
faftigic'es , p o r té e s au m êm e n iv e a u ■ au ffi régu liè
r em e n t q u e fi elles av o ie rit é té co u p é e s au c i-
f e a u , q ue les A u te u r s mode«n.es n e les o n t p o in t
difiinquées. C e m od e d’ in f lo r e fç e n c e eft trè s-facile
à faifir. I l s’ em p lo ie m êm e q u e lq u e fo is au figuré
dans ce rta in s A u t e u r s , lo r fq u 'ils v e u le n t p e in d re
l e p o r t , qu a n d i l eft ap p la ti dans l e h a u t & q u 'il
fo rm e le v a fe . ( ,F . A . Qvesité. )
CORYMBIFERE. N om d o n n é e n g éné ral
it tou s les v é g é ta u x q u i p o r t e n t leurs fleu r s o u
leu r s fru it s en fo rm e de c o r ym b e ; mais plus
p a r t ic u liè r em e n t à u n e f am ille n a tu re lle , dé,
p lan te s q u e M. L am a r c k a p p e lle fyn g én é fiq u e s
f lo f c u le u fe s . Voyn c e m o t. ( F. A■ Qvzsiié. )
CORYMBIOLE , Corym bium .
Genre de plante qui , fuivant M. lamarck,
paroît lé rapprocher des Armofelles, & qui eft
. de la troifième feflion des Cinarochcp^ales de M.
de Juffieu. Il comprend trois efpèces-: ce font
des plantes herbacées, vivaces, à feuilles Amples,
à- fleurs axillaires & terminales, difpofées .en Cp-
rvmbe ; elles font étrangères , & elles fe-effiti-
vent dans notre climat, pendant l’Hiver , fous
. une bâche où leur multiplication a lieu par fe-
jnences • elles font mo.ins d’ornement que decu-
riofité & d’inftruélion.
Efpèces.
CoRYHBTor.e graminée,
Co r yh b ivm gramiaeum, La M. ib Afrique.
An Corymbivm filiforme. L.
a Çob.ymbioljs Icabre. _
Cor ymbc vu feabrum. L. Qf, Afrique.,
3. Corymbiolé glabre:
Cor ym pivm glabrum. L. ff, Afrique,
i La Corytnbiole graminée, eft une plante
chargée de duvet à fa bafe„ garnie, de feuilles
très-fiffes, d’une ligne & demie de largeur, moins
longues que la fige qui s’élève de huit i dix pouces
qui ne fe divife point, & fe révêt dans fa
pariie fupérieure , de feuilles qui vont toujours
en diminuant. Le haut de la tige eft.-le point
de réunion de plufieurs petits jets dont les fom-
mets à élévation droite & égale, offrent des fleurs
légèrement purpurines .avec évafement partagé
en cinq parties. Nousmréfumons qu’elle eft
vace ; elle croît en Afrique. ,
1 Corvmbiolè fcabré. La tige de celle-ci &
fes parties élevées , font chargées de poils. Les
feuilles du bas font en-forme de jonc , prefque
tout-à fait liffes. Les fleurs font ditpofées comme
dans la précédente. Elle, éfl vivace, & ell« fe
trouve en Afrique. .
J. Corymbiolé glabre. Dans cette efpèce, les
feuilles qui tiennent aux. racines font plus larges
que dans les précédentes , elles font en forme
4’^pée, longues de fept à huit pouces çt Unes. ;
elle eft encore diftinguée par la difpofition des
fleurs qui eft plus lâche & plus garnie. Nous ja
préfumons vivace. Elle eft de l’Afrique.
Culture. Miller a cultivé le N.° x fous le nom
de Corymbium d’Afrique; il fera notre guide
pour l’expofition de la culture. D’abord il le con-
îidéroit comme plante vivace. Linnée fils j fun»
plément^92, eft porté à penfer qu’il eft ung
variété du Filiforme. il ferait abfurde de croire
qu’une efpèce annuelle eût une variété vivace.
Le Filiforme eft donc vivace, L ’obfervation de
Linnéeffils qui dit que les Corymbioles conftituent
un genre fort naturel & qui admet à peine des
différences, ainfi qu’il eft ordinaire aux gens naturels
, ne nous éloigne point dé croire que le
N.° 3 eft aufli vivace,
Auffi-tôt qu’on fe feroit procurédes graines des
efpèces de la Corymbiolé, on les femeroit dans
des petits pots remplis de terreau mêlé à égale
partie de fable de bruyère, qu’on enfonceroit
dans une couche refroidie, recouverte d’un cbaf-
fis. Si c’eft à la fin. de l’Été , on les difpofera
par cette conduite à lever promptement auPrin-
tems fuivant, où alors on accélère le développement
en les paffant dans une nouvelle couche
ou tannée fous un des chaflis dont l’air doit être
le plus fouvent renouvellé, Lorfque les plantes
ont un peu de force, environ un pouce & demi
de hauteur, on les met féparément dans des petits
pots, en obfervant de réduire fur le terreau,
& d’ajouter une quantité égale de terre forte :on
réduit auffi fur la chaleur artificielle ; enfin il
s’agit de leur faire palier les mois de Juillet &
d’Août à l’air libre, les pots arrangés rians une
plate-bande au Levant, ou fi l’on eft défavorifé
dans le fi te de fon jardin , on le place fur une
vieille couche. Une bâche traitée à l’ordinaire les
confervera pendant les Hivers, en les garantif-
fant des gelées & des grandes pluies.
l/fages. Les Corymbioles .nous paroiffent propres
à exciter les tentatives du Cultivateur, &à
récompenler fes foins. Ce font d’ailleurs des Plantes
d’Afrique ; elles portenr leur recommandation
avec elles, Elles feroient confidérées dans un
jardin de Botanique. ( F. A , Q v z s y l.)
CORYPHE, Ço r y ph a .
Genre de plante de la famille des Palmiers,
qui comprend trois efpèces, Ce font des arbres
q u i, fi l’on en, excepte une efpèce, font peut-
être les plus impofans de cette belle famille j
dans le N.° I , les feuilles, font paijnéçs-pinnatb
fides ; dans le"2.c à rayons pliffés , & palmées-
pavoifées, dans le $,e palmées. Leurs fleurs font
hermaphrodites, leurs fruits à baies & portés, dans
la première, ■ efpèce , fur une fruétificarion en
forme de candélabre. Leur , utilité & leurs agré-
mens font renfermés dans les.Indes, qui feuls
peuvent s’enorgueillir dç ces productions > dont
la végétafioa
la v o ta tion dans nos ferres d’Europe j ne nous
donne qu’une idée aflez imparfaite , & dont la
culture trouve des difficultés infurmontables ,
jorfqu’il s’agit de conduire les unes juiqu’à la
fructification, ou d’amener les autres à fon dernier
terme; elles fe multiplient par leurs baies.
Elles font très-recherchées pour les jardins des
Curieux & ceux de Botanique.
Efpèces.
i. Çoryphe de Malabar : le Talipot de Ceylan.
Co r y p h a umbraculifera. L. ï> Malabar, Inde,
jfle de Ceylan, les lieux pierreux & montagneux.
Codât pana'. Rheed. Mal. 3, p. i, t. i . ( Cod-
ia-Pana. )
2. Çoryphe à feuilles rondes.
Co r y p h a rotundifolia. La M. T) Moluques,
le$ lieux fablonneux.
3. Çoryphe de Caroline, vulgairement le Palmier
des Marais.
Co r y p h a minor. La M. Caroline, les.lieux
marécageux, Sdbal Adans. Fam. 495.
1. Çoryphe de Malabar. Ce Palmier de foi-
xante à foixante-dix pieds de hauteur, à tige
ronde, lifte, égale, de fix pieds de contour ,
eft couronné par huit à dix feuilles en parafol,
d’uné forme arrondie, & élevée dans le haut qui
couvre un circuit de cent-vingt pieds.
Lorfque l’arbre a atteint toute la hauteur , les
feuilles font à l’extrême de leur grandeur. Elles
forment chacune un éventail de quinze pieds en-
[ viron de largeur, fur vingt pieds de longueur. La
côte du milieu ; qui porte des deux parts lesfo-
I fioles , en quelque forte unies entr’elles,. jufqu’au
milieu dé leur longueur, eft nue, mais à.bords
légèrement épineux , dans un efpace auffi grand
i que celui qu’occupent , les folioles. C’eft alors que
la fruClification a lieu pour une feule fois dans
I ce végétal, auquel il faut trente-cinq fois plus I de tems pour la produire qu’à une plante annuelle
qui périt comme lui peu-à-peu , après I avoir rempli cette tâché. Ainfi, à trente-fix ans,
I ou environ , une production nouvelle, couverte
I d’écailles, s’élève du milieu des feuilles, à la hau-
I teur de quarante pieds , fous une forme conique I dont le développement offre la figure d’un chan-
I delier à bras, & des fleurs difpofées en grappes,
qui lui forment des ramifications du plus
1 bel afpeCt. Les - fruits qui fuccèdent font une
I nioiffon immenfe. On parle de -26000. Ils ont
I la forme des baies, d’un pouce &. demi de dia-
I mètre; ils contiennent un noyau qui renferme
i une amande dont la chair eft ferme. Il croît au
I Malabar, dans l’Inde, & dans fille de Ceylan ,
i aux fieux pierreux & montagneux.
2- Çoryphe à feuilles rondes. 11 paroît que ce
I palmier ne s’élève pas autant que le précédent ;
I fon tronc eft plus gros, & il fe diftingue par les
feuilles qui, au nombre de d ix , le couronnent
Agriculture. Tome I I .
de la »lanière la plus admirable. Elles font attachées
chacune , par une queue longue de près
de fix pieds, à fix petites dents épineufes fur fes
bords, & elles forment à fon extrémité, une forte
d’éventail arrondi , de dix à douze pieds de
pourtour, compofé par les bafés pliffées & réunies
des folioles, qui ne laiflent de jour en t relies
que dans leur partie fupérieure. La fructification
eft fufpendue avec écartement ; les fleurs font
en grappes , & les fruits de la grofleur d une
petite cerife. Il croît dans les Moluques aux lieux
fablonneux.
3. Çoryphe de Caroline. Ce Palmier nam a le
port du Chamcerop. Ses feuilles font palmées ou en
éventail , & leur artache eft longue de plus dun
pied. La fructification s’élève du centre, fur une
efpèce’ de tige de dix—huit pouces de hauteur ,
avec des grappes de fleurs remplacées par des fruits
ou baies de la grofleur des pois. Celui-ci fe trouve
à la Caroline , dans les lieux marécageux.
Culture. Nous n’avons* point cultivé les N.*s 1
& 2, & nous n’avons point élevé le N.° 3.
La difficulté n’eft pas, dans cette entreprife,
la confervation des arbres , puifque l’expérience
fur une infinité d’individus de cette famille,comme
les Arecs , les Cocotiers, &c. a prouvé qu'elle
eft facile : mais fi l’art eft fouvent en défaut,
c’eft pour faire germer les fruits qui nous parviennent.
Ils ont prefque-toujours des vices propres.
Ou ils ont été cueillis avant la maturité, ou
ils ont été altérés pendant la traverfée, ou ils
'font trop vieux. Nous avons indiqué Art. C o r i ,
le moyen d’accélérer la germination, en plaçant
fous des pots de tannée , les fruits fecs & durs.
Cette pratique eft excellente. On peut en ufer fur-
tout à l’égard des fruits de la famille des Palmiers,
& au Printems, les mettre féparément dans
de très-petits pots , avec de la terre préparée ;
on les enfonce dans la tannée chaude, affife fur
un lit de fumier nouveau , à chaflis & très-près
des verres; on les arrofe légèrement & fouvent,
& l’on garantit le chaflis de la grande ardeur du -
foleil par un paillaffon que l’on ne retire point
pour la nuit. Si les germes, en deux ou trois mois,
ne fe développent point par l’aélion de la cha-~
leur humide & concentrée de ce foyer , on n’en
doit rien attendre. La perfévérance néanmoins
eft quelquefois récompenfée. S i , en évidant les
pots, on reconnoît qu’ il y a quelques fruits
encore fain s, ou qui donnent quelqu’efpérance,
on les laifle fous le chaflis, & on les ibumet,
l’année fuivante, à une nouvelle épreuve.
Sur la culture ultérieure des n.°* i & 2 ,
Voye\ Cocotier dont lé traitement leur con-
viendrôit à merveille, en obfervant de donner
au n.° 1 une terre moins fubflancielle , & fur-
tout mêlée de fragmens de crayon dont on met-
troit de plus deux ou trois lits au fond du pot.
La culture du n.° 3 eft beaucoup moins exigeante,
puifqu’il s’accommoderoit d’une bonne orange-
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