
exactement & efiuyé les co rn ich o n sd e les
mettre tout uniment dans dit bon vinaigre blanc
ou rouge*, leur couleur fe conlerve mieux avec
le pr'&Bjier, parce .qu’à -me Cure que le cornichon
eft pénétré par le vinaigre fa partie colorante
le fixe fur l’écorce & y refie attachée^ On y
ajoute du fel une once par pinte r on lai fié le
vaifleau découvert ,• c’eft - à - dire , Amplement
couvert d’une planche ou d’ira morceau de bois,
parce que le vinaigre devient plus acide , lorf-
quil eft en contaéï immédiat avec l’air. Ce couvercle
fert feulement à empêcher l’entrée des ordures
daus le vafe-, il faut que le vinaigre fur-
palfe de deux doigts les cornichons, & les re-
CFoiire'de teins à autre • enfin avec'un poids
quelconque, on empêche les cornichons^ de
monter à la furface.La partie hors de l’eau noircit
& fe moific. Si on' goûte ce vinaigre -un mois-
après, on le trouvera fade * le fruit en a abforbé
l’acidité , ou du moins une grande partie. Il faut
alors lui donner de nouveau vinaigre & changer
le premier. On p eut, d après cette méthode,
çonferver les cornichons pendant plutieurs années-
elle eft également utile pour confire de : petits
melons., Les jeunes épis de maïs ou -blé deTu'rj
quie & autres-Traits..:
Il faut éviter, autant que l’on peur, de ne
point employer, comme font beaucoup d’Epi-
ciers de nos grandes "Villes , des vafes de cuivre
pour faire bouillir le vinaigre qui doit fervir
pour Confire lés cornichons 3 il eft vrai que le cui-
v;e relève là couleur de'çés fruits ; mais il n’efï
pas moins dangereux pour'la fan réy & d’autant
plus à craindre qu’il agit comme un poifon len t,
qui ne manque jamais de produire des acci-
dens dont on ne fauroit prédire les fuites.
En Atlèiîia.’ nc , oh confit les Concombres fimplement
au fe l, & on les difpofe alors à une lé gère
fermentation , qui .leur donne une acidité
fort agréable. Il fuffit de cueillir les cornichon s,
îorfqu’ils ont trois à ;, quatre pouces de long
pendant un teins feç, de les bien efluyer avec,
un lin g e p o u r leur ôter les poils,ou le duvet
dont ils font couverts , & de les mettre dans des
perirs Ou grands barils dans lefquels on les arrange.,
de façon que' chaque couche de Concombre
eft féparée de la fuivante par une
couche de Tels on y ajoute des feuilles de ce-
rife , de faner, quelquefois du fenouilïe ou
telle autre plante aromatique; les tonneaux arrangés
d’après cette méthode, font alors exaéle-,
ment fermés & bien cerclés, & on finit par les remplir
d’eau, pour laquelle la moins dure , telle
que l’eau de rivière, efi préférable à toute autre.
Si l’on place ces tonneaux 'dans un endroit
chaud, la fermentation s’y établit après quelques
jours*, & , au bout de ce tems, les Concombres
feront bons à manger. On prétend, en Allemagne,
«ue les tonneaux en bois de chêne accélèrent
la fermentation plus que ceux faits avecun autrç
bois.
Propriétés Médicinales des Concombres.
Les. femences font au nombre des quatre fe-
nvences froides * l’émulfion que l’on en prépare
efi utile dans les maladies inflammatoires • elle
calme les ardeurs des urines & en favorife également
le cours -, prilè pendant trop long-tems
ou en trop./grande abondance, elle afïoiblit i’ef—
tomac Si là digeftion. Le fuc des Concombres
ordinaires a été recommandé par plufieurs Médecins
anciens dans les affeélions de poitrine
& dans la pulmonie : plufieurs Modernes l’ont
également employé dans les mêmes, maladies,
& à ce. qu’ils difent, toujours avec fucéès -, la
fièvre lente, qui accompagne prefque toujours
ces maladies , quand elles font parvenues à un
certain degré, a ceffé prefque fubitement après
l 'ufage des Concombres.; Dans le crachement de
fangi, les Concombres fe font fouvent lïgnalés |
une perfonne q ui, pendant plufieurs années,
en fut incommodée, fe vit radicalement guérie^
après avoir mangé pendant quelque te ms. une
certaine quantité de Concombres crus. Le fuc
exprimé a produit le même effet, lorfque les
malades en faifoient ufage pendant quelque
tems.
Les Concombres regardés comme aliment.
Les Concombres font, eu général, peu nour-
fifians & difficiles-à- digérer. Ils ne-conviennent
par con-féquent ni aux gens âgés ' ni à ceux qui
ont ladigefiion dépravée. Comme ils font très-
ra fraîchi (fan s , ils ©ccafionnent fouvenr à. ceux,
qui en ont mangé une trop grande quantité, des
diarrhées ou des coliques allez difficiles à guérir.
Dans les* pays où l’on cultive les Concombres
en grand, on en donne quelquefois aux beftiaux,
qui en font rrès- avides • on fera cependant bien
de les mêler toujours avec d’autres fu bilan ces,
comme farine, fon,. &c. lorfqu’on lesdonne feuls
& fans mélange, ilscaufenrquél'quefôis un dévoiement
& même dvs maladies très-graves,fur - tout
aux cochon 5. Quelques Cultivateurs Allemandsont
l’ufage de conferver pour l’Hiver, les débris ou
les écorces de Concombre, en les mêlant avec
une quantité fuffifante de fel dont ils rempliffent
de grands tonneaux; ils sTcn fervent alors comme
d’un bon fuppkémenrpourla nourriture dèsbef-
tiaux ; on prétend q u e , fous cette forme, i»9-
deviennent moins naifiblës ; lès vaches laitières
fur-rout s’en trouvent très-bien,, & on prétend
que cette nourriture leur augmente le lait. C
Grvvez. )
CONCOMBRE. En Saintonge', dit M. Dur
ehefne, on donne ce nom à une pafieque à chair
ferme, que l*on mange fricaffée. Voye\ DièE
Je Botanique, article Courge laciniée. (M.
R S YN IR H. ) •
CONCOMBRE à femences Amples. Sicyos an-
eulata L. Voyei Siciore anguleufe. (Tkf. T h o v i n .)
* CONCOMBRE à très-petit fruit. Mclothria
penJula L. Voye\ Mélo-thrie pendante. ( M.
T h o v in .. ), •
CONCOMBRE de carême. Nom d’un pafiif-
fôn , fune des races principales'du pépon polymorphe
de M. Duchelne. Ÿ oyt\Courge à limbe
droit. ( M. R e y n i e r . )
CONCOMBRE dEgypte. Momordiea luffa L.
Voye\ Momordîque anguleufe. ( M. T hovin. )
CONCOMBRE de la Chine en ferpenr. Tri-
chofanthes anguina L. jf$SR Anguine à fruit long.
( M . T h o v i n . )
CONCOMBRE de Turquie. Cucumis Jlexuo
fus L. Voyei Concombre ferpenr, n.° 3. ( M|
T h o v i n .,) >
CONCOMBRE de Malte ou de Barbarie.
Nom d’un giraumon diflingué du précédent par
fes bandes. Voye\ Courge à limbe droit. ( M.
R e y n i e r . )
CONCOMBRE d’Hiver. Nom d’un giraumon
ou fous-variété du pépon polymorphe de M.
Duchefne. Cucurbita pepo L. Voyc\ Courge à
limbe droit. ( M. R e y n i e r . )
CONCOMBRE lauvage ou aux ânes. Momor-
dica elaterium L Voye% Momordique rude. ( M.
T h o v i n .)
CONCORDANCE ou SYNONYMIE.
La Concordance efi l’exécution d’un moyen
fecile à faifir , pour que chacun entende de
quelle plante Clufius, Piuknet ou tel autre Ancien
parlent ; fi c’efi de la même ou d’une autre,
La Concordance ou la Synonymie efi, en un
mot, le tableau des noms divers qu’a reçus la
même plante. Ce travail immenfeaéré entrepris
& non achevé, après quarante ans de travail,
par Gafpard Bauhin, dont l’immortalité fera le
prix. I ;
Quand Linnée ne feroit pas l’Auteur du fyf-
tême fexuel, il auroit fauvé la Botanique , en
la-débairrafiant des longues & infipides phrafes,
qui rebuttoient les Elèves, & par l’introduélion
d’un nom fpécifique, fimple, fouvent caraélé-
rilfique, dont il a accompagné le nom générique,
qu’il a fouvent changé ou réformé. Cette nomenclature
nouvelle , en foulageant la mémoire
& en rendant l’accès de la fcience plus facile,
fcexcluoit pas la connoiffance des travaux impor-
tans de les Prédéceffeurs; elle fembloit au contraire
la préparer. Le'PiNAX, titre de l’Ouvrage
de G. Bauhin , n’étoit pas dans les mains de tout
le monde ; Linnée, en publiant fon Species Plan-
tarum , fans en donner une Synonymie commette
ou achevée, a répandu de pins en plus
la lumière fur l’étude d’une Science infiniment
agréable. H a donrjé, fous chaque genre , la lifte
®es noms que les efpèces avoient reçus par les
Auteurs, en expofant leurs phrafes deferiptives»
Il avoit profité de l’Ouvrage de G. Bauhin ,
dont les vues avoient été trop fublimes pour ne
pas retourner à l’avantage de la Science, Mais
il n’y avoit encore rien de fait pour ceux qui,
manquant des connoiffances préliminaires , qui
ne s’acquièrent que par l’étude & le travail, ne
pouvoient entrer dans cette carrière. Il étoit
réfervé-à la fin du dix-huitième fièçle d'e l’ouvrir,
même à ceux qui n’entendent que la'îanguc
Françoife, Le Dictionnaire de l’Encyclopédie
Botanique , en donnant les noms génériques &
fpëcïfiques François, exécute une grande entre-
prife. Elle porte fur une bafe folide par lés citations
des phrafes latines anciennes & modernes,
qui jettent des lumières fur les articles, en même-
tems qu’elles préfentem des fynonyir.es exaéts.
C’efi donc une Concordance ou une Synonymie
réelle toujours offerte à ceux qui voudront vérifier
ou acquérir des. connoiffances particulières,
C’efi , pour le dire en un m o t, le Pinax donné
& continué.
On voit maintenant la poflibilité d’étudier &
d’apprendre la Botanique, fans le fecours d’une
langue étrangère , & ce qui eft prefque auflî
louable, on fait néceffairement difparoître un
très-giand nombre de noms François anciens \
les uns baroques, les autres compofés de plufieurs
mots dont la liaifon forme une abfurdité, lorf-
qu’on l’applique à un végétal ; tous inventés
par l’ignorance & confervés par une forte prévention
: ces noms qui étoient impofés dans toute
la France, prefque toujours diverfemenr aux
mêmes plantes, de forte qu’il étoit impoffible de
s’entendre, & qu’à cet égard, la Botanique reftoit
dans un état ignoble auprès des autres Sciences,
auxquelles.chaque jour apporte de nouvelles illul-
trations. ( F. A . Q vesné. )
CONCORDES. On donne ce nom, dans les
Amufemens phyjîqùes par Groot-Jan, à une di—
vifion des oe illets, dont la fleur, eft de deux rouges
différens , difpofés en panaches ou piquetés.
Quelques variétés de cegenre.font eftiméés. Voye\
OEillet. ( M. Re yn ier . )
CONCRÉTION, aggrégatipn de petits graviers
qui fe rencontrent dans certains fruits, tels qiie
ceux du poirier de b on-chrétien, do m efi ire-
jean, du coignalfier, &c. On dit que lés.fruits font
pierreux, lorfqu’ils renferment de ces fortes de
Concrétions. (A f. T hovin. )
CO N DA MINE. Nom que l’on donne , à
Cauffade , en Quercy , à la terre végétale. (M .
l'Abbé T essier. )
CONDORI, A d EN AN T HER A.
Genre de plante de la famille des L égumineuses,
qui comprend deux efpèces; ce font
des arbres fans épines, à feuilles deux fois allées,
perfiflantes.d’un beau feuillage, à fleurs petites,