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Constellation boréale de l’homme porte-ferpent.
Si cela est, je prendrons plutôt l’Ingcnicuius , qui
écrase le Serpent gardien des Hespeiidcs, lequel
mord son pied, que l’Ophiucus \ et peut-être
sont-ce ccs deux Constellations qui ont chacune
un Serpent, qui sont désignées dans la Cosmogonie
des Perses, sous le nom de Meschia et de M ischia ne, à qui on donne à chacune un Serpent.
On les dit être nos premiers parens , et
avoir introduit lé mai dans le monde ( i) . Leur
histoire ressemble beaucoup à celle d'Adam et
d’Eve. Ils étoient destinés à être heureux, à
condition qu’ils seroient humbles de coeur ; mais
. Ahriman corrompt leur coeur. Ils Se couvrent
d ’habits noirs; ils vont à la chasse. Une Chèvre
blanche se présente à eux ; ils en sucent le lait,
et ce fut un mal pour eux. Le mauvais Génie
leur présente du fruit, dont ils mangent; par-là,
de cent avantages dont ils jouissaient, il ne leur
en resta qu’un. Ils tuent ensuite un Mouton , qu’ils
font rôtir. L ’Epervier en emporte une partie
dans le Ciel. Enfin ils tirent du lait d’un T au reau
, et les mauvais Génies deviennent plus
puissans. On les représente ensuite marchant ,
mais chacun avec un grand Serpent. L’un dit
à l ’ autre : «que je voie .votre Serpent, car le
» mien s’é’.ève fortement ». Ensuite Meschianè
dit à son frère : ô frère Meschia , je vois votre
grand Serpent, qui s’élève comme un drapeau.
Ce qquu’uil y de certain, c est qu a i equmoxe
d’Automne, lorsque les ténèbres se répandent
sur la Nature, au coucher du Betier, de la
Chèvre et du Taureau, et au lever du Vautour
, quatre animaux nommés dans cette Cosmogonie
, les deux Hercules Ingtniculus et Ophiucus ,
ayant chacun un Serpent, s’élèvent sur l’horizon,
et annoncent la dégradation de la Nature. did(ni)m Etta noqsuuanmd. itc rmyishtai lflluumvium aquæ vitæ , splen- Dei et Agni (i). , progredientem de sede nisIn medio plattoe ejus et ex utrâqut parte flumi- mer iselisg nsuinmçr uvliotsæ rfed daeffnesr enfrsu cftruumct uss uduumodecim, per liffi ad sanitattm gentium. , et folia DeEi te ot mAnge nmi ailntd iiclltâu mer unnotn. erit amplius ,• sed sedes
Le Zodiaque étoit appelé Circutus vitre : c’est
par lui et par les Planètes qui y circulent, que
la vie étoit distribuée à la Nature sublunaire,
suivant Ocellus Lucanus.
(a) Ce Livre étoit le livre de perfection des
GVnidois tiqarubeosr e,m qfueri enlt’atmpp e1lo2i enfrtu cVtuEsv aning ilea nndo'Eve. hoc est lignum vitæ. , et (x) Il faut bien distinguer ce que nous appelons
ici porte de l’empire de la Lumière, et
porte de celui des Ténèbres, de ce qu’on appe-
loit porte des Dieux , et porte des Hommes, dans
les initiations anciennes ; ccs dernières répondoient
su Cancer et au Capricorne. Il n’est ici question
que de la division tranchante , qui sépare l ’Hémisphère
boréal, oh les jours exercent leur empire,
de l’Hémisphère austral, sur lequel les longues
nuits d’hiver étendent leurs ténèbres.
(y) C’étoit à l’équinoxe de Printemps, que se
faisait ascensus animera m in regnum lacis, et à
celui d’Automne descensus in tentbras. C ’étoit là
en partie l’objet des mystères, dans lesquels le
Serpent d’Automne jouoit un grand rôle. On le
couloit clans le sein de l’initié, et on donnoit
cneutitte Tfailuiamtimon mystique de Bacchus : Serpcns g»- , Taurus genuit Serptntem. Ces idées
de mysticité supposent la succession périodique
de la Lumière et des Ténèbres du monde sensible,
«déjà établie comme objet du culte religieux
de tous les peuples, qui s’afHigeoient de voir 1«
Soleil fuir de leurs climats , et qui se rt jouissoient
àet sMona nrieltiouusr.. ., comme le disent Achilles l'atius Voilà le vrai motif des fêtes de
.joie'qu’ils célébraient alors : la spiritualité des
mystères vint après, et emprunta les symboles,
que l’Astronomie avoit déjà consacrés dans le
culte du Soleil.
Quoique nous ne donnions pas ici plus d’étendue
à la théorie mystique, sur la dégradation
• de l ’homine en Automne , et sur sa régénération
spirituelle par i5A g n e a u e t que nous nous en
tenions à celle qui est sensible et physique dans
la yégétation , il est pourtant certain que la
première est très-importante, et que sans elle ,
on n’aura que l’écorce des Religions, et nullement
leur spiritualité, qui est la partie la plus
difficile et la plus étendue. (f) Les Hamaïtes (3), suivant la plupart des
interprètes Hébreux, adoroient le Créateur sous
le nom d' Afimx, et son emblème étoit celui du
Bouc , tel que le Bouc de Mendès en Egypte (4)»
Abcnezra , dans sa préface sur Esther, prétend
que le Pentateuque des Samaritains com-
met ert.eçroraitn tainsi -: «in principio Aftma creavit coelum ».
et Osirc lAeg{uimnta oemrnate s seimt usilac crtxupmli casinmt ilhiotuc divnocc abhuirlucmi, Rabbini in Sanhedrim. (Baaî Aruk et Rassi).
(aa) Les Sabéens disoient qu’Adam étoit l'apôtre
de la Lune, et que le Ciel étoit une Divinité
(5). •
On prétend , que Manichée disoit, que le Serpent
, qui séduisit Eve , étoit un Génie, et un
des Anges de Dieu (T ite de Bostrcs et Beaus.
t. 2, p. 457). Cela est vrai,, si on entend par
(1) Boumlesh , p. 37?. (4> Syntagm. 2, c. 9.
(2) Apocalyp. c. 22. (5) Maimon. pars 2, c
(3) Kirk. (£dip> t. 1 , p. 368, et Seiden de Dus Syriis,
*• l 27>
là les intelligences des Astres, ou les Dieux, qui
président à. l ’ordre du monde.
(«) Abrégé du passage de Macrobe : « ha
» autern retatum diversities ad solern référant u> , ■a ut parvulus videatur hicmali solstitio, qualem
x) Ægyptii proferunt ex adyto dit ctrtd\ quod
» tunc brevissimus dies veluti parvus et infans vi-
» deatur. »
Les Chrétiens chantent le jour de Noël : «par-
s»» vesutl uns obhios.d..i è Pnoaptuulsu s esqt uin odbmisb u, laebtact. iEn utxt ntobrrtias
» vidit lucem magnarn, etc. »
On lit dans Prudence Hymn, in Nat. Z)»m.
f . 1 0 1 .
« Quid est quod arctuin circülum
» Sol jam recur rens deserit ?
» Christus-ne terris nascitur •
» Qui Lucis auget tramiiem ? »
sliq(£u)ib Vuos iictie rulem p asscsdaugcea td ein Lséidoini s: Ne tentator..i. vos sentis diet gaudia suae fallacia,e eat rhteoe cc oiprrsuam ppraate- , isliloundee npse sstiifmerpdlicibus animis de quorumdam persua- de novi , non tarn de Nativitate Christi, quam , ut dicent, soils ortu venerabilis videatur.
(c) Dès le temps de Jules César, on avoit
fixé le solstice au a5 décembre : ce n’est pas
qu’on ne sût bien , que le solstice d’Hiver ne
tomboit pas précisément à ce jour-là ; mais quand
il s’agit de solemnités publiques, on ne se pique
pas de suivre des calculs exacts , outre qu’il a
paru toujours très-difficile de marquer au juste ce
point, ou le moment des solstices. Cette remarque
est de Beausobre, t. 2 , p. 697, et peut répondre
à ceux qui sont étonnés, que cette célébration
n’ait pas été fixée précisément au 21.
Le même Beausobre, ibid. p. 698, fait une
remarque assez singulière, c’est que les deux Equinoxes
et les deux Solstices sont marqués par
deux conceptions et deux naissances. La, conception
de Jean-Baptiste au 24 Septembre, et sa
naissance au 24 Juin. La conception de Christ
au 2S Mars , et sa naissance au 25 Décembre.
C ’est ce que S. Jean semble avoir insinué , lorsqu’il
dit en parlant de Christ : «il faut qu’il croisse
» et que je diminues> (Jean, c. 3 , 3o). Beausobre
prétend que l’esprit de mysticité a présidé
à cette fixation. ma(nd)iu (s T eertt uvlelrialsnim. aiplioulso gSeotliecr,n pc. r1e2d.u )n At lDiie pulrann en hous-
tnrounm i.n Aldin tPecor sdaisp iscit fuomrt ea ddeopruemtaubsimur , licet Solern utique in suo clypeo , habentes ipsum suspicio quod innotu er( its onno sdisque ). Denique indè ad Orientis regionem
(1) Herod, I, 1, c. 132,
317
pIrcenceabiri.a tÆioqnue eq usai md iret liSgoiloins tl oeStohliiiss Indulgimus, aiiâ etc» 11 écarte ce
soupçon sans donner de raison , ni combattre celles
des autres, qui pouvoient sûrement produire beaucoup
d’autres rapports , comme nous allons le
faire.
(e) Dans un autre monument, imprimé également
dans Hyde, il a le Taureau sous ses deux'
pieds, et il tient une épée d’une main, et de l’autré
une boule ; enfin , il est absolument tel , que
l’homme monté sur l’Agneau Mithriaque, que l’on
voit à Paris, sur le haut du portail de Notre-
Dame, lequel homme porte également la boule
symbolique d’une main, le sceptre de l’autre , et
est exalté sur l’Agneau qu’il a sous ses pieds. Cét
agneau , placé sur le frontispice du temple d’Isis,
mère du Dieu Soleil, qui au Printemps triomphe
sur l’Agneau /appartient aux idées religieuses de
l’époque postérieure de la religion Mithriaque , du-*
rant laquelle le Soleil triomphoit à l ’Equinoxe de
Printemps, non plus , comme autrefois , sur le
Boeuf, mais surleBelier , qui avoit remplacé le
Boeuf à l ’Equinoxe. Cette figure a été détruite ,
lorsqu’on a renversé celles des prétendus Rois,
rangés au nombre de vingt - huit, au - dessus du
portail.
t on(ifu)m Narrant gentium fabula Mithram et Eric ha dinis es,s ev tgle inne lraaptoids.e , vel in terra, de solo æstu libi•
(g) J’observe, que chez les Mages la fête de
la naissance d’un homme, ou. le Dits Natalis ,
étoit une grande fête ( 1 ). Ils en durent faire une
pour le Soleil, dès qu’ils l ’eurent personnifié.
(/z) C ’est à tort que l’on a traduit dans l'Orient.
Si on fait attention à l’expression' grecque , on
verra,que l’auteur n’a pas voulu dire dans le second
verset ce qu’il dit dans le premier , en parlant de
l’Orient. Dans le premier , il emploie le pluriel,
pour désigner les régions orientales , au lieu que
dans le second, il se sert du singulier iv avcOoKn^ expression
consacrée par les Astrologues , pour désigner
un des quatre points cardinaux de la Sphère,
et ce que d’autres appellent l ’Horoscope. D’ailleurs,
cette expression, nous avons vu son ctoile, est bien
dans le style astrologique. L ’origine astrologique
de cette fable est encore conservée dans les traditions
du Peuple, qui voit, dans le baudrier d’Orion,
les trois Mages, dont il est parlé dans la légende
sacrée de Christ. C ’est ce qu’on appelle vulgairement
les trois Rois.
Les Orientaux comptent douze Rois Mages (2).'
Idlas snomment le pi-emier Zervand,le second Hormis- etc. ils disent qu’ils avoient sept mille Chevaux.
C ’est une tradition constante chez les Orien*
taux, que les Anges , qui enlevèrent Se^h, lui appti-r
(a) Asseman et Hyde, c, 31«'
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