
5 t o C O R
en é at d'être raifes en place.; on clioifit les
meilleures expofitions. On noffenfe point la
motte qu’on environne de terreau. St le fonds
eft froid & lourd, elles pot;fieront p eu, mais
on tâche d’en corriger la difconvenance, en
eflayant la motte fur environ une brouettée de
fumier enterrée , & médiocrement recouverte
de terreau, ou bien il faut nécefiairement les cultiver
tout-à-fait fur couche, &. même fi^lex^
poli lion n’efi pas très-bonne, les couvrir par
des cloches élevées fur des crochets. Après la
reprife, on doit plus craindre pour ces plantes
l’humidité que la féchereffe. Leur orgamfation
fuccnlente & aqueufe eft fouvent retardée dans
fes développements par les pluies qui., s’il fuc-
cède des chaleurs, procurent de nouvelles fleurs,
mais il faut compter pour les fruits feulement
fur les premiers , les protéger & fourenir les
grappes de fruits avec des crochets, pour leur
épargner l’humidité du lo i , car les branches qui
font pefantes, fe plient & s’étendent fouvent
fur la terre. — Les fruits fe cueillent le plus
tard poflible. Les graines gardent pluûeurs années
leur qualité germinative , mais elles doivent
être confervées dans leurs capfules qui
font ligneufes & chargées d’un brou épais, qui
fe détache mal, quand la maturité a été retardée
par les froids ou les pluies d’Automne ; dans
ce cas, on les attache par touffes qu’on fuf-
pend dans la cheminée, & deux mois après, on
les en retire pour les mettre dans des boites.
Nous n’avons j>as polfedé le N*° t , mais
nous préfumons d’autant plus favorablement
fur le fncc^s de fa culture alfimilée à celle des
N.0’ 2 & 3 , qu’il eft originaire de l’Afrique.
Le N.’ 4 eft très-délicat. On feme fur couche
à la mi-mars fes fruits entiers: il faut employer
un peu d'adrefTe pour féparer , fans of-
fm .tr les racines., le jeune plant qui fe trouve
affezpreffé, & le gouverner exactement comme
les autres efpèces annuelles, jufqu’au teins où
ne pouvant plus relier fous le chaflis à caufe de
fa hauteur, on placera les pots dans la tannée
de la ferre-chaude, le plus près poflible des
vitreaux car cette efoèce fera plus vigoureufe
fr on lui fait paflcr lès deux premières époques
vie fon développement marquées par les changements
de pots, fous un chaflis qu'on a foin
d'aérer, que fi on l’enfermoit tout de fuite dans
la ferre-chaude, où il faut qu'elle fructifie, &
qu'on en retire des capfules pour les jouiffances
de l’année prochaine. Pour cela, on fe garde de
‘ cueillir les fruits: on les ramafle. Ils fe dérobent
fur la plante avant que les graines forent mûres
& quils tombent. Ils fe confervent au fcc.
U Cages. Nous ne vanterons point les Corna-
rets N.05 2 &c. comme plantes de fervice pour
les agréments locaux. Toute place ailleurs qu’au
raidi n eft point la leur. Ce font des plantes fur-
tout fingulières, recherchées par les Amateurs
C O R
des plantes «rares & curicufes & par ceux qui font
prépofés à la direéhion des jardins de Botanique,
On dit du numéro 4 , que fa racine dépouillée
& cuite avec des viandes,, s’admet fur ' les
tables en Amérique, & même au dellert, lorf-
qu’elle a reçu une préparation au fucre. ( F.
A. Qvesné. )
CORNE. On donne ce nom à deux efpèces
de fubftances animales -, l’une eft cette excroif-
fance fimple ou double ou plus ou moins ra-
rneufe , qui fe trouve fur la tête de plufieurs
fortes de quadrupèdes ; l’autre eft cette matière
dure & ferme, qui termine les extrémités; car
on dit les cornes d’un boeuf, en parlant des
deux excroiffances de fa tête, & la corne du pied
d’un cheval , en parlant de la matière qui coin-
pofe fes fabots.
On emploie la Corne des animaux comme
engrais. Voyez. Amendement.
Les Maréchaux ont une corne de boeuf, pour
faire avaler des breuvages aux befliaux. Avec un j
andouillet très-effilé de c e r f, c’eft-à-dire un mor-
i ceau de la Corne de cet animal , on tire du
j fang de la mâchoire fupérieure dans les cas où
j il eft utile de faigner un cheval ou un boeuf à
cette partie. Il ne s’agit que d’enfoncer cet an-j
douillet dans le palais de l’animal.
C’eft avec une corne de boeuf que les pâtres
des communes avertiffent de faire fortir des éta-1
blés & de recevoir, au retour des champs, les
bêtes dont ils font les gardiens.
Enfin on appelle à Liège, à Metz &c. Cornes,
Cornes de Chèvre , une efpèce de pommes
de terre, de forme un peu contournée, plus I
étroite à un bout qu’à l’autre. ( M. Tessier. )
CORNE. On donne ce nom dans quelques |
parties delà France, au fruit du Cornus Mafcula
L. Voye^ Cornouiller mâle au Diéf. des Arbres.
( M. T 110 vin. )
CORNE de Cerf. Plante employée comme
fourniture de falades * dans quelques pays; ce» |
le Plantago corortopus des .Botaniftes. Voyt\
Pl a n t a in , Corne de cerf. ( Af. T hovin.)
CORNEILLE. Oifeau nuifible à l’Agriculture. |
Voyez Corbeau. ( M. T essier. )
CORNEILLE. ( Pied de ) Plantago coronopus. |
L. Voyez Plantain Corne de cerf. (
T h o v in . )
CORNEILLE, .Chaffe bofle. Lifimachia vul-
garis. Voyez Lisimachie v ulgaire, N.° i (»•
T ho v in. )
CORNEILLE pourpre. LythrumSalicariai••
Voyez Salicaire commune. ( M . T hovih>)
CORNEOLE. Nom .parois donné dans quel- j
ques départements au Genifla tinSoria. L* Wffÿ
Genet des Teinturiers^ au Diéh des Arbres, («•
Thovin. )
CORNÉS. ( Fruit à ) Nom donné en Bourgogne
au fruit du Trapa natans. h . Voyci™^
CRE. ( M. T HQ VIN.)
C O R
CORNET. ( Plante à ) Nom donné à Y Arum
vjlgare la M. Diét. à caufe de la figure de fa
fleur , qui reffemble à un cornet. Voyez Gouet
commun. ( M. T hovin.)
CORNETTE. Nom que l on donne a Dreux
à la queue de Renard , Mclampirum Arvenfe ;
Lin. Cette plante eft très-nuifible aux moiffons.
Voyez MelampiAe des champs. ( M. T essier.
) M M . rr
CORNICHE, ou Tribule aquatique. Trapa
natans. L. Voyez Macre. (Af. T hovin. ) ^
CORNICHON. Jeunes fruits du Cucumis fa-
tivus. L. Voyez l’article Concombre. ( M.
Thovin. )
CORNICHON. Vigne dont la feuille eft très-
grande & à peine divifée. La grappe contient
peu de grains, mais ils font gros, fur-tout vers
la tête & courbés comme un Cornichon. La
peau eft dure , fleurie, & d’un vert un peu jaunâtre.
La chair eft fondante.
Ce raifin mûrit difficilement dans le climat
de Paris , mais il eft d’une excellente qualité.
On en connoît une fous-variété violette qui
mûrit encore plus difficilement.
C’efl une des variétés du Vins vmifera L.
Voyez Vigne dans le Diéb desAibres& Arbuftes.
^ M. Re yn ie r . )
CORNIER ou Cormier , Sorbus domefiica,
L. Voyez Sorbier au Dièl. des Arbres. ( M.
Thovin. )
CORNIFLE, Ceratophyllum.
Genre de plante de la divifion des Nayades,
qui comprend deux efpèces ; ce font des plantes
herbacées , aquatiques , à feuilles étroites
fourchues, verticillées, à fleurs monoïques ,
c’eft-à-dire les mâles & les femelles féparées ,
m«is fur le même individu, elles font de l’Europe
, & admifes feulement dans les baffins extérieurs
des jardins de Botanique.
Efpèces.
i .C orniple âpre.
CerAtophyilvm demerfum, L. étangs, rivières
, & foffés 1. aquatiques de l’Europe. Corniple „ douce.
Ceratophillvm fubmerfum, L. étangs, rivières
, & foffés aquatiques de l’Europe.
1. Cornifle âpre. Les feuilles à demi-fendues,
avec écartement à dentelure hériffée, forment
fur les tiges branchues .de cette plante, affez
élevée, des anneaux par leur réunion de fept
à huit, au même point circulaire. Ces anneaux
font, vers les extrémités, plus près les uns des
autres, que- fur le bas de la plante. Elle fe
trouve en Europe dans les rivières, les étang9
& fofies aquatiques.
4. Cornifle douce. Dans cette efpèce, les cap-
C O R 5 L L
fuies fout liftes , & ne font point munies de cornes,
comme dans le numéro 1. Les feuilles font
plus menues, plus fendues, & d’ailleurs à dents
moins hériffées ; elle fe trouve dans les mêmes
lieux que la précédente dont elle a le port.
Culture & Ufages. On répand dans les baffins
des jardins dé Botanique, des graines de ce s
plantes, qui y végètent, & qui fervent pour
les démonftrarions des jardins de Botanique.
( F. A . Q ve sné . )
CORNÏLLE ou Cornouille , fruit du Cor-
1lus mafcula. L. Voyez Coe nouiller mâle, au
Dictionnaire des Arbres. ( M. T hoviv. )
CORNIOLE. Nom donné au fruit du Trapa
natans. L. Voye\ Macre. (Af. T hovin. )
CORNOUILLER, Cor n us. Nom d’un genre
de plante, compofé de 12. efpèces, & de plu-
fieures variétés 3 qui croiflent en pleine terre
dans notre climat. Il en fera traité dans le DitL
des Arbres & Arbuftes. ( M. Thovin. )
CORN OUI LLES. On nomme ainfi le fruit
des différentes variétés du Cornus mafcula , L.
Il y en a de rouges , de jaunes & de blanches,
qui font plus ou moins agréables à manger. Voyez
Cornouiller mâle au Diél. des arbres. (A L
T hovin.)
CORNU, bled ou feigle cornu, Voyez Ergot.
( M. T e s s ie r . )
CORNUELLE. Autre nom dit fruit du Trapa
natans. L . Voye[ M acre. ( M . T hovin. )
COROLLE.LaCorolle eft une partie délicate de
la plante ordinairement colorée, fouvent odoriférante
,‘ d’une feule pièce ou de plufieurs. Elle ne
peut être que le prolongement des parties les plus
déliées du végétal. Elle eft tellement eftentielle
à lafruélificaticn,qu’ily a très-peu de fruélificarions
fans e lle , ou fans la préfence d’un corps qui
en tienne lieu. Au refte, fa principale fonélion
eft de couvrir & de protéger les organes fe-
xuels, d’afpirer peut-être, ou de modifier à leur
profit /Pair atmofphérique.
Le vulgaire ne voit dans la Corolle, que la
parure de la plante qu’on lui emprunte pour
la beauté & pour les fêtes ; l’obfervateur philo—
fophe y découvre un monde de merveilles ; &
le but dé tant de travail qui coûte fi peu à
fon Auteur, eft Pobjet de fon étude & de fon
admiration.
La Corolle eft quelquefois dentelée , laciniée
fendue, mais ces accidents ne font point les di-,
vifions ou parties de La Corolle.
On appelle Pétales les parties de la Corolle.
La Corolle à un feul pétale ou à une feule
pièce qui tombe entière, eft nommée Corolle
monopétale. ( Le Liferon. )
La Corolle à plufieurs pétales ©11 à plufieurs
pièces qui tombent jfolées ou détachées les unes
des antres, fe nomme Corolle Polypétale. ( La
Rofê. )