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quand ils sont jeunes, ils peuvent se dessécher et tomber.
Les feuilles aussi peuvent être grillées par un soufrage
fait par une grande chaleur.
Les Vignes récemment soufrées exhalent une odeur
marquée de soufre due, d’après les observations de
M. Mach, à une très faible quantité d’acide sulfureux
diluée dans l’air. C ’est cet acide sulfureux produit à l’air
quand la température est chaude, qui tue le mycélium
et les spores de \'Oidium.
En règle générale on donne aux Vignes plusieurs soufrages
successifs; le premier peu après le débourrage,
quand les jeunes pousses ont environ lo centimètres, le
second au moment de la floraison. C’est le plus important
de tous, il doit tout particulièrement protéger les
grappes contre l’invasion de V Oidium. Souvent ces deux
opérations peuvent suffire, souvent aussi on doit donner
un troisième traitement avant la véraison et même p>lu-
sieurs traitements supplémentaires si le temps très chaud,
très humide favorise exceptionnellement la croissance et
la multiplication du parasite. Quand la pluie survient
après le soufrage, beaucoup de la poussière de soufre
étant entraînée et l’opération presque sans effets, on
doit la recommencer dans de meilleures conditions.
On emploie pour le soufrage, soit la fleur de soufre
qui est composée de très fins globules sphériques, soit le
soufre trituré dont les particules sont anguleuses. L ’intensité
de l’action des poudres de soufre est en proportion
de leur degré de finesse. C’est pour cette raison
que la fleur de soufre est plus active que le soufre trituré,
mais il y a à tenir compte du prix relatif de ces soufres.
On emploie souvent dans le midi de la France
sous le nom de soufre d’Apt un mélange de soufre et de
plâtre finement triturés, il en faut employer des doses
doubles de celles du soufre pur pour obtenir à peu près
les mêmes effets. On s’en sert surtout pour les derniers
soufrages et on a ainsi moins à redouter le grillage.
Le soufrage, efficace pour détruire le mycélium et les
conidies de VUncinula americana, produit les mêmes
effets surles autres Érysiphées et on peut y recourir avec
sûreté pour combattre tous les Blancs dus à des É ry siphées
qui apparaissent dans les jardins et dans les cultures,
.sur le Rosier comme sur le Pois, sur le Melon
comme sur le Houblon; le remède est pour tous le
même.
P h y lla c tin ia .
Léveillé a distingué sous le nom de Phyllactinia les
Érysiphées dontles périthèces contenant plusieurs asques
portent des appendicules en forme de poils raides et
droits qui sont dilatés en vésicule à leur base.
P h y lla c t in ia suffulta Rebent.
Blanc du Noisetier et du Frêne.
S y n . ; E ry s ip h e C o ry li et F ra x in i D. C. ■- E ry s iphe vagans Bivona,
— Alphitomorpha guttata Wallr. — E ry s ib e guttata Link. —
Phyllactinia guttata Lev.
Ce Blanc est fort répandu sur un grand nombre d’arbres
et d’arbrisseaux. On le trouve très communément
sur le Noisetier et le Frêne, mais il se développe aussi
sur le Charme, le Bouleau, l’Aulne etc.
Le mycélium du Phyllactinia suffulta s’étend sur les
deux faces des feuilles, mais il se développe ordinairement
avec plus de vigueur sur la face inférieure. Il en
couvre toute l’étendue ou y forme seulement des taches
d’un revêtement blanc arachnoïde et fugace, sur lequel
se forment, épars sur la feuille, de très gros périthèces