p retend oit prouver qu’au fond, toutes les religions,
Païenne , Judaïque, Chrétienne , convenôient dans
le principe et dans les dogmes, et ne diftéroient
que dans quelques cérémonies.-Par-tout un Dieu
suprême, et des dieux subalternes, ici sous le nom
de Dieux , là laps celui *d’Anges. Par-tout des
temples , des sacrifices, des pxières , des offrandes ;
des récompenses ou des peines à venir ; et si l ’on y
joint ce qu’un bel esprit moderne a tâché'd’établir ,
par-tcut une divinité médiatrice entre Dieu et les
hommes ; et une première intelligence, qui est le
premier ministre de Dieu.
(eo) Personne n’ignore combien on à fabriqué de
vies de J. C. peu ressemblantes,‘combien d’évangiles
Apocryphes, ou déclarés comme tels par ceux qui se
sont bornés à quatre, dont ,rien ne nous garantit
l ’autorité, que l’assertion de ceux qui nous les ont
donnés ; et qui apportent, pour raison de leur choix,
la fable la plus absurde. (pp) II est constant, dit Fauste ( t) , que les évan-
giies n’ont point été écrits par J.C. ni par ses Apôtres,
mais long-temps après eux par des hommes inconnus
« qui jugeant bien qu’on ne les croiroitpas, puisqu’ils
35 raconi oient des choses qu’ils ne savoient pas,mirent
» à la te :e de leurs livres les noms de quelques
» A pôtres; les autres, lès noms de quelques hommes
» Apostoliques, assurant que ce qu’ils avoient écrit,
» ils Pavoient écrit sur leur témoignage».
titua (qq) Eltuthir primus simulacrùm Liberi patris cons
, et qutmadmodum coli deberet os tendit. Chez
nous, c’e;t également Saint Fleuthère et SaintDenis,
qui apportent la religion en France. 11 étoit assez naturel
que des Francs prissent Eleuthère pour leur
Patron.
EleXuJtnh ctredrt auinr bPta gBacseoost ia( e2 i)m aa vgoinite sa Dusisoin yapsipiorté in , et sur
le refus que les peuples firent de recevoir ce culte ,
ils furent frappés d’une plaie honteuse, dont ils ne
prient être guéris , qu’en instituant les fêtes Ity-
phaîliques, ou la cérémonie du phallum dans laquelle
on porte en pompe l’organe de la génération.
Comme les Chrétiens ont en octobre, le neuf,
*me fête de Saint Denis f ils ont au bout de six
mois , précisément le huit A v r il, une autre fête de
Saint Denis.
Voici ce que dit Servius sur les fêtes appelées nDeicotna yvsiniad e(m 3i â) •f acDieiobnanyts.ia antiquissimi rustici con(
rr) Le calendrier de Ptolémée ( 4 ) fixe au dix-
sept’ de Juillet le coucher de la brillante de la couronne.
Lucida Boreae Coronce occidit muni. Nous
fixons la fête de Sainte Marguerite, au 20 juillet
(5). Geminus fixe aussi ver* le même temps le
(2) Apud Augustin. I. 32 et 33.
2) Kirker (Edip. t. s, p. 229. {g) S«rv. in Georg. 1, i , r. 3I1.
coucher de la couronne, dont la plus belle étoile
s’appelle Margarita, seu Lucida Ceroiuz (6).
(rr) C’est moi-même, dit Fauste le Manichéen ,
qui, si j’en suis digne, suis le temple raisonnable de
la divinité,’ Une âme instruite de la vérité est
son autel. Faust, ap. August. 1. 20 , 3. Le temple
agréable à la divinité, celui qu’ on doit lui consacrer;
c’est notre esprit et notre coeur , dit Minutius
Félix, sect. 32 , p. 124. On reproehoi.t aux premiers
Chrétiens, dit le même Minutiüs, 10, p. 3 1, de
n’avoir ni temples, ni autels, ni simulacres, ni
sacrifices. Tel étoit le culte de l’église primitive,
comme l’observe judicieusement Beausobre t. 2 , p.
63 1, etc. voyez Beaus.
(/r)Les Egyptiens,après avoir long-temps raisonné
sur la nature de Dieu, finirent par conclure qu’ elle
étoit impénétrable. Aussi appeloient-ils Dieu , ou le
premier principe , ténèbres inconnues , et obfcurité
ivmoïïpcréinvétrable : vrfco'lnv v , ckoIos wrsp •7ra.aeLV Iss. , vKoîoç uyvaarov tp if tkt 0 S'TrKpnp.ityv- ( Damasc, ap. Galenot. Jamblich. in p. 198. )
Les Platoniciens admettoient pour premier Dieu le
sdiibelue. suprême, ineffable. Les Egyptiens le Cneph invi
Les Orphites le Dieu qui habite la lumière
inaccessible. Les Valentiniens, le Buthos, et la Sigé.
Les Athéniens, le Dieu etyvacroç. Toutes les Théologies
ont été forcées de dire, que la première cause
étoit absolument invisible à l’oeil , incompréhensible
à la raison. Tenons-nous en là ; le reste ne
peut être que rêveries.
sàs( ae)a dDemix irte neotivaamri f:i nqiutaisn t ormemni beutsia smae cpuhliis/ orsuor-- pgnhoi haancn do isopmuntaiati osnied écroal, liignu nstu o: s coorrntupsle troe dimrme- , iedte rme fesryrdi erruumrs ùms oetoudsen» modo. Quod si est qnae fuèrunt habean,t niteecreastsioen eems t : uutn oivmernsiaa eenstin. t Heoxc assetrcourtuums Vmirogtiuli upse nddixerite amuraenai fessc teue mu- lAal terre veerrtiit ,T ipehty si.t erVairdie toumr nihai c quloece ufsu edriuctnats. preurmcL 'vjroolYu.btitlsijtcaLtOem'Tt LeGxi v s,y dide reusmt preart ioomnsn ivuemn ierne-- tem, ut diximus suprà.
{b ) Porphyre ( in Sent. p. 14 7 , ) distingue
autant d’années qu’il y a de Planètes. Autre,
dit-il, est l’année ou la révolution du Soleil,
autre celle de la Lune, autre celle de Vénus,
etc. Mais l’année * ou là grande révolution
qui les comprend toutes, est l’année parfaite, lu
révolution absolue et complète, qui s’exécute par
l'impulsion de Pâme universelle, à l’imitation de
laquelle tous les corps célestes se meuvent.
(4) Pètav. Uranol. t. 3 , p. 51.
<5) Ibid. p. 37.
{t) Ces. Cel. A (trou*
P é r io d e 'connues sous le nom. de
grandes Années,
La Diétéride ou période de . t ans (1).
appelée improprement Trié té ride.
LaTétraétéride, 4 ans,
ou Pentaétéride.
L’Octoétéride, autrement Ennéaétéride, 8 ans,
ou Période d’Eudoxe le Cnidien (î ).
Lt a_ rD*o _d 1é çaétérid.1 e G/—•é /n é>t1h1l.ia que' , y
12 ans,
des Chaldéens.
L ’Ennéadécaétéride de Méton, ans.
L’année de Philolaüs, de 59 ans.
La' période Callippique (3). 76 ans.
Celle de Démoçrite, 82.
Celle d’Hipparque, 5°4.
Période Sothiaque, 1461 ans.
Période Peftane, i 44°-
Année d’Aristarque, 2.484.
D ’Arétès, 5552*
D ’Héraclite et d* Linus, 10800.
De Dion, 10884.
D ’Orphée, 100,020.
De Cassandre, ' 3,600,000.
De l’Anonyme de Plutarque, 7777*
D ’Héraclite, 18000.
De Diogènes, 6,570,000.
Platon, 120,000.
Cicéron in Hortensio, la fixe à 14,854.
Suivant d’autres, 12,954.
Et suivant d’autres, ( Servius ) à 3000 ans.
. Sextus Empiricus la fixe à (4) 9>977-
Firrnicus, à 300,000.
Macrobe, à (3)
Achilles^Tatius fixe la grande
restitution de Saturne, à
Nicetas Choniate fixe la grande
15,000.
35°.é35 ans.
année à (6) 1=753,100 ans.
Il n’y aque celle de Cassandre ou celle de 3,600,000,
qui soit un multiple de la grande année, dont
elle comprend un siècle, ou 100 restitutions.
Celle de Linus et d’Héradite est la division
des trois degrés de chaque décitémorie réduite en
minutes et en secondes. Car 60 X 60'— 3600^X3— loßoo11. Ainsi chaque dodécatémorie renferme 103S0011.
E s t preetereà an m/s, quem Aristoteles maximum
potiàs quant magnum appellat^ quem
to its , lunae, vagaruntque quinqite stellarurn'
orbes conficiunt, citai ad idem signunt ubi quon-
dam sintul fue runt, un à referuntur. Cujus anni
hyenis surnnta est KaS]«LX.KV<rp.oç , quarn nos-
tri diluvioncm^appe liant : Æstas àutem 6k-
(1) De la Nauze, Mcm. Acad. Inscr. t. 31 , p. 89: et
Ccnsorm. de die Natal* c; 18.
(2) Plucarch. de Placit. Phil. L a , c. 32.
(3) Servius ad Æncid. 1 et 3 , et Æneid. 2. v. 284.
Soun. c. 4j.
h•jivsp aaarltiçe r,n isq tueomdp oersibt usm munudnid uinscendium. Nam, cere , tuni exi g/tes - , tà/n exaquescere videtur (7).
Cette opinion est à-peu-près la même , qûe celle
des Chaldéens et de Bérose, rapportée par Sénèque.
(Quæst. nat.-1. 3 , c. 29 ). • curHsaur oiss utas , syqdueir uBmel ufniet riinterpretatus est, ait affirmât3 ut conflagration;i eatt quaed edà ilquuviidoe mte mid - pus assignet : arsura enim terrena • contendit, cquurasnudsà omnia sydera, que. nunc diversos agunt p o sit a , viens tiCgainocrunt convenerint, sic snb eodem. omnium possit,: uint urnedcatati olnineema feuxitruer apmer orbes eadem syderum turba in Capricornum ,ç oncivtne-t Mnearigt.n alel lpioct esnotlisatiet isuimgn a, hic bruma conficitur. tione anni momenta sur i,t .quando irt ipsa muta-
( c ) Massoudi, auteur Arabe, qui attribue à
Brama l’ origine de l’Astronomie Indienne , dit
q u e , suivant Brama , le Soleil, demeure • trois
mille ans dans chaque signe, ce qui donne trente-
six mille ans pour la révolution totale. Ce mouvement
est le même que celui que donne Ptolémée.
v Aead. Inscript, t. 26 , p. 7 7 1 ).
( d ) Le premier précepte de l’Astronomie des
Siamois, est un précepte d’Astrologie.
( n ) La Chronique d’Abugiafar ( Herbeîot, art. Dives, p. 298 ) suppose que Dieu , avant la naissance
d’Adam, créa les Dives, et leur donna le
monde à gouverner pèndant quatre mille plus trois
mille ou sept mille ans. Les Péris leur succédèrent
pendant deux mille ans. Si Don suit la gradation
de cette théorie, on .aura encore :
400«.
3ooo.
tcco.
10p.
pour les quatre générations d’hommes et de Génies
plus parfaits que l’homme, qui l’avoient précédé.
( 0 On observe r que toutes les fois qu’il de-
voit arriver quelque grand événement, qui changeât
le sort d’un peuple', à plus forte raison; celui
de l’univers, on imaginoit toujours des prodiges
qui l’avoient- annoncé. Virgile, dans son
livre premier de l ’pnéide, suppos.e que des signes
au. Ciel 'e t sur la terre / dont il rapporte
une partie, avoient annoncé la mort de J. César. Voyez Virgile , Georg. L. 7 , v. 463, etîc.
Soient quis iicere falsunt ,
' Audest; illc etiam ccecos ins tare tumultus, etc.
(4) Sext. Emp. adv. Math, sub fine. Firmicus Mathes.
Præf. et 1. 3 , ç. 1.
(5) Achill. Tat. in Isagog. c. 18. Thés. Orthocfox, Tïd»
(6) Macrob. Som. Scip. T. 2, c. 11.
(7) Censorin, de die Natal, c. 18.
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