
Elles sont composées d’un tissu cellulaire cortical; on
n’y peut distinguer de véritable épiderme. Au centre
se voit un faisceau vasculaire (fig. 480). Les couches
externes adhèrent intimement aux tissus entre lesquels
elles s’étendent. Elles s’allongent en s’accroissant
par leur extrémité. De leur face inférieure, tournée
vers le centre de la branche, partent des suçoirs ana-
F iü . 4 8 0 . — G u i .
Coupe transversale d’une racine sous corticale s’étendant dans le liber d’un Peuplier.
logues aux coins des Orobanches. Naissant à l’intérieur
même de la plante nourricière ces suçoirs sont
dépourvus de tout appareil adhésif. Ils s’enfoncent dans
le bois par les rayons médullaires. Ils naissent à la file
comme on l’a représenté sur le Sapin dans la fig. 481 ;
souvent, dans le Peuplier par exemple, ils sont si rapprochés
qu’ils se soudent par leurs bords et se confondent
en une sorte de lame cannelée (fig. 484).
Sur une coupe transversale perpendiculaire à leur axe
ces coins présentent une forme ovoïde quand ils sont
isolés. Leur taille varie avec leur âge. Jeunes, ils sont
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minces et ne traversent que peu de couches du bois de
la branche nourricière, mais à mesure que celle-ci grossit
en formant de nouvelles couches annuelles, le coin
grandit aussi en s’allongeant et grossissant par l’organisation
de tissus nouveaux à sa base, au niveau de la
F i g . 4 8 1 .
Coupe longitudinale d’une brandie de Sapin montrant lea coins d'un pied de Gui naissant a la file
d’iiiic racine sous-corticale. (D’après H. Schaclit).
couche cambiale. Il en résulte qu à mesure que la
branche grossit en produisant du bois nouveau à sa
surface, la pointe du coin paraît plus profondément
enfoncée dans le bois et, elle est, de fait, de plus en plus
loin de la couche cambiale (fig. 482).
Les coins sont formés d’abord de parenchymedans lequel
se différencient ensuite des cellules vasculaires.
Sur une coupe faite parallèlement à l’axe organique