ment où la troisième trompette sonne.
Dans le chapitre 16 , v. 4 , c’est ausû
sur les fleuves que la troisième coupe
est versée , et dans l’un et dans l’autre,
la nature des eaax hit changée. Mais
la cause n’est exprimée que dans la
prophétie , ou dans le huitième chapitre.
. Dans le chapitre 8 , v. 12 , lorsque
le quatrième Ange sonne de la trompette
, le Soleil, la Lune et les Etoiles
sont frappés de ténèbres.
Dans fe chapitre 16, v. 8 , c’est aussi
sur le Soleil que le quatrième Ange
verse sa coupe.
Dans le chapitre 9, v. 2, lfe cinquième
Ange avant sonné la trompette, il
s’ensuit une grande obscurité dans l’air,
produite par la fumée, qui s’élève de
I’abyme.
Dans.le chapitre 16, v. 16, le cinquième
Ange répandit sa coupe sur le
trône de la Bête (qui habite l ’abyme)
et son Royaume devint ténébreux. .
Dans le chapitre 9, v. 14, après que
la sixième trompette a sonné, le sixième
Ange délie quatre Anges liés sur le
grand fleuve- de l’Euphrate , lesquels
se trouvent prêts pouf le'combat qu’ils
vont.livrer (b).
Dans le chapitre 16, v. 12,le sixième
Ange verse sa coupe sur le grand fleuve
de l’Euphrate , dont l’eau fut séchée,
pour ouvrir le chemin aux Rois ., qui
doivent s’assembler au grand jo-ur destiné
au combat. Il sort de la gueule
«lu. Dragon , de la Bête et de le tc-eehe
du faux prophète trois esprits impurs
, sousJa figure de grenouilles (c).
Il sort aussi ( c. 9 , v. 17. ) de la bouché
des chevaux monstrueux , que
monte et t. te. nombreuse cavalerie., du
feu , de la fiinfée et du soufre.
Le septième Ange, ( o. n , v . i 5 . )
ayant sonné de la trompette, on entendit
de grandes voix dans le Ciel, qui
disoient : L e r è g n e de ce monde a passé
à notre Seigneur, et, à son Christ. Le
temple de Lieu s’ouvrit dans le Ciel;
( v. 19. ) il se fit des éclairs , des voir
un tremblement dè terre et une grosse
grêle.
Pareillement (C. 16 ,v. 17.) le sep-
tième Ange verse sa coupe dans l’air
et une forte voix se fit. entendre du
temple, qui dit : (T-en'estfait-, aussitôt
il sc fit des éclairs , des bruits'"de
tonnerres , un- grand- tremblement
de terre -et une grande grêle, comme
du poids d’un talent, (v. 21.) tomba
du Ciel ; et au eh. 19 , v. 6 , il est dit,
que le Seigneur est entré dans son
règne.
ün a vu une parfaite èorresp on dance
entre les fléaux aunoncés par les sept'
trompettes j: ef Ceux_qui ont été versés
par les sept coupes. Il est évident, qtoe.
ce n’est point une répétition de l’auteur
, ni le simple complément de
l’action des sept premiers fléaux Y qui
n’avoieritfrappé que la troisième partie
soit de la, terre, soit- de-la .mer , soit des
fleuves , soit de la Lumière, etc.; mais
que les trofhpettes ne faisoient que
prédireet annoncer à l’univers les.maux,
que les sept coupes dévoient verser.
Après que les-sept trompettes ont
sonné ; on volt clans les chapitres sui-
vans douze et.treize, quatre tableaux
qui se, suivent, savoir une L emiue, un
Dragon, une Bête , une autre Bête qui
fait des prodiges, et qu’on appelle faux-.
Prophète ; et à la suite ( ci 14.) est {’apparition
de l’Agneau sur. la montagne,
On voit pareillement après l’effusion
des sept coupes , dans les chapitres
suivans 17, 18, 19 et 20., une Femme
( c. 17, v, 3,) une Bête et un faux-
Prpphèfe., qui (commedans le c. i,3 >
y. 12.) avoit fait des prodiges «1 sa
présence (c. 19 , v. 20.) et enfin 18
flragon , l’ancien Serpent (duc-.,1*’
v. 9. ) le Diable ou Satan , qu’un Ange
vient enchaîner ( c. 20, v. 2. )
Et à la fin de ces tableaux, celnt"f
l ’Agneau et de la ville. Sainte sur110®
haute montagne , (p 21 , v. 9 et. t°;r
accompagné, comme dans le c. i4 >aï
IVr Ire duodécimal des signes, et de ceux
qui n’ont commis ni l’iniquité, ni le
mensonge. ■ .
D’après cette suite de rapports et de
comparaisons entre les tableaux successifs
de l’Apocalypse , on peut dire,
que depuis le ch. 8, on se fait l’ouverture
(lu dernier sceau du livre de la
fatalité, jusqu’auch. 16. exclusivement,
on voit les figures decequi doit arriver,
et que tout n’est encore qu’une image;
mais que, depuis le seizième chapitre jusqu’au
dernier , tout s’accomplit et pa-
roît mis à exécution. Il n’y a qu'une
seule différence , c’est .que la h mine
du ch. 17 , qu’ou appelle la Grande
Babylone , ne me paroît point être celle
du ch. 12.
CHA P I TRE X V I I ET XVI I I .
I l nous semble, que la grande Baby-
loaê , dont il est ici question , est
un nom factice , qui renferme tout
le sec r; t du mystère , comme dit
l’auteur ( 1 ) : “ Et sur son front
» étoit écrit Mystère ». Il nous paroît
contraster absolument en tout avec
Jérusalem. Or, comme celle-ci est le
monde Lumineux , et le séjour originaire
des armes , celle-là'sera le monde
des générations , le monde sublunaire
où nos âmes sont., jusques à la mort.,
dans une espèce de cachot et de captivité
, dont la vertu seule peut affranchir
l’anie de l’initié.'
Cës deux villes , Babylone où les
Juifs avoient été captifs , et Jérusalem,
étant naturellement ennemies, les Hiérophantes
Juifs les choisirent pour enlr
blêmes du règne des deux principes opposés,
qui sont la Lumièreetlesténèbres.
le bien et le mal, Dieu et le diable, Or-
musd et.Ahriman. Babylone devint la fi-
guredu monde dé ténèbres etdecorruption,
qui vaêtre détruitavec les Génies
ou Anges ténébreux qui le gouvernent ;
et Jérusalem figura le monde de Lumière
, cpii doit s’élever sur les ruines
du premier; avec l’Agneau vainqueur du
dragon etdes ténèbres. Cet Agneau fraî-
neà sa suite la foule des initiés à ses mystères
, tandis que les âmes corrompues
des amis du Serpent se trouvent ensevelies
sous les ruines de Babylone, ou
du monde ténébreux. C étoit-là tout le
mystère et le but Tlréologique de l’orf-
vrage, dans lequel l’auteur se propose! t
de préparer aux aines un retour facile
vers la Lumière sacrée, en les préservant
delà corruptionde la matière terrestre ,
qui de sa nature est ténébreuse , et qui
seule communique aux âmes, comme,
le dit Virgile (2) , le principe de toutes
les passions , et une espèce de souillure,
dont la mort ne les affranchit pas toujours.
Le Prophète Ezéchiel (3) avoit
choisi 1’emblê me de Tyr , qui s’étojt
réjouie des maux de Jérusalem, et celui
de plusieurs autres peuples, tous ennemis
de la ville Sainte, qui avoient voulu
profiter de ses malheurs dans sa captivité.
L’auteur de l’Apocalypse a emprunté
les traits d’Oolla et Olyba ,
pour peindre sa grande prostituée, et
ceux de Tyr, pour représenter la grande
désolation de Babylone et la frayeur
de ceux qui commerçoient avec elle,
comme on peut s’en convaincre en com-
(1) Apoc. -c. 17. v . 6.
(a) Virg, Æneid. 1. 6,
(3) Ezech. c. 26.