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de la fructification *, l’art avanceront, & la botanique
continuèrent de lui fornire»
CURATELLE d’Amérique*
Curatezza Ame ricana y L ï> Guiane, Amérique
méridionale.
Defcription.
La CURATELLE d'Amérique efi. un arbre
de fept à huit pieds de hauteur, dont le port
eft tortueux. dans le t'ône allez épais &’ dans
les rameaux portant à l’extrémité de leurs branches
des feuilles p r ë ffé e sfîm p le s, alternes ,
prefque fans queues, grandes, finuées, ondulées,
& rudes au toucher. Les fleurs fpnt difpofées. en
grappes, lâches, naïffant abondamment fous les
feuilles à l’extrémité des branches : elles' ont
quatre ou cinq divifions blanches, arrondies &
d’une grandeur médiocre : elles font ouvertes au
mois d’août , il leur fuccède des capfules à deux
femences. Cet arbre croît à là Guinne, dans
les lieux incultes & dans l’Amérique méridionale!
Culture. Nous croyons que la culture de la
curatelle d’Amérique ne feroit pas difficile, on
n e doute point que la végétation des arbres
étrangers.ne dépende particulièrement de l’attention
fur l’état de I’atmofphère dans laquelle on
les tient. Les_ terres remplies d'humus & dé Tels
végétatifs, dont on ufe dans une ferre chaude ,
leur aélion toujours prenée par la chaleur du
tan, valent fans doute beaucoup mieux que les
terres crayonnenfés & fouventflériles de leur habitation
naturelle , & l’on doit à cet égard craindre
plutôt d’aller au-delà du but que de relier en-
deçà.Si, par exemple, on doit un jour cueillir des
graines en Europe fur l'a curatelle d’Amérique ,
ce ne feroit que par l’effet de Tordre bien établi
dans la ferre, d'adminiflrer un air dont lè vefrè
& le feu nous rendent les difpenfateurs com-
pétens : c’efl à l’intelligence à faire le relie.
La curatelle d’Amérique fe plantera dans un
pot » dont le fond fera garni de fragmens de
pierres & rempli de mélange de terre marneufe,
fablonneuie & de potager par égale portion.
On le tiendra conlîamment dans la tannée, & les.
arrofemens fe régleront fur la .chaleur & particulièrement
fur le goût que l’élève montrera
pour eux. Il efl rare qu’il ne fe faffe appercevoir
facilement au Cultivateur qui veut voir. -
Si c’etoit par graine que Ton eut a débuter
vis-à—vis de cet arbre, on les fémeroit fous
chaflis, & on permettra que nous renvoyons à
C 0.UR.IMAB.Lj CLÜSJER 4 & C .
Ufager.
L’embelliffement des- ferres chaudes influé'
jnéceffairemenr fur nos habitations j empir© de
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flore ne peut point s’étendre fa.ns que lecarac
tère de l’nomme n’y gagne du côté de la douceur
& de la gai té : fes çonnoiffances s’étendent
par la botanique,. & fou vent les arts profitent
de les découvertes"; ceux de la Gniane*
dont les reffourees font- bornées , tirent des
feuilles de la curatelle le poli des couis, des arcs,
& des aifomoirs' des galibiâv ( F .A .Q v&sné. y
CURCUMA, CvRcumA»
Genre dont la femerree n’a qu’uhellbh,e, de
la famille des Balisiers , qui comprend. trois
efpèces. Ce font des plantes à racines vivaces,
d’un port élev é , d’un feuillage- large* & d’ün beau
vert, à; fciiilk s er tières. à fleurs difpofées t n épi;
Chacune a quatre divifions, auxqu’ëllës fuccè—
dent des éapfulës à plufieure femences. Elles
font étrangères ; & leur culture1, dans notre cli—
mat, n’êff J>offible qu’en ferre ehaiide : on les
y multiplie par la divifion des racines : elles y
ifont intéreffantes, non feulemeî.t pour la;botanique
& l’agrément, mais encore parce qu’elles
font connues depuis - long-temps dans le commerce
qui les fournit aux arts de la teinture &
de la médecine.
Ejpècesï
1 CURCUMA rond»
Cxtrcuma rotunda, L T), Inde..
2 CURCUMA long,, vulg. lefafran dès Inde
la terre-me'rite.
Curcuma ' tonga, L ï) Indes orientales.
% CURCUMA d’Amériques ,
Curcuma. Ame ricana L am / D'él. Martinique
, île Saint Domingiie^ Guiàne.
Defcripticn du port des efpècesi
2 Le feuillage du CURCUMA long s’élève'
de deux pieds fur une tige herbacée , app'atie.-,
formée par la partie inférieure de la queue
des feuilles qui font moins longues que le bras *
plus larges que la main „ fe terminant en pointe
par les deux extrémités> fans dentelures, chargées
de nervures latérales, renverfées en arriére par
la courbure que. prend la partie, extérieure, peu
folide y ’ un peu eanaliculée de la queue qui eô
moitié moins longue qu’elles. Elles fortenr en
mat d’une racine petite , tubéreufe, oblongue,
peu pourvue déracinés fibreuses. Ces feuilles
ainfi que la tige, fe deffèe.henr en décembre.
Quelquefois cette plante fleurit en Europe s
alors, on voit/ en juillet .où août monter une
•forte de hampe avec une fructification en épi &
compofée : les fleurs font- d’une feule pièce &
1 à quatre divifions ; il doit leur fuccèder uue
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o p fu le remplie de femences : fes racines font '
vivaces * elle croît dans les Indes orientales,
1 D’une racine noueufe, charnue, médiocrement
groffe, s’élèvent tes feuilles peu nombreufes
du curcuma rond, roïunia. Elles font de la forme
de celles du n°. 2-, mais un peu plus larges &
moins nerveufosfur leurs bords. De leurs queues
fe forment également une tige , du centre de laquelle
fort une hampe avec des fleurs cTun
jaune pâle, difpofées auffi en é p i, auxquelles ne
fuccèdènt point en Europe de lemences. Cette
plante croît naturellement dan l’Inde : fes racines
fèülès font vivaces.
2 Les feuilles du curcuma d’ Amérique fë rapprochent
plus que celles des précédentes'-de la
forme de cellesdu balifier, mais les queues font
très-longues & roides-. Les fleurs,. fur une hampe
fouillée & é lev é e ,fon t difpofées: en. épi -, elles
font blancheSf toi t annonce que fes racines
font vivaces. Elles diffèrent beaucoup des précédentes
, elles font difpofées en filets longs ,
garnis de tubercules, plus ou moins gros. Cette
plante croît à la Ghiane , à la Martinique &
dans Tlfle de -Saint-Dominsüe , où les Créoles
la nomment alleluya.
Culture.
Nous parlons d’abord des n.*f i & 2. La cul-
aire d es racines des curcuma eff peu affujettif-
fante; elle a lieu en (erre chaude, dans .des pots
d’une médiocre grandeur, remplis de la meilleure
terre de potager ,. enfoncés dans la tannée la
mieux placée,,mouillés plus régulièrement qua-
bondamment pendant leur végétation, peu ou
point Iprs de- fon repos. Cependant, comme
elles ne procurent pas des fleurs, exactement
tousdes étés, nous: croyons- qiie la tentative ftii-
vante pourroit réuflir à en faire voir. Ce feroit
de mettre une racine faite dans un petit pot
avec de l’argile ou de la terre rouge & de [’abandonner
dans un coin de la tannée , fans cepen
dantjte laiffer abfolumentmanquer d’eau pendant I:
l’été j & après deux ans affeoir la motte fans J
l'altérer en rien , dans un pot de fegt fur fept \
pouces ,,en la garniffant avec de la ,terre la mieux: i
préparée- & la plus amendée de la ferre, dont il j
conviendra de: lut donner une* place très-favo— f
ïabtev Si o n tranfportok le poc dfune ferre dans -
une autre , le- fuccès feroit encore plus affuré.. :
Ces racines/ d’ailleurs n’exigent pas d’autres l
foins.,
A l’égard du curcuma d’Amérique $ , nvous î
sre le connoiffons pas r & etï îUppéfan t que fâ ;
râcine foit v iv a ce , ce qué' noüs préfumons
e lie s ’écarte du régime des ri."s 1 & 2. Çe font
des racines longuespourvues de tubercules plus ou
mwns gros que nous ne croyons point qu’il foit
prudent d’abandonner k la chaleur, quelquefois
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équivoque de la tannée, qui n’abiorberoît pas,
malgré l’.abfence des arrofemens , l’hummité
qui quoiqu’en très-petirê quantité les pour—
riroit. D ailleurs on doit autii en jardinage s’épargner
des inquiétudes & des foins fnperfltis.
Du fable fec dans- une terrine fur une planche
au-deffus'ou près du fourneau, garantira de toute
altération pendant l’hiver, ces ratines que l’on
plantera an mois de '.mars dans des pots aflortis
& rr ni plis de parties égales de terre de potager
: & de fable de bruyère que nous ne mouillerions
' d’abord qu’avec circonlpeéliofi & que nous placerions
dans la tannée , jufqu’à ce que nous
ayons remarqué fi cette dernière .attention eft
de trop. Nous effayerions même dans le mois
de mai, de la meilleure expofition de la pleine
terre pour quelques tubercules.
Il n’y a pour la multiplication des trois efpèces
que la divifion des racines-,, qui fe fait au commencement
d’avril, toujours en neperdantpas de
vue qu’il faut laiflèr fécher avant de planter les-
parties que l’on vient dè féparer. Si les frag-
mens font petits, Ce font des pots de la dernière-
c'a de dont on u fe , & pour gagner du temps
on a recours aux chafiis dès que les chaleurs
font venues^
ttaggf.-
\ Nous ne nous étendrons pas fur les propriétésdes.
deux premières efpèces du curcuma, q u i
(ont plus fortes & peut-être plus étendues dans-
le curcuma long que dans le rond-, e'eft fur-tout
dans la médecine & dans la teinture qu’il a
beaucoup d’utilité:- Le commerce le tire des
Indes; orientales, & il (bsveut gros, nouveaux
réfineux, péfans & difficiles a rompre.- Pour la
troifième■ efpèce,,elle s’emploÿe à lai cuifine:
on mange les tubercules- cuits fous; la cendre;
Au furplus , le Cultivateur s’efforce, par le s f e -
cours de l’art, d’offrir à l’étude & à fa curiofiré-
la frù édification vivante d’un gen.-e déplante qui
ifftéreffeà beaucoup d'égards. ( F. A. Q n s v i.'y
CURE-, nom d’une des Variétés-dé l'Anémone
coronaritr. Voyez Anémone'des fleuriftes, n .‘ a .
C T h o v i -s .- y
CURE-OREILLÉTou fSrancîieiiirfiae Ëatârde J,
ou d’Allemagne, HemcleumfphondUium. L. Voyez
Berce brar.c-M; fine. ( Tno-vm. ) ; .
CURER, curer un puits, un baffin, une pièce
tfe a u ,-c ’èft les- néroyèr & ôter la vafe & les
immondices qui fe trouvent dans le fonds. Cette
opération fe nomme curage, & les matières qu’on1
eu retire s’appellent mures. Voyez ces "deux
mots. ( T-louis, y
CURER', en terme de forêts, lignifie couper
lés branches mortes, les chicots ,■ fes- Louches
malvenantes, qui fe trouvent dans Jçj ip is ,
( Tùovw. )i