S c H E
eft dans ee livre que j’ai puifé ce qui précède.
( M. l’Abbé Tessier.)
CHENILLE. Synonyme de Chenillette Scor-
piurus L. Voyez l'article Chenillette.
O
Ce nom s’applique encore dans quelques Provinces
à l’efpèce a héliotrope plus connue fous
le nom d’herbe aux Verrues. Heliotropium Eu-
ropaum L. Voyez l’article Héliotrope , n. 4.
( M. D a v ph in o t . )
CHENILLETTE, Scor pivr vsL.
Genre de plante de la famille des légumineufes,
& voifin des ornitopes dont le caraélère efîen-
tiel eft d’avoir fes filiques contournées en Epi-
raies. Les efpèces connues font remarquables
en ce qu’elles ont leurs feuilles (impies & nullement
ailées.
Efpeces & variétés.
1. Chenillette vermiculée.
Scorpivr vs vermiculata L des champs
de l’Europe méridionale.
Chenillette hériffée,
ScoRPivRirs eckinata La M. des Champs de
l ’Europe méridionale.
A. Variété a goujfes dentïculées.
Scorpiurüs muricata L.
B. Variété a goujjes a aiguillons.
Scorpivr vs fulcata L.
y. Variété à gouJTts hifpidcs.
Scorpivrvs JubvrtlofaL..
Les Chenillettes font des plantes annuelles,
baffes & couchées fur la terre, qui ne font cultivées
dans les jardins qu’à caufe de la Angularité
de leurs fruits, femblables., pour la forme, à
des chenilles. Leur culture eft (impie : on fé-
pare au Piintems les graines contenues dans lès
filiques, & on les ferne dans le lieu qu’elles
doivent occuper : avant peu elles lèvent, & don -
nent des fleurs dès les premiers jours de l’Eté.
Ces plantes fe"resèment d’elles-mêmes, lorf-
qu’elles font dans une portion du jardin où la
terre n’efl pas remuée fréquemment.
Au refte, les Chenillettes n’offrent aucun
moyen d’utilité , ni aucun agrément ; ainfi ,
rien ne nous engage à nous appéfamir fur'
les détails. ( ‘H. üe yk ier . )
CHF.PTELIER eft le preneur d’un bail à
cheptel, celui qui tient un bail de beftîaux.
Voye\ Bail. (M l’Abbé Tessier. )
CHEQUE C’eft un des quatre poids en ufage
dans les Echelles du Levant, mais fu r - to u t à
Smyrne. Il eft double del’oco ou ocquo{ Voyez
C H E
Oco ) , & pefe (ix livres un quart, poids de
Marfeille. Ancienne Encyclopédie. ( M. l’Abbe
T essier. )
CHERAY ou CHAHY. On diftingue en Perfe
deux fortes de poids, le civil & le légal. C’eft
ainfi qu’on nomme le premier *, il eft double de
l’autre. Ancienne Encyclopédie. ( M. V Abbé T ess
ie r .)
CHERANÇOIR du chanvre & du lin ; c’eft
l’inftrumenr avec lequel on broie le chanvre, ou
le lin, pour détacher la chenevotte. On l’appelle
féran , férançoir, broie. Voyez C h a n v r e .
( M. l’Abbé T essier.)
CHERLERIE, Cherzeria.
Genre de plantes à fleurs polipétalées, de la
famille des Caryopkytlées , qui a les rapports
les plus marqués avec les fablines, dont il eft
cependant diftingné en ce que les glandes nec-
tarifères , interpolées entre les étamines & -le
calice, fontoblongues,& quatre fois plus grandes
que dans les fablines.
On n’en condoît encore qü’une éfpèce.
C herleriè à gazons.
Cherzeria fedoides. L. Bjj des hautes montagnes
du nord de l’Europe , de Provence, du
Dauphiné, de la Suiffe, du Valais, de l’Autriche,
de la Carniole, &c.
Cette petite plante forme fur les rochers élevés,
des gazons ferrés & allez épais , d’une étendue
confid.érable. “
Les tiges font très-petites, mais en grand nombre
& rampantes. Les plus longues font traçantes
& ftériles *, les autres paroiffent vouloir s’élever
de quelques lignes, & portent une ou deux
fleurs de couleur herbacée, un peu jaunâtre.
Ces fleurs fortent du milieu d’une efpèce de
rofette de feuilles linéaires, glabres, un peu fermes
& d’un verd foncé. La petite tige qui lès porte
eft garnie de quelques feuilles oppofées & con-
nées.
Le fruit eft une petite capfùle pointue, .un
peu triangulaire , à trois loges qui contiennent
chacune deux femences.
Hiftorique. Cette plante fe trouve prefque
dans toutes les contrées de l’Europe. Elle croît
dans les fentes des rochers humides les plus élevés.
Elle fleurit dans le courant de l’Eté *, fes femences
mûriffent vers l’Automne.
On ne lui connoît aucune propriété utile. Elle
peut figurer fur des gradins, parmi lès plantes
Alpines.
Culture. Les femences de laCherlerie doivent
être femées peu de tems après leur maturité,
vers le commencement du mois d’Oétobre. On
en répand les graines fur des pots remplis de
terreau de bruyère, & placés dans une plate-
bande à l’expofttion du Nord. Ces graines étant
très - fines, ne doivent être recouvertes que d’en-
C H E
viron une ligne d’épaiffeur , de-terre de même
nantie Ljuo celle fur lac^nollc elleo ont été fe—
niées. Elles, lèvent des le Printems , mais lès
jeunes plantes croiffent lentement, & ne peuvent
Être féparées que vers le mois d’Août fuivant.
On les lève en mote autant qu’il eflpoflible-,
on les place partie dans de petits pots qu’on fait
reprendre à l’ombre, & partie furies banquettes
d,es gradins, parmi les autres plantes Alpines.
Les pieds cultivés dans des. pots doivent être
rentrés clans l’orangerie, lorfque les gelées paftènt
deux ou trois degrés, & lorfqu’il tombe des
pluies froides, trop abondantes. La place qui leur
convienr le mieux eft celle des appuis des fenêtres,
& même le pied du mur de l’orangerie , à l’extérieur,
lorfqu’il ne fait pas un froid rigoureux.
Les individus placés fur les gradins doivent être
couverts de feuilles de fougère pendant les gelées.
Cette petite plante craint l’humidité ftagnante
&.la féchereffe;,elle a befoin cl’arrofemens-légers,
mais répétés fouvent, en proportion du degré
de chaleur & de la féchereffe. de l’air. On la
multiplie aifément par les drageons qui pouffent
de fes racines, & qui forment des tapis affez
érendus. (ilf. D a v ph in o t .)
CHERE - A - DAME ou CHAIR - A - DAME.
Le fruit de ce poirier eft de moyenne groffeur,
marqué d’un oeil très - faillant -, fa queue eft
groffe & courte, environnée de quelques bofte-
lures. La peau eft grife, colorée de rougë du
côté du foleil. La chair eft caftante & d’ungôût
peu relevé; mûrit en Août. C’eft une des variétés
du Pyrus communis L. Voyez Po ir ie r , dans
le Dictionnaire des Arbres '& Arbuftes. (M. Re y nier
. )
CHERIMOLA on CHIRIMOIA. Nom d’un
arbre fruitier très-eftimé au Pérou, & qui eft
connu des Botaniftes fous le nom d'Anonache-
rimola. L. M. Dictionnaire. Voyez Co RôssoLdu ,
Pérou' n.° 3. ( M. T hovin. ) ' " ; 7
CHERMES ou KERMES. Quercus coccifera
L. ( Voyez Chêne à cochenille , n. 18 , au Dictionnaire
des Arbres. ^M. T h ovin .)
CHEROLLE. A Montdidier, en: Picardie , on
appelle Cherolle la vefee en épi, vicia cracca,
Lin. ( M. l’Abbé Tessier.)
CHERTÉ. Grande augmentation dans le prix
des denrées, & fûr - tour des Comeftibles.'Elle
reconnoit plufieurs çaufes ; (avoir, les mauvaifçs '
récoltes , les nourritures & approvfionnemens
des troupes, une Adminiftration qui donne lieu
aux accaparemens, &c. (M. l’Abbé Tessier .)
CHERVI. Nom vulgaire d’une plante potagère
très - connue, Sium Jijarum. E. Foyeç B erlts
des potagers. ( M. R-e y n ie r . )
C-HESNE. Manière, d’écrire le .mot Cliéne,
C H E 97
Quercus en latin. Voyr\ C heke au Diclion-r.airo-
des Arbres. (Af. T houin)
CHETEL ( bail à ) Voyc\ B ail. ( M. l ’Abbé
Tes sier.')
C H E V A L .
Un animal qui, à la beauté des formes & de
la taillé, réunit la force, le courage, l'intelligence
, la docilité, cil fans doute le .plus utile,
le plus agréable & le plus intéreflant de tous
ceux què la Nature a créés. Tel eft le Cheval •
originairement fauvage & farouche , comme tous
les autres animaux, il a été de tems immémorial-
apprivoifé par l ’homme, pour partager fes travaux
& fa gloire-, fuppléer à fa foiblelfe , augmenter
fes profits & lui procurer des jou il-
tances.
C’eft au Ditftionnaire de Médecine qu’il appartient
de décrire lés parties anaromiques du
Cheval , d-’en faire connolt-re le reu , de
dire comment on entretient le Cheval en
bonne fanté , d’expofêr en détail-les maladies
auxquelles il eft fujet, & les moyens de les prévenir
ou de les guérir. Sans toucher à cette tâche
la mienne eft encore confidéràble, puifque je
doisconfidérer le Cheval dans tous fes rapports
avec l’économie rurale , dont le principal eft
fa multiplication. En traitant le mot Cheval
qui offre tant d’intérêt, je fuivrai à-peu -p rè s
la^ même marche que j’ai fuivie dans ceux de
Bêtes a cornes & Bêtes A laine, parce qu’elle
me paraît aufli fimple qu’elle eft naturelle Je le
diviferai en trois articles; dans le premier, je
ne parierai que du phyfique des Chevaux, c’efl-
à - d ir e , des différences qui exiftent enrr5eu x ,à
raifon de la couleur de leur poil, des marques
qui s’y trouvent, de leur taille , de leur â»e ,
des races, auxquelles ils appartiennent ; le fécond
article, le plus étendu des trois, fera confacré
à leur multiplication , ce qui comprendra les
haras, & par conféquenr le Choix des étalons &
des jumens, 'les foins qu’on en doit avoir, pendant
& après la monte, l’exercice de la monte
la naiffance & la première éducation des poulains.
Je réferve, pour le dernier article, lufage
un on peut faire du Cheval, la manière de le
dreffer, les précautions à prendre quand on
l’achete , comment on le nourrit, comment oa
k panfe, &c.
Les fources dans lefquelles j’ai puifé font»
l'Hiftoire Naturelle deBuffon, deux manuferits
furies’ haras, l'un que je crois de M. Bour"elar
remis entre mes inaids parM. Chabert, Direéleur
des Ecoles Vétérinaires, l'autre que m’a donné
M. Radixde Chevillon, d'après des obfervations
de M.de Briges , premier Ecuyer , Capitaine du
haras du Roi en Normandie, le livre de M Esprit
Paul-dé la Font-Pouïbti, intitulé : Nt/ivia»
régime pour les Hurus,&cnfin pliïfictiri'lîvrcg d’éccÀ
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