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CHARDON acaate.
Onnpord n acanthium. L. Voyez ONOTOROE
commun. ( M. 1 uorriy.') ■
CHARDON à cent têtes.
Eryngiùm camptftre L. Voyez- Panicaut.
i M Tuouiv. ) commun.
CHARDON améthyne.
Eryngiùm amethyftinum L. Voy- Panicaut
améthyfte (M. Trrovm)
CHARDON à quenouille.
Airaâylis canoelluta L. Voyez C artame grillé,
B • i l . (M. Triovm. )
CHARDON aux ânes.
Carduus nutans L. & Carduus enophorus L.
Voyez Chardon penché, n." 3 , & Chardon
lanugineux , n." 19. ( M. Trroviu.)
CHARDON béni. Nom vulgaire:de laCHN -
'taurée fudorifique.
Cen t a vins a benediâ ah. Voyez C entauree,
n . ° 5 4 . (M.Davph in ot.) .
CHARDON béni des Antilles. Nom que Ion
donne, dans nos Ifles à 1’Argemone du Mexique.
As-GlMont Meyicana L. Voyez Ar g e m
o n e , n." j.{M z D au tuiuo t.} . -
CHARDON béni des Parifiens. Nom vulgaire
du Carthame laineux.
Cauthamvs lanatus L. Voyez Carthame ,
n • 2, ( M. D a v pu in ot.')
CHARDON dés vignes.
Serratula arvenfis L. Voyez Sarrkti; des
champs, (M . T uou is . ) .
CHARDON en Flambeau ou cierge du Pérou..
Cactus Ecruvianus L. Voyez Gactier ou
Cierge du Pérou, f M. T hoviu.)
CHARDON étoilé. Nom vulgaire de plulieurs
efoèces de Centaurées-, diflinguées par la lon gueur
des épines de leur calice. Les.principales,
font le Centaure a calcitrapa , Solfiicialisveru
tum t &c. Voyez Centaurée. ( A f . iU r -
* ICHARDONNETTE on CARDONNETTE.
CiMrayylvJîns.LaM.Dia. Voyez Artichaut
fauvage, n." W f f iB m '
CHARDON hémorrhoîdal.
Serratuza arvenfis, L.
, ‘ Efpèce de Chardon du Diélionnaire de
Botanique, t'e ft un des plus multipliés & des
nlus nuifibles aux récoltes. H croit au milieu
terresenfemcncées en froment, .en avoine ,
en orgeTen pois, envefee &c. Quand l’année
eft favorable à fa végétation, il étouffe lesbonnes
niantes & , au tems de la récolte, pique les
mains des moiffonneurs qui lient les gerbes. Ces
deux motifs déterminent à en purger les terres.
l l v a trois manières de détruire le Chardon hé-
morrhoîdal. Les uns l'arrachent à la main , -
Aautres avec un petit infiniment de fer ,
nommé êchardonnet le coupent entre deux,
terre»; d'autres, au moyen dune-longue- te-
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naille de bois, en emportent jufqu’à la raetné.
De ces trois manières la dernière me paroit 1*
“ nuSqû'à l'époque où on arrache^ la main
le Charbon hémorrhoîdal, fa feuille fort Peu P*
auante, elle Peft cependant affez pour incommoder
! on ne peut le prendre qrfavec: des
gands; il faut avoir le corps plié en deux. Ont
clage fait de cette manière fi on f l »
feroit long, fatiguant & difpendteux. Dans les
pays à grains, où toutes les terres, apparte
à de' riches propriétaires, font cultivées, des pay-
fans qui ont des vaches , envoient leurs femmes
& leurs enfàns cueillir les mauvaifes herbes qui
infeflent les champs à grains. En « avf l'ant
eux, ils font du bien aux fermiers ; Parai les
plaqtes qu'ilsarrachent,le Chardon hémorrhoîdal
cft une des plus abondantes. Mats iis font bien
loin défaire un farclage complet, n ayant au,cun
intérêt à la deftrüftion entière du Chardon , ns
courent de place en placé,& eh latffent la majeure
PaLes’ cultivateurs regardent l’échardonnage
comme une des opérations unles.En conféquence,
à l'époque où ils croient le devoir faire: , g |
louent des ouvriers, qui fmvant régulièrement
toutes les parties des champs,'coupent, ou arrachent
tous les Chardons quqls découvrent.
Dans les pays où les champs font divifés. par
planches bombées, 8edans ceux ou ils font com-
pofés de filions'élevés, cette opération efltrès-
facile, parce que les onv.rie*s le .placent dans
les raies | ne gâtent rien I & ne peuvent rien
paffer. Mais H faut plus d attention dans, les
champs très-étendus 8e labourés à plat. Voyez
ladefcriptiondeséchardonnetsii la manière de s en
fervir, au mot A v o in e , page 740, de la deuxième
partiedu premier Volumede ceDiftionnaire. Les
échardonnetsles plus commodes font ceux qui
ont un double tranchant. Ccttemamèred enlever
les Chardons , fi on l’emploie avant lafaifon
où ils ceffent de végéter, bien loin de les détruire
les multiplié, parce qù’en les coùpant au collet
de la racine, on les fait drageonner ; à la vérité
les Chardons de repouffe ne montent pas fi haut.
Cependant les moiffonneurs en font très-embarraffés,
quand ils Hernies gerbes^Car , dans
cette méthode’, on fe contente de les couper|
& en .ne lés déplace pas Je préfère:1a manière
ufitéé dans tout le pays de Caux. Elle confifieà
parcourir par ordre les champs avec une longue
tenaille de bois , & à prendre lun après 1 autre
chaque Chardon qui, à l'aide de cet inftrument,
dont les leviers font de. deux à trois pieds, S en-
' lève avec'une grande facilité. On les porte dans
les raies de féparation, en forte que lors de la
moiffon , il ne s’en trouve pas dans les gerbes.
Lesfermiers des pays,où on fe fert delà tenailleront
foin de choifir le tems qui fuit quelques jours
de pluie, afin que laterre étant un peu humide,
les Chardons cèdent aifément, & s’arrachent avec
-l^urs racines.
Beaucoup d’animaux mangent les Chardons
malgré leurs piquans. Les vaches ■ fur-
tout ne les dédaignent pas. Dans line année où
la difette de fourrages fe faifoit fentir, M. de
Fourbonnois , dans le Maine, recourut à cette
plante, qui fe trouvoit h.ureufement.très-abondante
dans les jachères. Ses vaches s’en accommodèrent
bien pendant trois mois, &fe corifer- j
vèrent en bon état. Les Mémoires de la Société ! '
d’Agriculture attellent que le beurre obtenu de
leur la it, écoit prefque en auffi grande quantité
que celui que donnoir le lait des vaches nourries
de toute autre manière, &, qu’il lui' étoit. !
fupérieur en qualité. Lorfque. les- Chardons
étoient trop durs, ou trop piquans, M. de Fourbonnois,
les, faifoit battre un peu avec!le fléau,
pour les rendre plus tendres.(M. l'Abbé Tessier). . ■
CHARDON lancéolé , carduus lanceolatus.
L. 2.e efpèce du DièHonnaire de Botanique.
Les femcnces de ce Chardon font couronnées
d’aigrettes, que M. Lebreton a employées pour
faire du fil & des étoffes,en les mêlant avec
un tiers de coton. Une pièce de tricot de deux
aulnes de longueur fur 18 pouces de largeur,
ayant confommé deux onces d’aigrettes de ce
Chardon, & fix onces dé coton , efî revenue à 6 v
livres 8 fols 6 deniers, prix des matières & de
la fabrication, en 1780, à Saint-Germain-en-
Laye. ( M\ l’Abbé Tessier. ),
CHARDON marie pu de Notre-Dame. Plante
du genre des Carthames & , fuivant Linné, de
■ celui des Chardons Carduus mari anus. Les Doctes
des. fiècles de la Barbarie ont dit beaucoup
de chofes admirables fur cette plante que l’expérience
n’a pas cônfacrées. Voye[ C arthame
taché, n..° §. ( M. Reynier. )
CHARDONNERETTE, ancien nom donné
à toutes les efpèces du genre du; Çarlina dont
les femences font très-recherchées par les Chardonnerets
& autres petits oifeaux. Voye\ C ar-
line. ( -M. Tho uin . )
CHARDON Prifonnier. Nom vulgaire de
Xatraâylis Cancellata. L. M. de Lamarck croit
que cette plante n’efi point un afadylis. Il la
place dans le genre des Carthames ,• fous le
110m de Carthame grillé. Carthamus cancellatus.
Voyez Carthame. n.° i i . (M. D auphinot.)
^ CHARDON Roland ou marin Eryngiùm ma-
ritimum L . Voyez Panicault! (M, T h o v i n . )
CHARDOUSSE. Nom que les habitans du
Dauphiné donnent à une efpèce de Carline fans
tige que M. Villars regarde comme différente
du Çarlina àcaulis L, & qu’il dit être le Carlina
acanthi folia. Aliion flo. 156. T. 51.
Les bergers mangent le réceptacle de
cette efpèce, & cette partie mondée de fes
écailles & de fes lames intérieures , eft en
ufage dans lès montagnes du Dauphiné. On la
confit a\i miel & au f u c r e & on en fert fur
les tables comme des autres fruits. Sa racine eft
aromatique, fortifie I’eftomac & provoque les
fueurs. Voyez le dernier paragraphe de 1 article
Carline. (M. D auphinot. )
C H A R E N S O N . Voyez C r a r a n s o n .
( M. l'Abbé T essier.)
CHARGE. C’efi,dans la Médecine des animaux,
un catàplafme , un appareil, ou ongsem. fait
de miel, de graifle,■.» ou de térébenthine ; on
l ’appelle alors emnie'lure\ quand on y ajoute
la lie-de-vin & autres drogues, on l’appelle
remolade. Ces deux efpèces de caraplafines fervent
à guérir les . foulures, . les enflures & les
autres maladies des chevaux qui proviennent
de quelque travail coniidérable, ou de quelque
effort violent. On applique ces cataplafmes fur
les' parties offenféès, ou on les en frotte. Les
maréchaux confondent les. noms de Charge,#ém-
miellurt Si de Remolade, & les prennent l ’un
pour l’autre. Ancienne Encyclopédie.
Ce mot s’emploie auffi pour défigner une
mefure de grains & une mefure de terre.
A Fontenai- le-Comte -, en Bas-Poitou, la
Charge eft compofée de huit boiffeaux pefant
chacun cinquante livres de grains.
A Mont-Dauphin, la Charge pèfe 320 livres.
A Apt,en Provence , on répand cinquante,
charges dé mulets pour fumer deux cens canne*
quarréés de terrein.
AAubagne,le poids d’une Charge de froment
eft d’envirbn trois cent vingt livres,-poids
de table. .
A Brignole & à Saint-Saturnin la Charge
pèfe 345 livres.
La Charge de Marfeille, d’Arles & de Candie
qui pèle trois 'Cens livres poids de Marfeille
, d’Arles & de Candie & deux cent
quarante-trois livres, poids de marc, eft compofée
de quatre émines qui fe divifent en
huit fivadières •, l’émine pèfe 75 livres poids
du lieu ou 60 livres & un peu plus, poids de
marc •, lafivadière pèfe 9 liv. un peu plus, poids
de Marfeille, ou 7 livres un peu plus , poids
de marc. La Charge, ou mefure de Toulon,
fait trois feptiers de ce • lieu ; le feptier ,
une émine & demie; & trois de ces émines,
font le feptier de Paris.
A Aubagne, en Provence, la Charge, qui
eft une mefure de terre, fe divife en jo panaux
ou 40 échenes qui font 2190 toifes de Paris
! ou un arpent royal 845 toifes , 20 pieds ou
2 arpens de^ Paris 290' toifes, ( M. R Abbé
Tessier.)
CHARGÉ, On dit d’un arbre qu’il eft trop
Chargé lorfqu’il a trop de branches, c’eft un
défaut qu’il corriger par la taille. Un arbre trop
Chargé ne pouffe que des branches foibles &
ne devient ni vigoureux, ni preduélif. On’ dit
auffi un arbre Chargé de fruit? 4 ce défaut eft
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