
érrargors. Ces plantes fkuriffent dès le com- I
mencement de l'Eté* & durent une partie cle la
belle* lai Ion.
On multiplie fort aifément les Chirones de
marcottes. Il fuffit de coucher leurs branches
les plus baffes, dans la terre des pots qui les renferment.
Elles s’enracinent en f!x iè main es de
tu ms, fans cju’il foit befoin de faire ni iricifion
ni ligature. Lorfqu’elles font fuffifamntenr pourvues
de racines, on les lève en mottes, & on les
cultive comme les jeunes plants.
Les boutures réuffilTent plus difficilement. On
peut les faire pendant toute la belle faifon, fort
(_n pots fur couche, fous chafîîs où même en
pleine-terre ; mais il ne faut pas employer à cet
ufage, les branches qui peuvent être marcottées,
car ce feroit abandonner le certain pour l’incertain.
Ufage. Ces plantes, par leur verdure perpétuelle
, la gentillefle de leurs fleurs & la vivacité
de leurs couleurs, peuvent figurer avec avantage
dans les jardins où l'on cultive des végétaux
rares & agréables. - . • -
Objcrvation. M. Curtis place dans ce genre la
petite centaurée, gentiane etntaurium. L. & toutes
lès variétés. Nous croyons que c’eft avec rai l’on ,
& qu’effeélivement cette plante eil du même
genre. Mais, comme cette rectification -eft plus
faite pour un ouvrage de Botanique, que pour
un traité d’Agriculture, nous n’avons pas cru
devoir la changer de place-. ( M. Tyo vny.)
CHlROUIS , CHERVI, ou CHEROUi.
SJSON Sisarum . L. Voyt\ BERLEdespo»
tagers. ( M. I 'vovln. )
CH IT - SÉ. Arbre de la Chine , que l’onfup-
pofedu genre des plaquemi'ers ( Diofpyros) fans
en avoir de certitude, & qui eft très - efiimé
pour la bonté de fon fruit ; les deferiptions-
données parles Voyageurs font très-incomplettes;
ils fe bornent à dire que c’eft un grand & bel
arbre , que fes fruits. 1 ont des baies ovales de la
groft'eur d’un oeuf, pleines d’une pulpe fucculcnte
& agréable. On sèche ces fruits pour les confer-
ver pour l’Hiver.
On ne nous a rien dit fur la culture & les
foins qu’exigent cet arbre*, mais nous invitons
les Naturalises qui voyageront à la Chipe à s’en
occuper,( ï ) ( M. R e ynier.')
CH1VETS. Ancien nom employé dans quelques
parties de la France, pour défigner les oeilletons
ou les drageons, dont on.fe fert pour multiplier
les plantes .vivaces. Voye\ les mots OEil leton
& Draôeon. ( M. T houïn. )
C H L O R E , C h z o r a .
Ce genre de plantes fait partie de la famille
. ( ï ) Forfter, dans Ion Ouvrage des Lfctersyf.n , &
.Louveiro dans la Flora Cochinçhinenfis claflfent cet arbre
dans les Olmocarpus.
des G entianes. Il eft compoféde quatre efpè-
ces différentes, annuelles Sr originaires''des climats
tempérés de l’Amérique, & de l’Europe.
Elles ne font cultivées que dans quelques jardins
de Botanique.
EJpiccs. .
t. Chlore perfoliée.
C uzorA perfoliata. L.
B. Chlore perfoliée naine..
C h lo r a pcrfoliata puf lia.. (v) de l’Europe
tempérée.
2. Chlore à quatre feuilles.
Chlora quadrifolia. L. de l’Europe Auftrale.
3. Ciilore de Virginie.
Chlora dodccand’-a. L. de Virginie.
4. Chlore d’Italie.
Chlora imperfoliaia. L. F, fuppl. 0 d’Italie.,
Defcription du port des Bjpèces.
Les Chlores font de petites - plan tes dont la
plus élevée a tout au plus un pied, & les plus
petites cinq à fix pouces de hauteur. Leurs racines
fe divifent' dès leur collet, en trois ou
quatre ramifications, qui .fe terminent par des
fibres de peu de longueur. Elles pouffent une
petite rafette de feuilles qui s’applatiftent contre
terre, & du milieu de laquelle s’élève la tige qui
porte les fleurs. Elle eft accompagnée-.de feuilles
tantôt oppofées, tantôt perfoliées on vérticillées.
Les fleurs viennent à l’extrémité, des tiges & des
rameaux. Elles-Font ordinairement jaunes, petites
& paroiffent dans les’.mois de Juin , Juillet
& Août. Leurs femences, qui font tr,ès-fines,
font renfermées dans des cap fuies qui muriftènt
en Automne.
Culture. Les Chlores ne fe multiplient que
de femences, & encore faut-il prendre des précautions
affez . minutieufes. Quinze ou vingt
jours après la récolte dés grainës, on les; fème
dans des terrines percées par le fond d’un petit
nombre de trous, remplies de terreau de bruyère
pur. Les graines ne doivent être recouvertes, que
de l’épaiueur d’environ une ligne, de terreau de
bruyère plus fin que celui dont on a rempli le
vafe.Ces terrines doivent être placées en fuite,
& enterrées jufqu’aubord, dans une plate-bande
à l’expofition du Levant, & y refter jufque vers
le milieu du Printems. Leur culture, pendant
ce rems, fe réduit à les couvrir deJitièrependant
les très-grands froids, beaucoup plus pour
empêcher les gelées de cafter les vafes, que pour
garantir les graines qui ne craignent pas. les grands
froids. Lorfque les rayons du foleil viennent
à acquérir de la force, on place les terrines à
s l’expofition dû Nord, dans un lieu humide. Dès
| que le jeune plant a deux à trois pouces de haut,
on le tranfplante à la place qu’il doit occuper,
fans le. retirer du vafe dans lequel il aura été
femé. Seulement il convient de l’éclaircir s il
eft trop épais , de l’ombrager par un chapeau
C H I
ou contrefol d’ofier, & de l’arrofer légèrement Tige triangulaire.
toutes les fois qu’il en a befoin.
Ufage. On allure que ces plantes font fort
amères, particulièrement la. première efpèce, &
qu’elles ont à-peu-près la même vertu c^ue la
petite centaurée. On ne leur connoît point d ufage
dans les Arts, & leur port n’offre rien qui puift’e
les faire admettre dans d’autres Jardins, que ceux
c o n facres à la Botanique. ( M. T h o u ïn . )
CHOCOLAT. Efpèce de boiffon nourriffante
dont les amandes du lheobroma font la bafe.
Voyei C a c a o y e r . (A L . T h o u in .)
CHOIN , SCHCENUS. '
Genre de plantes de la famille des G r aminées
& de la fe&ion des (ouchers. 11 eft compofé
uniquement de plantes herbacées, vivaces ou
annuelles, dont les tiges meurent chaque année.
Leur port n’offre rien d’intéreffant , & leurs
propriétés étant prefque n u lies , on ne les cultive
que dans les écoles de Botanique.
Efpèces.
* Tige cylindrique.
1. Chqin marifque.
Schcenus marifeus. L. des lieux agrefles
de l’Europe.
2. Choin maritime.
Schcenus mucronatus. L. des bords de la
mer, dans les provinces méridionales de la
France.
3. Choin noirâtre.
S chien u s nigricans. L. des marais de l’Europe.
4 - Choin ferrugineux.
Schcenus ferrugineus. L . des marais, en
Angleterre.
5 .'Choin brun.
Schcenus fu/cus. L d e s marais d’Angleterre
& d’Allemagne.
6. Choin à épillets doubles.
Schcenus compar. L. $jÈ du cap de Bonne-
Efpérance.
7. Cïioin bromoïde.
Schcenus bromeïdes. La M. Diéh
Schcenus terrainalis? L. Mant. du Cap de
Bonne - Efpérance.
B. Chotn brûlé.
Schcenus ufiulatus. L. Tfi du Cap deBonne-
E fp é r a n c e .
9. Chotn des Indes.
.Schcenus lndicus. LaM. Diél.des Indes orientales.
11. Choin étoilé.
Schcenus ftellatus. La M. DitSE de Ifles Cay-
mânes dans la Floride.
12. Choin bulbeux.
Schcenus bulbofus. L. du Cap de Bonne*
Efpérance.
13. Choin.comprimé.
Schcenus compnjfus. L. 7p des lieux humides
de 1 Europe tempérée.
1 4 . C hoin de Virginie.
Schcenüs glomeratus L. de la Virginie.
15. Cïioin blanc.
Schcenus albus. L. des lieux marécageux de
l’Europe tempérée.
*** Efpèces peu. connues.
Cïioin inêane.
Schcenus incanus. Forsk Ægypt. 12 , n.* 36 ,
d’Egypte.
Choin aplati.
Schcen usfrabri. Rottb. Defcript. pl.61. T. 10.
F. 2.
Choin odorant.
Schcenus odoratus. Aubl. Guyan. p. 44. de
la Guyane Françoife.
Defcription du port des Efpèces.
Les Choins\font, pour la plupart, des plantes
vivaces , dont Jes racines font traçantes. Elles
pouffent des touffes de feuilles longues, étroites
& d’un verd gai. Au milieu de ces feuilles s’élèvent
des tiges rondes ou triangulaires, accompagnées
de feuilles de même forme que les autres,
& terminées par des fleurs fans éclat, ramaffées
en tête ou en faifeeaux, auxquelles fuccèdent des
femences arrondies, luifanres&. folitaires. Elles
fleuriflènt pendant le cours de l’Eté , & leurs
graines mûriffent en Automne.
Culture. Lés Choins , quant à leur culture,
peuvent fe divifer en deux feélions principales.
La première eft compofée de toutes les efpèces
Européennes, & de celles qui croiffem dans des
climats analogues à la température du nôtre.
Dans la fécondé doivent être réunies toutes celles
-qui croiffent en Afrique, & dans des pays où
les gelées font inconnues* -
Les plantes de la première feélion fe cultivent
en plein a ir , foit dans des lieux aquatiques, &
femblables à ceux où la nature les fait croître,
foit dans des vafes aux places qu’elles doivent
occuper dans les écoles de Botanique. Elles exigent
une terre vafeufe, -compofée de débris de
végétaux, & veulent être conftamment imbibées
d’eau. Pour cet effet on enterre aux places rel-
peélives de ces plantes, un pot de quinze pouces,