langues anciennes
de l’Inde , en Samskrétan et en Pelhvi.
Les noms Coptes et Ethiopiens serviront
aussi à l’intelligence des • fables
Egyptiennes. Les Sphères Orientales
•d’Àbenezra deviendront nécessaires
pour l’explication de la Mythologie
Orientale , sur- tout la S.phère Indienne.
Il sera aussi à propos de rechercher
les variantes des anciennes
Sphères ; car elles ont éprouvé quelques
changemens ,i sur tout en .Orient.
Souciet, par exemple , observe ( 1 ) que,
parmi les Constellations Indiennes, oir
voit la tête d’un Eléphant, un Harpon,
un Cor de Chasse, des Palanquins,
un Parasol, un Palmier sauvage, des
Eilets, nn Cadre de lit, des Trompettes,
des Rubis, des Triangles. Ainsi i’EIé-
pliant céleste pourroit avoir donné
ses formes à Vichnou, dans sa métamorphose
en Eléphant. Nous avons vu
■ également les Arabes donner des noms
particuliers à différentes parties de nos
(il Souciet, 1.1, p. *47-
P H È il E ' .,
Constellations. Enfirt on pourra extraire
encore de nouveaux noms des Livres"
des Astrologues modernes, qui ont eu
en main des Livres Astrologiques, que
nous n’avons plus. On pourra trouver
sur-tout de nouveaux noms chez les
Arabes, et dans leurs Manuscrits, qui,
à beaucoup près, n’ont pas été tous
lus et compilés. Les principaux Auteurs
anciens et modernes , qu’on peut
parcourir , et dont nous avons cité plusieurs
, sont Pline , Vettius Valens ,
Mandthon ,Cléomède , Ausone , Festus
Avienus, Vitruve , Beda, Sckikard,
Elennesophis, Mohamed Tizrli , Chry-
sococca , Azophi Arabi Tabul. Perslc.
Petrus Appianus, Alexandre Picolo-
mini, Dorotheus Sidonius, Hoephestion
Thebain, Porpfiyrü Isagoge, Diodore
de Tarse , Francisons J un cù nus, Ori-
ganus T. L. Johann. Stadius, Christo-
phàrùs Gfeimberg , Bassus Comm. ad
Germanicum, Albertùs Màgnus etc.
En voici assez sur les fixes; passons aux
Planètes.
E T D E S E S P A R T I E S.
Q U A T R I E M E S E C T I O ND
E S P L A N È T E S .
jVrafes avoir parlé des signes , des
Constellations et de leurs rapports respectifs
, soit au moment du lever , soit
à celui du coucher, nous dirons quelque
chose aussi sur les Planètes , ou
astres errans. Les Planètes , comme les
lises L ont le mouvement apparent y
commun à tous les corps placés hors
de la Sphère terrestre, et qui semblent
tourner aux yeux de l’habitant de la
terre, qui rejette sur tout ce qui l’entoure
son propre mouvement , qu'il
n’apperçoit plus Mais, outre ce mouvement
d’illusion optique, elles en ont
un propre, qui les fait circuler autour
du Soleil, dans des intervalles dé temps
inégaux, et avec des irrégularités apparentes
, qui sont l’effet du second mouvement
de la terre, ou de sa révolution
annuelle autour du Soleil. On en compte
ordinairement sept de cette espèce ,
en y comprenant le Soleil, qui, quoi-
qu’immobiie , paroît se mouvoir comme
les autres Planètes , parce que l’habitant
de’ la terre lui attribue son propre
mouvement , qu’il ne sent pas. Les
Anciens, jugeant des choses par les
apparences, en ont fait nn astre mobile
ou Planète , et ils l’ont placé au
centre de tout le système Planétaire ,
arrangé dans l’ordre qui suit : Saturne ,,
Jupiter, Mars, le Soleil, Vénus, Mercure
, la Lune (i). Chacune de ces Pla-
(i) Theon, p. i5 i.
(?) Plut, de Placit. Phil. I. a, c. 15^ p, 889..
Eirm». 1. c. z. Martjan,. Cagell. 1.
il êtes , comme on vo itp o rte le nom*
d’une divinité, ou plutôt est la Divinité
désignée sous ce nom. Outre ess
noms, elles en ont encore eu d’autres,
que nous rapporterons bientôt. On a quelquefois
interverti l’ordre des Flanètes ,.
que nous venons d’indiquer, comme le-
plus généralementreçu. Ainsi nous trouvons
quelquefois les Planètes rangées
dans l’ordre qui suit : Saturne , Jupiter,
Mars, Vénus, Mercure , le Soleil, la
Lune c’est l’ordre qu’elles ont dans
leur distribution dans les signes ,
par domiciles. Cet ordre est celui qui-
a été admis par Platon et par beaucoup
d’autres Philosophes (a). Ils appellent
la première Phaenon-, c’est Saturne ; la-
seconde , Phaéton ; c’est Jupiter ; la
troisième , Pyroeis , le rouge ; c’est
Mars ; la. quatrième , Phosphoros, ou
Lucifer-,-c’est Vénus; la cinquième,
Stilbon , l’Etincelant ; c’est Mercure ï
la sixième, Soleil-, la septième , Lune.
On remarque ici, que les dénominations
des cinq premières Planètes sont tirées,
de la nature de leur couleur (3) , excepté
Vénus | qui est l’astre du matin
.I
l en est qui suivent l’ordre adopté-
par Platon , et par les anciens Egyptiens
, avec cette différence , quils,
mettent Mercure à la quatrième place ( *).
Platon et beaucoup de Mathématiciens,
(3) Jiratosth, c. 4 ;. Hyg, 1. 2 c - r
(4} Achill. Tat. c. 17.-