
L .... .
Nécrose de l’écorce des rameaux de Poirier.
En Amérique M. Burrill (i) rapporte à un B a c te rium
ou Micrococcus allongé d’environ i ¡x de long et
auquel il a donné le nom de Micrococcus amylovorus,
une maladie particulière des Poiriers et des Pommiers
qu’il a observée dans rillinois.
L ’altération consiste dans une destruction de l’écorce.
La corrosion, qui d’abord est étroitement localisée, s’étend
ensuite à tout le rameau attaqué et même à la tige.
L ’arbre finit par succomber à cette sorte de nécrose.
M. Burrill a reconnu dans les parties attaquées, la présence
du Micrococcus qu’il a désigné sous le nom
d'amylovoriis, parce que dans les cellules où il pénètre
et se multiplie, les éléments qui y sont normalement
contenus et en particulier la fécule disparaissent. En
même temps il se dégage de l’acide carbonique et de
l’acide butyrique.
De nombreux essais d’infection effectués en introduisant
le Micrococcus dans de petites blessures faites à
l’écorce de Poiriers et de Pommiers sains ont réussi à
propager la maladie (2). Les Pêchers, les Peupliers et
d’autres arbres peuvent, assure-t-on, être atteints par
cette nécrose bactérienne qui n’a pas été jusqu’ici observée
encore en Europe.
Tumeurs bactériennes de l ’Olivier.
On voit fréquemment dans les pays où on cultive l ’O livier
les branches de ces arbres se couvrir de tumeurs
(1) T . J . Burr ill, B a c té rie , a cause o f disease in plants. The americaii
naturalist. Ju l. 18 8 1.
(2) C. J . A r th u r Annual report o f the department o f a g r icu ltu re fo r th c y e a r
1 8 8 6 . R eport o f the mycologist. Washington 1B87.
ligneuses quL pefl-
vent atteindre parfois,
le volume d’une
noix (fig. (o). Elles
sont de forme irrégulièrement
arron-
die, déprimées et
creusées au centre
d’ un creux profond,
leur surface est rugueuse
et très inégale,
souvent profondément
crevassée.
On les a observées
en Italie (i) et
en France (2). Les
branches qui portent
ces tumeurs ne tardent
pas à se dessécher
et à périr et les
arbres atteints fortement
de cette maladie
présentent une
végétation languissante.
(1) S a v a stan o , Tubercolo
s i. ip e rp la sie e tumori
dell’ olivo. Napoli, 1887.
(2) P r illieü x , Les Tumeurs
à Bacilles de l'O liv ie r comparées
à celles du P in d'A-
iep. — Comptes rendus de
VAcad. des Sc.. C V I I I , p.
249. et Ann. de ITnst. Nat
agronomique, t. X I , 1890
F ig . 1 0 . — R a m e a u d ’ o l iv i e r p o r t a n t d e s
TU.MEURS BACILLAIRES.