même condition qnè lui , sont le Soleil,
Jupiter et Saturnè. . ^ ' ’ ' "
Les Planètes amies de la nuit, sont la
Lune , Mars et Venus, qui ont le même
sort que la-Lune. - 1'
Quant; à Mercure, .. il a les , deux
goûts, et appartient tantôt au jour,
tantôt à la nuit.
A l’Orient, il est ami du jour; et à
l'Occident; il est ami de la nuit (1). -
Ptoléinée , dans son Tétrabible( a ) ,
dit que, comme il y a deux espaces,
danslesquelss’engendre le temps, dont
l’un est le jour, et l’autre la nuit, le
jour , par sa chaleur et sa force efficace,
masculinise les Planètes; et la nuit, par
son humidité et -son repos,. les féminisé
: qu’ainsi la Lune et Vénus sont
Planètes1, de la nuit ; . le Soleil et Jupiter,
Planètes du jour. Que Mercure,
qui participe à la nature des unsetdesaù-
tres, est diurne à l’orient, nocturne
au couchant. Que Saturne , qui refroidit,
est annexé à la chaleur du jour; Mars
quidessèche, aux Planètes humides de
la nuit, par la raison qu’étant de qualités
contraires aux Planètes, auxquelles
on les assimile, il en résulté un mélangé,
qui . détruit ce qu il y a de nuisible
dans l ’influence.; , ,i
On établit des variations dans les influences
planétaires > à raison (tes
rapports qu ctl.es ont avec le Soleil*
Ainsi la Lune , depuis la nouvelle
phase jusqu’au croissant, répand l’humidité
( 3 ) ; ensuite , jusqu’à la pleine
Lune , échauffe ; depuis la pleine Lune
jusqu’au deuxième quartier ,' desSeehe ;
et ensuite , jttéqu’à .sa disparition ou a
la nouvelle Lune, refroidit.
Les Planètes, depuis leur lever Hé-
liaqua, ou depuis l’instant où elles se
i ( ‘n ) F i r tn k : . ; ! . s , C.L 7 .
(1) Ptol. Tetrab. 1. 1 , c. 7.
.{3 ).Ibid.' 1. n, C. ,8,. •-{ . r\ ù ;
(4-) Ptolem. 1. 1 . ç. L9; 1- 2-, g.- 5. .
N-ibod, p.
dégagent des rayons sehnres , iusqu’à
leur première; station , humectent ; depuis
la premier^ ; station , jusqu'à 1 ascension
du soir ; ■ échmiflern ; ensuite
depuis 1 ascension du..soir jusqu’à la
seconde station, dessèchent;; et enf.n
jusqu’à leur occultation , refroidissent,
Dansleurs différentes coi "jonctions entre
elles , elles .modifient aussi 1 air ^ différemment,
à raison de leur énergie plus
ou moins victorieuse.
On distingue les Planètes, en orientales,
en occidentales, en méridionales
et e n septentrionales.
Jupiter est septentrional ( 4 ) > ’ e"
nus méridionale , Saturne oriental,
et Mars occidental.
Le Soleil domine l’orient, et la. Lune,
l’occident ( 5 ).
Couleurs Planétaires.
Chaque Planète eut sa couleur distinctive
; le blanc fut attribué à Saturne (6) ;
Jupiter est plus clair ; Mars , de feu »
Lucifer très-brillant;. Mercure scintillant,;
,1a Lune a une couleur douce ; le
Soleil est d’une couleur vive et ardente.
. D’autres affectent le noir à Saturne (7),
le brillant à Jupiter, le roux à Mars,
l’éclatant au Soleil, le varié ou nuance
à Vénus, le jaune à Mercure, et la
couleur d’azur ■ à la Lune. Cette distribution
est dans Vettius Valens ( e ).
Porphyre (ƒ) en donne .une autre (8 ).
Certains auteurs attribuoient aux Planètes,
la couleur des métaux et des fleurs
qui leur sont affectés (y). Ces métaux
sont l’or affecté au SoLeil(g') ,1 argent
à là Luiie, le cuivre à; Vénus, le vd-ar-
gent à Mercure, le fer à Mars, 1 étain
à Jupiter, le plomb -à: Saturne (10).
Cette division ■ est celle des Alchimistes.
,. (7) Salm-, Anp. Clipu p. 620.
(S) Porphyr. Isagog.
(9 ) S a lm . ib is l. jp . 6 2 ^ . _ /
(10) Marsil. Fie.' Cbmra. in Ennead., 2. Plotin. I-
1 ; c. 6.
On en trouve une à-peu-près semblable
dans Origène. ( x ).
On. assigna aux- Planètes certains
animaux familiers.
A Saturne, Y Ane.
A Jupiter, Y Aigle.
A Mars , le Loup.
Au Soleil, le Lion.
A Vénus/la Colombe.
A Mercure, le Serpent.
A la Lune, le Boeuf (2 ).
On distribua aussi les Planètes dans
sept climats ( 3 ) , dont chacun est présidé
par la Planète, qui lui est affectée.
Suivant Haly ( 4 ) , le premier climat
est affecté à Saturne, et le dernier à
la Lune.. Le climat de l’Inde, ou de
la partie la plus méridionale, est affecté
à Saturne, qui a son domicile
tu signe le plus méridional, ou au Capricorne.
On assigna à chacune des Planètes
un des sept âges de la yie de l’homme (5 ).
La Lune eut la première enfance,
jusqu’à cinq ans.
Les dix années suivantes furent sous
l’inspection de Mercure , Dieu des Lettres
et des Sciences, qu’on inculque à
l’enfance.
Les huit années , qui suivent, appar-
tiennent à Vénus, ou à la Déesse de
l’amour.
Le Soleil préside à la jeunesse, et
occupe le milieu de la vie ] comme le
milieu des Sphères.
Mars préside à l’âge, où l’homme a
toute sa force. Jupiter préside à l’âge ,
où 1 ■’homme jouit de sa sagesse et de.
tout l’empire de sa. raison.
Saturne -a dans son -domaine la marm
Ôrig. contr. Cels. 1. 6.
(2) S.ilm. ibid.
(3 ) Euseb. Præp. Ev. 1. 6 , c. 10, p. 276.
(4) Haly de Judic. Àstr. c. '33.
che lente et glacée de la décrépitude.
Non-seulement la vie de l’homme,
mais chacun de ses membres fut sous
l’inspection d’une Planète (<$)■ , comme
ils l’étoient sous celle des douze signes.
Saturne eut l’oreille droite, le bras ,
la vessie.
Jupiter, les flancs, le poumon, le
sperme. Mars eut l’oreüle gauche, les
reins, les testicules. Le Soleil, l’oeil
droit, le cerveau, le,coeur, les nerfs.
Vénus, la graisse et les chairs. Mars,
la raison, la langue, les narines. La
Lune, le gosier, l’estomac, le ventre,
la matrice, et toutes les parties gauches.
J’ignore quel parti on pourra tirer
de ces distributions, dans l’explication
des fables anciennes ; mais il est une
conséquence , qu’on ne peut s’empêcher
de tirer, c’efjt qu’on appliqua à toutes
les branches des sciences humaines
la théorie des Planètes, comme on avoit
fait celle des sigues.
On attribua aussi à chaque jour une
Planète , chargée de présider à ce jour,
et à la première heure dé ce même
jour; d’où nous est venue l’origine de
la période de sept jours, connue sous
le nom de semaine. Le septième jour,
celui où s’achevoit cette petiteq>ériode ,
fut un jour sacré ( 7 ) , comme le dimanche
ou le jour du Soleil l’étoit chez
nous. Ainsi, en partant de Saturne,
qui est la Planète la plus éloignée, la
vingt-cinquième heure , ou la première
du second jour en rétrogradant, apparr
tenoit à Vénus. Si on eût commencé par
la Lune, la seconde eût été Mars. E11
e&et, chaque jourrenferme vingt-auatre
heures. Donc là petite période planétaire
se répète trois fois, plus trois
phtees planétaires à remplir. **En sup-
(5) Salm. ann. elim. p. a58.
(61) Haly de Judic. Àsîr. pars 1 , c. 6.
. (7) Euseb- Præp. Ev.,1. 13 , c. 12 , p.,667.