sons. ( Ibid. 134. ) Elles oat par cette raison été
beaucoup célébrées , ajoute Théon, et elle; former.^
unfe des Constellatie ns les plus fa meust s. Era-
tnostens, c. i.3 , endit's-peii-près àu'tant.
' ( i ) lit. t're S«cy, dans sa traduction, remarque
avec raisôn que cette mer, sur laquelle Saint Jean
place les Saints, est le globe céleste, et le firmament
, suivant l’explication de quelques interprètes.
C’est effectivement le Ciel efnpyrée et le
du Dieu de la lumière , qui y règne avec
ses Saints.
( a ) Une marche aussi correspondante et aussi
bien suivie prouve complètement que cet ouvrage
n est pas i’aflembkge d’idées bizarres, sans
plan ni defiein, ni l'effet du délire. Et conséquent*
ment on doit croire qu’il peut être analysé , suivant
cefUinès règles ét certains principes.
( * ) Les noms d’Éuphrate et de Babylone
prouvent bien ce que nous avons d it, que cet ou-
vrage fait dans l’Asie Mineure, comme il paroît
par les premiers chapitres, a été copié sur des
livres Orientaux. (c ) Peut-etre que ^ces Génies impurs, désignes
par les Grenouilles, sont plusieurs petites
Etoiles de la Constellation de là Baleine, ou. du
monstre marin qui les vomit. M. Hyde Commênt.
ad Ulug-Beigh, p. 43 ,Animal marinum et in ca udnao uêsj üds ite stq uSete lClaitus est óre Piscis australes alla , et in ,• hce vecantur du<z ranci.
Ce Poiffon Austral est peut-être celui qui est désigné
dans les Sphères anciennes, sous le nom de Croco-
4 !/us, et qui joint immédiatement la Baleine,
(d ) On ss rappelle qïïè c ’est à cette époque
équinoxiale, que les aèciens Egyptiens fixoiônt
Pembrâsement de l ’uniVers, sous le signe à’Arles.
Epiph. cont. Hærés. c. a S.
. (û) On trouvera une correspondance si marquée
entre la théologie des livres Zends, et telle de
1 Apocalypse j qu’il ne sera pas permis de-veir
dans cê dernier ouvrage autre chose ‘qu’une Cosmogonie,
dan3 laquelle le choc de* principes est
peint allégoriquement sous l ’image d:éténèrnefts à
venir, mais qui ne tiennent pas plus à l’histoire
prédite, ^que le Boundesh ou la Cosmogonie des
Perses n’y appartient. Ceux donc qui y ont cherché
des faits historiques, déjà vérifiés par l’événement,
ou qui doivent un jour skccompîir, se sont
aussi grossièrement trompés, que s’ils eussent pris
la Cosmogonie des Perses, ou les fabies sur Or*
rnusd et Ahriman pour de ^histoire et. pour la
’prédiction d’une suite cPévénemens réels, qui
dévoient arriver dans la suite des siècles. Ce*
deux ouvrages ont parfaitement le même caractère
, et sont le fruit du. même génie. { b ) Ceci arrîvoitysuivant Plutarque ibid. p. 3^0-,
au moment où le Dieu Ormusd sortoit d’une es»
pèce dé so-mmsil, ou de repos , durant lequel il
s’étoit renfermé quelque temps. Il est à remarquer
que les Phrygiens^ citez qui l’ouvrage de
l’Apocalypse fut écrit, avaient la même idée que
les Mages sur le repos de Dieu, dont iis fixaient
le réveil au retour du Soleil à l ’Hémisphère ‘supérieur
( ibid. de fcsid-, pi 370, ) et ils céiébroierit;
ce réveil dans leurs orgies et leurs initiations. Plutarque
s’appuie du témoignage de Théopompe, qui
lui fournit k tradition des Mages.sur le réveil d’Or-*
musd , et sur les combats des deux principes. Les
Phrygiens supposent, dit-il, que, Dieu dort l’hiver,
et qu’il veille l’été. Ils célèbrent dans leurs
orgies eec affoupiflement de l’hiver, et son réveil
dans la belle saison. L’auteur avoit sans doute en
vue les fêtes d’A tys, dont parle Julien, ( O ratio
5 j et qui éïoient liées aux Equinoxes
, d’Arics et de Libra. Ces cérémonies étaient
relatives à l’ame et à son retour vei8 le principe
Lumière, lorsque le Roi-Soleil, monté sur le Beliter,
( ibid. p. 32.3, ) attiroit à lui par une force occulte
les âmes, qui 5’affranchi'flo.ient de la corruo-
tion du monde sublunaire, pour s’affocier à la
lumière dOnt la nature a tant d’affinité avec la
leur. C ’est ce qui étoit Je grand secret des mystères
du Dieu aux sept rayons , sur lesquels il
ne parle que d’une manière énigmatique, et qui
n'êtoiènt entendus que des ThéurgiStefs.
( « ) On remarque une parfaite correspondance
entre ce qui arrive ici et ce qui a été prédit plus
haut c. 1 1 , lorsque le septième Ange a sonné de
la trompette.
On entendit après la septième trempette ( Âp*
c, 1 1 , v. i 5 , ) de grandes voix dans le Cie!$
qui disoient : « le règne de ce monde a paffé à
» notre Seigneur et à son Christ, et il régnera
» dans les siècles des siècles, Amen. En même temps les vingt-quatre vieillards, qui sont assis
» .Sur leur trône devant Dieu , tombèrent sur leurs
» visages devant Dieu en disant: nous vous ren- >y dons grâces, Seigneur Dieu Tout-P ui(Tant, qui
» êtes, qui étiez, et qui devez venir -, dé Ce que » vous êtes entré en poffefîion de votre grand«
» puiflance et de votre règne. Le temps de votre
» Colère est arrivé, le temps de juger les morts, y> et de donner la récompense aux Prophètes vos
» serviteurs, et aux Saints ,■ à ceux qui craignent
» votre nom, aux petits et aux grands ; et d’ex-
» terminer ceux qui ont corrompu la terre (1) ».
Ici la chose s’exécute, ch. iq , v» 1. On entend
la voix d’une troupe nombreuse qui étoit
dans le Ciel (2)» Elle loue la justice du jugement
qui condamne la grande prostituée, qui a corrompu
la terre ; elle invite aussi à -louer Dieu, ceux qui
sont ses serviteurs, qui le craignent, petits et
grands (3). Et alors les vingt-quatre vieillards paq
<0 V. 15 16. 17,
fi): V. 2. M V. f.
reittemeftt ( v. 4 » ) se pro:ternent et adorent
Dieu, qui est assis sur le trô ie , en disant amen ,
comme ci-defîus. Et ils le louent 3 de ce que lu i ,
leur Seigneur ToutrPuiffant, est entré dans son
règne. Ce règne est celui du Logos, de l’ônfunt
de la Vierge du c. 12 , qui devoir gouverner
toutes les nations 5 c’ est-à-dire, d’Horus, fils d’ Isis,
qui, à l’Equinoxe, entre dans l’exercice des droits
de son empire lumineux sur notre Hémisphère ;
événement célébré chez tous les peuples Septentrionaux
principalement.
( c ) Nous faisons voir ailleurs tous lés
rapports qu’il y a entre la lumière première
en . général , et en particulier entre''le Soleil
, et le Verbe des Chrétiens. Comme nous
entrons , à cet égard , dans les plus grands détails,
nous y renvoyons le lecteur. Nous remarquer
ans seulement ic i, que ce nom Verbe, on parole,
est celui qu’Ormusd on le Dieu Lumière
prend aussi chez les Perses. Zoroastré lui demande
son nom : « mon nom , lui dit-il, est la
» Parole ( 1 ) , ( vtrbum ) principe de tout ; mon
» nom est celui qui détruit ||b maux du^monde.
C ’est aussi celui de l’Agneau , qui chez les
Chrétiens détruit les péchés du monde, te Mon
nom est le p ur, l ’éclat, le Roi de l’abondance,
l e Roi qui produit tout. Mon nom est le principe,
le centre de tout ce qui existe. » C ’est ici y Alpha et V Oméga, le commencement et la fin.
Dans le Zend-Av. t. 1 . part. 2 , p. 1745 on invoque
Ormusd, et on lui dit: pur Ormusd, que
Bahaman ( chef des troupeaux ) veille sur moi ;
que la parole lumineuse, pure, excellente, me
défende de l’oppression du Ciel, etc. Cette parole
démiourgique , qui a précédé tous les êtres, et par
laquelle iis onjt tous été créés, est un des premiers
principes de la théologie des Perses (2). Chez nous
pareillement le Verbe est la lumière, qui étoit au
commencement avant routes choses, et sans laquelle
rien de ce qui est fait n’a . été. fait. C ’est
l ’intelligence lumineuse démiourg’que, le. Dieu
Créateur, qui, suivant Porphyre, étoit placé près
jde l ’Équinoxe, sous le nom de Mithra, auteur
de toute génération. Suivant Jamblique, c’étoit
Ammon qui faisoit cette fonction chez les Egyptiens.
( Jamblic. de mysr. scol. 8, c. 3 ). C’étoit S'èp.ioxçytKoc , l'intelligence démiourgique
appellanr à la lumière et à k génération les raisons
séminales des choses.
(d) L ’auteur d i t ,v . 12, qu’il portait un nom
qüè nul que lui ne connoît, peut-être le nom
même à?Ammon, ou du Dieu Beiier, dont Arles
étoit le siège, et qui étoit celui des douze Génies
qui présidoient aux signes, comme fious le
verrons ci* après ch. 21.
vovCe nom désignait caché et inconnu, Xtxgvp.pz~ , suivant PEgyptien M-anéthon. Plut, de Jsid.
p. 354. C ’étoit le nom qu'ils donnaient au premier
Dieu, caché et inconnu, qu’ils i-nvoqu oient ;
c’est-à-dire, à celui dont le Soleil étoit la force
sublime, ignotivis cdsa pat ris, comme [’appelle
Martianus Capella ; à ce Dieu, dit Plutarque (3) ,
dont ils provequoient la Théophanie en invoquant
Ammon, et qui leur appàroît ic i, sous
l’emblème, soit de l ’Agneau, fils de Thécphane,
soit d’un cavalier monté sur un cheval blanc,
qui paroît au moment où s’ouvrent les portes du
Ciel.
Nous axions une prière de l’évêquè Syrie-
sms, dans laquelle il demande à Dieu, que son
ame suppliante , marquée du Sceau du Père, épouvante
les Démons ennemis, q u i, sortant de leurs
caves souterraines, s’emparent des régions élevées,
et font des efforts impies pour empêcher les
• âmes de parvenir ail Ciel : il le prie dé faire signé
à ses serviteurs aux habiîans du monde brillant,
qui tiennent les f clefs du chemin Ethërée, dé
lui ouvrir les portes de la lumière. ( Syries. hyîn.
3 , v. (Si8 , etc. ) Cette idée théoiogique, que
les Démons, sortant de l’abîme, vont livrer dei
combats aux âmes près d’entrer dans la lumière?
explique le dernier combat, qu’engage ici le
Démon sorti de l’abîme ( de Rep. 1. i g , p. 621 ). (a) Platon , après avoir donné le récit du Pam»
phyiien, conclut qu’on doit s’attacher à la vertu
et à la justice, qui procure à l ’homme le bonheur
ici bas, et ensuite pendant les mille ans
quis’écoulent, jusqu’ à ce que les âmes soient arrivées
dans la prairie, où siège le grand juge.
(é) Rematquez, que l ’auteur de l’Apocalypse dit
expressément, les âmes de ceux qui ont été tués pour
la foi. Car ce sont effectivement alors les âmes,
puisque la partie appelée aine n’est anéantie qu’a-
près k séparation du Ner, ou par la seconde mort*
Pendant ce temps-là, les âmes moins vertueuses
étoient non-seulement retardées dans leur marche
vers le C ie l, mais souvent repouffées vers la terre,
et liées à la matière par une nouvelle organisation
, et cette palingénésie étoit une punition.
Les Initiés aux mystères de Bacchus et de Proserpine
, suiyant Proclus comment, in Tiifi. p. 33o*
ne demandoient rien aux Dieux avec plus d’instance,
que d’abréger pour eux le cercle décès re-
naiffances, qui les ramenoient à la matière génératrice,
et prolongeoient l’exil de l’ame errante.
Ils les prioient de les affranchir de l ’empire da
mal, et de les rendre enfin à la vie bienheureuse^
Ç ’étoit là leur grand vçeu. C ’etoit aussi le prix
que l’on se proposent d’obtenir par l’ initiation.
J’ai fui le mal, et trouvé le mieux , disoit l’Initié,
(ï) Zend Avest. t. 2, p, 147,
11) Ibid. t. 2, p. 5512,
(3) Plut. ibid. p. 5f4*