■2.44 C i o
moyens. Gn sème les graines des Cinérairès-her-
bacées dès le premier Printems , dans des pars
remplis de terre â oranger. Ondes place enfoite
•fur'uiie couclie chaude, à l’air libre & Al’espo-
ÏHton du Levant. Il faut avoir foin de feioer
très - drû, & même de couvrir la terre de graines
parce qu'il y en a toujours fon grand1 nombre
tp’ i lont iiéfilès. On les entretient dans un :état
d’humidité con tin u e llep a r des arrofemensi en
forme de baffinages répétés matin dr foir, à riiôinS
ne tombe dé la pluie but que le foielfoe
toit couvert de nuageSi Les graines nè lèvent
, que pendant le cours de l'Eté /quelques-unes
à l’Automne; quelquefois même il arrivé qu’elles
ne pouffent qu'au Printems lui vaut o’ell pour-*
quoi il cil bon de conferver les-po'fs de iétuis
& de les cultiver jufqua la lin de la fecoridé
année révolue.'Lorfque les jeunes plants ont
perdu leurs feuilles & que leurs racines ont la grofi-
ieur d’ùn tuyau de plume, ils doivent être -rc-
piqués en pleine terre, à racines nues & fans
aucun retranchement. On les platite en pépinière
, à quinze ou dix - huit pouces de diliancè
les uns des autres, & lorfqu’ils ont paffé une
année ou deux , on peut les rranlplanter à - la
place qu’ils doivent occuper. Les plantés commencent
à fleurir la deux ou troifième année
de leur âge:, & â quatre ans leurs touffes font
entièrement formées.;
JJJage. La Cinéraire Maritime peut être employée
dans la décoration de'tontes fortes de
jardins. Placée dans le milieu dès plaie-bandes
parmi les arbufles à fleurs, fon feuillage argenté,
fes belles fleurs couleur d'or, qui viennent dans-
une faifon- où il y a peu d'arbufles en fleurs,
produiront un fort bel effet. Elle figurera aûffi
très- bien fur les lifières des bofquers, & lur-
tout fur les montagnes facticesparmi les rochers
& les ruines. Les autres- - efpèces fruticuleufes
peuvent être placées fur des gradins ou dans
des plate- bànctes,parmi lés arbufles étrangers.
Leur feuillage cendré de différentes- formés &
la couleur brillante de leurs fleurs produira' delà
variété. Les efpèces herbacées, quoique moins
agréables, ne bifferaient pas que de produire'
un certain effet fur les lifières des mafiifs, fi on
les y plantoit. (AL T houix. Y
CIlN’NA, C i X v a . '
•Ce genre, qui n’eft encore cotnpoféqfie.d'une
feule eipèce, fart partie- delà famille des Grami-
niées. Son caractère effentieleft d’avoir un calice
à;deux valves,- qnâ-ienferment une feule fleur
compofée d’une étamine-&• d'un ovaire fupé-
rieur, furmomé de (iêux'flÿles velüs. ' -'
Cinna errrûfeau.
CixirA aruriduik:eaï.L. Qf, du Canada. '
Les ratines; du Cinna font néueufes , mais'
peu traçantes; elles forment des fouettes d’où
C I O ,
s élèvent chaque année des tiges d’envirori trois
pieds de haut, droites &'garniës de noeuds de:
dihance en'diftaneê. Elles font accompagnées de
feuilles longues, un peu élargies & rudes au ton-
cher. Leurs'fleurs viennent en paniculés à l’extré.
mité des tiges ; elles font verdâtres0 compoi'ces
d épilleis oblonds , & produifent des feinences
cylindriques.
. Culture, h e Cinna n’a‘ point encore été cultivé
dans les, jardins de l’Europe •, mais il y A
tout lieu de erp ire quef i ' l’on en recevoir des
graines fraîches, & qu’on les femât à l’Auforriheq
dans des terrines , ’ elles germeroient & leve-
roient le Printems fuivant, & qu’en les plaJ
çant' enfuirè dans un lieu un peu frais & onv
bragé , on obtiendroit des plantes qui fe natu-
ralilèroionr dans n6s‘ jardins.
U!âge. Ees propriétés du'Cinna ne font pas
connues, fl eft probable b d’après la deferiptiotï
de fon port -, qu’il ne feroit d’aucun ufàge dans
les jardins d'agrément, & qu’il ne peut •être recherché
eue dans les Ecoles de Botanique.
(M. >
t CIN Q-FEU1LLES bu QUINTE- FEUILLES;
Noms génériques Potentilla j mais que l’on
donne plus pâfricolirrèment au Potentilla reptans
L. V c y e i Potentilè rampante. ( M . T h o î/ i n .)
CIOCOQUÈ , Citio COCCA.
Le Ciocoque ou Ghiocoque eft un genre de fa
famille de R ubiacÊês , & qui a des rapports avec
les. P'fycotres & les Caffeyers; Son cafaéière ef-
fentiel eft d’avoir la corolle infundibiiliférrne
& régulière ; pour, fruit une baie à une logèqnf
renferme deux femencès, & qui fe trouve placée' ;J
fous la fleur. .Ce genre n’eft encore compofë que
de deux efpècès, qui font des végétaux ligneux,
r lefquels croifiènr dans l’Amérique méridionale,
j On les cultive en Europe dans les ferres-chaudes.
Efpèces,
1. Ciocoque à baies blanches.
Chiococca raeemoja. L. I? des Antilles.
2. Ciocoque à baies jaunes.
Chiococca paniculata. L. de Surinam.
Defcription du port dès Efpèces.
i . a La première efpèce eft un arbriffeaü de
quatre a cinq pieds de haut, lorfqu’ii croît clansj
les plaines , mais qui s’élève davantage dans
les lieux couverts. Il pouffe alors des branches
farmenteufes & longue?’, qui ne fe foutiennent
qu en s’appuyant fur les arbres voifins. Ses feuilles
fbnt -oppbfëès j ovales > entières & d'un; -verd
foncé. Ses fleurs ; qui > font d’un blanc jaunâtre J
font petites & de peu d’apparence. Elles viennent
en petites grappes'* oppôiëes 6l pendantes. Jf
C I P
H e u r fucçède 4e petites baies très- blanches, à
ftithaïr fpbngieufé, &' qui renferment deux fe-
V ' e2. Le Ciocoque à baies jaunes fe diflingue
^Kifémcrit du précédent par fa tige droite , élevée,
K qUi forme un arbre , par les .fleurs jaunes,
Kéunies en pani'cules à l’extrëraiié des branches,
I K parfes baies comprimées-couleur de citron.
^ Ê ' Culture. Les Çiocoques le cultivent dans des.
^■ vafe's que l’ori confer\ e pendant huit mois de
*31 l’année dans les ferres chaudes & fur les couchés I tj0 tannée pendant leur jeuneffe. Us ont befoin
K U'tinë te'rre douce , fubftancieüe, & qui ne foit
I | pas fufeeptibie de devenir dure & compacte,
K aiment allez l’humidité pendant les chaleurs 1 |.(je {’Eté*, mais il la redoutent plus que la fé-
Blcherëftl' pendantf’Hiver. Les fourmis, les.puce-
H fo n s & les jgalles infe.éïés s’attachent louvent à
p.; : leurs branches lorfqu’ils font renfermés dans les I ,j ferres, ce qui nécefiite de les laver louventpour
K écarter ces animaux nitifibles. Chaque année,
i ‘ il convient de vifiter la terre où ils font plantés ,
1|: la changer en partie lorfquelle eft devenue
..dure & compaéle, & de les mettre dans des
B v a fe s plus grands , lqrfque leurs racines font de-
^■ veriues plus nombreufes. I On multiplie les Ciocoquès de marcottes j de
i ! boutures & de graines. Cette dernière voie (de
I multiplication, la plus naturelle, eft cependant
■ là plus difficile à mettre en pratique.. Ces arbres
B ne donnent point de (emences datvs notre cli—
I J mat • il faut les’ faire venir d’Amérique , & il
B a r r iy e fouyent que le t-ems néceftaire à leur tra-
f verfée fuffit pour les rendre flériles j on pour-.
roit les envoyer femées dans des caiffes , & les;
I I cultiver pendant le voyage-, mais ces précàu-
|| lion s font trop minutieufes pour être mifes en
| B ufage par les marins.
I , On- marcotte tes Ciocoquès fur des bran-
I' ■ clies- de deux ans au moins que l’oiï cour-
B be dans des pots à marcottes y après les avoir
H incifées au tiers de leur épaiffeur, à la manière B des oeillets. Elles ne tardent pas plus de deux
B ou trois mois à s’enraciner, fi tilles ont été faites
H au mois de Mai. Lorfqu elles font fiiftifammênt
H pourvues de chevelu, on les fépare, & on les
B- rempotte dans des pots à bafilic. 11 eft préférable
H de faire cette opération au Printems ou au com-
B nienceînent de l’Eté , plutôt qu’en toute autre
f I’ faifon. On place les jeunes marcottes’ nouvel-
B lement féparées fous une bâche , pour y pafl’er-
■ la belle faifon , .& à l’Automne on les rentre
B dans, une ferre chaude , fur une couche de
B tannée chaude, pour y relier pendant l’Hiver
B & une partie du Printems.
’ Les boutures fe font au Printems avec des
B bourgeons1 d‘e l’avanf- dernière pouffe. On les
B plante dans dès. pots avec du .terreau de faille
B oA-tçÿ placé; fous une bâche, on les çouvré
C I P M5 •
j d’une cloche de Verre opaque. Le point eflentEl
ià leur jéuffite eft de ménager tellement la cha- v
•leur que celle de la couche foit de quelques
degrés plus forte que celle de l ’air renfcimé
fous la cloche qui les recouvre. Les boutures re-
; prennent dans Tefpace de fix femaines ; on les
ilaiffe s’enforcir- à l’air , & fi l’on piéfnme
qu’elles.foient trop à l’étroit dansrie vafe qui les
con tien t, on peut les fépârer-, mais il efiplùs
fûr d’attendre au commencement de l’Eté fui—
; vant pour faire cette- opération,
j Ufage.-Les Ciocoquès peuvent fervir à l’ornement
des ferres chaudes-, leur verdure foncée
: & perpétuelle y produit, de la variété ; mais leur
principal mérite confifte dans leur rareté. Jut-;.
qu’à- préfent on ne les cultive,que dans lespius
' grands jardins _de Botanique de l’Europe. ( M. .
T no v in . )
CiOUTET. Cette vigne eft remarquable par
fes feuilles, beaucoup plus découpées que celles
’ des- autres; variétées • elles paroiffentcomme pal-,
, niées.. La grappe eft plus petite & les grains'
! plus alongés que dans le chaffelas doré -, mais
. du refte il lui reffemble par le. goût.
Cette origine eft, une des variétés du Vitis
| onifera. L. Voye{ Vig n e , dans le Diéliônnaire
•des Arbres & Arbufles. (M R e y n ie r .)
CIFON , Ci vonimA.
Nouveau genre inftitué par Aublet, dans fon
• Hiftoire des plantes,. de. la Guiane Françoifc.
M. de Julfieu le place dans la-famille des P l a -
q u e m i n i e i i s . Il n e f t encore compofë que d’une
efpèce originaire de la Guiane, & qui n à point
été apportée en Europe.
C ipon de la Guiane.
Ci p o n im a Guiunetijîs. Aubl. ï). de la Guiane.
C’eft un arbre de moyenne grandeur dont le,
tronc a fept pieds de haut environ , & fix à fepe
pouces de diamètre. Ses branches font alternes,r
& fupportent des feuilles ovales pointues,glabres,
& d’un beau verd <Les fleurs, qui font foi t petites,
& iaftèmblëes en petits bouquets, viennent dans,
les aiffelles des feuilles. Elles produifent dès baies
ovales qui font noires, & qui renferment un
noyau à quatre loges, dans chacune de (quel ! es
eft contenu iine'.fe.mence». Cet arbre fleurit &
fructifie dans le mots de Septembre.
‘ Cuffore.’QUoiqÙ’i-l n’ait point éhcore été cuî^
rivé en Franbè, 'on peirt croire, : en- rai Ion de
fon analogie avec d’autres arbres du même pays,
que fes graines' doivent être femées au Printems
fous chaflisiy qùe: le jeune pUnt placé fous des.
cloches, croîtra pendant la belle faifon,& qu’en-
fin on le confervera dans les tannées des ferres
chaudes pendant l’Hiver. La poffeflion de cct
arbre, & fa cuîtü'rè pendant quelques années ,
peuvent feules nous faire-connoitre fes habitudes