
tnêrfte ôpértitîon , en*arrachàr*f cfl îfièftte,-tEST.s
les plantes Trop foibles & iuperfTnts* & I on
cherche à tenir chaque plante àïih pied & demi
l’une de l’autre. On a foin d’arrachtf de tetns
en tems les mauraifes herbes qui pouffent entre
les tangs , & d’arrofer légèrement, en cas de
grande fécherelTe. Voilà à quoi fe borne toute
Ta culture des Concombres, aux environs d’Er-
fort , qui efl affez généralement fuivie dans
plufieurs autres cantons de l’Allemagne. La récolte
des Concombres fe fait en Juillet, Août & Septembre
, félon que la faifon a été plus ou moins
favorable. L ’efpèce cultivée à Erforf, & généralement
dans toute l’Allemagne, efl une variété
du Concombre vêrd, qui acquiert un volume
affez confidérable ; on n’y connoît pas le Concombre
blanc.
Les tiges farmenteufes de cette plante, de
même que fes vrilles, paroiffènt lui affigner
une place parmi les plantes grimpâmes, plutôt
-que parmi les rampantes. Cette confédération
a engagé le Cuitivareur Anglais à élever le Concombre
, d’après le port que la Nature lui a
donné. Il avoit fait parvenir jufqu’à la quatrième
feuille plufieurs plantes de Concombres
fur une couche chaude. Lorfque la faifon étoit
-■ affez avancée pour ne plus craindre le froid,
il tranfplantoit la moitié de ces plantes contre
•un mur expofé au Sud , l’autre moitié dans une
plate-bande, & d’après la méthode ordinaire.
Les Concombres , plantés contre le mür, ne
■ fleuriffoient qu’après avoir pouffé une tige de
plus de cinq pieds de haut, plus tard que ceux
de la plate-bande-, les fruits qui fuccédoient
bien-tôt aux fleurs, éfoient d’une groffeur &
d’une faveur bien fupérieures à ceux que le
snêrne Cultivateur avoit plantés fur la plate
bande , & conduits d’après la méthode ordinaire.
31 ajoute q u’il n’a que très 'peu arïofé les plantes
qui écoîem placées contre le mur; il croit même
•qu’il ne leur faut que peu d’eau pour bien
ré iffir. Ii a répété la même expérience plufieurs
années de fuite, & il affure que les réfuirc-ts
ont toujours éiè en faveur de cette nouvelle
méthode. Ceux qui n’ont point de mur, poür-
roieiit employer des perches ou des piquets, ou
-bien un treillage fur lequel la plante grimperoit
• avec la même facilité.-
Plufieurs Jardiniers croient que' la graine des
Concombres, cueillie depuis deux ou trois ans,
-efi meilleure que la graine de l’année. Ils a ffûtent
que les vieilles graines donnent des tiges
moins longues, & quelles produifent un plùs
grand nombre de fruits. Je crois avec M. l’Abbé
Rozier , que ce préjugé eff abfolument fans
fondement ; car pourquoi la Nature leur auroit-
• elle donné la facilité de germer fi promptement
dès que la température de l’atmofphère ne s’op-
pofe point à leur développement. Ceci feroit
ablblumem contre les loix pbyfiqqçs, auxquelles
la végétation eft ‘foumife. Il fuffit de choifSr
■ des graines parfaitement mures •& bien nourri«
pour être «ffmé d’un heureux fuccès.
Les Jardiniers des environs de Paris, potir
avoir des Concombres de primeur, emploient
la méthode fuivante : au commencement d’Oc-
tohre, iis mettent dans des petits pôrsde quatre
ponces de diamètre, remplis d’une bonne terre,
une ou deux graines de Concombre hâtif,
ils placent ces pots auffi-rôt dans des endroits
bien abrités. Si les deux graines germent, on
lupprime, après quelques jours, la moins bîen~
venue.
Tant que la faifon fe maintient belle, ces
pots exigent feulement les arrofemens néceffaires.
Les matinées & les nuits deviennent-elles froides,
il faut fe fervir de paillaffons; enfin, la gelée
commence-r-elle à fe faire fèntir , les paillaffons
deviennent infuffifans : & il fant -alors
tuertre ces pots fous des cloches ou fous des
•chaffis, '& dans: Une couche ; & , à irïefure que
le froid aughhîstrte, il faut augmenter les réchauds
, ou couvrirles cloches avec de la grande
paille.
Dès que tes premières fleurs paroiffènf, ou
choifit un teins doux pour'dépoter les plantes,
en prennant le plus grand foin de retenir la
terre attachée aux racines ; on les porte & on
les-plante fur une-couche neuve, garnie de fes
cloches; enfin on les arrofe légèrement.
"Si tes Concombres ont étéfemës en Octobre,
iis fleuriront en Février*, & leurs fruits feront
mûrs en Avril. ;Ce'ux, femés en Novembre &
Décembre, fupporteront plus difficilement les
rigueurs de l’Hiver, & la maturité de leurs fruits
fera plus rardive.
La eulïûre ordinaire, comme elle efi pratiquée
par les maraîchers de Paris, eft, d’après r,le nouveau
Laquintiriie , la fuivante : «« On sème
à la fin-de Novembre ou Décembre, une vingtaine
de gfaines-de Concombre hâtif fous chaque
cloche, que l’on borne & que l’on couvre de
paillaffons ;ou -dé iittère , fnivànt que le tems
eft plus ou moins riide. Trois femaines ou un
mois après, repiquer le -jeune plant fur une
couche neuve ( qu’il faur réchauffer exactelnenr),
cinq ou fix pieds fous chaque cloche, & lui donner
de 1 air toutes les fois qu’il efl fup portable; un
mois après, le planter en places & à demeure,
à dix-nuit pouces ou deux pieds l’irn de l’autre,
fur une troifième & dernière couche, chargée
de dix ou douze pouces de terre meuble, mêlée
d’une moitié de terreau. La plupart des ma*
raichers ne la couvrent que de fept à huit pouces
de terreau, & forment le dernier lit de la couche
avec le fumier le plus menu, qui fupplée à »
trop petite épaiffeur de terreau.»5 Lorfque ce
plant efl affez fort, rabattre la tige, en la coupant
& non en la pinçant avec l’ongle, au deffusoe
la feeoade feuille, c’efi ce qu’on appelle faire
ja première-taille ; réchauffer la couche au b e -
foin pour y entretenir une chaleur modérée-
&. non trop forte, ce point eft important-, couvrir
le plant avec foin, le découvrir toutes les
fois qu’un rayon de foleil ou un teins doux le
permet; arrofer avec de l'eau échauffée au foleil
ou tiédie au feu, fi la longueur du plant
e.n indique le befoin ; lorfque la tige rabattue
a pouffé fes deux bras ou branches, les arrêter
à deux yeux-, & lorfque les fécondés branches
montrent du fruit, les pincer ou couper avec
l’ongle, à un oeil au-deffus du fruit ; & tailler
de même Iesbranches qui fortiront fucceffivement
les unes des autres; comme cette multiplication
des branches produi.oit de la confufion, élaguer
de rems en tems les branches gourmandes ou
lîérilef, celles qui font trop foibles pour bien,
nourrir leurs fruits ; retrancher les feuilles dures
& une partie de celles qui font éloignées du
fruit, qui lui font trop d’ombrage & lui dévorent
la sève néceffaire à fa nutrition; donner de l’air
le plus fouvent qu’il efl pofllble, fi le plant n’eff
pas fous chaffis ou fous cloches, & que les
branches ne puiffent plus être contenues-fous les
cioch -s, les laiffer fortir & étendre en liberté,
avec l’attention de couvrir la couche avec des
paillaffons foutenus par des baguettes, fi l*on
eft encore menacé de quelque gelée. Enfin,
lorfque le fruit commence à avancer, &. que
la faifon amène des. jours, de chaleur, comme
il. arrive ordinairement en Avril , il faut commencer
à. donner à cette plante.qui aime l’eau.,
dçs arrofemens, abondans & auffi fréquens que
le* befoin l’-exige, & avoir, grand, foin de. la
tailler. Av.eç ces foins,, les premiers fruits doivent
être bons à couper au commencement de Mai,
fi les rigueurs de l’Hiver & des premiers jours
du Printems. n’ont pas> été exceffives. Mais, en.
luivant cette méthode , il feroit bien plus avantageux
d’élever les plants dans des petits pots ,
jufqu’à ce qu’ils foient affez, forts pour être mis
en place , parce que, comme je le répète pour
la dernière fo is , les tranfplantations. altèrent
beaucoup fa-, force & retardent fes .progrès. Les
Concombres bien cultivés donnent du fruit pendant
deux ou trois mois.j?
« L e Concombre tardif exige bien moins de.
dépenfe & de; foins. Au commencement d’Avril,
on- frit dans une plate-bande d’efpalier, ou
dans un terrain abrité, des fo.ff.s d’environ un
pied cube, éloignées l’une de l’autre ; on les
remplit de terreau gras ou de fumier, bien con>
fonrimé, recouvert d’un peu de terreau fin, ou
^ieux^ de terre meuble, mêlée d’égale partie
de terreau. Vers) la m i-Av ril, on sème dans
chaque foffe deuK ou trois graines,, jufqu’à la
fin.de Mai, on défend: de. gelées tardives less
jeunes plants, avec, des cloches- ou des pots ren-
verfés, coi: des- paillaffons foutenus fur un
treillage. & bordé* fomierçle liîièt’C;. Loa fipç.
le plant eft en sûreté , on ne laiflè qu’un pied
dans chaque fofle ; tout le refte de leur culture
confifle à les. arrofer abondamment & à les tailler
exaélemenr, à mefure que le fruit arrête fur les
branches* Semés en couche en Mars, & mis en
place, entre la mi-Avril & le commencement
de Mai, dans les foifes garnies de terreau, r a
dans une couche fonrcle , ils ont bien plus d’avance,
fur-tout s’ils ont été élevés dans des pots >
& par confëquenr donnent plutôt des fruits.
D’ailleurs, n'étant fur une couche qu’à quatre
ou cinq pouces de diftance, il faut moins de
tems & de verre ou des paillaffons, pour les-
défendre du froid.»s
et Les Amateurs des Concombres peuvent s’en
procurer ju(qu’aux fortes gelées. Au commencement
de Juille t, on sème à demeure de la
graine de Concombre tardif, fur une couche de
litière fraîche & de fumier fec , mêlés enfemble
& recouverts; de dix à douae pouces de bonne
terre meuble. On foigne & on cultive le plant
fuivant fes befoins ; lorfque les nuits coq^nencent
à devenir froides, ce qui arrive ordinairement
dès- le commencement de Novembre, on couvre,
le plant avec des chaflts vitrés ou avec des
cloches -, & on ajoute , par la fuite, des paii-
laffons , de la litière & autres couvertures néceffaires
pour te défendre des grands froids. On
a foin d’entretenir exactement la chaleur de la
couche pair des réchauds ; & on peut efpérer
de recueillir du fruit jufqu’anx fortes gelées.»
« Les Concombres, deftinés à produire des
cornichons, fe sèment en pleine terre, vers
la. fin de Mai»»
Cl Le Concombre noir & le Concombre de
Barbarie fe sèment fur couche , à la fin d’Avril,
&. fe repiquent dans des foliés garnis de fumier
confommé , ou dans une terre bien fumée ; le
noir à deux pieds de diftance , celui de Barbarie
à fitx ou fept pieds, Comme leur principal mé-
rite-.eft de fe conferver fort avant dans I Hiver,
il fuffit que leur fruit foit mûr avant les gelées,
&. placé dans- un lieu fec & aéré ; ils exigent
d'être taillés & mouillés au befoin.»»
Ce que nous avons extrait jufqu’ici du nouveau
Laquintinie , fur laculturedu Concombre,
eft relatif au climat de Paris ; dans les Dépar-
temens méridionaux, & même dans le centre de
la République, on peut fe palier de plufieurs
précautions, le froid h’étant jamais fi rigoureux ;
il fuffit de couvrir les jeunes plants de pail—
laffons ou de litière sèche ; chaque Cultivateur
doit naturellement fe conformer au climat de
i fon canton. ,
Prefque par-tout les Jardiniers fuivent la
coutume abfurde de couper les fleurs mâles,
qu’ils nomment fauffes— fleurs, dès qu’elles pa-
rniffent, parce qu’ils croient quellesabforbent
la sève des autres. C’efl une erreur qu’il fout
cumbaare ; cç> prétendues fondes-fleurs fpat