l’Ethiopien caché dans les arbres, surprend ranimai
et le perce de flèches ( i ) . {s bis) La Période caniculaire, suivant Freret (2.),
a voit eu un renouvel lement sept cent quatre-
vingt-deux ans avant l'Ere chrétienne ; ce qui ne
permet pas de placer l ’invention de l’Astronomie
plus bas, que l’époque à laquelle le Taureau,
étoit à l ’Equinoxe de Printemps.
(t ) La Grue , donc le retour annonce l ’Automne,
suivant Oppien , ( 3 ) étoit placée dans la Sphère
Ma ure sur le Serpentaire (4) , qui est sur l ’Equinoxe
d’Automne, et qui donne ses formes au Soleil
de cette saison.
(«) Lucien, p. 984, de Astrologia, se plaint
du discrédit dans lequel est tombée cette science«
qui cependant, dit-il, est de la plus haute antiquité
, et l’ouvrage d’anciens rois les plus religieux.
Il en donne les raisons, tirées du caractère
de ces peuples naturellement spirituels, et
de la température de leur climat, toujours pur
et serein. Ils observèrent ,, dit-il, le mouvement
de la L u n e , et reconnurent qu’elle em-
pruntoit sa lumière du Soleil. Ils découvrirent le
mouvement propre des Planètes, leur nature,
leurs influences. Ils donnèrent des noms à ces
Astres. Les Egyptiens, ajoute Lucien, perfectionnèrent
cette science ; déterminèrent le mouvement
de chaque Astre, la durée de l’année, des mois,
et des saisons, lis allèrent plus loin, ils classèrent
les fixes, inventèrent la division en douze
signes , et y peignirent des animaux, etc. Cet
Auteur reconnoît donc que les Egyptiens sont
les inventeurs du Zodiaque, et des Constellations
désignées par des symboles d’animaux. Ce
qui est conforme en tout à nos idées (5)....
Diodore de Sicile ( 1. 3 , c. 2 , p. 174) dit
que les Ethiopiens prétendent être les plus anciens
peuples du monde, et qu’ils appuient sur
des preuves leur prétention. Qu’il paroît constant
dans l’opinion universelle , qu’ils sont Autochtones
et nés dans le pays, et nullement venus des
contrées étrangères. Qu’il est assez vraisemblable
à tout le monde , que ceux qui habitent
les régions méridionales du monde ont été les
premiers, que la terre ait enfantés de son sein.
Qu’il est naturel de penser -, que la chaleur du
Soleil venant à dessécher le limon encore humide,
et à y verser les premiers principes de
v ie , le lieu le plus voisin du Soleil produisit
les premiers êtres animés. Que c’est chez
eux les premiers que s’est établi le culte des
Dieux ; qu’ont été imaginées les cérémonies pompeuses
, les sacrifices, les assemblées religieuses ,
et tous les autres établissemens que les homme* '
f j) Diod. Sic. 1. $, c. 25, p. 192,
(2) Freret Def. Chronol. p, 242—24J, -
(3) Oppian. v. o.
(4) Cæsius p. 146} Rscciol. p. 126; Bayer, tab, 18.
(5) Ibid, p, 986.
M] Ibid. p. 17J*
ont faits pour honorer la Divinité. Que c’est là
ce qui a rendu leur piété si fameuse chez tous
les peuples du monde, et donné lieu à cette
opinion, que les sacrifices des Ethiopiens sont
les plus agréables aux Dieux. Ils citent pour
exemple Homère ( 6 ) , qui , dans l’Iliade, suppose
que Jupiter et les autres Dieux étoient partis
en Ethiopie , rpour assister à une fête et aux repas
anniversaireffqfle leur donnoient ies Ethiopiens.
Iis se vantent d’avoir conservé leur liberté (7 ),
contre les efforts des plus fameux conquérans,tels que
Cambyse, Semiramis, etc. Ils disent que Bacchus
ni Hercule n’avoient osé les attaquer, et avoient
respecté leur Religion.
lis ajoutent que l’Egypte est une colonie
Ethiopienne, conduite par Osiris. Que l’Egypte
elic-même n’étoit pas autrefois comment, mais
qu’elle étoit cachée sous les eaux de la mer ;
que son terrein s’étoic formé par le limon que
le Nil charrie des plaines ci’Ethiopis, et qui s'accumule
à son embouchure. Que la piûpart des
lois de l’Egypte ont été empruntée» de l ’Ethiopie,
ainsi que celles que les colonies Ethiopiennes y
ont portées , et qui y ont été conservées par
leurs descendans. Que l’art de figurer les statues,
les caractères alphabétiques, a eu en vue le* formes
Ethiopiennes. Que les Egypt ens ont deux sortes
d’écriture , l’une , l ’écriture vulgaire , que tout le
monde sait (8;, et l’autre, l’écriture sacrée, laquelle
chez les Egyptiens n’est connue que de*
Prêtres, qui la transmettent dans les familles sacerdotales
j comme une langue cachée et mystérieuse ;
au lieu qu’en Ethiopie elle est d’un usage universel
pour tout le monde. Qu’en Ethiopie et
en Egypte l’ordre hiérarchique est absolument le
même. Que les ministres du culte, chez ce*
deux peuples, sont pareillement rasés, et vêtu*
également de la robe longue; que le Sceptre y
a la même forme, qui est celle de la charrue
ou de l’instrument cîu labourage , etc. Ils débitent
encore beaucoup d’autres choses sur leur
antiquité et sur l ’établissement des colonies Ethiopiennes
en Egypte. On y a , comme en Egypte,
un respect profond pour les rois, lequel approche
d’un culte religieux ; mais les Prêtres y disposent
du Sceptre et de la- vie des rois.
Strabon { 9 ) parle d’une rivière d’Eubée
qu’il nomme N ilu s , dont les eaux avoient la
vertu de rendre noires les Brebis, qui en buvoient.
Virgile parlant du Nil, dit : « Nigrâ faeevndat
s> arenâ (10)».
On appela aussi ce fleuve Astapus en Ethiopien
, nom qui signifie Ténèbres, ou celui qui
sort des Ténèbres ( 1 1 ) .
(7) C. 5.
(I) P. 17*.
(9) Strab. 1. io, p. 449.
(10) Georg. 1. 4, y. 29Ï.
(u ) Di© d. Sic. 1.' 1, c. |6, p. 4),
\x) Dans la seconde époque, il peut y avoir
une raison à ce symbole. Le coucher de l’A ig le ,
oiseau solaire, se faisoit au lever du Lion , animal
solaire, dont il est Paranatellon ( 1 ) .
( y ) Diodore de Sicile ( 1. 1, c. 20, p. 32)
nous dit que les Egyptiens envoyèrent plusieurs
colonies dans les diflérentes parties de 1 Univers.
Que Bélus, fils de Neptune et de Lybie , conduisit
une colonie à Babylone sur les bords de
l’Euphrate, et y établit des Prêtres à l ’ instar
de ceux d ’ Egypte. Exempts de toutes impositions
et de toutes charges publiques, ces Prêtres
sont connus sous le nom de Ckaldéens.
C ’est à l ’école des Egyptiens que s’étoient
formés les savans de la Grèce. « Pythagore, nous
dit Diod. Sic. (1. 1, c. 98 ) , apprit d’eux la
langue sacrée, la géométrie et le calcul. Démo-
crite y resta cinq ans, et y acquit une science
profonde de l’Astronomie. <Enopide vécut dans
un commerce familier avec les Prêtres et les
Astrologues , et apprit d’eux à connoître la marche
du Soleil dans le Cercle oblique de l’Ecliptique,
dans un sens contraire à celui du premier mobile
ou des fixes. Qu’Eudoxe^ après avoir étudié chez
eux l’Astronomie, revint en Grèce, où il se fit
un grand nom par ses ouvrages Astronomiques.
( <z ) La piûpart de CfS noms de nombres sont
Latins. Les Indiens seroiénr-ils ces Péiasges venus
en Italie, et dont on ignore l ’origine ?
{b) Nous avons fait usage de ces distinctions,
en parlant d ’isis et de Ncphté, de Diane et
d’Hécate.
Typhon tue Osiris le 17.
( c ) Pythagore faisoit d’un ton la distance de
la Lune à la terre ; d’un demi-ton celle de la
Lune à Mercure, et d’ un autre demi-ton celle
de Mercure à Vénus. D’un ton et demi l’intervalle
de Vénus au Soleil. Du Soleil à Mars
il y avoit un ton. De Mars à Jupiter un demi-
ton. De Jupiter à Saturne un demi-ton. Et de
la Sphère de Saturne au Ciel des fixes, un ton
et demi. D’où il résultoit un intervalle de sept
tons, ou le Diapason, base de l’harmonie la plus
universelle. Voyez Pline, hift. nat. 1. 2 , c. 22.
On appliqua de même les proportions musicales
aux phases ou aspect^ de la Lune, au
sextile, au trine aspect, à 1® quadrature, etc.
(Marsil. Fie. in Plotin. Ennead. 2 , 1 . 3 , ç. 4). >
( d ) Platon représente aussi les douze Génies ,
dont Jupiter est le Chef, et au milieu Vesta
E(7T/6t , ou la terre , en l’honneur de laquelle
les Vestales entretenoient le feu éternel.
(e) D MrÀeiPÉt.
K Aoepwçov.
Kippov
0 Ai&vyn.
9 TloiKttov.
f1) Theon, p. idy •, Hygin, 1. $, c. 15..
3) A eçoS'n.
i f ) î> BeKpnr KcLffToçiÇyfftif.
Te Tciha\ot£is<rtif em to mvk.ov çeTvmif x?o/c£?.
o* nuf/t'Mr, oteyivtiç , à\tâtvtiç.
Q XçVffOKl'IçtVtit.
9 ha-ÇoS'lTHÇ KSVKÏIÇ XfOletf.
v EfVÏÏÇoS'eVtS.
1 ) Ufeia-tVis.
(g) ï) Mohlfiêov , Y’clKlvQot,
TC Açyvçov KcU KÇtVGV.
O* ^lêilfOV y.CU 10V.
$$ XçVffOf KcU poS'ot WOP<pVPOÇ.
9 Kcurffileçov Kcu civa.ya.AKit.
y XclAKOV KcU EçVtyoVcLVQÇ.
2) TehûÇ KcU KAÇKKTffOÇ.'
( h ) Cet usage de compter par semaines n’appartient
point particulièrement aux Egyptiens ; on
le retrouve chez presque tous les peuples, Hébreux,
Assyriens, Indiens, A rabes , chez les anciens habitans
des Gaules, dés îles Britanniques, de la Germanie,
de l’Amérique, etc.
Scalig. de Emend. Temp. Mém. de l’Acad. Insc.
t. 4 , p. 65; Hist. des Voy. i2Q. t. 52, p. in2.
On appeloic ces sept jours les jours des Dieux,
parce que ces Planètes portoient le nom des
Dieux. On voit i’ordre^ qui règne entre elles ,
sur un bronze dont le père Montfaucon a donné
la figure (Supplément à l ’antiquité expliquée).
( i ) Nommé a la Convention nationale par
le département de Seine et Oise, au moment
où j’allois revoir mon ouvrage, je n’ai pu exécuter
mon projet, sans m’exposer à dérober à la
chose publique une portion considérable du temps
que je lui devois. Il a dû en résulter quelques
inexactitudes qui, en quelque nombre qu’eiles
soient , ne nuiront jamais au succès des idées
nouvelles, qu’il présente, et n’empêcheront point
1 effet d’une foule de vérités qu’il contient. Mon
traité sur les Mystères a dû sur-tout en souffrir.
Car je le faisois imprimer sous la hache des
proscriptions. Je vendis de perdre mon seul ami,
qu’une amitié de trente-six ans, sans aucun
nuage, unissoit à moi, le vertueux le Tellier
professeur de Mazarin, sur la copie manuscrite duquel
a été^ imprimé mon traité de la religion chrétienne.
Lâchement trahi par ses amis, et persécuté
par sa Section où il avoit osé faire entendre
la voix d’un homme de bien , il avoit éré livré
par les brigands du Comité de sûreté générale
aux bourreaux, malgré ies décrets de la Convention
qui l’avoient mis en liberté. Je m’atten-
dois au même sort; toutes mes lettres décachetées
m’annonçoient un espionage constant. Je fus
obligé de déposer mes manuscrits" chez l'ouvrier
qui fait mes globes, afin de sauver mon ouvrage
si je périssois.-Voilà dans quelle position j’ étots,
quand je faisois imprimer une partie de mon
ouvrage. L’édition mérite quelque indulgence.
Fin des Notes du troisième e t dernier voliu/id