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simple. Non seulement elles n’ont pas d’organes sexuels
et ne produisent pas d’oeufs, mais le mycélium y est fort
réduit ou manque complètement de telle façon que la
plante entière peut n’être formée que d’une coque remplie
de spores.
C’est ce qui a lieu chez les Olpidium qui, par plus d’un
point, se rapprochent beaucoup des Plasmodiophora.
Le plus souvent, les Chytridiées sont aquatiques et vivent
en parasites sur des algues, mais il y a quelques
Olpidium qui envahissent des plantes cultivées et y causent
des dommages.
Une espèce d'Olpidium attaque les jeunes plants de
Choux, une autre le Trèfle blanc.
Olpidium B ra s s icæ (Woron.) Dang.
SvN. ; Chytridium Brassicae Woron.
Les semis de Choux faits sur couche au printemps sont
parfois détruits, quand les petites plantes ont encore
leurs cotylédons ou portent au plus deux ou trois paires
de feuilles. La pourriture attaque les jeunes tiges au
niveau du sol, au collet. La plante se courbe, se couche
sur le s o l, se fane et pourrit. L ’examen microscopique
décèle dans la racine et la partie de la tige située au-
dessousdes cotylédons la présencede VOlpidium (fig. 22)
qui est constitué simplement par une cellule arrondie
se prolongeant en un tube et offrant l ’aspect d’un petit
ballon de chimie à col plus oumoins long, selon qu’il est
placé plus ou moins profondément dans le parenchyme
cortical. Ce col débouche au dehors par son extrémité.
Dans chacune de ces sortes de ballons se forment des
petites masses de plasma, à peu près globuleuses et muni
es chacune d’un cil vibratile. Ce sont des spores agiles,
des zoospores qui sortent au dehors en traversant le col
F ig . 2 2 .— S p o r a n g e s n'Olpi-
dium Brass icae.
( D’après JI . Woronine.)
du ballon. On donne le nom de
sporanges aux organes dans lesquels
se forment les spores. La
cellule en forme de ballon qui
constitue tout le corps de VOl-
pidium est donc un sporange.
Mises en liberté, les zoospores
de Y Olpidium (fig. 2 3) nagent
dans les gouttes d’eau qui sont
déposées sur les jeunes plants
de Choux, puis se fixent à leur
surfaceet pénètrent à leur intérieur
au niveau du collet. Elles
se glissent à travers l’épiderme jusque dans les cellules
du parenchyme cortical de la petite plante nourricière.
Là, elles grandissent en se nourrissant du contenu des cellules
où elles se sont logées. Ce sont des massesde plasma
isolées, arrondies, qui s’enveloppent d’une membrane
de cellulose et atteignent la taille définitive d'un sporange
vivant en parasite à l’intérieur d’une cellule de chou.
Le petit parasite se transforme ainsi directement tout
entier en un sporange, tout son plasma se divisant en
zoospores qui bientôt s’échappent au dehors par le tube
qui du sporange s’allonge jusqu’au delà de l’épiderme.
Dans certains cas, cependant, lise développe autrement;
il épaissit beaucoup sa paroi et devient un
corps dur que des saillies de sa surface
rendent irrégulièrement étoilé et épineux
(fig. 24). Il est destiné à rester à l ’état de
repos, sous cette forme, avant de repasser
à la vie active et de devenir à son tour,
lui aussi, un sporange en transformant tout
son plasma en zoospores. C’est donc encore
un sporange, mais un sporange quies-
F ig . 23. — Zoo
s po r e d’O/ -
pidium B ra s sicae.
(D’après
M. Worouinc.)
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