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 de  la  porte  du bonheur , un  Chérubin  
 ailé, armé del’épéeflambeyante, teîque  
 la  Genèse  le  représente , à Rentrée du  
 Jardin de Délices. Nous avons  observé,  
 que le temps étoit désigné pari’ Arbre de  
 vie, qui portoit douze bruits, et qui étoit  
 divisé  ,  comme  l’oeuf d’Oromaze ,  en  
 douze préfectures, eu  temps de bien et  
 de mal,  ou  qui  renferment  le bien  et  
 le mal physiques r qui  se reproduisent  
 tous les ans durant, chaque révolution de  
 douze mois, le mal naissant en automne  
 à  la  septième  division, au  lever  de  la  
 femme  porte-Balance  et  du  Serpent. 
 Nous  avons  sur-tout  rapporté  une  
 troisième  Cosmogonie | celle  des  Toscans  
 ,  qui  sert  de  terme  moyen  de  
 comparaison  entre  les  deux  autres  ,  
 et  nous  avons  vu  ,  que  d’un  côté  
 elle  tenoit  à  celle  des  Juifs  ,  étant  
 conçue  dans  les mêmes  termes  absolument, 
   et  que  de  l’autre  elle  tendît  
 à  celle  des  Perses  puisqu’elle'  employait  
 l’expression de mille  ans, pour  
 désigner  lesmois  ,  comme  celle  des  
 Juifs emploie l’expression de jours,  et  
 nous avons conclu, que la Cosmogonie,  
 quiréunissôit le  caractère  des'deux autres, 
  et qui nous en donnoitlaclef, étoit  
 la Cosmogonie  originale.  II. a  résulté  
 de  nos  recherches  ,  contenues  dans  le  
 premier chapitre ,  que  l’aventure de la  
 Femmeet du Serpent, et que Pintroduc-  
 tion  du  mal  originel, auquel  tous  les  
 bon unes  sont soumis,  n'est que lit mal  
 physique, et sur-tout  les ténèbres et le  
 froid  ,  qui  reviennent  tous  les  ans  détruire  
 les oeuvres  du  Soleil,  an passage  
 de  cet  astre vers  les  régions  australes,  
 au lever du Serpent. Donc,  avons-nous  
 conclu ,  le mal  n’est  pas  sans  remède,  
 et on doit en  attendre  la  réparation  au  
 printemps,  au  passage  du  Dieu  Soleil  
 vers  les  régions  boréales ou  dans notre  
 hémisphère V  sons  le  signe  de '  l’Age  
 eau.  Donc  Je  réparateur  ,  qui  doit  
 triompher .du  prinCe  clés  ténèbres  ,  en  
 •doit triompher  à  i’EqViinox'e  et  sous la 
 forme symbolique  de  l’Agneau :  donc  
 si  notre  explication  du  mal  introduit  
 par  le  Serpent  est' bonne, lé Christ fifc  
 parateur  doit  réunir  tous  les  traits du  
 Dieu  Soleil,  dont  les  légendes  se  sont  
 multipliées dans les différentes religions.  
 Comparons donc ,. avons-nous  dit, les  
 principaux traits dè‘ l’histoire  de Christ  
 avec lés traits principaux, qui .conviennent  
 au Soleil, soit pris dans la nature,  
 soit considéré danslesallégories sacrées. 
 En  faisant  cette analyse, nous avons  
 vu  d’abord, que le premier trait, par lequel  
 l’Evangelisté Jean le désigne, c’est  
 par  celui  de  Lnmièrp  ,  principe  de  
 toutes lesLumières; Lumière qui éclaire  
 tout homme  venant  an mondé ;  ce qui  
 's’applique  bien  an  Soleil  ,  soit  qu’au  
 le  considère  dans le sens physique,''soit  
 qu’on  le  considère  dans  lé  sens  théo-  
 ldgiqtie ,  ou  cpmme mçnüè fons f  sui*  
 vaut  ce  que  disent  Cicéron, Macrobe,  
 MartianïttfCapelIa,  etc.’ 
 Nous àvoris vu ensuite,que le second  
 trait  par  lequel  le  même  Evangeli^ef  
 ' le caractérisé,.d’est par celui d'agneau:  
 ecce  Agmis  l)e i ,  etc.  ;  ènsorte’  qtïe  
 Christ1  est  la 'Lumière  et  la  Lumière  
 triornpliante  sons  le  Symbole  de  l’Agneau  
 ;'ce  qui  s’accorde  parfaitement  
 avec le  caractère, que  nous venons  de  
 dire  qu’il dévoit  avoir  essentiellement,  
 comme  réparateur  de  la  nature,  sous  
 le  signe  équinoxial  de  l’Aguéau. 
 En  consultant  les  anciennes  fictions  
 mystiques  des  adorateurs  du  Soleil,  
 nous  avons.vu, qufon le  ftisoit naître,  
 vivre  et  mourir  ,  comme  Christ  :  
 qu’on  le  supposent  naître  ,  au  moment  
 où  le  jour  est  le,  plus  court,  
 où au Solstice d’hiver,'et que,pour désigner  
 l ’espèce'  dèenfance  clans  laquelle  
 est alors la Lumière  on tiroit des sanctuaires  
 de  l’Egvpte  son  image,  pii fiai*  
 tine ,  et  qu’on  b'êxp.-j  oît  (3ans  nil.bei'"  
 ceàù  aux'adorations du  peuple; qu’au  
 le  fasqit  naître  d’une.  Vjepge j que  h  
 Vierge  Minerve  ,  claiis  soit  temple  de  
 Sais ,' s’ànnonc’oit  pour avoir enfanté k 
 T)ieU  Soleil ;  que  du  temps  des  Ptolémées  
 ce  mystère se célébroit, et quon  
 rn f'iisoit  remonter lort. haut  1 institution  
 '  que du  temps  de  Plutarque  on  
 célébroit au Solstice d’hiver les couches  
 d’Isis , mère  cl u Dieu, que les Grecs appelaient  
 Apollon; que , comme Christ,  
 on  je  faisoit  naître  et  num,  au  milieu  
 des  ténèbres  ;  que  l’on  célébroit  
 en  l’honneur  de  sa  Mère  une  
 fête  appelée  Fête  des  Lumières  ,  absolument  
 semblable  à  notre  Chandeleur; 
   que  les  Egyptiens  n’étoient  pas-  
 les  seuls  ,  qui  fêtassent  M  naissance  
 du Dieu dû Soleil ; que ceux de Naples,  
 que les Grecs mêmes adordient le Soleil  
 enfant,  sous  le  nom  d'Hébon  et  de  
 Bacca-péc  ;  que  les'  Perses  adorateurs  
 i  du Soleil célébroient aussi  dans  un an-  
 j tre:'sacré -la  naissance  de  leur Dieu ; et  
 (inc  cctfê  fête,,,  qui  pssss-ensuite  chez  
 les Romains  ,  étoit fixée au  a5  décem-  
 [ bre, au me ni e  jour ou Christ est  ceuse  
 I  naîtreique tous les calendriers marquent  
 ce jour là , où  le ant.  kcil.  Jan. ,  lequel  
 [. étoit le premier jour  d’hiver chez eux,  
 natalisSoHs invicti:e,r.sorte que le jour  
 de la  naissance du  Dieu Soleil chez  les  
 .  Persesestabsolumentle même,que celui  
 de  la  naissance du Dieu des Lumières ,  
 Christ chez les Chrétiens. Ce n’est donc 
 qu’ils  sfe tournoient  vers cet aslre dans  
 leurs  prières  , 1 qu’ils  s’assembloient  le  
 jour  qui'  lui  étoit  consacré  ,  et  cju’ils  
 fêtaient son passage et son retour  à son  
 empire,au moment où le Soleil repassoit  
 vers  les  régions  supérieures... Mithra  
 naissait dans Une  grotte, comme Christ  
 dâiis une étable.  Ce  sont les‘adorateurs  
 de Mithra , qui  sont  supposés venir au  
 berceau de Christ, et, lui  offrir les trois  
 prescris consacrés  au  Soleil.  C’est l'Astrologie  
 qui  Ier  y  conduit.  Ils  voient,  
 au moment  de  cette'naissance,  à  l’O-  
 neiit  une  étoile.  -E;v  plaçant  le  globe  
 minuit, tel qu’il étbit le i 5  décembre 
 *4 1 
 à cetfe époque prétendue, si nous regar*  
 ddns aussi à l’Orient., qu’y voyons-nous?  
 la Constellation de laVierge céleste, qui  
 préside à  la  naissance  du  jour  où naît  
 le Soleil ; Vierge appeléeIsis par Erato-  
 stliènojsisdont on célébroit les  couches  
 au Solstice d'hiver  en  Egypte,  et dont  
 on présentoit l’enfant nouveau-ne a l’adoration  
 des  peuples'; Vierge ,  dans  le  
 signe  de laquelle Proclus place  le siège  
 de  la  chaste Minerve, mère du Soleils  
 dont, l’image enfantine  étoit  ce jour-là  
 tirée  du  sanctuaire ;-cette  Isis ,  mère  
 du  jeune Horus  ,  dont  sa  mère  pleure  
 la  perte ,  et  qu’elle  se  réjouit  ensuite  
 d’avoir retrouvé ;  de  eefte Vierge, qui,  
 -dans  le livre de  l’Apocalypse,  s’envole  
 à l’aide de-scs ailes, emportant le jeûne  
 enfant,  qui  va  régner  sur  le  monde , 
 ( Apollon  , le  Soleil) ,  pour  se  dérober  
 aux  poursuites  du  Serpent. 'Voilà l’astre, 
   qui  annonce  aux  prêtres Asfrolô-  '  
 gués , adorateurscîu Soleil, la naissance  
 de  leur  Dieu  ;  et  les  traditions  de  la  
 torse, qui portent que  l’étoile des Mages  
 représentait la figure d’une Vierge,  
 ■ justifient'notre conjecture.  Nous allons  
 plus-loin.  Non  - seulement  la  Vierge  
 céleste qui préside à la naissance du joiîr  
 le. plus court, et à celle du  Dieu  Soleil, 
 éstla Vierge qui seule puisse être appelée  
 mère  sans  cesser  d’être .vierge  :  mais  
 cette Vierge porte encore, dans La sphère  
 -  des Perses',  l’image  de  son  fruit.  Elle  
 tient  entre  ses  bras  un  jeune  enfant  
 qu’elle  allaite  :  elle  est.  pure ,  sans  tache  
 ,  immaculée,  comme  la  mère de  
 Christ :  enfin  l’enfant  qu’elle  tient est  
 nommé Christ et Jésus. Peut-on  porter  
 plus loin les vraisemblances,ouplutôt la  
 démonstration  ? Ce  rapport  qu’il  y   a  
 erire  la  naissance  de  Christ  et  l’Ascension  
 de  la Vierge  céleste , ceux  des  
 mystères  de  sa  vie  avec  la marche du  
 Cid ,  n’étoient point oubliés  .même  du  
 temps  d’Albert  'le  Grand  ,  quoiqu’on  
 n’en  comprît plus  le  sens.  Il n’ y  a pas  
 jusqu’au Jésuite Riccioîi, qui r.’appello  
 cette constellation T  irgo Ùei-para ; et 
 pas sans raison,  que les Payeus, suivant  
 Ter tu bien  uppeloient  les  Chrétiens  
 les adorateurs du Soleil :  d’autant plus, 
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