
t f i CLE
eeàtre, & dont les fleurs paroiffent quinze jours
plutôt que celles de l’efpèce.
3. C lématite maritime. Celle - c i, fur des
tiges grêles, d’abord couchées, & qui fe relèvent
enfuite d’environ deux pieds de longueur, porte
des feuilles appofées, en forme d’a i l e à petites
feuilles linéaires & velues*, les fleurs font moins
apparentes & moins nombreufes qu’au N.° 2 ;
les racines font vivaces. Elle habite lesTx>rds de
la mer des parties méridionales de la France, &
les environs de Venife.
4. La Clématite flammulc ou odorante eft
d’un feuillage charmant. Sa tige, ligneufe^ d’une
couleur rougeâtre, garnie, dès le bas, de farmens
menus, nombreux, s’élève à plus de douze pieds,
lorfqu’elle rencontre des corps qui lui fervent
de fupport. Les feuilles inférieures font formées
d’une côte qui ne reçoit pas des petites feuilles
ou lobes, mais des côtes fecondaires > chargées
chacune de trois lobes ovales & dentelées; celles
d’en haut font Amples^ fans dentelure, & en
formé de lance. Les fleurs, placées à l’extrémité
des farmens, forment de gros paquets, par les
divifions écartées de. leurs petits rameaux ; elles
font petites, blanches, à quatre divifions étroites,
pointues, belles & très-odoriféran tes ; elles pa-
roiflent en Juin ou Juillet. Cette efpèce inté-
refîante habite les parties méridionales de la
France, & la Suifle, dans les haies,
5. C lématite-du Levant. Ses tiges font foibles,
grimpantes, & elles s’attachent, par l’entortillement
qui efi propre aux queues des vieilles
feuilles, aux arbres voifins, quelle couvre à la
hauteur de fepr à huit pieds. Son feuillage eft
d’un verd de mer ; les feuilles font compofées
d’une côte qui reçoit neuf petites feuilles en
forme de lance, incifées & terminées en pointe
aigue. Lçs fleurs fartent des .aiffelles des feuilles-,
elles font jaunâtres, & leurs divifions s’inclinent
en arrière*, elles forment des petites touffes baffes.
On la trouve dans le Levant & dans la Ruflie.
6 C lématite de Bourbon, Elle çft ligneufe,
farmeriteufe & grimpante. Ses feuilles fon.t compofées
de trois feuilles fecondaires ou petites
feuilles, placées fur une queue commune ; elles
font prefqu’en forme de coeur, pointues, dentées
en feie, quelquefois anguleüfes, marquées en
deffouspar des veines, &' garnies, fur leurs bords,
de dents prolongées & étroites. Les fleurs naiffent
fur les côtés, à l’extrémité des petits farmens qui
portent, par oppofiçion, des aiffelles des feuilles ;
elles tiennent à trois petits rameaux partans en-
femble du même.point*, elles font à quatre divifions
ovales, velues & blanchâtres. Les aigrettes
plumeufes des femenççs, longues de près de deux
'p ouces , forment un large flocon ; les farmens
fleuris font pendans. On la nomme , dans l’ifle
de Bourbon , Vignç à,e Salomon ; elle y croît
dans les bois.
7. Çlematite dç Yirginiç. Celle-ci porte 1&1
C L E
feuillage d’un verd foncé, Hffe 5c épais, furtfo
farmens longs de plus de fix pieds, & grimpans;
les feuilles, difpofées comme au N.4 6 , font
prefqu’en coeur, pointues, & on y remarqua
quelques lobes anguleux ou quelques dents pro..
fondes & mal taillées-, elles onr, en deffous, trois
nervures & des veines en rofeau. Les fleurs, qui|
à l’extérieur, font velues , ont peu d'apparence-,
elles font blanches, portées fur des ramifications
divilèes en trois ou fix parties courtes & écartées.
Les feuilles, qu’elles précèdent de plus près, font
fimples ou à trois lobes imparfaits. Cette efpècç
efi commune dans l’Amérique Septentrionale.
8. La C l é m a t i t e dioîque diffère fi peu de la pré'
cédente, que nous ne croyons pas devoir nous
y arrêter que pour indiquer un petit lobe qui fe j
trouve au fommet des feuilles fecondaires. Le
lieu de Ion habitation çft l’Amérique méridionale.
9 . C l é m a t i t e a v r i l l e s . CeHe-ci, foit par
fon feuillage frais , luifant & perfiftant, foit par
la largeur de fes fleurs, eft une des plus intéref-
fantes de ce genre ,' quoiqu’elle fleuriffe en
Hiver*
Sa tige ligneufe fe divife dès le bas en farmens
nombreux, feuillés, qui grimpent aux arbres
voifins où ils s’attachent par l'entortillement
propre aux queues perfiftantes, après la clnite
des feuilles, qui n’eft pas périodique; auifi ne
remarque-t-on pas de vrilles ou lacets fur ies
jeunes farmens , mais feulement troi> petites
feuilles attachées à la même queue. Elles ont
une incifion en forme de crémaüère fur chaque
côté, elles font longues & larges, mais un peu
plus petites que des feuilles de poirier, mioux
imitées par les feuilles fimples qui naiffent fur
le vieux bois, en fortant plufieurs enfemble des*
mêmes noeuds, qui font gros & écartés de trois
ou quatre pouces A ces mêmes articulations eft
attaché un filet un peu folide, qui fondent,
d’une manière penchée , une fleur blanche à
quatre divifions, ovales, obtufe.s, larges de fix
à huit lignes. Cette efpèce croît dans l’ifle de
Candie. E lle y végète avec tant de force, qu’elle
étouffe les arbres qui lui ont donné d’abord un
appui.
M. l’Abhé Poiret l’a trouvée dans fon voyage
en Barbarie. Il parle de fes fleurs d’une manièr*
diflinguée, & il dit qu’elles, font blanches. Nous
faifons mention, dans 1-expofition, cfune variété.
( C ) que nous avons reçue d’Angleterre, dont
les fleurs font d’une couleur de citron très-
brillante , & , fur l’autorité de Miller, d «ne
autre (B ) , la feule qu’il ait connue dont Ie5'
fleurs font vertes.
ï o . C l é m a t i t e d e M a h o n . Cette jolie efpèce
à tige ligneufe, fe divife en farmens nombreux,
menus & grimpans , qui s’élève de p'ljj
de fix pieds. Les formes des feuilles liffes $
perfiftantes»
C L E
«erfifiantes, s’écartent.de celles des autres efpèces,
en ce que-la queue fe: partage à une petite dif-
tancede fon inferrion en trois parties , portant
Içs petites feuilles qui font déchiquetées. Les
queues'ne; fe. détachent Apoint, & elles font ,
comme dans les précédentes efpèces, l’office de
vrilles. Les fleurs attachées ffiul à feui aux
aiffelles des feuilles, & portées à deux pouces
d’écartement, font grandes, blanches, à quatre
divifions ovales-oblongues., marquées à l’exrérieur
de nervures fous un léger duvet, & à [’inférieur
de taches rouges & alongées. Cette efpèce
croît 'dans l’ifle Minorque -, elle fleurit en Automne.
Elle a été apportée en France par M. Antoine
Richard, Jardinier du Jardin de Botanique
de Trianon.
1 1 . L a C l é m atite des A l p e s s’annonce dans
la culture , pour une plante médiocre , puif-
qu’elle fleurit, dès la première année, à quinze
pouces; de hauteur ; mais elle élève enfuite
de trois ou quatre pieds fes tiges ligneufes ,
minces, grimpantes, & qui s’attachent toujours
à la faveur des queues des vieilles feuilles, dont
Je mode eft d’être oppofées & feinblables à celui
des feuilles du n.° 1 0 , mais feulement dentées
en feie. Les fleurs font larges, blanches, à
! quatre divifions en forme de lance, & velues
fpéciglement fur leurs bords. Elles fortent des
noeuds des tiges. Cette efpèce croît fur les montagnes
de l’Autriche , de l’Italie, de la Suifle
; & de la Sibérie.
I 1 2 . C l é m a t i t e b l e u e . Cette efpèce, d ’ u n
■ feuillage épais, d’un vert noirâtre , eft très-
iconnue. Ses tiges ligneufes, groffes comme le
■ doigt, h noeuds écartés, fe garniffent dès le pied
■ de farmens, qui en produit beaucoup d’autres
■ chargés de feuilles oppofées & de formes va-
jrjées. Elle s’élève ainfi en maffe à huit ou dix
■ pieds de hauteur, li elle’ eft foutenue. Chaque
■ feuille eft cornpofée de trois à cinq divifions,
|d«chacune troisdoubles feuilles ovales pointues,
■ liffes, fans dentelures & quelquefois à un ou
■ deux lobes. Les fupérieures font fimples ou par
■ trois feulement' attachées à une même queue.
■ Du centre de ces feuilles fortent trois fleurs
■ attachées chacune à fon filet, partant du même
Ipoint. Elles font bleues , à quatre divifions
■ étroites,à leur bafe, s’élargiffant & pjefqu’ar-
JronHies à leur fommet. On remarque fur leurs
■ bords une membrane chargée de trè's^petits poils.
■ Elles paroiffent en Juillet & Août. Cette
efpèce croît en Italie & en Efpagne.|
I La couleur des fleurs de cette efpèce varie
elle eft conftanre fur des pieds différens , en
|p.a liant du bleu au- pourpre & au rouge : ce
|<pij établit deux variétés C. E. On eft certain
I^i on les ;.doit aux mêmes femences- par le l-
! quelles lçs fuivantes ont été obtenues., ~ I A Regard des fleurs doubles, cette Clématite
une variété dans le bleu B . , une autre
Agriculture. Tome I II»
CLE 173
dans le pourpre fale, D. ; cette dernière eft
connue dans beaucoup de Jardins, & la multiplication
des divifions de la fleur eft fi confi-
dérabl», que la ferre en eft jonchée pendant
long-tems,. fans qu’il paroiffe que la plante ait
encore rien perdu de fon agrément. Quoiqu’il
n’y ait prefque pas de doute fur l’exiftenee des
fieu fs doubles dans-le pourpre fin & dans le
rouge ou l’incarnat, nous n’avons expofé que
I de cette dernière, F. dont nous avons la phrafé
< deferiptive par Tournefort.
13. Clématite viorne. Cette efpèce donne
plufieurs tiges menues , rondes & légèrement
marquées de petits filions qui lès parcourent.
Elles font longues de trois à quatre pieds, &
garnies, à chaque noeud , de feuilles en manière
d’aile, formées, affez ordinairement, par
. neuf petites feuilles à divifions par trois, comme
dans le n.° 12. Elles.font la plupart fans dentelure,
& quelques-unes fendues en trois parties, j d’ailleurs vertes , liffes en-deftiis & d’une couleur
moins forte en-defl’ous. Les fleurs, qui partent
des noeuds, une à chaque côté du farmenr „
font à quatre divifions épaiffes, pointues, d’un
pourpre violet ou bleuâtres en-dehors & bleues
en-dedans. Elles ne s’ouvrent point tout-à-fait,
& leurs bords font blanchâtres & cotonneux.
Elles poiffent en Juillet : les fèmençes mûriffent
en Septembre ; elles font munies de queues
longues & plumeufes. On trouve .cette efpèce
dans la Virginie & dans la Caroline.
14. C lématite a fleurs crépues. Elle diffère
du n.° 13, parce que fes farmens s’élèvent
moins: ils font plus foibles & iis s’attachent
aux plantes voifines, toujours par le reffort des
vieilles queues des feuilles qui fortent des noeuds
oppofés, quelquefois fimples & quelquefois rapprochées
au nombre de trois & divifées en trois
petites feuilles. Elle diffère encore , parce que
fes feuilles .font plus rapprochées des tiges ;
leurs divifions font plus grandes, rougeâtres &
ridées en leur furface intérieure. Elles paroiffent
en Juillet & les queues des femences ne font
point plumeufes. On trouve cette efpèce dans,
la Caroline.
15. L a C lématite a feuilles simples donne
un grand nombre de tiges anguleufes, fort rapprochées
, droites, hautes de deux à trois pieds,
fimples ou fe ramifiant à peine k leurs fommets.
Elles font garnies de feuilles oppofées, affiles,
abfolument fans dentelure, ovales, longues d’environ
quatre pouces, de prefque moirié moins
larges, au milieu d’un vert brillant, unies, terminées
en pointe & chargées , fur leurs bords ,
d’un très-léger duvet. A l’extrémité des tiges;
; paroiffent , fur des queues longues , nues ÿ
droites & formant par en-haut le crochet, dés
i fleurs par conséquent penchées , du plus beau
bleu *, elles font à quatre1 divifions, .au moins
deux fois plus longues que larges, épei lies ,
M m