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veloppe un tube de germination rempli de plasma granuleux.
Les aigrettes de l’extrémité de la spore restent
visibles tant que le tube de germination n’a pas pris encore
un grand développement, puis elles disparaissent.
Quand la maladie causée par le Dilophospora a apparu
dans la Marne, elle a attaqué presque exclusivement
les Blés Hickling et
Victoria qui sont des variétés
anglaises très communément
cultivées autour
de Vitry-le-François. Les
Blés français ont été pres-
Fig. 329. — Dilophia g raminis.
A, Périthèces. — B, Asque plus giossi. (B ’e .
près Winter.) — C. Spore. (D'ain-ès Puckol.)
F ig . 33o . — G e r m in a t io n d e pyc n
o s p o r e s DE Dilophospora graminis.
que toujours respectés; cependant on pouvait voir çà et
là quelques épis de Blé barbu attaqués au voisinage immédiat
d’une pièce de Blé anglais, où lamaladie s’était
déclarée. 11 est probable qu’elle avait été importée d’Angleterre
avec les semences du Blé Hickling.
Pour arrêter l’invasion du mal, on doit recommandei
de recueillir avec soin tous les épis malades que l’on
peut aisément reconnaître dans les champs, quand la
moisson est encore sur pied, et de les brûler. En outre,
après la récolte, au moment du battage, on devra veiller
à ce que les déchets et criblures soient attentivement
recueillis pour que toutes les spores de Dilophospora
qu’ils peuvent contenir soient aussi sûrement détruites.
Enfin aux semailles, 011 aura grand soin que le sulfatage
soit toujours très régulièrement pratiqué, et 011 aura surtout
la précaution de tirer des semences d’une localité où
cette maladie, heureusement rare, n’aura jamais été observée.
O p h io b o lu s g r am in i s Sacc.
Maladie du pied du Blé.
Les agriculteurs ont signalé depuis longtemps, en bien
des points delà France, une maladie dangereuse des Blés,
qui consiste dans une altération du chaume au niveau
du sol. L ’entre-noeud inférieurnoircitetmeurt; par suite,
la tige se dessèche prématurément et l’épi ne peut arriver
à achever son développement normal. Le grain est
d’autant plus chétif et mal nourri que la maladie s’est
déclarée plus tôt.
Cette altération du bas des pailles est désignée autour
de Paris sous le nom de Maladie du p ied ou de Piétin
du Blé. Les cultivateurs se sont bornés à l’attribuer à
certaines conditions mal déterminées de culture et de
climat.
Les entre-noeudsinférieurs des pailles attaquées, quand
on les adébarrassés des gaînes desséchées et grisâtres qui
les couvrent, présentent des plaques brunes plus ou moins
étendues, et de plus, on voit, même surles parties dont
la couleur naturelle n’est pas altérée, de nombreux
points noirs très ténus, mais cependant visibles à 1 oeil
(i) Priliieux et Delacroix, la M a la die du p ie d du B lé . B u lle tin d e la
Soc. mycol. de F ran c e , t. Y I , fasc. 2, pl. loo, 1890.