pollon, dans la distribution des signes,
entre les douze grands Dieux ( 1 ). Mar-
tianus Capella suppose ( i ) , que Mercure
et Phoebus se métamorphosent
sous une forme brillante , et traversent
ce signe, qui leur est familier.
(1) Manil. I. s , v . 4 3 8 .
(2) Matt. Capell. de Nupt. PJailoXColumelle
(3 ) iixe, au quatorze des
Calendes de Juin, le passage du Soleil
aux Gémeaux. On célébroit à Rome
en Juin, au lever des Gémeaux, l’appa!
rition de Castor et de Pollux, dans le
combat contre les Latins (4).
(3} Columell. I. I l , C. ï , p. 4 ^6 .
(4) Dianys. Haiycar. 1. 6 , p. 361-
Q U A T R I È
C A N
C e Cancer passe pour être celui, qui,
[sorti des marais de Lerne, piquoit le
pied d’Hercule , et qui le gênoit si fort,
[dans son combat contre l’Hydre de
Lerne, ou dans son second travail ( 1 ).
[Ce Héros enfin indigné l'écrasa, et
[Junon reconnoissante, de ce qu’il avoit
[servi sa vengeance, le plaça au nombre
Ides Constellations, qui fixent les douze
[divisions de la course annuelle du
Soleil. Aussi Columelle l’appelle l’Ecré-
Ivisse de Lerne ( 2 ) , et sa place est aux
ICieux sur la tête de cette Hydre ( 3 ).
[On a vu, dans notre explication des
[douze travaux d’Hercule, que c’est par
lui que nous ayons expliqué la résistance,
que ce Héros éprouva dans son
[second travail, par une suite de la ligue,
[qu'une Ecrevisse avoit formée contre lui
(avec l’Hydre.
I On distin gu e, dan s ce tte Constellation,
quelques Etoiles particulières. De ce
nombre sont celles qu’on appelle les
Varies, que Bacchus a figurés sur deux
[Etoiles de l’Ecaille de l’Ecreyissé (4).
Ces deux Etoiles sont placées près d’un
autre amas d'Etoiles, connu sous le nom
la Crèche (5).
ha fable suppose, que Bacchus (6),
|que Junon avoit rendu furieux, erroit
Ç^et là dans la Thesphrotie, cherchant
[^arriver au temple de Jupiter, à Do-
done, afin d’en obtenir une réponse,
, 0 ) Hygin, 1. 2 , c. 24. Germ. c. 10. Theon, p.
*2- Eratosth. c. 11.
U) Columelle. 1. 10, v. 3i3.
3) hygin. 1. 3 , c. 22.
J4J Hyg.l ,a ,c , 2,4* Thçon,p. 19 7.Germ.c. 10.
E S I G N E .
C E R.
qui lui indiquât des moyens de guérison.
Arrivé près d’un vaste marais,
qu’il ne pouvoit passer, il rencontra
deux ânes; il en monta un, et passa le
marais sans se mouiller. Il gagna le
temple de Dodone, où il recouvra son
bon sens. Il témoigna alors sa recon-
noissance à ces Anes, qui l’a voient si
bien servi, et il les plaça au nombre
des Constellations. Quelques-uns mêmes
ajoutent, qu’il gratifia celui qu’il avoit
monté du don de la parole ; don qui
lui fut commun avec le fameux Ane de
Balaam. Dans la suite cet Ane eut une
dispute avecPriape, Dieu de la nature,
dont l’organe de la virilité rivalisoit
avec le sien ; il fut vaincu et tué par
lui. Bacchus , sensible à son malheur, le
plaça aux Cieux , sur ce même Cancer,
que Junon, son ennemie, y avoit déjà
placé.
On donne à cette consécration une
autre origine (7). On prétend, que,
dans la guerre des Céans; Jupiter convoqua
tous les Dieux, et que Bacchus,
Vulcain , Silène et les Satyres vinrent
montés sur des Anes; qu’avant même
qu’on se fût approché, les Anes effrayés
se mirent à braire. Le bruit qu’ils firent,
et auquel les Céans n’étoient point accoutumés,
inspira de l’effroi à ces ennemis
dés Dieux, qui prirent aussitôt
la fuite, et laissèrent la victoire aux
' (5) Eratosth. c. 1 1 . Arat. v. 891.
(6) Hygin, ibid. Lactanc. 1. 1 , c. î i . Gerroan.
c. IO.
(7) Eratosth. c. 11. Hygin. ibid.